taty lauwers

cuisinez selon votre nature

en quête d'un devenir-soi nutritionnel

8. Facteurs physiologiques négligés comme entretiens de la dysautonomie

28.8.25 Les agressions sociales montrées par Resnais dans son film précité, construit à partir des expériences d'Henri Laborit, ne sont pas les seuls microchocs auxquels le système nerveux autonome doit faire face. Voyons quelques facteurs trop souvent oubliés par les théoriciens du SNA et très négligés par les études en nutrition.

"En finir avec le burn-out"


Sommaire.

Quels sont les facteurs physique de votre environnement que le corps comprend comme "lion dans la savane", le forçant à se brancher en mode défense orthosympathique? Les champs électromagnétiques, certains médicaments, les mauvais choix alimentaires, les pollutions domestiques diverses, qui provoquent des formes d'inflammation chronique à bas bruit ou franche. Cela ne fait que trente ans (et bien plus longtemps, pour d'autres auteurs) que je répète que la clef de la santé est de gérer l'inflammation, d'où qu'elle vienne et dans quelqu'organe qu'elle se situe. Certains alterpraticiens soutiennent la même approche, mais je les trouve rares. Souvent, ils se focalisent sur l'un ou l'autre organe, sur l'un ou l'autre régime.

Selon mon expérience, n'importe quel régime fonctionne du moment qu'il est anti-inflammatoire pour la personne P à un temps T dans les conditions C.

On quitte ici le monde où l'on peut pointer des études scientifiques à l'appui de nos dires car, surprise! ces microstress ne sont pas considérés par la recherche. On continuera donc à financer par paquets de millions de dollars des études sur l'utilité de manger comme ci ou comme ça, d'éviter des aliments, ou de surdoser en oméga3 ou en vitamine D... sans prendre en compte un désordre majeur: le corps n'est parfois même plus en état de manger comme ci ou comme ça, de métaboliser les compléments de vitamine D ou oméga3, car il est sur les genoux, taclé par ces micro-agressions, qui finissent parfois en rupture de tolérance. .

L'assiette inflammatoire

Texte à venir, le contenu ne sera pas nouveau...

 

Les diètes et les jeûnes!

Parmi les microchocs ou agressions qu'un corps épuisé, en franche dysautonomie, n'arrive plus à traiter, le principal est... roulement de tambour... dans l'assiette!

Est-ce vrai pour tous? Non, bien sûr. Dans "En finir avec le burn-out", je partage un test-maison à faire avec un client pour que vous, praticien, puissiez évaluer s'il est dans le vert, l'orange ou le rouge du dessin sur la maladaptation au stress selon Selye. Il est certain qu'il convient de mettre en place une assiette dépourvue d'éléments inflammatoires, soit génériques, soit spécifiques à la personne. Le tout est d'évaluer ce que le corps est capable de métaboliser.

Dès lors qu'il est dans le rouge, même un changement alimentaire de type cure sera la goutte qui fait déborder le vase.

Je préfère l'expression anglaise : "la paille qui casse le dos du chameau" (qu'on peut surcharger jusqu'à ce que... la petite paille de trop... le fasse s'écrouler).Elle parle mieux du cas des épuisements chroniques.

Tant de thérapeutes, voulant bien faire, proposent l'un ou l'autre mode alimentaire excessif à leurs clients en franc burn-out. Comme c'est risqué!

Ceci dit, vu mon expérience sur le terrain où j'étais presque devenue une spécialiste des burn-outs par mon historique personnel, je peux aussi énoncer (et attrister certains par là) que les compléments alimentaires sont TOUS perçus comme une agression par les corps épuisés, quand ils sont dans le rouge et parfois dans l'orange de mon tableau.

Il faut D'ABORD relancer l'homéostasie, et enfin l'organisme pourra tirer parti des compléments ou d'une assiette revisitée. Cela demande de la patience de la part du soignant ET du client. Ce n'est pas dans l'air du temps, où la vitesse prime.

Depuis le temps que j'investigue autour du burn-out (devenu maintenant "covid long", parfois), je n'ai encore rencontré aucune technique qui soit efficace à part les six formes de repos que je propose dans "Quand j'étais vieille". Oh, comme c'est dur de ne rien faire, tant pour le praticien que pour le sujet.

