taty lauwers

cuisinez selon votre nature

en quête d'un devenir-soi nutritionnel

Blog p. 3


Mythe de l'allégé. Comme beaucoup, vous pourriez être leurrés par les vinaigrettes allégées.

J'imagine (j'espère!) que vous n’êtes pas encore tombés dans le piège des huiles sans calories, comme l’huile de paraffine ou les nouvelles huiles américaines (Olean ou Olestra), qui roulent vos apports en vitamines et minéraux en boule avant de les excréter vite fait.

Outre que le goût de ces nouveaux substituts sont incomparables de goût par rapport aux nourritures vraies et que les aliments « light » vous laissent sur votre faim, vous pourriez croire que la vinaigrette allégée n’est que la version traditionnelle en "dégraissé". Vous pouvez sans aucun souci omettre les conseils ineptes de « vinaigrette allégée ou light » que vous conseillent les « experts de régimes ». Ils n’ont pas pris la peine de lire les étiquettes. Allons-y.

Une sauce vinaigrette américaine de régime  est composée de  « eau, sirop de maïs, babeurre écrémé, vinaigre, sucre, carboxyméthylcellulose, maltodextrine de pommes de terre, gomme de xanthane avec sorbate de potassium, EDTA de calcium disodique et acide sorbique comme agents de conservation, alginate de glycol propylénique, acide phosphorique, colorant artificiel, saveur artificielle, glutamate de sodium, persil, oignons verts, acétate de tocophéro, épices, polysorbate 60, jaune # 5 ». C'est de la nourriture, ça? Il y a plus de "sucres" que de graisses...

Si vous choisissez une vinaigrette complète de type bio, elle contiendra : « huile d’olive, huile végétale, eau, vinaigre de vin rouge, oignon, épices, sel, ail, jus de citron, vinaigre distillé ». Je préfère que vous la fassiez vous-même à base de produits crus et bio, mais bon.

Quant au "beurre allégé", c’est en réalité de la graisse reconstituée à base d’une émulsion de poudre de babeurre, d’huiles végétales, d’extraits de protéines de lait et d’additifs (conservateurs, etc.), auquels il faut ajouter des vitamines A, D et E de synthèse. Notre organisme peut-il encore considérer qu’il s’agit d’un aliment véritable ? Comment pourrait-il le décomposer avec aisance et en tirer la substantifique moelle ? Quel prix de fatigue de l’organisme entier est à payer ?


Mythes des édulcorants sans calories . Quant aux fausses promesses des produits allégés en sucre, suivons Jeanine Louis-Sylvestre, chercheur au C.N.R.S. : « Prenez un sujet qui a faim, qui donc manque de carburant. Il prend 200 grammes de fromage blanc à 40 % dans lequel il ajoute du sucre. Ce plat va lui apporter 310 kcal, dont 80 proviennent du sucre. Le fromage blanc étant reconnu par son aspect, son goût, sa texture en bouche, l’organisme se prépare et sécrète par anticipation les lipases, saccharase, nécessaires à la digestion des aliments. Il sécrète aussi de l’insuline en quantité adaptée à l’absorption rapide du sucre. Un peu plus tard, ce même sujet consommera 200 grammes de fromage blanc à 0 % et édulcoré à l’aspartame. On aura donc un fromage sans matières grasses et sans sucre. Cette fois, le nombre de calories ingérées n’est plus que de 88 kcal. Mais l’aspect, le goût, la texture, la saveur sucrée étant quasi identiques à ceux du fromage blanc à 40 %, l’organisme va donc sécréter en anticipation lipases, saccharase et… insuline. Le moins que l’on puisse dire est que ces sécrétions seront sans objet ou mal programmées. »

Le même auteur cite Marian Apfelbaum, chef du service de nutrition à l’hôpital Bichat : « Si l’on prend le cas de l’allégement en sucres, il est une chose bien démontrée aujourd’hui : chez les sujets normaux, c’est-à-dire non atteints de boulimie, anorexie, ou d’obésité, le bénéfice d’une consommation de produits édulcorés est nul, car le consommateur compense très rapidement. Or, tout le monde sait pertinemment que la consommation de ces produits a lieu massivement chez des gens bien portants en dehors de tout plan d’ensemble. En ce qui concerne les graisses, et contrairement à ce qui se passe pour les édulcorants, rien n’a encore été scientifiquement démontré. mais toutes les études en cours semblent devoir conclure qu’il existe une compensation chez les sujets bien portants. »


