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9. Fatigue surrénalienne ou dérégulation de l'axe HPA? Mise au point avec le dr Chris Kresser

30.8.25 Quels que soient les facteurs physiques ou sociaux à la source de l'effondrement physique, il s'agit de s'entendre sur le choix des termes pour qualifier ces épuisements chroniques. Cela importe peu au profane, mais c'est capital pour un praticien.
Où il sera question de l'axe HPA: hypothalamo-hypophyso-surrénalien, dont le libellé indique bien le rôle du cerveau dans ces syndromes.
Ce billet est en partie un doublon de billet existant déjà sur ce site depuis lurette.

"En finir avec le burn-out"


Sommaire. Intro - Podcast dr Kresser sur axe HPA - Le livre du docteur Guilliams sur la dysrégulation de l'axe HPA


Petit rappel en introduction, sachant que je m'adresse ici à des initiés,  "En finir avec le burn-out" étant un topo expert.

Dans ce dossier de l’été, on traite des déséquilibres neurovégétatifs – ce qui signale l’état organique d'une personne lorsque le SNA (système nerveux autonome voir le billet ad hoc) est en surrégime dans sa part "orthosympathique", phénomène que l'on rencontre de plus en plus souvent dans nos sociétés hypertechno.

On en voit des manifestations psychiques (angoisses, humeur instable), mais  on oublie toute la biochimie déséquilibrée qui en résulte: faiblesses, fatigue chronique, insomnies, troubles digestifs depuis la constipation chronique jusqu'aux selles molles, dermatites diverses, inflammations chroniques, etc.

Ce sujet n’est pas extérieur à mon domaine d’expertise, qui est la nutrition, car ces déséquilibres sont parfois à la source de difficultés dans les processus de digestion. Il serait vain de suivre une cure alimentaire dure pour les normaliser, alors que la source se trouve en amont.

Une analyse précise de la situation s'impose si l'on veut trouver un traitement efficace. Refrain connu. J’ajouterai que chercher au fond de la mitochondrie peut être utile, mais ne vaudra jamais une analyse globale, en amont. Si la mitochondrie peine à produire de l’énergie sous forme d’ATP, c’est peut-être que le corps a baissé les bras à un niveau supérieur, qu’il a même perdu les ressorts naturels.

En médecine holistique, on part du principe que la plupart des maladies chroniques de nos sociétés trouvent leur source dans l'essai du corps de s'adapter à ce déséquilibre permanent, alors que la médecine conventionnelle pense que ces désordres du SNA *suivent* la maladie.

Selon cette posture, on a ainsi beau jeu de traiter les symptômes de la maladie qui est survenue, on risque de plafonner si l'on n'a pas pris en compte le problème en amont. Familière de ces syndromes depuis 2000, je n’ai encore vu aucun protocole efficace s’il est basé sur les symptômes individuels.

Si on veut une analyse précise ET en amont, l’hypothèse la plus probable est une dysautonomie, selon les principes du docteur Poesnecker que j’ai relayé dans mes deux topos sur l’épuisement chronique.  Je ne suis pas formée à la biologie ou la physiologie, je ne peux que pointer ceux, parmi les praticiens, qui sont les plus efficaces dans leur pratique – ce qui, à mes yeux, indique qu’ils ont ciblé la bonne piste.

En anglophonie, on pointe généralement comme source de l’épuisement chronique une forme ou l’autre de fatigue surrénalienne (« adrenal fatigue »). Dans un podcast transcrit en anglais ici https://chriskresser.com/myth-of-adrenal-fatigue/ et en français là  https://taty.be/retour/RS_CKfatiguesurr.html, le docteur Kresser remet l'église au milieu du village: « non la fatigue surrénalienne n'existe pas en soi, non la plupart des victimes de ce syndrome ne sont pas carencées en cortisol, et quand les tests le démontrent, ce n'est pas la faute des surrénales seules, non il n'y a pas d'études cliniques sur le sujet, oui il y a bien un désordre généralisé qui réunit les mêmes signes que ce qu'on appelle la fatigue surrénalienne ; il s’appelle « dérégulation de l’axe HPA »".

J’aime particulièrement le docteur Kresser car il est très rigoureux et n’énonce rien qui ne soit justifié par moult études scientifiques.