Par parenthèses, maintenant que j'ai exposé la dysautonomie et ses divers degrés, on comprend mieux pourquoi je suis si prudente avec le jeûne intermittent pour les femmes (JIT). Elles composent 90% de la patientèle des praticiens burn-out. Vu autrement, autour de moi, un tiers des femmes de plus de trente ans se plaint de fatigue persistante. Elles sont au bord de la fatigue chronique.

Ce n'est vraiment pas le moment de rajouter une agression à l'organisme. Un jeûne, sous quelque forme que ce soit (même sous la forme de mon favori "Stop and go"), EST perçu comme un choc. Le corps prévoit une famine, il n'a pas de notion de temps. Il se bloque et léquilibre autonomique est perturbé.

Pas d'études non plus. Pardon de l'incise, mais comme je suis chez moi, je me laisse aller: si les hommes étaient à 90% victimes de burn-out, on aurait déjà eu des études sur l'impact du JIT sur le SNA.

Chères amies, mettez en perspective tous les bons conseils d'hygiène de vie provenant d'hommes, jeunes, sportifs, en bonne santé!

Bref, en tant que praticien, vous devez savoir si le sujet a encore les ressources biochimiques profondes pour tirer parti d'une cure ou même de compléments alimentaires. Vous pourrez en juger chez les victimes d'épuisement chronique en pratiquant le test d'épuisement des surrénales, utilisé par le John Hopkins Hospital américain.

Téléchargez le test , que j'ai dérivé des travaux du docteur Poesnecker - désormais c'est pratiqué en clinique USA avec des appareils pour "tilt test" qui évaluent le degré de dysautonomie. Ceci n'est qu'un préambule mais très parlant. - L'image est la première demi-page du texte, 2 pages A5

 

J’en profite pour partager un énième extrait de mon livre sur le sujet En finir avec le burn-out

« Sur la foi de ce que je décris dans Du gaz dans les neurones, certains épuisés chroniques, souffrant de tripes en compote, seraient tentés par la cure Nouvelle flore que j’y détaille. Ce choix se comprend puisque la cure est annoncée comme régénératrice du tube digestif, c'est la meilleure des diètes pour guérir d'un SIBO (envahissement bactérien dans le grêle). Si un passage sans fibres et sans polysaccharides tel qu’il est suggéré dans le livre est indispensable, s’il est aussi capital pour une victime de ces syndromes d'épuisement de respecter les critères antidysbiose , le régime tel quel ne leur est pas adapté parce qu’il est surpuissant pour leur cas. En effet, c’est la cure « antibiotique » parmi celles de mes topos.

En outre, cette cure ne s’adresse qu’aux personnes dont la source des soucis se trouve au principal dans les intestins, personnes chez qui les intestins sont, dirons-nous, le maillon faible. Or, l’origine du SFC se situe plus haut dans la hiérarchie de bien-être, si l’on veut (la cascade hormonale ou le déséquilibre SNA). Autant travailler en amont, non ? Ces remarques sont tout aussi valables pour les régimes originels RGS (Elaine Gottschall) ou GAPS™ (la doctoresse Campbell) dont je propose là une version ressourçante.

C’est un cas plus difficile que celui des personnes qui suivent déjà des programmes complexes depuis longtemps, que ce soit le programme Seignalet ou toute variante SG-SC-SS (sans gluten sans caséine sans soja). Alors que ces régimes peuvent être très utiles pour d’autres mangeurs, par périodes de cures, ils se sont dévitalisés au fil des mois ou des années de cette pratique, sans s’en rendre compte, quand ils n’ont pas aggravé leur déséquilibre.

Ces sujets tiennent sur le fil du rasoir. En outre, ils ont accumulé une série de croyances sur les « dangers des opioïdes du pain et des laitages » ou sur la « toxicité des champignons ». Il peut alors se passer plusieurs mois avant qu’une victime de « candidose » n’accepte de tester ce programme-ci qui est ressourçant plutôt que drainant. Drainage est le mot « in » en Nutriland, voyez-vous...

Dans le chapitre externe sur la candidose, j’emploie l’exemple de Jill en illustration des dérives typiques. Jill croit avoir choisi le meilleur des menus alors qu’elle s’auto-intoxique au quotidien, sans le savoir à surdoser en cru, en végétal et à éviter les protéines animales (œufs, laitages). Un défaut rédhibitoire de certains sujets comme, typiquement, les victimes de « candidose » : ils cumulent les avis de X , d’Y et de Z, tous les praticiens qu’ils ont consultés au fil des ans.