Régime pauvre en graisse ou non? Extrait du site de Thierry Souccar (journaliste en nutrition. Lanutrition.fr). Les références aux études mentionnées entre parenthèses se trouveront sur le site thierrysouccar.com, à la rubrique "La Vérité si Je Mange":

" Lorsqu'on suit un régime pauvre en graisses, on perd assez rapidement du poids, mais à long terme on regagne la plupart des kilos perdus. Ainsi, dans une étude américaine on a réduit de 38 à 20 % la part des graisses alimentaires d'un groupe de femmes. Après deux ans de ce régime, les volontaires avaient maigri d'1,8 kilos seulement par rapport à celles qui n'avaient rien changé à leur consommation. (3) Et encore ces kilos ne sont pas toujours des kilos de graisses.

Dans une étude dans laquelle la part des graisses alimentaires a été ramenée à 17,6 % des calories, les graisses corporelles n'ont baissé que de 0,7 %, sans aucun effet sur le rapport taille/hanche. (4) Plus surprenant : une étude de 1997 a assigné à des volontaires 4 régimes alimentaires qui différaient par leur teneur en graisses, du plus riche au plus pauvre. Après un an, il n'y avait aucune différence de poids corporel d'un groupe à l'autre. (réf. voir sur son site) "(...)

"Si un régime pauvre en graisses ne fait pas vraiment maigrir, qu'en est-il d'un programme qui célèbrerait le gras ? C'est ce qu'a voulu savoir le Dr Eric Westman (université Duke, Durham, Caroline du Nord) en prescrivant pendant 6 mois à 60 volontaires obèses une alimentation pauvre en graisses (moins de 30 % des calories), alors que 60 autres avaient pour consigne de ne pas les éviter.

Les résultats, présentés le 2 décembre au congrès de l'Association américaine de cardiologie ont fait souffler un vente de panique chez les médecins. Non seulement dans le groupe " aliments gras à tout va" on a perdu plus de poids (14 kilos, contre 9 dans le groupe restreint), mais en plus, leur taux de " mauvais " cholestérol a baissé, alors que le " bon " augmentait. (10) Il faut dire qu'ils recevaient des suppléments d'huiles de poisson, de lin et de bourrache . « 

L’on observe les mêmes augmentations de bon cholestérol et baisses de triglycérides chez les praticants de la méthode Atkins, dont on nous promettait pourtant qu’elle était la voie ouverte aux maladies cardiaques.

A lire encore sur son site :

  • https://www.thierrysouccar.com/articles/article011.html où l’on comprend que la baisse hormonale, passé 40 ans, empêche la réussite des régimes à la noix. Extrait : «  L'alimentation peut être une alliée, à condition d'éviter… les régimes amaigrissants traditionnels. Les régimes très basses-calories dépriment la testostérone et l'hormone thyroïdienne T3. Quant aux régimes sans graisses, leur succès est un mystère. Lorsqu'on ne retient que les études de plus d'un an, on s'aperçoit que ces régimes sont sans effet sur le poids corporel. Ou même qu'ils s'accompagnent d'un gain de poids ! Dans la plus importante de ces études, des volontaires ont suivi 4 régimes alimentaires qui différaient par leur teneur en graisses. Un an plus tard, le groupe qui s'était gavé de corps gras n'avait pas pris un gramme de plus que celui qui les avait scrupuleusement évitées. Explication probable : en supprimant les graisses, on torpille DHEA, testostérone, estrogènes, progestérone.Mais la palme revient aux aliments allégés. Débarrassés de leurs graisses, ils sont le plus souvent lestés d'amidons transformés à l'index glycémique élevé. L'arme parfaite contre l'hormone de croissance. »
  • ou  https://www.thierrysouccar.com/verite/verite001.html La Vérité sur les Graisses et la Minceur. où il joue au jeu du vrai/faux en matière de réussites de régimes.