 

L’image provient du site du docteur Andrew Neville, successeur du docteur Poesnecker (Etats-Unis, infos dans le prochain billet). Neville propose un exposé un petit peu différent de celui de Kresser, mais le protocole de soin est très similaire. Il inclut l’évitement des agents stressants physiques (pollutions, écrans, electro-smog, réactogènes alimentaires, toxines endogènes, etc.) – ce qui est mon axe de lecture principal, vu que je laisse les stress psychiques … aux psys !

 

Mon pitch de base, écrit pour le contexte du franc épuisement chronique (EM/SFC), s'adapte aussi  à toutes les personnes surstressées aujourd'hui, qui vivent des signes avant-coureurs de cet épuisement. Appellons-les « victimes de pré-burn-out ».

Quel que soit le nom que l'on donne à ce désordre organique profond, il est très difficile à repérer quand il gronde en souterrain, à bas bruit. On le décèle en général quand il s'est installé… et qu’il est un peu trop tard.

Pendant cette phase préparatoire, le sujet ne se sent pas dans sa meilleure forme, digère "un peu" moins bien, dort un peu moins bien, réagit un peu moins bien... jusqu'à ce qu'après deux, trois ans, l'organisme surréagisse bien plus fort à cet état de stress permanent: les divers organes ont lâché prise, la biochimie est partie en toupie et ne fonctionne plus comme dans les livres de physiologie, le praticien et le sujet n'y comprennent plus rien. Nous venons de vivre collectivement et individuellement un stress majeur et permanent avec les mesures prises en temps de corona. C'est le moment ou jamais de proposer aux soignants une cure de remise à niveau de la biochimie profonde des gens stressés à l'insu de leur plein gré.

Tout praticien de santé qui voudrait suivre des victimes de (pré-)burn-out doit connaître les bases des dérèglements nerveux et endocriniens actuels et tenir compte du grand chambard qui s’ensuit, puisque toutes les fonctions du corps chantent une symphonie commune. On ne peut extraire UN élément particulier, même s’il est vrai qu’un maillon affaibli peut compromettre tout le système – ce maillon faible étant singulier pour chaque personne. Il est impossible (et vain) d’énoncer : « Surrénales, vous êtes le maillon faible, sortez ! ». Il convient au contraire de dorloter, puis de rebooster ce maillon en douceur. Dans ce contexte, j’en profite pour répéter que *chez les plus fragilisés de ces épuisés*, seules les techniques douces et une réforme alimentaire en douceur sont efficaces dans un premier temps. Ce n’est qu’après que le sujet s’est enfin reverticalisé que l’on peut se risquer à lui faire faire de l’exercice, à lui demander de pratiquer des cures ou de prendre des compléments alimentaires. Tant qu’il est au fond du trou, son corps ne pourra tirer parti de vos bonnes résolutions naturelles.

 

Revenons à notre cher ami américain.  Si on se trompe de diagnostic, on se trompe souvent de solution thérapeutique. Kresser propose donc une grille de lecture plus précise. Là où j’expose le système autonome dans sa version classique, Kresser pointe les ressorts physiologiques, car un médecin généraliste ou spécialiste doit pouvoir se baser sur des critères précis, diagnosticables par examens ou tests.

 

Extraits du podcast, traduits par mes soins en 2021:

 

***Comment fonctionne notre système de réponse au stress

 

Notre système de réponse au stress se compose de deux éléments principaux. Il y a le système sympathoadrénergique médullaire (SAS) qui régit principalement notre réponse immédiate ou à court terme au stress, puis il y a l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (axe HPA en anglais pour Hypothalamic–Pituitary–Adrenal ), qui régit notre réponse au stress à moyen et long terme.

 

Ces deux systèmes sont très complexes, je ne vais donc pas vous ennuyer avec tous les détails, mais le concept clé à comprendre ici est que les mécanismes qui nous protègent à court terme d'un stress aigu peuvent en fait devenir nuisibles ou dommageables à long terme. Disons que vous êtes un chasseur-cueilleur, que vous vous promenez dans la savane et que vous êtes confronté à un lion. Dans ce cas, c'est une très bonne chose que votre rythme cardiaque, votre pression artérielle et votre taux de glycémie augmentent, que vos muscles se contractent et que vos systèmes digestif et reproductif s'arrêtent, car ces changements immédiats vous aident à survivre à cette menace.