Chacun de ces thérapeutes fonctionne souvent en « chapelle », comme s’ils avaient trouvé le régime universel. Ils sont diablement convaincants !

Le mangeur naïf a gardé leurs injonctions comme des normes définitives. Ils doivent ici être vigilants et pratiquer le discernement : ne suivre qu’une seule des pistes et non cumuler les propositions. Le plus difficile pour ces personnes particulières est de ne prendre en compte QUE ce qui est mentionné dans mon topo profane. Point. Pas plus et pas moins. Pas compliqué. Inutile de combiner à d’autres évictions.

Paradoxalement, c’est pour ces victimes de « candidose » soignées par des naturos depuis quelques années que la mise en place du programme serait la plus facile. Eh oui, puisqu’elles ont déjà pris la peine d’apprendre les bons réflexes d’achat et de cuisine sans additifs ni plastibrols. Généralement, elles veillent déjà à ce que l’environnement cosmétique, ménager et médical soit dépourvu de tout contaminant — à une exception près : la série impressionnante des compléments alimentaires que certains consomment constitue un contaminant majeur.

Pour compliquer encore l’horizon de guérison de ce type de mangeurs déjà férus d’alternutrition, certains sont devenus végétariens. Or, les protéines végétales leur sont peu recommandées pour diverses raisons (oxalates, salicylates, polysaccharides, fibres dures, carences en graisses saturées, trop grande fragilité organique). Elles se privent de fromages ou de laitages à cause de l’injonction « sans gluten-sans laitage » et sont souvent réactives aux œufs (peut-être à cause des voies du soufre endommagées chez elles). Comme protéines, elles privilégient donc le poisson. Or, frais, surgelé ou en boîtes, il est à consommer avec modération, car il est non seulement riche en amines (à doser finement chez les polysensibles), mais source de pollution majeure. Les personnes qui consomment du poisson deux fois par semaine sont intoxiquées aux PCBs (tests de l’INRA en France). Bizarre de rajouter des toxines chez un sujet déjà si encombré, n’est-ce pas ?

C’est pour des sujets végé/sains et pourtant épuisés que l’approche alimentaire passera après les cinq premières formes de repos et qu’il faudra résister à l’envie de leur donner la cure qu’ils souhaitent. Patiemment, on assainira leur écologie intérieure en ressourçant par les graisses et les protéines, en les réconciliant avec le gluten et/ou les laitages lorsque cela s’avère nécessaire, en ciblant des nourritures vraies plutôt que de dépannage. »

 

Suivent alors quelques cas de figure concrets, exigeant des approches différentes à chaque fois. Dans mes topos, je veille à donner des cas très divergents, mais assez précis, pour éviter le fameux effet Barnum où le lecteur se reconnaît dans n’importe quelle description. Ce sont des tentatives! En effet, il est plus difficile d’être bien compris en écrit qu’en oral, mes nombreuses conférences me l’ont démontré.

 

Les commentaires sont sur le billet facebook

 

Champs électromagnétiques ou CEM et Sensibilité chimique Multiple SCM

Abordons l'un des sujets les plus polémiques: les CEMs, dont certains nient l'effet puisqu'ils n'y sont pas sensibles à première vue. Eux, non. Leur corps: oui. Nous ne sommes pas tous électro-sensibles, nous sommes TOUS électrosusceptibles à l'électro-smog (e-semog en raccourci, libellé similaire au smog londonien du XXè siècle, contraction de smoke/fumée et de fog, brouillard et fumées industrielles. Aucun corps humain ou mammifère n'est capable de fonctionner optimalement quand il est soumis à un champ d'ondes artificielles chaque heure de chaque jour, nuit comprise. Si le sujet ne le sent pas, ce que je lui accorde, il est à deux doigts de la rupture de tolérance, c'est-à-dire de l'état où, après un choc majeur ou une série d'agressions permanentes du SNA, il devient un vrai électro-hypersensible si le maillon faible de son organisme est dans le cerveau et le SNA

Mon copain ingénieur nie la sensibilité possible. Quand il me décrit à quels moments il a commencé à avoir du brouillard dans les yeux, des crampes dans les muscles en pleine journée sans faire de sport, et même un malaise vagal, je peux lui pointer les facteurs que je soupçonne - dont l'exposition permanente aux champs wifi et téléphone portable proche en est un essentiel. Il persiste: "non, c'est dû au fait que je ne digère plus le petit verre de vin du soir, arrête de me faire peur". C'est sa carcasse, il en fait ce qu'il veut. De mon côté, je continuerai à répéter le même refrain: "attention, avant de traverser, un camion arrive à toute allure". je ne fais pas peur, voyons. J'essaye de prévenir...