  • Lire aussi le témoignage de M. multirécidiviste de régime (anorexique)


    Q. Je viens de recevoir ta derniere production et j'aimerais commenter sur ton article La fourchette plurielle.
    J'ai souri et c'est vrai qu'avec un Boris Cyrulnik tout devient simple. Tu t'es défoulée :-)
    As tu regardé l'emission de JM Cohen sur M6 ? Vous etes ce que vous mangez?  https://www.m6.fr/cms/display.jsp?id=p2_402811
    Je n'ai pas pu regarder jusqu'au bout ce reportage mais j'ai beaucoup aimé le fait que le terme régime n'etait pas utilisé, au bénéfice du mot ré-équilibrage alimentaire. Pour l'instant c'est le seul candidat que je peux te proposer pour l'équivalent d'un Cyrulnik.
    Qu'en penses-tu? Et si on le clonait ave un JP Coffe :-)
    A bientot- PS merci pour l'article sur la choucroute maison, c'est un truc qui m'a toujours fait peur.  J'ai toujours l'impression que ca va pourrir...
    Anne Coggins  https://nanoune.canalblog.com/

    R. Je suis en train de regarder une partie de l'émission via le site, bravo pour le terme "rééquilibrage alimentaire" mais j'ai mal au coeur pour le papie Bruno qui se soumet à cet exercice de gros mangeur pénitent qui veut maigrir.
    S'il mange tout le temps "sans y penser" comme il l'annonce, c'est qu'il est un profil type à lire mon article sur les carences en neuromédiateurs ou la leptinorésistance.
    Ce charmant docteur Cohen n'a probablement jamais vécu dans un corps si désordonné. Comment Bruno va-t-il pouvoir tenir un régime sans qu'on prenne cela en compte?
    Ex-victime de régimes à répétition quand j'étais grosse, je suis sensible au moralisme qui suinte de cette émission. ça me fait mal au cxoeur. Il y a plus que la suralimentation chez cet homme.
    Maintenant que je suis plus "normale", sans être mince, je peux manger 3000 calories par jour sans grossir. Je ne suis pas le seul cas. Il faut choisir ses calories bien sûr.
    L'annonce de l'émission augurait bien: "Comment distinguer les habitudes qui améliorent la santé de celles qui la dégradent ? Comment reconnaître les aliments qui dopent le moral et aident à réguler le poids, le sommeil et l'humeur ? Certaines règles à suivre permettent de mieux manger et de mieux vivre. "
    Nous ne captons pas m6 en Belgique, je ne saurai pas si le docteur Cohen est vraiment à l'écoute de l'intuition alimentaire profonde de Bruno. Tu verras bientôt sur le site un petit résumé de ce qu'on peut penser de ces nutritionnistes qui te font maigrir... pour un temps. Spécialité: yoyogènes, quoi.
    Je suis devenue grosse à cause des régimes et pas à cause de mon alimentation! Il y a sur internet (sur vivelesrondes.com, je crois) un manifeste où ceux qui ont vécu la même situation que moi (devenir grosse et fatiguée et nerveuse à force de régimes) peuvent témoigner. Il faut être beaucoup à signer pour faire poids sur le sujet :)))

    On est loin du compte quand on voit le succès des livres encore basés sur les calories.
    Voilà, je ne peux pas juger sur le court extrait ce que peut donner un docteur Cohen mais je ne le vois pas en camarade de Cyrulnik, il est en tout cas dans le jugement moralisateur et il donne des normes. Absurde quand on sait que la nutrition n'est pas une science. Tu donnerais des normes en peinture, toi?
    Tu vois que tu as appuyé sur un bouton encore douloureux chez moi!
    Bonne chance pour la choucroute. Ciao


    Q. Mon fils de douze ans s'arrondit vraiment, que puis-je faire? Comment lui inculquer les bases d'une cuisine saine? (suit une liste de sources que la dame se propose de consulter en Belgique) 

    R. Surtout PAS un régime! Il perdra du poids sur la durée uniquement. Si, dans un premier temps, on arrête les boissons sucrées, les grignotages entre les repas, on tente une crème Budwig le matin et on fait de la marche chaque jour, vous n'aurez pas besoin de régime! Le meilleur autre conseil pour les pertes de poids "durables" (le mot le plus important): un "vrai" nutritionniste dont vous aurez pu vérifier les résultats sur d'autres personnes. S'il vous promet plus de trois kilos par mois, c'est trop (c'est sur un an qu'on maigrit) !

    S'il ne fonctionne que sur les calories, sans parler du nécéssaire ré-équilibrage vitamines/minéraux/etc, zouip, changez de Kelton... Je suis une des victimes de ces régimes soi disant équilibrés qui, conduits à l'adolescence, perturbent le système pour la vie. Dernier régime il y a quinze ans: moins de 1200 calories par jour... rien perdu, j'ai pris 200 grammes sur dix jours! (sous contrôle médical...). ET je pédalais comme une cinglée le long des plages autour de Biarritz (thalasso)...
    Mon expérience: les sources que vous citez ont peu de chance avec "cette population ado et pré-ado en butte à la mal-bouffe " selon vos termes, parce qu'à mon expérience, ils regardent par le mauvais bout de la lorgnette. Ils n'arrivent pas bien à se représenter comment c'est d'être enfant et d'être ado aujourd'hui. D'ailleurs, les résultats des campagnes sont ils au rendez-vous? (alors que l'on a des associations très efficaces dans le domaine en Belgique). Parler de santé à un âge où on apprend à se confronter à la mort et où les gamins flirtent avec des conduites à risques... c'est plutôt drôle.

