Q : « Élève naturopathe, j'ai appris à connaître votre approche alimentaire et j'en suis passionnée. Mon fils de 17 ans vient d'être diagnostiqué CROHN. Il souffre beaucoup et se trouve très fatigué. Les médecins nous disent tous que l'alimentation n'a rien à voir avec la maladie et les crises. Votre topo « du Gaz dans les Neurones » me tente évidemment comme proposition mais sur le long terme, comment tenir ? Auriez vous des informations complémentaires pour nous aider ? De plus, à 17 ans, ce n'est pas facile de maîtriser sa vie alimentaire... surtout quand le milieu médical refuse tout lien. Je vous remercie pour votre réponse."
R : La réponse à cette dame est très simple : Que risquez-vous à essayer ? Négociez avec votre fils de faire le test de ne fut-ce que 15 jours de cette cure. Après, si il a senti le bien-être, s'il a ressenti la bienveillance s'allumer, la volonté d'aller mieux, il pourra la pratiquer au quotidien. Avec des écarts : à 17 ans, avec les sorties avec les copains, c'est clair que ça va être des hauts et des bas, il va jouer un peu les montagnes russes. Il va être probablement soutenu par une thérapeutique efficace, que ce soit de la phytothérapie ou des médicaments ciblés contre l'inflammation des intestins. Il saura au moins qu'il peut être moins fatigué, qu'il peut avoir à nouveau le moral, qu'il peut ne pas être plié en deux de douleurs intestinales si il choisit de cibler les aliments qui sont suggérés dans la liste de Nouvelle Flore.
L'autre partie de la question me touche bien plus profondément : il est très difficile de distancier de l'avis des médecins, de l'autorité en général, de l'autorité du Père. Dans ce cas-là, on se fait aider par un naturo, un praticien plus orienté alternutrition qui peut aider à tenir la distance. Tenir seul contre le monde entier c'est comme essayer d'arrêter un TGV avec ses petits bras. C'est quasi impossible. Sans aide, difficile d'y arriver.
Troisième partie de la question : comment tenir ? Quand on est motivé on peut tenir n'importe quoi. Quand on a décidé de faire un cadeau à son corps, c'est facile de tenir un mode alimentaire. Pour le détail, dans les livres, je reprend toujours la portion spécial Jules. Je suis moi-même un Jules dans la mesure où j'étais une petite femme matérialiste avec son entreprise jusqu'à mes 40 ans. Tout m'intéressait sauf la cuisine, et je n'ai toujours pas une grande passion pour la cuisine. J'écris pour moi il y a 20 ans : comment se débrouiller sans cuisiner sans même vouloir ni pouvoir. En allant au resto, ou en achetant des aliments que l'on ne doit pas préparer. La portion spécial Jules est destinée à votre fiston.