Q. Quand j'aurai terminé la cure de quinze jours, comment m'assurer que mon alimentation sera équilibrée?
R. Je prétends avec force et tenacité qu'après cette période de "drainage" intérieur, vous n'aurez plus besoin d'aucun conseil car une conscience intérieure se sera fait jour.
Mais il est peut-être utile de se donner quelques limites avant de repartir dans le tourbillon quotidien. Ces remarques sont utiles pour les personnes les plus fragilisées (allergiques, fatigues chroniques, maladies auto-immunes, etc).
Quand vous recommencez une alimentation plus "juste", adaptez vos menus en fonction de ce qui suit:Q. Dans le programme de
cure, vous ne parlez pas de la pomme de terre, qui est pourtant un aliment
très prisé en Belgique...
Qu'en est-il? A proscrire pendant la cure?
Assimilée aux céréales, aux légumes, aux légumineuses, même si elle
n'en est pas?
R. La pomme de terre fait partie de la famille des solanacées (tomates, aubergines, etc) et est à ce titre mise de côté pendant la cure - surtout en Belgique où on la sert presque tous les jours. Une portion par semaine, passe encore. Les solanacées semblent faire du tort aux arthritiques...
On omet d'autant plus les pommes de terre qu'en cure, en panne de "colle" (céréales, etc), certains exagèrent et considèrent que 400 g de légumes = 400 g de patates! Accessoirement, elle est trop riche en amylopectine, difficile à décoder par les intestins paresseux (détails viendront dans le tome 5).
Q. Pendant la cure, pourquoi du pain (si honni, pourtant) le 5ème jour?
R. Le cinquième jour, on teste le blé ou l’épeautre. Vous sentirez vous-même l'effet et ça vaut mieux que tous les mots et toutes les théories. Surtout cela permet de rappeler au corps les petites "crasses", les micro-stress, histoire qu’il ne fasse pas un choc à la sortie de la cure.
Q. On vient de me découvrir intolérante au gluten, au sucre, au boeuf, au lait, à l'ail, au poivre et au café (tests IGG). Ca me paraît beaucoup pour une seule femme! Puis-je quand même suivre le programme de cure?
R. La cure ne dure que dix jours, et votre "intolérance" s'est installée depuis bien plus longtemps. Vous ne risquez donc pas d'aggraver une situation.
Au contraire, l'objectif visé par cette période de drainage soutenu par l'alimentation est entre autres de réparer les parois intestinales qui laissent passer toutes ces molécules inopportunes dans le sang. Il se fait que la perméabilité intestinale est en particulier entretenue par les sucres, dont le lactose du lait et le maltose des céréales, et certains types de médicaments.
Les dix jours de cure fonctionnent avec des micro-doses de sucre, de lactose et de céréales.
Dix jours suffisent à voir un résultat, c'est le principe de l'appartement témoin, mais il faudra probablement prolonger votre attention à l'assiette plus longtemps, dans votre cas, pour stabiliser l'intégrité intestinale.
Q. Pendant la cure, on évite le sucre, mais on utilise du miel dans l'hydromel? Où est la logique?
R. On ne peut priver un Occidental moyen de son petit sucre, tout à trac. Le miel est pauvre en saccharose, riche en fructose et glucose, sucres simples qui ne doivent pas être décomposés par les sucs intestinaux (défectueux chez les personnes fatiguées).
De plus, on ne l'associe pas à des féculents.
Il n'y a évidemment pas d'obligation à consommer l'hydromel, mais les bienfaits détoxifiants du citron et requinquants du miel sont considérables.
Q. Pendant la cure, que veux dire : "n'intervertissez pas les recettes en fonction des jours"?
R. Cela signifie: "suivez les jours précis: jour 1 = jour 1".
Aussi simple que ça: jour 1 = samedi, 2 = dimanche, 3 = lundi, 4 = mardi, 5 = mercredi, 6= jeudi: recommencer le samedi, 7= vendredi: re-dimanche, etc....
On peut bien sûr varier plus, mais on est tous si débordés... Les jours indiqués comme 6 et plus dans les propositions de menus sont plus souples que la cure propre, puisqu'ils s'adressent à des malades chroniques qui doivent la faire plus longtemps. Pour la cure ordinaire, on se limite aux jours 1 à 5 et on multiplie par deux séries ou trois séries.
Q. Dans le "mode d'emploi" de la cure, il est indiqué, si je ne m'abuse, que les légumes ne pourront être ni réchauffés, ni cuits à l'avance... Comment faites-vous pour préparer des légumes (ce qui prend le plus de temps dans la cuisine) lorsque vous travaillez? D'autant plus vu les quantités (800 gr pour deux personnes...).
R. Ce sont de sages paroles pour contrer le penchant très humain et très moderne à vouloir faire vite et croire faire bien...
Q. Dans la cure, je ne
connaissais pas le quinoa.
Mon premier essai: je le trouve fort amer!
Où
trouver tous ces produits? Je voudrais des idées de variantes au
quinoa.
R. Il faut le rincer sous
l'eau courante pour ôter le goût amer. Malgré tout, si vos papilles
sont plus sensibles, il sera toujours amer. Dommage.
Vous utiliserez du tout bon riz, alors.