    Parler de manger sain alors que les "aiki noodles" et le "macdo" sont leur messe hebdomadaire si pas quotidienne, ce serait leur retirer leurs attaches familiales (famille de copains, bien sûr). Sujet dramatique et qui me désespère... car je n'en vois toujours pas la porte d'entrée - sauf individuelle, maman par maman et enfant par enfant. J'ai condensé tout ce que je pouvais dans le tome III: "en herbe"... qui ne se vend hélas pas...

    Note 2006: les 200 derniers exemplaires viennent d'ailleurs de partir au pilon.


    Q. Comment faire lorsqu'on souffre d'hyperphagie ( je ne pense pas que cela aille jusqu'à la boulimie )

    R: Soyons précis. Hyperphagie = boulimique qui ne se fait pas vomir.
    Est-ce toute la journée ou cela commence-t-il vers 15h-17h?  

    Cette rage de manger (généralement tout ce qui tombe sous la main, mais de préférence du sucre ou du sel) est souvent un signe de souffrance cellulaire profonde et de carences diverses, surtout en minéraux.

    Cela se rétablit dès lors que les circuits enzymatiques fonctionnent à nouveau et lorsqu'on calme la chimie du cerveau .

    J'en ai souffert pendant de longues années. C'est incontrôlable. Soit on remet en route avec une cure anti-fatigue suivie d'un plan de croisière, soit on commence par un programme anti-stress simple (avec un coup de pouce avec un programme d'acides aminés comme recommandé par Julia Ross (www.dietcure.com , voir mon article dans Cuisine Nature nr 22 ) . Ou alors on travaille le circuit leptine (voir le livre sur les régimes minceur, à paraître un jour).


    Q. je viens de commander, pour améliorer mon capital-santé, 2 de vos livres .
    J 'aime beaucoup votre approche de l'alimentation, car elle est large, empirique, pas fanatique, soucieuse de la qualité des produits de base et, en plus, pragmatique et pleine d'humour. J e n'ai pas de gros problèmes de santé, mais depuis toujours j'ai baigné dans le "il faut bien se nourrir" et certaines habitudes, considérées comme saines, me sont naturelles depuis toujours (pas de sucre, pas de limonades, pas de fritures, cuisson douce).
    J'essayerai d'être un peu plus succinte: je suis d'origine européenne, mais née au Brésil et je vis en permanence en Suisse depuis 15 ans, groupe sanguin 0+ (je pense que certaines théories de D'Adamo sont pertinentes, d'autres moins...).
    Au Brésil je me gavais de fruits (natures et en jus faits maison, en centrifugeuse, et bus immédiatement). Ici, je trouve les fruits souvent fades, même ceux du marché et de saison et portant je fais des efforts. Je mange très peu de viande (rouge et/ou blanche), je dirais même que je pourrais m'en passer!
    J'étais assez mince (165 cm, 55 - 57 kg) et après ces années européennes mon poids est monté, peu à peu: maintenant entre 68 - 70 kg. J'ai une ossature qui porte bien cet excès, mais je sais qu'ils sont là! Je veux mincir donc. Comment concilier les besoins physiologiques (selon D'Adamo) et la part culturelle de mes besoins, voilà ma question! Et, mon mari, qui est A+, adore la viande, mais en mange peu à la maison, mais il est très facile et aime même le tofu, quand c'est moi qui le prépare. C'est pourquoi je ne crois pas trop à la croyance "qu'on se sent sentir atiré par des aliments qui nous conviennent".

    R. Commencez par pratiquer la cure antifatigue pendant quinze jours, avec beaucoup de jus de légumes frais (légumes, pas fruits, nous ne vivons pas sous des cieux propices aux fruits comme le Brésil).

    Adaptez la cure selon le programme détaillé page xx.

    Il faudrait après les résultats de ces quinze jours définir avec un thérapeute proche de chez vous un menu de trois semaines plus souple, le "suivi" qui devrait s'adapter à votre historique, votre génétique, votre ressenti, c'est assez complexe.

