31.3 Contrebalançons le grand n'importe quoi de l'anti-viande dogmatique par des bateleurs de foire comme un Aurélien Barrau (dont j'ai relayé la triste tribune dans Libé hier). Lisons plutôt des analyses fines, pointues, documentées, écrites avec recul par des scientifiques du domaine (vous avez compris les sous-entendus?).
Comme celle qui va paraître, par les professeurs Frédéric Leroy (BE) et Adele Hite (USA).
Un avant-goût:en copie d'écran
International Congress of Meat Science and Technology Review Papers - Authors: Frédéric Leroy (Vrije Universiteit Brussel) , Adele H. Hite (Ronin Institute for Independent Scholarship)
Résumé (traduit par mes soins)
,Les vertus de l'alimentation "à base de plantes" sont couramment vantées dans le discours public et universitaire, en particulier dans les pays post-industriels, et de plus en plus au niveau mondial.
Les aliments d'origine animale, en revanche, sont régulièrement stigmatisés en raison de leur lien présumé avec des maladies, la détérioration de l'environnement et la maltraitance des animaux.
Bien qu'il existe des arguments raisonnables en faveur de l'amélioration de l'agriculture animale, ce discours conduit à une vision binaire et contre-productive des systèmes alimentaires : les plantes sont largement considérées comme bénéfiques, les aliments d'origine animale comme intrinsèquement nocifs.
Nous soutenons que ce binaire animal/plante et la promotion de la responsabilité civique pour l'accepter comme tel sont des constructions culturelles qui ont émergé dans l'Anglosphère au cours du 19ème siècle. Le fossé n'a cessé d'évoluer depuis lors et s'approfondit actuellement en raison d'un sentiment d'urgence mondial, étayé par diverses inquiétudes sociétales et réponses normatives.
Un exemple symptomatique est fourni par le récent appel à un régime alimentaire planétaire et à une grande transformation alimentaire lancé par la Commission EAT-Lancet et son réseau élargi.