On retrouve ici une partie de billet déjà publié dans le dossier cancer de l'hiver, car surprise! les cancéreux en traitement ou en prévention de rechute doivent autant dorloter leur petit corps fatigué que les victimes d'épuisement chronique.

Même si vous n'en sentez pas l'effet immédiat, la pollution électromagnétique est un frein majeur à vos mécanismes d'entretien et de réparation organique. Non pas parce que les ondes chaufferaient le cerveau, ce qui est une des formes de brumes qu'on impose à notre discernement, mais bien parce qu'elles  empêcheraient la très fine régulation des échanges extra- et intracellulaire, point crucial des flux électriques de l'organisme et, partant, des flux de vie;  et parce qu'elles bloqueraient aussi un de vos systèmes nerveux autonomes essentiels (le parasympathique). Les CEM ont ce tout grand défaut de perturber jusqu'à la mitochondrie.

Le tout premier obstacle à franchir: l'incompréhension. Dans un geste de désespoir (depuis le temps qu'autour de moi, je vois ce phénomène nié!), je partage le diaporama conçu par Francis Leboutte, ingénieur, pour le collectif Stop5G: Les conséquences du déploiement de la 5G (5e génération des normes de la téléphonie mobile) , dernière version 2024, par Francis Leboutte, ingénieur civil, porte-parole du Collectif stop5G.be -> https://www.stop5g.be/fr/doc/Leboutte-Francis_5G-Electrosmog_Diaporama.pdf.

J'en extrais l'image jointe, que ne comprennent vraiment que les électrohypersensibles:

 

Soutenez ce formidable collectif qui est vraiment actif et efficace (à 70 ans, j'en ai connu des ONGs qui s'en mettaient plein les poches de mes petits sousous, sans rien faire de probant!).

On peut aussi écouter le professeur Belpomme, devenu expert de l'électrohypersensibilité, s'exprimer à l'assemblée nationale en 2016. Dans ce billet, j'ai repris des copies d'écran pour revoir les diapos à l'aise.

La vidéo:

 


 

Protection CEM

Revenons à ce qu'il vaudrait mieux mettre en place comme protection, partie de l'article rédigée pour ceux qui acceptent cette hypothèse d'une électro-susceptibilité générale.

En cas de burn-out, qu’il soit simple lâcher-prise des organes (zone verte ou orange du poster sur la maladaptation au stress) ou franche encéphalomyélite myalgique (ou SFC, fibromyalgie, etc.), il est impératif de se prémunir de ce type d’agression électromagnétique ; raison pour laquelle dans la cure « Retour à soi » ou dans « En finir avec le burn-out », on prévoit l’éloignement de toute source EM à partir du soir. La nuit à l’ancienne, quoi !
Dès que les plus attentifs à leur santé, les plus bienveillants, auront compris l’utilité de cette éviction, ils en arriveront même à brancher le téléphone en avion dès que possible et à éteindre le wifi dans la maison même pendant la journée. Ils câbleront les réseaux en filaire, c'est si simple.

On imagine mal à quel point ça peut changer l’état de bien-être vers un mieux !
Si se protéger une partie du jour des champs magnétiques est essentiel, comment y arriver sans devenir un ermite pour autant? Ne riez pas, j'ai audité une dame si sensible qu'elle doit vivre dans une grotte. Une autre de mes relations, ingénieur (!), habite dans une sorte de caisson...

Je vous invite à lire à l'aise le poster représenté ci-dessous, qui provient du billet Se protéger de l’e-smog conçu pour les cas de franc burn-out - un extrait de mon topo Quand j'étais vieille. J'y reprends les quelques points à surveiller, quand on veut se protéger de l'e-smog. L'adapter selon votre cas, bien sûr.

C'est surtout la nuit que vous vous protégerez, puisque la nuit est notre temps de réparations profondes. Un sommeil de neuf heures, à horaires réguliers, dans le noir le plus absolu, protégé de l'e-smog est une condition sine qua non pour vous protéger de blessures cellulaires. La réactivité aux CEMs est difficile à pointer, car invisible. On ne voit rien, et les effets ne se marquent pas dans l'immédiat, sauf chez de très rares cas. Ami coach ou thérapeute, prenez votre patience à deux mains, car le sujet lambda refuse généralement d'y porter attention à cause de cette invisibilité. N'en faisons pas un cheval de bataille, mais ne l'oublions pas dans l'analyse et dans les conseils.