    J'ai aussi en préparation un dossier sur les régimes vus par la multirécidiviste que je suis (et multirésistante à tout régime depuis que j'ai exagéré) - que je pourrais vous faire lire pour votre info et de mon côté pour l'intérêt des remarques que vous auriez à me faire parvenir. (c'est encore en brouillon, alors je donne -> vente du livre fini...).

    Q. J'ai commencé le régime alterné, mais par sécurité j'ai ajouté du griffonia le jour maigre, sur le conseil d'une copine. Je me suis sentie très mal. J'ai arrêté le griffonia, tout va mieux, je ne comprends pas pourquoi, c'est si léger….
    R (un mois après). Je roule vers Aix et j'écoute depuis 8 heures non stop les vidéos de Ray peat (I llllove the man! il faut juste s'accrocher à cause de sa verbalité saccadée). J'ai pensé à ta remarque du mois passé: selon lui, « ajouter du 5htp stimule le circuit de la sérotonine, qui excite la production d'oxyde nitrique ». Comme je crois que le NO est le coeur du problème chez les hypersensibles comme toi (voir le document du chercheur Martin Pall sur le forum), je comprends ta réaction avec griffonia. Je vais pister tout ce qui stimule la production d'oxyde nitrique au niveau cellulaire, pour les autres canaris.

    $$
    Q. (de la part d'un coach) voir une vidéo, sur  https://youtu.be/Witx1Eh9RJQ
    bon c'est plutôt rigolo... même si le jeu est un peu forcé ;-)
    Je suis curieuse de leur approche...

    R. Merci pour la piste.

    1/ j'ai été lire leur proposition; je pense que c'est en effet la clef pour tous les régimes minceur (et les autres). Les plus efficaces conseilleurs que j'ai connus étaient le Rea Centre éteint en 2000, ils pratiquaient une forme de paléo uniquement si le sujet voulait bien faire de la psy/reprogrammation par une forme de méditation (je retrouve le nom dans mon vieux cervelet bientôt). MAIS je n'ai pas retrouvé pareil car, tout comme les psy hypnose minceur, ceux-ci partent du principe que tu es gros parce que tu manges. Donc ils désactivent les pulsions, les grignotages, etc. Ah! si c'était si simple... ça vaut de nouveau pour un tiers des gros... Pffft...  Le Rea Centre (Gabriella a mes documents, je crois) travaillait sur plus profond que ça.

    2/ je n'écoute JAMAIS les minces en conseils minceurs

    3/ la vidéo: c'est monstrueux, je regarde même pas en entier, j'ai zappé, sans écouter, c'est une saaaaalopppe! Quel manque de respect pour les gros ! c'est agressif et méprisant pour les gros ce déguisement grotesque; sa voix les premières secondes est une insulte, j'ai coupé le son - moi je suis grosse mais belle, elle fait la grosse immonde. Il est 6h du mat', je ne peux tout simplement pas commencer ma journée avec des « bitches »
    un jour que j'aurai ma langue fourchue bien musclée, je regarderai toute la vidéo et je posterai mon avis sur leur page youtube.