Mais que se passe-t-il si ce système qui nous aide à survivre aux menaces à court terme est continuellement activé, comme c'est souvent le cas dans le monde moderne ? Par exemple, nous sommes coincés dans les embouteillages, nous menons  deux emplois de front, nous consommons des aliments surmanufacturés qui constituent une assiette « pro-inflammatoire » ou encore nous utilisons les écrans (télé, PC, smartphone)  tard le soir.

Tous ces éléments activent le même système de réponse au stress, comme lorsque vous êtes confronté à un lion. Ils  sont adaptatifs à court terme, mais peuvent devenir inadaptés, ou nuisibles, à long terme. L'activation constante de ce système de réponse au stress érode la résilience et épuise la réserve métabolique. Ce sont des concepts très importants à comprendre lorsqu'il s'agit de comprendre les effets du stress sur notre physiologie.

 

***Les concepts de résilience et de réserve métabolique

 

La résilience est définie comme la capacité immédiate de notre organisme à répondre aux changements de besoins physiologiques - ou au stress, pour faire plus simple. La réserve métabolique est essentiellement la capacité à long terme de notre organisme à résister au stress. Ce qu’il se passe, c'est que si nous sommes soumis à un stress important, au départ, cette capacité de résistance va diminuer. Mais si nous disposons d'une réserve métabolique suffisante, si "notre batterie" est bien chargée, nous devrions être en mesure de résister assez bien à ces changements ou du moins de rebondir après ces changements.

Une autre analogie qui pourrait être utile est celle d'un compte bancaire. Si vous avez un bon équilibre entre les retraits et les dépôts et si vous avez beaucoup de dépôts sur un gros compte bancaire, vous pouvez résister à une période où vous faites plus de retraits parce que vous avez cette réserve pour vous soutenir. Mais si vous faites constamment des retraits sur une longue période et si vous ne réapprovisionnez pas avec des dépôts, alors au fil du temps, ce compte sera à découvert.

C'est une chose similaire à ce qu’il se passe avec le stress. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire pour renforcer notre résilience et notre réserve métabolique : manger sainement, dormir suffisamment, faire suffisamment d'exercice (pas trop peu, pas trop), gérer son stress, passer du temps dans la nature. Toutes ces choses dont nous parlons sont des dépôts métaphoriques sur notre compte de réserve métabolique et notre compte de résilience. Mais, si nous puisons constamment dans ce compte en suivant une diète pro-inflammatoire, en ne dormant pas assez, en ne faisant pas assez d'exercice ou trop d'exercice - l'inverse de tout ce que je viens de citer - , cela va épuiser notre résilience et notre réserve métabolique.

 

Quand on étudie la recherche, il y a un nombre énorme d’affections qui sont associées à la perte de résilience et à l'épuisement de la réserve métabolique. Je pense que c'est un moteur clé de l'épidémie de maladie moderne. Citons-en quelques-unes. Ce n'est qu'une liste partielle, mais je pense à ce qui suit:

dépression

troubles obsessionnels compulsifs

alcoolisme

diabète

obésité

SSPT Syndrome de Stress Post Traumatique

hyperthyroïdie

hypothyroïdie

syndrome de fatigue chronique

fibromyalgie

syndrome de tension prémenstruelle

arthrite rhumatoïde

asthme

eczéma

Dans des études, tous ces facteurs ont été associés à une activation de l'axe HPA et à la réponse au stress, puis à la perte progressive de la résilience et à l'épuisement de la réserve métabolique.

 

**Pourquoi une compréhension précise est importante

Voyons pourquoi il  est important de comprendre avec précision le problème.

La première raison est que si nous voulons vraiment comprendre comment traiter les signes et les symptômes qui étaient auparavant connus sous le nom de "fatigue surrénale", nous devons comprendre ce qu'elle est réellement et quelles en sont les causes, ce que je vais aborder dans une seconde. En médecine fonctionnelle, nous essayons toujours de nous attaquer à la cause sous-jacente de la maladie. Si nous ne savons pas quelle est la cause, nous ne pouvons pas être aussi efficaces dans notre traitement.

Deuxièmement, l’analyse nous permet de nous aligner sur les preuves scientifiques actuelles, ce qui signifie que nous pouvons tirer parti de l'immense quantité de recherches effectuées sur le stress et l'axe HPA et sur l'issue des maladies pour trouver de meilleurs traitements et de meilleures façons d'aborder les choses.

