taty lauwers

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Cuir de coing à base de jus

novembre 2014. Ma version de cuir de coings, sur base de la recette aux mûres de Pam Corbin

Cet essai est en lien avec mes recherches sur les dentelles végétales (lien hélas mort pour mon ancien blog de fabrication de papier) mais je ne l'ai pas utilisé pour l'expo finalement (on a tout mangé!). J'ai une relation très privilégiée avec le coing. Dès que j'ai un coup de mou (novembre oblige), je me nourris d'un peu "d'énergie coing" et je pétille à nouveau.

En cuisine, j'ai pensé qu'on pouvait les rouler en fleurettes , les enrouler sur un bâton pour des sucettes minute, les tailler en languettes pour décorer un gâteau de fruits...

C'est un premier essai, à transformer par de meilleures cuisinières comme Julia de extracteurdejus.wordpress.com

  • J'ai pressé les coings taillés en 4 et évidés au Jazz Max cône à jus : 5 gros coings m'ont donné 1 litre de jus, j'ai ajouté 250g de sucre et le jus d'un demi-citron. Ce sont des coings fraîchement cueillis, le volume de jus produit s'explique peut être ainsi. La facilité de les tailler sans devoir les précuire aussi (on les cuit au four, à la vapeur; ou on les congèle une nuit comme me l'a expliqué la fermière).

  • Je verse ce peu de jus dans une très grande casserole (5 litres), car ça sproeite! ("éclabousse" en bon français).
  • J'ai cuit 15 minutes à feu fort. Eh oui, le coing demande une belle et longue cuisson, trop cru il ne révèle pas sa nature profonde.
Je pourrais broyer les coings cuits comme le font certains cuisiniers. J'en profiterais pour tester l'Omniblend (mon dernier achat pour les teintures végétales, c'est un surblender de compétition), mais je préfère la texture de la gelée de coings, plus fine en bouche.


J'ai chemisé la tôle du four de papier sulfurisé, entaillé dans les quatre coins. La prochaine fois, j'enduirai le papier d'huile d'amande douce, pour pouvoir retirer encore plus facilement le cuir de coings. Ici, j'ai dû m'aider d'une palette.

  


J'ai versé le jus cuit, cela m'a donné une feuille d'une épaisseur de 2 mm (je dirais). J'ai séché au four ménager ordinaire, entr'ouvert, pendant 6 h (80°C).

  
Je dois peaufiner la recette pour avoir une belle feuille grande, ici, j'ai déchiré des languettes; et puis la petite souris avait goûté tellement pendant le séchage...
   
En transparence, après 6 heures de cuisson.

à rouler en fleurette? pour placer sur un bâton et simuler une sucette?

Mon ami Pierre Masson m'a fait découvrir les livres de l'ethnobotaniste Pierre Lieutaghi. Voici ce qu'il dit du coing comme "première leçon de l'épousée", dans le Livre des arbres, arbustes et arbrisseaux :



J'ai réalisé cette recette sur la base de celle de Pam Corbin : « Cuir de mûres/pommes » dans le mââârveilleux livre  « Petites conserves d'une ferme », aux éditions La Plage.

Recette originale: 500g pommes un peu farineuses 500g mûres: cuire, puis ajouter 200g  de miel et 1 jus citron  et presser la pulpe au mouli-légumes. Etaler sur deux feuilles de papier sulfurisé de 25cm/30cm. Cuire 12h à 18h dans le four à 60°C. Conserver sur le papier sulfurisé, le rouler et le ranger dans une boîte métallique hermétique.

Mon conseil pratico-pragmatique : pour étaler, utiliser une troisième feuille pour presser, à l'aide des mains ou du rouleau à pâtisserie, pour qu'elle soit finissime.