taty lauwers

cuisinez selon votre nature

en quête d'un devenir-soi nutritionnel

Petite bio édifiante de l'auteur

(extrait de mon livre Cuisine nature... saine et sereine, 1998, épuisé) - voir ma présentation hors maladie

L’ histoire qui suit ne vaut que par son caractère illustratif des multiples petits dégâts que peut provoquer un trouble fonctionnel profond non détecté à temps, comme l’hypoglycémie chez moi ou comme l’hyposurrénalisme chez d’autres (la fameuse ‘Fatigue chronique’ ou ‘yuppy flu’ des Américains), ainsi que de la métamorphose que peut entraîner une prise en main de la source des problèmes

Longtemps je me suis levée de mauvaise humeur, l’esprit confus et l’angoisse me tenant la main. Je tirais une sotte vanité de ces tourments existentiels, qui me semblaient la marque d’une âme bien pleine, bien riche. Je pensais que mon extrême sensibilité me condamnait à ces anxiétés, cauchemars, peurs irraisonnées.

Je courais les médecins et pharmaciens à la recherche de la panacée qui me guérirait des multiples migraines, angines, inflammations diverses dont je souffrais en quasi-permanence.

J’ai maintenant 43 ans et voilà deux ans que, tous autres paramètres fixes par ailleurs, je me lève fraîche et dispose et que je gazouille de bonne humeur du matin au soir. Je vis dans la même maison, avec le même mari, les mêmes enfants, je fréquente les mêmes amis, je connais la même situation professionnelle… Que s’est-il donc passé ?

Je vous soumets deux photos de ma petite personne: le 1er mars 1996, juste avant la première "cure" hypotoxique et le 15 mars 1996. Pour la petite histoire, je n'avais pas perdu un gramme dans cette quinzaine... Vous comprendrez pourquoi mes soeurs et mes copines ont toutes voulu connaître le secret...

Photo avant/après...  

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NB 2014. J'ai mis de longues années à comprendre le pourquoi de cette fulgurance, que l'on ne retrouvera pas systématiquement chez tous les curistes. Au fil des années, je m'étais bouffie et engorgée par une hyperréaction aux additifs et aux amines d'une alimentation très américanisée. La détox' est alors souveraine! En clin d'oeil à mes amis crudistes: cette cure-là était d'orientation chinoise, tout y était cuit en douceur. Je l'ai adaptée en crudiste dans Une Cure Antifatigue.

En 1994, après de longues années d’une vie caricaturale de femme active moderne, puis une année sabbatique pourtant bien méritée pour m’occuper de mon dernier-né, j’ai été opérée d’urgence d’un cancer du côlon – opération salvatrice qui fut suivie de chimiothérapies à l’effet si ravageur qu’il fallut les arrêter.

Pour prévenir une rechute et contredire les prédictions apocalyptiques de la Faculté, je mis en route une réforme alimentaire selon les recommandations de la doctoresse Kousmine.

Après quelques mois et quelques tâtonnements, non seulement je récupérai de l’état lamentable où m’avaient laissée ces traitements, mais je vécus une renaissance.

Oubliées les migraines si fréquentes, les faciles nausées, les crampes musculaires et articulations douloureuses au réveil, les nuits d’insomnie baignée dans ma sueur même en plein hiver, les tours de rein qui ne me laissaient comme seule consolation que la joie de pouvoir visiter mon bel ostéopathe.

Finies les rages de manger qui me faisaient m’arrêter à chaque pâtisserie sur la route, les endormissements soudains dont je cherchais l’explication dans des actes manqués à la Sigmund, l’extrême nervosité qui me faisait piquer des colères du tonnerre de Zeus.

Vidé le tiroir à pharmacie, bourré d’anti-inflammatoires divers, de toutes les potions allo-homéo-naturopathiques achetées en désespoir de cause pour parer à mes multiples bobos, de sirops pour ces toux et rhumes à répétition. Mais surtout, adieu les sautes d’humeur, les crises d’angoisse, les pleurs sans raisons.

Cette fraîche découverte de la santé et ce nouveau bien-être se sont doublés d’une tonicité psychique que je n’avais jamais connue – oserais-je dire d’une plus grande force de conscience ? – que je ne pourrais simplement attribuer à l’apprentissage forcé de la mortalité.

C’est donc par hasard qu’en un an j’ai traité les symptômes de ces troubles dont, mon historique pathologique en main et de longues heures de documentation à l’appui, je soupçonne maintenant qu’il s’agissait d’hypoglycémie ou ‘déphasage glandulaire’ pour être plus précis — non diagnostiquée.

J’ai rédigé une biographie médicale succincte à la demande de mon nouveau médecin : une presque pleine page A4 résume mes déboires de santé depuis ma naissance, hépatite sur mononucléose sur opérations sur inflammations en tout genre!

Et pourtant, je me rappelle avoir été diagnostiquée ‘pré-diabétique’ par notre généraliste au retour d’Afrique et mise au régime sans saccharose pendant trois mois. Sans plus. On ne savait probablement pas à l’époque ce qu’est l’hypoglycémie par rapport au diabète et que supprimer le sucre ne suffit pas. Je repris vite mes habitudes très sucrées et speedées, les visites chez les généralistes et spécialistes divers, depuis les neurologues jusqu’aux psychiatres.

Or, les symptômes habituels de l’hypoglycémie ou hyposurrénalisme peuvent être une grande fatigue, des maux de tête, des palpitations et vertiges, une faim perpétuelle, de l’insomnie et cauchemars, entre autres. Sur un plan psychique, on retrouve très souvent de l’irritabilité, des sautes d’humeur incontrôlables, des peurs irraisonnées, un pensée brumeuse, des manques de de mémoire et/ou de concentration. L’hypoglycémie peut aussi dérègler à la longue le système de défenses immunitaires. J’ai eu la totale, comme on dit…

Cette situation de souffrance m’aura au moins permis de lire tant et tant d’ouvrages sur la psychanalyse et les psychothérapies que je pourrais ouvrir un cabinet de consultation…

Cette histoire témoigne qu’un simple rétablissement de l’harmonie organique, découlant d’une meilleure hygiène de vie, peut conduire à un plus grand bien-être, une santé plus solide, une conscience plus claire. Le cancer n’était peut-être pas une malédiction familiale.

Et si j’avais simplement nourri soigneusement une prédisposition génétique … par une alimentation dénaturée et hors propos, par un manque d"exercice et d’oxygénation, par une vie stressée de rat de laboratoire?

Cela m’a permis au moins de comprendre que l’origine de mon mal-être et de mes malaises était essentiellement … moi-même et les stress considérables que je suis seule à m’imposer.

J’ai vécu quarante ans dans un corps malade que je voulais ignorer. Depuis que je lui porte l’attention qu’il mérite et que je veille à ne plus le pousser à bout, j’en suis libérée, il me porte avec loyauté, nous sommes de justes compagnons.

Je voudrais souffler aux oreilles attentives que l’on peut vivre paisible et actif jusqu’au vertige, lucide et joyeux. « Saine et sereine » serait une des traductions possibles de « mens sana in corpore sano ». La piste de bien-être « alimentaire » que je partage dans ce livre n’est qu’une des voies mais elle a déjà fait ses preuves chez bien des personnes. Pourquoi ne pas essayer?

Voir aussi un résumé dans la conférence Alimentation et santé et dans le document "genèse des livres". 

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