Troisièmement, cela conduit à de meilleurs résultats de traitement pour les deux raisons que je viens de mentionner et peut prévenir les dommages.

** Terminologie HPA

Envisageons les causes du dysfonctionnement de l'axe HPA. Il s'agit d'un dérèglement de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et éventuellement du système médullaire sympatho-surrénalien (SAS). Ce n'est pas aussi sexy que la fatigue surrénalienne. Ce n'est pas aussi facile à dire. On pourrait l'appeler "inadaptation de l'axe HPA".

En fait, ce terme est probablement encore plus précis parce que la plupart des changements qui se produisent, comme je l'ai mentionné, sont une tentative de l'organisme de s'adapter à un cortisol chroniquement élevé, mais ce faisant, il dépasse la cible et on se retrouve avec un cortisol faible. Nous pouvons appeler cela "dysrégulation de l'axe HPA" -  « HPA-D » est une façon de le dire en raccourci, bien qu’on puisse aussi libeller une anomalie spécifique. Si le patient a un taux de cortisol élevé plutôt que faible, on pourra parler d'"hypercortisolisme", ou simplement de "cortisol élevé". Ou si le patient a un taux de cortisol normal mais qu'il n'en produit pas assez le matin et trop le soir, on dira qu’il vit une "perturbation du rythme diurne du cortisol". Encore une fois, ces termes ne sont pas aussi conviviaux que « fatigue surrénalienne », pas faciles à dire, mais ils sont importants pour améliorer notre compréhension de ce qui se passe.

**Les causes du dysfonctionnement de l'axe HPA

Qu'est-ce qui cause le dysfonctionnement de l'axe HPA ? Il y a quatre causes principales. Si l’on souhaite en savoir plus sur ce sujet et l'approfondir, en particulier si on est un professionnel de la santé, le Dr Tom Guilliams, qui travaille pour le Point Institute,  a écrit un livre fantastique. Il  s'intitule “The Role of Stress and the HPA Axis in Chronic Disease Management”. Il s'adresse aux cliniciens et aux praticiens.

Quels sont les quatre déclencheurs du dysfonctionnement de l'axe HPA tels que Tom les décrit dans son livre ? Le stress perçu, l’ inflammation, la dérégulation de la glycémie, la perturbation circadienne.

1. Le stress perçu

Le premier est le stress perçu, et c'est bien ce à quoi nous pensons tous lorsqu'il est question de stress. Il s'agit du stress financier, du stress professionnel, du stress relationnel. Il y a beaucoup à dire à ce sujet, et nous ferons peut-être un article séparé sur ce sujet.

Le stress perçu est un terme important car il souligne le fait que les gens perçoivent le stress de différentes manières. Quelque chose qui est stressant pour une personne peut ne pas l'être pour une autre. Il existe en fait des formes positives de stress appelées "eustress" et des formes négatives de stress appelées "distress » (terme anglais intraduisible, les robots traduisent « détresse »), mais nous pouvons les regrouper dans cette catégorie appelée stress perçu.

La plupart des gens, je pense, lorsqu'ils pensent à la fatigue surrénale, pensent que le stress en est la cause principale, et c'est vrai que c'est une cause importante. Mais une partie du problème est que nous avons tendance à négliger ces trois autres causes qui peuvent être tout aussi importantes lorsqu'il s'agit de la perturbation de l'axe HPA.

2. Tout ce qui cause une inflammation

Tout ce qui provoque une inflammation - si vous avez un SIBO (NB TL profanes: déséquilibre bactérien dans le grêle) et des problèmes intestinaux, même si vous n'avez pas de stress perçu dans votre vie, cela peut quand même provoquer des problèmes au niveau de l'axe HPA - l'obésité, un régime pro-inflammatoire, tout autre problème dont nous savons qu'il peut provoquer une inflammation ou déclencher un dysfonctionnement de l'axe HPA.

3. Glycémie élevée ou faible

L'hyperglycémie ou l'hypoglycémie peuvent également déclencher ce dysfonctionnement et entraîner des problèmes de signalisation de l'insuline et de la leptine, ce qui peut avoir un effet négatif sur l'axe HPA.

