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24.10 EM et nettoyage - comment bricoler un seau à bokashi

Suite du billet sur les EM du 15/10, que je classe en "non-food" sur ce blog consacré aux nourritures vraies. Ce n'est pas vraiment hors sujet puisque les canaris de la modernité, mes chéris, sont tous en recherche de solutions environnementales qui ne les agressent pas. Les EMs en seraient peut-être. "Peut-être" "Peut-être" "Peut-être" "Peut-être" "Peut-être"... Depuis 2008, j'ai testé les solutions autonomes à la Raffa, sur moi et sur d'autres canaris. Mon expérience avec les EMs est trop courte pour me prononcer...

2017. Mon avis final sur les micro organismes efficaces alias EM: exit! Ils sont sortis de chez nous après de multiples essais pendant 3 mois. Je n'ai pas été jusqu'à en ingurgiter délibérement, on les a utilisés en nettoyage uniquement, y compris pour le décapage des toisons pour le filage. Je n'ai aucune étude pour confirmer mes dires - et je présente mes excuses à ma soeurette qui les vend - mais ce ne sont pas des solutions naturelles. La cuisine était lavée aux EM, j'ai vu apparaître sur les légumes frais des taches et des marques jamais vues auparavant. J'ai moi même senti une bizarre sensation dans mon petit organisme super-réactif. Deux mois après qu'on a arrêté ces fantaisies, tout est revenu dans la norme. Je n'ose imaginer le désordre qu'ils installent lorsqu'on les boit comme "nouvelle forme de probiotique". Je laisse donc ces EM aux aventuriers, en bonne santé.

Le 25 août, on a commencé le test de nettoyage de la maison en Wipe & Clean, mélange de micro organismes efficaces liquide. Deux litres, à diluer dans cent fois leur volume d'eau, soit 2 cuill. s. de liquide pour un petit seau d'eau. Prix: 11 €.

Pour nettoyer une maison de 250 m2 chaque semaine, au 25 octobre, on vient de finir les deux litres - soit un investissement de 5.5 € par mois pour un multi-usage dans une grande maison.

Je n'ai pas utilisé le Wipe & Clean pour la vaisselle ou la lessive, comme le suggère le fabricant. Juste nettoyage en dilution + de temps en temps pour pour de vilaines taches.

Exemple de détachage.J'ai renversé du café expresso sur un tapis en laine. Illico, j'ai dilué du Wipe & Clean à 50% d'eau tiède, versé sur les taches, frotté à la brosse, laissé agir. Après 4 heures: plus de tache.

Autre test, mais négatif. En teinture végétale, on doit décatir le coton pour qu'il prenne bien la teinture. Décatir: c'est un peu plus que nettoyer, car le coton est chargé d'amidons et de je ne sais quoi à la filature. On utilise normalement un bain alcalin et du savon de marseille pour bien le décaper afin qu'il absorbe bien la teinture.

Un de mes profs (Michel Garcia) avait indiqué que la voie d'avenir était de décatir aux enzymes. J'ai acheté des enzymes amylobrols chez Brouwland, mais pas encore essayés. En revanche, je viens de tester les EM: j'ai laissé tremper un écheveau de fil de coton blanc du commerce dans un mélange de 50% Wipe & Clean et 50% eau tiède pendant une nuit. Bof! Comme si j'avais rien fait. Pourtant, je crois avoir compris que ces bêtes sont amateurs de sucres (ce qu'est l'amidon).

Comment sait-on si la fibre est bien décatie? On la teint et on regarde si elle prend bien la teinture, c'est tout simple! Dans ce cas-ci, le fil s'est teint comme quand je ne le lave pas.

Ma soeur vend aussi une boisson à base d'EM: j'oserais même pas essayer. En externe et hors de mon corps (donc pas dans ma douche-, je suis prête à tout tester.


Précision sur le bokashi, reçu par mail de Jacob Hasbun, grand spécialiste en Belgique sur le sujet:

"Dans ton site, à l"endroit du percolat de bokachi, il me semble que ton commentaire reste muet sur un seul point, qui me paraît pourtant très intéressant du point de vue de l'horticulture: le percolat d'EM, grâce à sa fermentation à froid et contrairement au percolat du compostage traditionnel, qui est "à chaud" et qui donc ne retient guère l'azote, est un sous-produit extrêmement riche en azote. L'azote se concentre tout au long de la bokachisation dans ce jus, tant et si bien qu'il faut le diluer à proportion de 1/200 pour ne pas brûler les plantes! Il n'y a que les orages ou les onéreuses préparations achetées en magasin qui soient capables d'apporter autant d'azote immédiatement disponible aux plantes et au sol!

Donc, lorsqu'on produit dans sa cuisine du bokachi, celle-ci, en quelque sorte miraculeusement - et ô combien utilement! -, se convertit en fait en une mini-unité de production domestique d'azote "fait maison".

Je t'envoie mes pensées les plus amicales et bien chargées d'admiration pour le coup de pouce magistral que tu donnes au site de ta petite soeur et à la "technologie" EM, encore à la traîne en Belgique."


Comment bricoler un seau à bokashi

Super idée de ma filiote, si pleine de ressources: elle économise ainsi les 60€ d'achat des seaux en les bricolant.

Elle a récupéré deux seaux noirs au garage. Elle les empilera, le deuxième aura le couvercle.

Elle a percé des trous dans le premier seau, celui qui recevra les déchets.

Dans le seau qui récupérera le percolat, elle a enserré un robinet avec gouttière récupéré d'une bouteille de volvic 8l.

  

Vue du dessous et de face


Pour découvrir encore plus sur le sujet des EM, rendez-vous sur le site de ma soeur