Tous les produits sont dans les magasins bio tout au moins. Ils conservent longtemps, mais pas trois ans comme nos farines tout venant.
Les recettes pour le quinoa sont dans mes livres. Voir la table des matières
sur le site, et bien sûr voir l'original quand (et si) vous l'avez
en main.
R. Première remarque: il est plus important d'axer la perspective "cru" sur les produits animaux et les oléagineux que sur les légumes qui, eux, peuvent être cuits à la vapeur sans trop perdre de leurs qualités.
Deuxièmement: si vous les voulez quand même des crudités, les personnes les plus prudentes consomment des légumes en jus, au cours d'un repas.
Dans les faits, il est peu de victimes de fragilité qui se soit plaint de consommer des aliments crus, à condition d'éviter les céréales et les sucres, comme on le fait pendant ces dix jours.
Tout au plus, quelques plaintes pendant deux ou trois jours. Ceci est confirmé par la pratique d'un Jean Seignalet, aussi. Je dois encore faire un tour d'interviews d'autres thérapeutes sur le terrain.
Q. Quel temps pour ces jus
de légumes et fruits maison!
De plus, dans les préparations pour la cure
vitale, vous ne comptez pas le temps pour les vaisselles (à chaque jus de
fruits, notamment).
J'ai l'impression qu'il vaut mieux être chômeur ou
en congé pour pouvoir vraiment mener à bien cette expérience...
R. Tout juste pour les jus de légumes et fruits, ça peut paraître très casse-pieds et on est tenté par un jus en bouteille.
Mais il ne s'agit que de dix jours d'attention, et ce n'est plus rien dès lors que vous avez ressenti les premiers bienfaits de la cure. Ah, comment faire dans ce monde si habitué aux pilules et au vite-fait? Je vous comprends bien, mais je n'ai que les mots, hélas...
Faites l'essai et vous verrez que ça ne vous pèsera
plus bientôt. Rien que pour un sourire sur le visage d'un enfant, je suis
même capable de supporter une visite dans un parc d'attractions... Pensez
que vous faites sourire votre corps?
De plus, ces jus sont surtout utiles pour les "vrais" malades, les paresseux de légumes, les paresseux digestifs... Dans votre cas, si vraiment cela vous incommode, sautez cette étape... Tout le reste est déjà si bénéfique par rapport à notre alimentation quotidienne... Voyez le point suivant.
Q. Pourquoi une cure qui me semble si complexe? J'ai l'habitude de faire des monodiètes chaque année. Et pourquoi pas un jeûne?
R. Le jeûne thérapeutique est la voie royale de nettoyage/drainage, mais il doit être suivi par un médecin.
La monodiète de légumes ou de fruits est aussi efficace pour se remettre les excès à zéro, mais on risque à nouveau d'exagérer si on est pas suivi par un médecin ou si l'on n'est pas tout à fait équilibré (l'état aérien pousse certains à l'anorexie... dans l'espoir de conserver ad vitam cette euphorie).
Quelques différences entre la cure hypotoxique et le jeûne:
Q. J'ai eu votre adresse par une amie. J'ai lu l'article sur votre nouveau livre "Une cure anti-fatigue" et il me semble très intéressant. Mais vu que j'ai un problème assez spécifique, c'est-à-dire (Ndt. j’efface par discrétion) Peut être que je peux éviter tout cela en m'alimentant d'une autre façon. Je voulais vous demander, si vous pouviez me donner un conseil sur l'hygiène alimentaire.
J'essaie d'avoir une alimentation assez hygiènique. Je mange du pain essenien le matin. Je mange beaucoup de légumes frais, potages, lentilles, poissons, fruits, amendes, noix, raisins secs, chocolat contenant 85% de cacao, enfin j'essaie d'avoir une bonne alimentation. Je cuisine tous les jours pour ma famille et j'essaie de faire une cuisine riche en aliments mais pauvre en graisse. Je suis une mère de deux petites filles 4 et 6 ans et je travail mis-temps. Je pèse 60 kg et je suis 1.72 m. Mes journées sont très chargées et je n'ai pas trop de réserves. Je vous remercie beaucoup d'avance pour vos précieux conseils
R. Désolée du petit retard, j'ai travaillé non stop à d'autres projets. Manger comme vous le décrivez "(...) pain essenien (...) beaucoup de légumes frais, potages, lentilles, poissons, fruits, amendes, noix, raisins secs, chocolat contenant 85% de cacao" est peut être une excellente idée et peut être la pire des bonnes idées!
Aucun plan alimentaire n'est valable pour tous. à part les légumes. Vous citez par exemple des aliments richissimes en oxalates! Si vous y êtes réactive, ce n'est pas équilibré. Si les intestins ne sont pas adaptés à tant de fibres, aïe aïe aïe. Si votre métabolisme profond brûle mieux les sources animales que végétales : re-aïe... Si, au surplus, vous cuisinez "pauvre en graisses", c'est, je le crains fort, une prescription de fragilité.... La cure antifatigue n'est peut être par adaptée à votre cas: regardez le bonhomme sur la couverture, vous ne lui ressemblez peut être pas. Il y a plusieurs autres cures possibles. Je suis en train de terminer les livres sur le sujet. En attendant, je ne peux que vous proposer de voir un praticien de terrain, ouvert au profilage (naturopathe, généralement).