Lorsque j'ai arrêté de pratiquer les audits nutritionnels en privé il y a plus de dix ans, l'une des raisons était que je repérais de plus en plus d'électrosensibles de type II (les plus légers), chez qui les troubles digestifs étaient une conséquence de ces agressions, mais que quasi aucun mangeurne voulait me suivre dans le programme d'éviction. Programme que je trouve pourtant modéré, vu que je ne demande pas une retraite digitale totale (voir poster). Or, "sans retirer la flèche, comment puis-je aider votre corps à guérir?", selon ma formulation habituelle. Qu'il est vain de faire des efforts considérables en hygiène de vie dont alimentaire, alors qu'on garde une flèche symbolique fichée dans la jambe, en permanence! Beaucoup de ces mangeurs pratiquaient des exclusions multiples alimentaires, depuis le gluten jusqu'aux sulfites, sans se rendre compte que le souci était en amont: soit le SNA tanné par les coups permanents des CEM, soit le même harcelé par une forme de sensibilité chimique devenue majeure, par effet TILT, que j'explique ci-après.

Je n'ai pas peur de me répéter: les exclusions alimentaires, si elles sont maintenues plus d'un mois, n'ont comme effet que de générer d'autres exclusions, puisqu'elles n'ont rien réglé. Il faut, en amont, ressourcer l'organisme. Coeur brisé de voir tant de mangeurs foncer la tête première dans les évictions alimentaires, comme des petites princesses au petit pois... Cette posture ne guérira rien, hélas!

 

 

Qui cibler? Selon mon observation sur le terrain (pas d'études, hélas!), ce sont les personnes du groupe sanguin B qui sont les plus sensibles au premier chef aux CEMs, celles chez qui ils peuvent être la *source* de leur déglingue.

Chez d'autres sujets, l'électrosensibilité est arrivée par rupture de tolérance à force de stresser l'organisme par d'autres voies. Chez eux, il faudra éviter les effets des CEMs aussi, mais travailler sur les autres plans simultanément. On arrive ainsi au point suivant: les chimicosensibles ou SCMs.

 

Les hypersensibles chimiques ou SCMs - le TILT

Enième catégorie qui, en amont, permet de comprendre les microagressions multiples, au quotidien: l'hypersensibilité chimique.

La rupture de tolérance s'appelle TILT = principe de tolérance dépassée (Toxicant-induced Loss of Tolerance en anglais). Elle concerne l'intolérance chimique ou électromagnétique, qui survient après une longue période où le corps a encaissé certaines agressions. A un moment, il passe son seuil de tolérance et c'est alors la débâcle: souvent, l'intolérant chimique le devient aussi aux CEM. L'inverse est aussi vrai.


Image créée par la dr Miller - employée dans la vidéo pointée ci-dessous

 

Voir par exemple la publication de la dr Claudia Miller, allergologue et immunologue américaine spécialiste du sujet TILT: What initiates chemical intolerance? Findings from a large population-based survey of U.S. adults . Miller est aussi l'auteur de Assessing Chemical Intolerance in Parents Predicts the Risk of Autism and ADHD in Their Children). Comme à leur habitude, les Américains ont été plus rapides que nous les francophones de la vieille Europe à déceler les "nouvelles maladies" ou plutôt les nouveaux syndromes.

Le TILT: en gros, le corps supporte des agressions diverses, comme les CEMs ou certaines produits de synthèse, que familièrement on appelle "produits chimiques",  jusqu’à un stade S. Un certain jour, après une énième exposition au produit, pourtant à la même dose, le mangeur va surréagir. Il avait peut-être surdosé sur plusieurs jours (le corps veut bien faire des efforts un jour ou deux, mais si on l'intoxique 3 à 4 jours d'affilée, il  peut perdre les pédales). Ou il a utilisé ses produits connus, mais dans un état de fragilité passagère due au stress, ou de fragilité accumulée (le pré-burn-out). Le corps alors n'a plus les réserves habituelles, il réagit moins bien. Le mangeur va alors vivre une entrée en une forme d'enfer, car l'abaissement de son seuil de tolérance après cet accident le rend intolérant à bien d'autres produits que le produit chimique qui l'a intoxiqué. Je ne connais pas de protocole qui permette de revenir en arrière, sauf à vivre comme un ermite. Et voilà pourquoi je chante tant que je peux: gaffe à votre TILT...