    TL. 2.2. 2012 . Pauvres multirécidivistes de régimes comme moi, j'espère que vous n'avez pas dû endurer la triste intervention pontifiante du nutritionniste  Jean-Michel Cohen dans l'émission de Guillaume Erner sur France Inter « Service Public » du 2/2/2012.
    Le thème était « une boulimie de régimes ».
    En gros et en travers, son discours : « ne faites pas d'autres régimes-minceur que le mien », son régime consistant à réduire les quantités pour gérer le différentiel apport/dépenses.
    Ah tiens, la terre est plate, aussi, peut-être ? Retour au Moyen-âge.
    Inouï ce déni des réalités, pour un conseilleur d'une mouvance dont les résultats sur le terrain sont fort médiocres. Son taux de réussite ? 5%, comme tous les pontes à régime.
    Ce qui revient à dire que la majorité des mangeurs ayant pratiqué un régime de restriction reprennent plus de poids après l'arrêt du régime -- car il faut bien arrêter un jour, n'est-ce pas ?
    Celles qui n'arrêtent pas et qui y ont été menées entre autres par des conseilleurs de cet acabit sont les anorexiques. En réduisant le « différentiel », après quelques mois (ou après quelques essais), le corps s'adapte et plus de mincitude à l'horizon.
    Que fait donc Mistinguette ? Elle réduit encore l'apport, passant de 1700 calories à 1500 calories. Bingo, ça marche… pour quelque temps. Après, il faut bien passer à 1200 calories. Refrain connu des danseuses qui savent qu'à chaque nouveau régime, elles doivent serrer les boulons. 
    Heureusement, ces navrantes interventions sont rachetées par le délicat et hilarant jeu de rôle de mon dernier amour : l'équipe du « docteur » Philippe de Beaulieu et de son épouse Margarete, « psychothérapeute » (je crois reconnaître la voix de Zabou Breitman dans cette émission pastiche « A votre écoute, coûte que coûte » ; je ne connais pas celle de son mecton).
    Ecoutez-les chaque jour de la semaine, aux alentours de 12h20, sur la même radio France Inter, dans leur parodie de conseils psycho-médico-vaseux radiophoniques.
    En particulier, leurs réponses sur les soucis de poids d'un obèse lors de l'émission du 20/1/2012. C'est fendant ! Il est aussi amusant de lire les avis de certains auditeurs, choqués, et non fendus pour le coup. Je les comprends, ils sont confrontés aux Deschiens en bourgeois.
    On riait de bon cœur aux sketches des Deschiens originaux. Normal, c'était quasi le quart monde, ils ne pouvaient qu'être tournés en dérision. On retrouvait un peu nos travers dans ces stéréotypes, mais bon la distance était si grande, n'est-ce pas.
    Les « de » Beaulieu sont aussi méchants, petits, mesquins, odieux, confits dans leurs certitudes  – et on se retrouve aussi en eux dans quelques excès de non-écoute, de platitudes, de volonté d'avoir de le dernier mot, de tendance à ramener le monde entier à son nombril (ah, bon, pas vous ? je serais donc seule ? ).
    On peut comprendre ceux qui ne rient plus quand les Deschiens sont des experts habillés en jolis lodens verts, des possédants de terres, de titres, de savoir….


    Q. Je tiens d'abord à vous remercier de votre travail, de vos livres ; vous m'avez grandement aidée à me libérer de ma croyance en la supériorité d'une "alimentation vivante", que j'avais adoptée il y a de nombreux mois en croyant me faire du bien...
    Comme vous l'avez décrit dans Germes de gourmands (le premier de vos livres que j'ai découvert, survolant un étalage de bouquins dans un magasin bio à la recherche d'un ouvrage qui m'eût aidé à sortir de ma récente tombée en épuisement chronique), les premiers mois de régime crudivore m'avaient donné l'impression d'être dans une forme épatante.
    Je faisais du jogging tous les matins, j'étais toujours très active et ne comprenais pas comment ma mère pouvait avoir l'envie d'une sieste en journée...
    Bien sûr, au bout de six mois ma forme a commencé à décroître. Fatigue au lever, difficultés d'endormissement, fonte musculaire, faiblesse des jambes et des bras, difficulté à courir, puis même à marcher... perte de poids assez drastique alors que je n'étais déjà pas bien forte, 40 kg pour 1,57 m.
    Je sortais en outre d'une longue phase d'anorexie avec quatre hospitalisations de durées diverses... Anorexie qui a commencé lorsque j'avais 11 ans. J'en ai à présent 16, bientôt 17. Je n'ai jamais été réglée. Après ma dernière hospitalisation j'ai peu à peu migré vers un régime végétarien, puis végétalien, et enfin crudivore, ce qui n'a pas arrangé mon état... Je pèse à présent moins de 34 kg.
    Je ne me définirais pas comme anorexique à présent, mais clairement je suis passée dans l'orthorexie ; la lecture de vos ouvrages m'a beaucoup aidée à en prendre conscience...
    A vrai dire j'ai trouvé beaucoup de points communs entre votre histoire et mon proche passé. C'est cette affinité qui m'a littéralement fait accrocher à vos écrits, et j'ai dévoré la majeure partie de vos Topos (dont Quand j'étais Vieille, Gaz dans les Neurones, Canaris de la modernité, Nourritures Vraies).
    Tout de suite après la lecture de Quand j'étais vieille j'ai réintroduit tout à la fois viande, oeufs, poisson, pain et produits laitiers, en plus de tous les aliments cuits... Tout de suite après je suis devenue constipée. Cela fait maintenant deux trois mois. Puis je me suis souvenue que dans des tests IgG passés quelques mois plus tôt, on avait incriminé le blanc d'oeuf et la caséine, pour ne citer qu'eux... Mon intestin est-il donc toujours une passoire, me suis-je demandé.
    A cause de mon poids très faible, je n'ai jamais vraiment respecté la quasi-dissociation que vous proposez dans Quand j'étais vieille, car les repas très protéinés et gras mais dépourvus de beaucoup de farineux ne permettaient pas de mettre un peu de chair sur moi... J'ai à vrai dire essayé 10 jours sans farineux (en m'inspirant de Nouvelle flore), et même avec l'équivalent de 150 g de gras par jour (j'ai l'habitude des calculs, je ne me trompe pas...), j'ai plus maigri que grossi durant cette période, et n'ai eu presque aucune selle.
    Depuis, j'essaie de manger comme je le sens au jour le jour, en m'efforçant de faire des repas complets avec protéines animales, farineux et graisses crues en quantité à chaque. Mais même ainsi, jusque là, je ne suis pas sortie de ma fatigue, j'ai l'impression que mon corps boude tout ce que je lui donne, ma mère est effarée devant ma maigreur, je manque d'appétit mais me bourre jusqu'à l'oesophage, pour ne voir des selles poindre que tous les trois ou quatre jours (et encore, en forçant). Et je reste un sac d'os !
    En bref : je ne sais plus trop quoi faire. J'ai attenttivement lu le cas des canaris, je pense que je pourrais en être mais il n'y a vraiment aucune certitude. Ma mère n'en croit rien, me dit de ne pas m'enfermer dans "un autre régime", dans "d'autres complications", de manger de tout et beaucoup et puis basta.
    Et moi, j'hésite : alterner les sources de protéines et féculents suffira-t-il ? Dois-je essayer Nerfs en Paix plutôt ?

