Je publie en pdf sur ce blog deux merveilleux livrets qui vous apporteront les clés pour penser le lait aujourd'hui: "Lait vivant: sources et ressources" (24 pages, 2.8 Mb) et "Quel lait pour bébé: artificiel ou naturel?" (16 pages, 1.7 Mb) .
Nous devons ce travail fouillé, documenté, illustré et pondéré au Collectif "Santé des enfants et pollutions", 16, place Cardinal Mercier, 4102 Seraing; tél. 0032-4/3366017. Ils pourront vous fournir la vVersion papier pour 5 € pour les deux brochures si vous ne les téléchargez pas gratuitement via les liens ci-dessus.
La plupart des laits commercialisés provient de vaches poussées à l'extrême, souvent malades, nourries principalement de mais, de soja, de déchets de l'industrie agro-alimentaire, de "compléments". Elles produisent deux fois plus qu'il y a trente ans et sont abattues à 5-6 ans alors que leur durée de vie normale est de 15 ans. Leur lait est pauvre en nutriments et riche en résidus de pesticides, de médicaments vétérinaires, de métaux lourds. Ce lait de vaches maltraitées est ensuite lui-même maltraité par les multiples manipulations des laiteries industrielles: il est standardisé, micro-filtré, homogénéisé, upérisé (haute température) ou pasteurisé (moins haute température), déshydraté... Il perd en route de nombreux nutriments, le calcium, le fer, les graisses deviennent peu assimilables et les fortes températures provoquent l'apparition de molécules nocives. Rien d'étonnant si ce lait dénaturé cause de plus en plus d'intolérances et de troubles divers.
Par contre, dans l'agriculture paysanne bio ou non, les vaches sont beaucoup mieux traitées et leur lait cru est excellent pour la santé, tout comme le beurre et les fromages au lait cru.
Une majorité toujours "croissante" des enfants de un à trois ans consomme du lait artificiel produit par Nestlé, Danone et compagnie: le lait de croissance. A l'examen, il a semblé inutile, cher et inquiétant à nos yeux de profanes. Il est critiqué dans les milieux médicaux et scientifiques, partout dans le monde (OMS, UNICEF, etc.), mais des institutions comme la Société belge de Pédiatrie et l'ONE ignorent les mises en garde. Cet erzats de lait, "enrichi" en fer, calcium, minéraux, vitamines et additifs douteux, contient de 30 à 40 ingrédients, pour la plupart synthétiques et résulte de traitements industriels pires que ceux du lait UHT courant. Cette boisson présente des risques sérieux pour la santé, alors qu'à un an, le bébé a une alimentation diversifiée dont il tire tous les nutriments nécessaires à sa croissance, y compris le fer contenu dans les viandes et certains légumes. Le lait de vache entier, pour sa part, apporte du calcium, des acides gras essentiels, des vitamines A et D.
La version bio du lait de croissance a pour seul avantage de ne pas contenir de résidus de pesticides et sans doute moins de résidus de médicaments vétérinaires, mais pour le reste, ce produit typique de la "malbouffe bio" sert, comme les autres, à la seule croissance des profits.
Le collectif "Santé des enfants et pollutions" rassemble des grands-parents et parents inquiets de la dégradation de la santé des enfants, telle que l'établit l'Appel de Paris du Pr Belpomme. De nombreux scientifiques, parmi lesquels plusieurs Prix Nobel, estiment que pour la première fois dans l'histoire la jeune génération est en plus mauvaise santé que l'ancienne. Nous réagissons principalement dans le domaine de la pollution alimentaire en combinant recherche et infos sur les dessous de la malbouffe et propositions d'alternatives concrètes (quels aliments, où se les procurer, comment les préparer…)