4. Perturbation circadienne

La perturbation circadienne consiste à ne pas s'exposer suffisamment à la lumière au bon moment de la journée, en particulier le matin, et à s'exposer trop à la lumière au mauvais moment, par exemple la nuit. Je suis sûr que vous m'avez souvent entendu parler de ce sujet. C'est un problème croissant dans le monde moderne, et il contribue de manière vraiment significative au dysfonctionnement de l'axe HPA.

 

***Comment traiter l'HPA-D ou dérégulation de l'axe HPA

Nous devons bien sûr nous attaquer à ces quatre déclencheurs, car c'est le principal moyen d'inverser la perturbation de l'axe HPA.

Cela signifie réduire le stress perçu. Il s'agit de réduire notre exposition au stress lorsque c'est possible et de prendre des mesures pour gérer le stress lorsque ce n'est pas le cas.

Si un patient vient me voir et qu'il présente une perturbation importante de l'axe HPA, ce que je lui dis, c'est qu'il n'y a aucun moyen de se supplémenter ou de s'alimenter pour s'en sortir seul. Ces éléments sont très importants, mais il faut vraiment, vraiment, s'attaquer à la partie stress, à la gestion du comportement et du mode de vie, sinon on ne se rétablit pas.

Deuxièmement, il faut s'attaquer aux causes profondes de l'inflammation. Encore une fois, si vous souffrez d'une dysbiose intestinale, d'un SIBO, de parasites ou d'une prolifération fongique, et si cela contribue à un tableau inflammatoire, vous devez vous en occuper avant que l'axe HPA ne s'améliore.

Le troisième point est la régulation de la glycémie. Si votre taux de glycémie est trop élevé, il serait utile de prendre des mesures pour le faire baisser, comme un régime de type paléo, éventuellement à faible teneur en glucides, et même cétogénique, si nécessaire, si vous avez un tableau plus prédiabétique. Ou vous pouvez avoir besoin de manger des repas plus petits et plus fréquents, donc tout ce qui doit être fait pour réguler la glycémie.

Ensuite, ce que nous appelons l'entraînement circadien, qui consiste à s'aligner davantage sur le rythme naturel de la lumière et de l'obscurité, en veillant à s'exposer à la lumière dès le matin si possible, mais certainement aussi pendant la journée, et en réduisant son exposition à la lumière artificielle la nuit. Toutes ces choses sont vraiment importantes pour réduire la perturbation circadienne qui peut causer des problèmes de l'axe HPA. »

 

Lire l’original : https://chriskresser.com/myth-of-adrenal-fatigue/

 

Profane en errance médicale qui voudriez faire lire ceci à votre médecin: il voudra des pistes plus documentées que les relais que je présente. Faites pour lui une recherche IA: "quelles ont été les recherches autour de la dérégulation de hypothalamic–pituitary–adrenal axis alias HPA". Ou Cherchez sur pubmed: j'ai trouvé 186 résultats sur https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=HPA-axis+dysregulation.

Le livre du docteur Guilliams sur la dysrégulation de l'axe HPA

On peut peut télécharger le sommaire et de larges extraits du livre de dr Guilliam mentionné ci-avant: "The Role of Stress and the HPA Axis in Chronic Disease Management, Second Edition" - via https://www.pointinstitute.org/wp-content/uploads/2019/11/Stress-Roadmap-2nd-Ed-Excerpt.pdf

 

J'en extrais une image parlante, pour nous, profanes. Les pros liront le livre entier, très technique si l'on en décrypte le sommaire. Guilliams est à la base immunologue et s'est spécialisé dans les solutions "naturelles" pour soigner les maladies chroniques.

Pour faire traduire le pdf en français, nul besoin de vous abonner cher à une appli. Direction https://translate.google.com/?hl=fr&sl=ar&tl=tr&op=translate, cliquez sur "documents" et envoyez votre pdf.

On voit dans l'image jointe que les stress psys sont dans le quadrant supérieur gauche, tous les autres sont des agents stressants physiologiques, dont l'impact plus ou moins grand dépend de la tolérance plus ou moins grande du sujet aux stress.