    J'ai essayé de trouver un bon médecin qui pourrait me suivre (j'habite à Paris), mais la dernière personne en date a été une "polyalterthérapeute" qui engouffrait 220€ à chaque consultation. Au bout de deux, ma mère a coupé les ponts. Cette personne était gentille mais vraiment pas initiée à votre approche alimentaire...
    Je sais que vous recevez déjà plein de mails ; j'ai lu bon nombre de témoignages sur votre site. Je sais que vous avez déjà consacré beaucoup de temps et d'énergie à répondre le mieux possible à plein de gens qui vous demandaient conseil. Je me permets d'en être aussi, et j'ai l'espoir que vous pourrez essayer de me guider, dans la mesure de vos possibilités, pour m'aider à y voir plus clair.
    Vous qui avez connu cela, ou quelque chose de très proche, pensez-vous que je devrais en passer par une cure d'éviction quelque temps (salicylates ? produits animaux 'à problèmes' chez moi ? farineux ?) en me requinquant avec viande, bouillon de poule et graisses saturées avant de tout réintroduire progressivement ?
    Ou alors (2nde option, celle qui correspond à ce que ma chère mère me conseille, avec son bon sens "brut" et vraiment, je dois dire, empreint d'une pureté qui a fait défaut à mon intelligence ces derniers temps) devrais-je plutôt manger de tout en pratiquant la rotation alimentaire, en faisant des repas non-dissociés, avec produits animaux de bonne qualité à chaque repas, bouillons de poulet maison et des desserts ressourçants pour m'aider à me remplumer ? Sans éliminer aucune source ? Sans ôter les fruits
    Je mentionnerais en dernière indication que des résultats de sang semblent attester que mon foie se trouve en bon état (bonne activité enzymatique), ce qui tendrait à m'éloigner de la piste "canari"...
    Mais comme j'ai peur de me tromper en continuant à manger de tout et même des aliments qui ne me font peut-être pas du bien actuellement, parce que je veux sincèrement enrayer mon orthorexie ! Et comme je crains de me soumettre à cette dernière en me lançant dans une nouvelle cure d'éviction ou de nouveaux 'tests' alimentaires...
    J'en conviens, mon message est bien long, et ce que je raconte est bien compliqué. Je prie pour que vous me receviez tout de même 5/5. Si vous ne savez vraiment pas ce qui serait le mieux pour moi, pourriez-vous me conseiller une personne de confiance, VRAIMENT de confiance, qui pourrait me suivre en France ou dans les environs de Paris ? Et qui ne soit pas une pompe à euros ? Je vous en serais très reconnaissante (encore plus que je ne le suis maintenant).
    En dernier lieu, je voulais vous dire que je ne conditionne pas mon mieux-aller de ce que vous pourrez me dire, bien entendu, et que dans tous les cas je vais faire de mon mieux et avancer avec le plus d'enthousiasme possible.

