Je suis très intéressée à vos livres et je viens de commander " Au delà des régimes" que j'attends avec impatience. J'aimerais savoir quels autres titres pourraient être à considérer pour une famille au prise avec des problèmes d'obésité, de fatigue chronique, de dépression, de problèmes digestifs et de TOC. Merci, A. L.
P.S. J'ai feuilleté les pages de votre ouvrage "Nourriture vraie" qui prône la consommation de lait et de beurre cru. Malheureusement, le Canada est un des rares pays à interdire la vente de lait cru. Je n'ai donc pas accès à ces deux produits. L'achat directe avec le producteur est aussi interdit. Que puis-je faire à la place?
Pour votre première question, mon livre théorique essentiel, le seul que je réimprimerais si je ne devais en choisir qu'un: Nourritures vraies (le second serait Au-delà des régimes). En cuisine pratique: peut-être Cuisine nature à toute vapeur ou Petits matins ressourçants. Une réforme alimentaire est d'autant plus essentielle chez vous que, sur votre continent, vous êtes soumis depuis bien plus longtemps que nous à de bien plus hautes doses de pollution (celle qui impact sur les soucis que vous relevez) et que, depuis une dizaine d'années, vous êtes soumis à la pollution électromagnétique sous une forme différente du continent européen (technologie à pulsations plutôt que continue, si j'ai bien retenu, ce qui fait que l'impact sur la santé cellulaire profonde est encore pire). Bravo pour votre initiative de réforme!
Quant à votre deuxième interrogation, il faut penser votre cas selon votre situation géographique.
Dans le catalogue de nourritures vraies, je souligne dans les chapitres "fromages" et "laits" que sont ressourçants:
et que sont "de soutien":
Mais primo comme vous l'indiquez, ces produits ressourçants sont difficiles à acquérir au Canada. On choisirait alors les versions "de soutien".
Secundo, les normes de production sont différentes sur votre continent. Les hormones y sont autorisées à foison dans la production laitière, hormones qui se retrouvent dans votre cuisine. On comprend que, chez vous, se priver de produits laitiers est quasi incontournable dans un premier temps. Après un à deux mois de "carême laitier" strict, reprenez avec des produits exclusivement bio, où ces hormones sont interdites. Et en rotations, comme dans nourritures vraies. Et en doses modérées (quiconque a voyagé aux Etats Unis, s'est vu servi des portions familiales pour chaque commande individuelle au restaurant, j'imagine qu'il en va de même au Canada?).
Cherchez aussi le site ou les conférences de Carol Vachon, dont je mentionne souvent le travail dans mon livre "Qui a peur du grand méchant lait?". Québecois, il connaît votre problématique à fond.
En seconde réflexion,une précision car vous aurez assurément lu sur le net des promesses de beaux jours par des promoteurs de paléo, de cétogénique, de véganisme ou autre mouvance que je qualifie d'extrême. Je précise pourquoi je vous propose "nourritures vraies" plutôt.
Pour le cas d'une "famille aux prises avec des problèmes d'obésité, de fatigue chronique, de dépression, de problèmes digestifs et de TOC", le doigté s'impose en effet. S'il ne s'agissait que de vous, vous pourriez choisir de pratiquer le mode Stop & go pendant quelques mois (dans le livre Au delà des régimes que vous avez commandé). Avec des enfants, c'est impossible.
Vous pourriez même choisir de pratiquer l'une ou l'autre cure comme coup de pouce pour un bon départ, la meilleure dans le cas que vous décrivez: "Décrochez des sucres" qui est détaillée dans le topo "Cinglés de sucres".
Mais l'essence des cures est qu'elles sont dures à pratiquer. Avec des enfants ou même des ados, c'est assez ardu vu que, dès qu'ils sont en groupe avec leurs pairs, les tentations surgissent. Avec comme corollaire la sensation d'être enrégimenté, contrôlé et le potentiel de culpabilisation s'ils "craquent". Rien que des défauts, quoi. La seule cure qui ne soit pas un enfermement est "Mes nerfs en paix" pour les petits enfants que j'appelle "canaris de la modernité", surréactifs aux polluants.
Ces cures tenues au long cours (la paléo, la céto, etc.) ont un tout grand défaut, qu'elles soient pratiquées par des adultes ou par des enfants/ados: dès qu'on arrête, on est tentés de revenir au grand n'importe quoi. Les exemples sur le terrain abondent. Normal: le balancier de l'extrême repart dans l'autre sens.
C'est la raison pour laquelle je conseille ces changements alimentaires en "cures" temporaires, au sortir desquelles on est motivé à choisir des aliments frais, des nourritures vraies.
Seuls les cogniticiens subtils pourront définir par quels ressorts profonds du cerveau et du coeur tenir un mode alimentaire extrême provoque de tels dégâts.
Je me limite à l'illustrer par l'effet banane que décrit Jade Teta avec humour (coach alimentaire cité dans "Au-delà des régimes"): un gars pratique la cétogénique, le mode Atkins. Il ne peut manger de fruits. Au sortir du bureau, de l'école ou de la salle de sports, il a une petite faim de banane. "Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas". Après 1/2 heure qu'arrive-t-il? Il entre dans la première épicerie acheter une barre chocolatée! Même appel de sucre, mais dévié vers des cochonneries.
Comme Teta, je propose d'accepter au moins "l'appel banane", dès qu'il survient ou de ne limiter l'interdiction des fruits qu'à quinze jours, ce qui ne provoque que rarement cet effet dévié. On peut décliner cet exemple avec "une bonne tartine de pain beurré" pour un pratiquant du paléo (appel qui va finir en beignets de patisserie) ou "une tranche de jambon comme quand j'étais petit" pour un végane (qui va finir en hamburger de néfaste-food).