"Figure 25 : Catégories modifiables de facteurs de stress de l’axe HPA.
Ce diagramme montre quatre des facteurs de stress modifiables les plus importants de l'axe HPA, illustrant à la fois le signal initiateur (liste externe de signaux) ainsi que les signaux intermédiaires qui déclenchent la réponse au stress dans l'hypothalamus.
Notez que dans le quadrant de stress perçu, les signaux initiateurs sont principalement filtrés par les voies neuronales qui sont impactées par la signalisation des neurotransmetteurs, des neurostéroïdes, des endocannabinoïdes et des glucocorticoïdes.
Contrairement aux réponses filtrées qui déterminent la nature anticipative de la réponse au stress perçue, les trois autres catégories de signaux ont un effet plus direct sur la réponse au stress, pour répondre rapidement aux défis homéostatiques."

Présentation de l'éditeur:

Aujourd’hui, peu de cliniciens contesteraient que le stress a un impact néfaste sur la santé humaine.
Cependant, au-delà de cette admission, la plupart auraient du mal à définir exactement comment le stress influence les maladies chroniques et comment mesurer cette influence chez des patients spécifiques. Les recherches menées au cours des dernières décennies ont considérablement amélioré notre compréhension du rôle que joue l’axe HPA dans la régulation métabolique et circadienne, et de la manière dont les facteurs de stress aigus et chroniques peuvent créer des modèles discrets de dysfonctionnement de l’axe HPA.
Malheureusement, une grande partie de ces connaissances sont aujourd’hui inconnues ou non exploitées dans la plupart des établissements de santé. Bien que les cliniciens formés aux paradigmes de médecine intégrative et fonctionnelle soient souvent plus conscients de ces détails, dans de nombreux cas, ils utilisent une nomenclature obsolète ou des explications trop simplifiées qui doivent être mises à jour ou corrigées.

 "Le rôle du stress et de l'axe HPA dans la gestion des maladies chroniques - Deuxième édition" est conçu pour combler le fossé entre la recherche clinique croissante dans le domaine du stress et de la fonction de l'axe HPA et la charge clinique croissante du diagnostic et du traitement des dysfonctionnements liés au stress.
(...) cette feuille de route se veut un outil pédagogique et un guide de référence pour tout prestataire de soins de santé qui s’occupe de patients souffrant de stress ou de ses conséquences.
Ce guide ouvre également à des discussions pratiques sur les options de tests en laboratoire disponibles et une évaluation critique des preuves soutenant les nutriments et les interventions supplémentaires pour la gestion du stress.

  • La réponse au stress : fonction et dysfonctionnement
  • Comment le stress épuise la réserve métabolique
  • Est-ce vraiment une fatigue surrénalienne ?
  • Génomique et épigénétique du stress
  • Modulation de la signalisation du cortisol
  • Effets induits par les neurostéroïdes, les neurotransmetteurs et Endocannabinoïdes
  • Comprendre les tests d'hormones surrénales et éviter les erreurs de test courantes
  • Exemples de modèles de cortisol diurne et de DHEA(S)
  • S'attaquer aux principaux facteurs de stress réversibles
  • Protocoles élargis de soutien au mode de vie et aux nutriments– y compris la discussion sur les principaux adaptogènes
  • Les effets du stress sur la mémoire et la fonction des hormones thyroïdiennes

A propos de cette dernière ligne, Guilliams émet l'hypothèse, par exemple, d'un axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien (HHT en français), qui comme l'axe HPA, est régulé par une boucle de rétroaction négative qui débute dans l'hypothalamus.

Je reviens à mon approche essentiellement pragmatique, ce qu'on attend d'une profane, n'est-ce pas? Cet aspect technique ne m'intéresse que dans la mesure où je peux ré-affirmer pour la centième fois aux victimes de troubles thyroïdiens: ne vous faites pas de mal en pratiquant des cures alimentaires dures, votre souci trouve sa source bien plus haut que dans l'assiette. A la limite, veillez à cibler des nourritures vraies dans la mesure du possible, en limitant les excès de sucreries - et à éviter les aliments pro-inflammatoires que sont les produits ultratransformés (PUTs), en attendant qu'un tout bon thérapeute vous aide à vous remettre sur les rails.

Ces affirmations sont dérivées de mes observations sur le terrain de 2000 à 2015.

Fin du dossier, pour l'instant. Il sera inclus, après réécriture, dans la prochaine version, digitale, du topo expert "En finir avec le burn-out"

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