    Quel bonheur déjà de manger du bon yaourt maison (ma mère m'a dit que le goût du yaourt 24h était comme celui qu'elle consommait enfant, préparé par de véritables artisans), des légumes fermentés maison, du petit épeautre ou du sarrasin germés et cuits maison ! Quelle chance d'être sortie de l'impasse du crudivorisme. Encore une fois, mes plus sincères remerciements,.
    A bientôt je l'espère,

    R. Bonjour, je reprends votre cas sur le site car vous êtes symptomatique d'une catégorie de mangeurs. Les victimes de TCA : jamais de cure ! jamais de radicalité ! Réintroduire les aliments doucement,un à un, en commençant par des mousses. Des protéines mais pas de graisses pour commencer, des rotations mais pas d'exclusions, pour pouvoir manger de tout, etc. C'est tout le bon sens « brut » de votre maman. Je vous conseillerais xx comme référent, car l'essentiel chez vous sera de réapprendre à s'écouter et ensuite vous reconstruire après les dégâts du crudivorisme (chez vous) et de l'anorexie.


    Q. Est ce que votre livre sur les régimes est déjà disponible ? J'ai tenté de vous poser cette question car je suis néophite et je ne trouve rien de similaire sur les FAQ.

    R. Je suis désolée d'en avoir fait un "vaporbook"  (sur le mode de "vaporware" qui qualifiait les logiciels annoncés mais ne sortant jamais). Comme les logiciels, il y a encore trop de "bugs" dans ce livre. Je le sortirai dès l'automne. Je m'y engage!

    (facile, je n'ai pas indiqué l'année...)
    Q. J'ai lu avec attention toute le numéro Cuisine Nature nr 22 (note TL 2008: mon ancien bimestriel).  Je le trouve extrêmement pertinent pour les outremangeurs, les compulsifs et les fêlées du régime ! -) Un excellent résumé de ce qui peut être préconisé pour ces types de "pathologies".  Et toujours avec ces touches d'humour incomparables signées Taty.  Je m'y retrouve en effet plus que beaucoup ... Fort heureusement ça commence à aller beaucoup mieux à ce niveaux-là. Il était temps !-)  Ce qui m'a également frappée c'est l'article sur (les dégâts chez les lipidophobes).   Depuis un peu plus de deux ans, j'ai développé de grosses crises de migraines ophtalmiques et violents maux de tête.  Plus récemment (depuis quelques mois), je présente beaucoup de problèmes ORL, sinusites à répétission, fatigue extrêmement forte, constipation et infections urinaires ... bref tous les symptômes que tu décris.  Il est vrai que j'ai perdu pas mal de poids depuis deux ans (raisons multi-factorielles) mais je n'ai pas du tout l'impression que ça vient du fait que je fais des régimes à répétission (bânis de ma vie !). Cela dit, il est vrai que je mange très peu de féculents.  Crois-tu que cela pourrait en être une cause ? L'un de tes livres (autre que pour maigrir) pourrait-il m'apporter des éléments de réponse ?   Bref, je trouve ton nr 22 très pertinent et surtout très clair et accessible pour des gens qui n'ont que très peu entendu parler de tout cela et qui cherche des solutions constructives à leur problème de poids (et dérivés).  Merci de m'en avoir fait part.

    R. les livres de JM sont, comme expliqué dans l’article, surtout utiles pour se positionner dans une dynamique positive de « non-régime". Or, tu as déjà compris cette part là du chemin. Lui-même est un peu trop décalé pour être recommandé tel quel. Si tu ne fais plus régime, vérifie au moins que tu manges des graisses exclusivement crues et au moins l’équivalent de 4 cuill.s. par jour. C’est vraiment un minimum. Les migraines ophtalmiques peuvent être dues à une intolérance alimentaire (souvent les amines). À voir ensemble, si tu veux, en bilan privé.


    Q1. (accessoire dans un mail sur autre sujet)

    Etant de ceux qui depuis des années expérimentent tous les régimes possibles inimaginables (le dernier étant Ornish qui m'a laissée avec des névralgies insupportables et une baisse catastrophique de la vue), j'ai le sentiment, en vous découvrant, d'être entrée dans un port. Je vous remercie infiniment pour cela et je vous souhaite de tout coeur bonne continuation.

    R1. Ornish: hélas oui, souvent désastreux si conduit plus de trois semaines. Combien de temps l'avez vous pratiqué?

    Q2. Pour Ornish j'ai tenu ... 9 mois. Je sais, je suis folle, mais je pensais qu'il fallait donner à l'expérience tout le temps de réussir !
     Retour au blog