taty lauwers

cuisinez selon votre nature

en quête d'un devenir-soi nutritionnel

11.3 Je suis venu te dire que je m'en vais - page 3


Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket et je nourris un dossier critique face à la cyberbéatitude montante. Titre temporaire: "Je suis venu te dire que je m'en vais" (ou Ce que les GAFAM font à l'homme)

De multiples raisons justifient qu'on quitte ce réseau. Vous aurez certainement lu les interviews récentes d'anciens cadres de FB, dont Chamath Palihapitiya : « nous sommes dans une situation très préoccupante (...)  des individus mal intentionnés peuvent manipuler des pans entiers de la population »; ou l'ancien président de Fb Sean Parker: "Dieu seul sait ce qu'ils font aux cerveaux de nos enfants". Vous aurez lu tout ce qu'on peut en dire dans les medias traditionnels.

Je m'attacherai ici à un des arguments pragmatiques qu'on m'oppose au quotidien: « Qu'as-tu contre FB ? On s'y marre et ça ne casse pas trois pattes à un canard".

Je répondrai par une vidéo, puisque le monde est devenu si friand d'images qui bougent. L'historiette qui suit vaut pour tous les réseaux sociaux, mais comme FB a décidé d'utiliser la soif de reconnaissance comme moteur principal, c'est lui que je titille car on arrive à ce qui suit. Sur un adulte! imaginez sur les ados...

NB. la vidéo est muette, il ne faut pas comprendre l'anglais pour la suivre


Analyse qu'on peut résumer par une petite caricature que voici que voilà.

( voir la source)

Que ressentez-vous, utilisateurs de gafa, quand vous voyez votre course aux clics sous cette forme? Petite méditation en vue ... Si vous êtes choqué, dérangé, il s'agira de creuser et de faire un peu d'introspection : quelle part de vous est blessée ?

Parenthèse de mamie nutri ici présente : comment puis-je aider mes proches à se libérer des addictions alimentaires si le mangeur entretient le noyau addictif (il existe dans le cerveau!) avec d'autres assuétudes... FB a choisi de jouer sur la dopamine chez l'humain, sur les circuits courts de récompense, (leur équipe de cogniticiens est en partie composée de psys du monde des casinos). La dopamine (plaisir immédiat) étant antagoniste de la sérotonine (bonheur, joie), ne soyons pas surpris de découvrir tant de mal-être chez les internautes.

Je n'ai rien contre l'humain qui tombe dans ce piège, c'est le réseau que je cible et, qu'à mon esprit défendant, j'admire. Je trouve en effet prodigieux que l'équipe FB soit parvenue à casser le tissu social si vite, à faire croire qu'ils sont indispensables ("on n'est au courant de rien sans fb" disent les jeunots, hihi), à créer une fontaine de mal-être et de frustations, comme si la vie n'en présentait pas assez, à installer un principe de désinformation par essence - tout ça en créant un algorythme de l'humain "pur émotion". Ce que le réseau a obtenu grâce à la survalorisation de l'image par les multiples techniques qu'il dérive du monde des jeux vidéos. L'image étant mensonge en soi, elle inhibe aussi les facultés de raisonnement. Il faut un livre entier pour désosser ce concept. Je vous propose de lire « La goutte d'or » de Michel Tournier qui outre qu'il enchante par sa plume alerte et fine illustre le rapport image/réel/périple personnel.

Bref, on se retrouve face à un internaute qui a mis le rationnel dans sa poche et étale son coeur. Ce qui pourrait expliquer par exemple le succès d'une mouvance récente, succès qui me chiffonne depuis deux ans: le veganisme. La société occidentale riche a des sursauts réguliers de veganisme depuis plus de cent ans, comme par un effet de trop-plein, mais ce coup-ci cette tendance prend une place étonnante.

Comment se fait-ce ? Blondes et blonds de tous pays ou même « philosophes » de la cause vegane semblent s'être donné la main pour recourir aux sempiternels mêmes arguments … qui n'en sont pas. Ils exposent des raisons émotionnelles (eh oui, même les « penseurs » du mouvement). La rigueur, la méthode, le raisonnement n'ont pas cours chez eux. Il ne me faudrait pas plus de 3 pages pour démonter un à un leurs « arguments ». Nous devrions tous en rire et les laisser faire, sans leur donner une telle place. Alors, pourquoi les mettre en une des journaux ? Je la fais courte : FB cultivant à dessein l'émotionnel pur au détriment de la raison, l'humain curieux n'allume plus le bouton rationnel lorsqu'il surfe et en vient à gober n'importe quoi, y compris les tartinades folles de ce mouvement. J'ai parmi mes proches des personnes qui ne fonctionnent qu'à l'émotion et je les aime, mais en général ils ont entre 4 et 7 ans. Un adulte qui tombe dans ce délire vegan me signifie qu'il est tombé dans le piège de l'émotion pure.

Ceci dit, on remercie le mouvement vegan au passage, car "c'est déjà ça que daesch n'aura pas" (comme nos grands parents disaient pendant la seconde guerre mondiale "c'est déjà ça que les Allemands n'auront pas"). Eh oui, les naïfs tombant dans le vegan ne sont au moins pas tombés dans l'escarcelle de daesch. Je suis sérieuse, c'est à peine une blaguounette. Je suis désolée pour tous les vegans convaincus qui me liront, mais ce mouvement utilise les mêmes ressorts que daesch: parole unique, en cube, solution simple à un problème compliqué, oubli des fondamentaux (la tragédie humaine est qu'on ne peut vivre sans une forme de prédation), faire croire qu'on peut être un ange sur terre, promesse de paradis (aux 70 vierges pour l'un, à la vie éternelle et pure pour l'autre). Je ne vois pas de différence entre une fille qui demande à être bachée et une femme qui nourrit et endoctrine ses jeunes enfants en vegan au risque de les abîmer pour la vie. Le dénominateur commun: ce choix leur évite de devoir penser par elles-mêmes et elles pratiquent le déni: elles ne veulent pas penser aux conséquences possiblement toxiques de leur choix.

Note pour les non-initiés à la nutri: le mode vegan est une cure détox' de quelques semaines (à quelques mois pour des jeunes en toute bonne santé); passé ce délai, il engendre troubles nerveux, digestifs, psychiques. Ce mode mérite donc le nom de "toxique" dans mon vocabulaire.

Il y a toujours eu des humains toxiques, il y a toujours eu des gourous pour entretenir ce penchant. Penser cilices, privations et compagnie dans la religion chrétienne. Ce dé-lire actuel est à mes yeux entretenu par FB et consorts lorsqu'à des fins commerciales ils surcultivent le bouton "émotion".

C'est délibérément que FB entretient les vulnérabilités psychologiques de l'humain. Son but: que ce dernier courre après les clics d'approbation. Chaque "j'aime" que vous ajoutez à un billet aide Fb à mieux définir votre profil, et à vendre plus cher vos données... Pour ma part, je n'aime pas être de la marchandise, ou alors je me vends bien plus cher que ça!

Pour répondre à mon interlocuteur: moi, ça me fait pas marrer et ça casse bien plus que 3 pattes à un canard...


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