Ecouter une présentation du dr Claudia Miller, allergologue et immunologue, qui a amorcé les recherches sur le sujet du TILT "Beyond Pesticides 2022 Forum Seminar - Health 9.15.22 with Claudia Miller, MD, MS" : https://youtu.be/G8sjxyOZ-Ew?t=1020 de la minute 17 de jusqu'à la minute 19.05

 

NB. Personnellement, j'utilise les termes "intolérance" ou "réactivité" ou "réactogène" car il ne s'agit pas d'allergies franches.

Le sujet devient victime d'électrosensibilité (EHS) ou de sensibilités chimiques multiples (SCM). On dira en termes familiers: un EHS ou un SCM.

En fait, certaines victimes de SCM ne supportent plus RIEN, ils ont dû s'installer à la campagne tant ils étaient indisposés par les gaz d'échappement urbains et les autres pollutions insidieuses; ils doivent aussi éviter la pollution électromagnétique , car cette réactivité vient s'ajouter à leur malheur. Pour certains, pas pour tous ! Je pense à cette horticultrice déjà citée devenue si intolérance aux CEM qu'elle doit vivre dans une grotte dans la Drôme. Lorsque je l'ai interviewée, elle a reconnu que tout s'est déclenché au lendemain d'un épandage de lindane sur ses plantes. Elle avait déjà senti des alertes, mais comme tout le monde, elle était passée au-dessus. On comprend qu'un médecin se gratte la tête: une intoxication chimique qui rend électro-sensible? Et pourtant...

On croit parfois que ces sujets sont des canaris de la modernité selon ma terminologie (voir le site), mais il faut plutôt appeler leur maladie par son vrai nom:  EHS ou SCM. Ils n'y sont pas condamnés, contrairement aux canaris de naissance (que je connais bien pour en être), dont la constitution est déficiente de nature. Ils sont nés avec un polymorphisme génétique qui fait que l'une des deux voies de détox' du foie est nase, ce qui, on en conviendra, est un peu gênant dans une société qui nous confronte à des boues toxiques en permanence. Ces canaris sont condamnés à faire attention en permanence, épigénétique ou pas. Raison pour laquelle ils méritent un nom particulier, comme s'ils étaient des mutants au sein du monde monderne. Au mieux, ils peuvent se mettre à vivre mieux, mais restent (à ma connaissance) toujours fragiles. Les victimes de SCM, eux, sont malades par acquit. A ce titre, il y aura une voie de sortie, un jour, quand des chercheurs s'en préoccuperont.

Comme ces deux catégories de mangeurs ont les mêmes réactivités, je les regroupe parfois dans le libellé canari/SCM, et ce uniquement pour la piste à suivre pour se remettre sur pied. Le contexte général, lui, est souvent fort différent entre canari et SCM.

Un site d'information pour creuser ce sujet capital: The University of Texas Health Science Center at San Antonio, qui ont un programme de recherche sur le TILT (concentré sur les SCM). Les chercheurs ont développé un instrument d'une cinquantaine de questions qui est devenu la norme de référence internationale pour la recherche et le diagnostic de l’intolérance chimique. Il est connu sous le nom de QEESI (Quick Environmental Exposure and Sensitivity Inventory); ce test dérive de la pratique du docteur Claudia Miller. Il est intitulé désormais: "TILT self-assessment" (questionnaire d'autoévaluation de TILT). De nombreux audités m'avaient affirmé à l'époque (2012) qu'ils ne comprenaient pas le questionnaire que j'avais traduit. Je l'ai donc adapté pour les cas de possibles SCMs lorsqu'ils sont suivis par un référent qui a été formé au Profilage Alimentaire: https://www.taty.be/canari/QEESITATY.pdf. Il a peut-être été modifié. Une bonne âme voudra-t-elle vérifier et corriger?

Le site met aussi à disposition des outils comme le BREESI (Brief Environmental Exposure and Sensitivity Inventory), que je n'ai pas exploré. C'est un est un outil de dépistage à trois questions conçu pour identifier rapidement les personnes susceptibles d'être intolérantes aux substances chimiques, aux aliments ou aux médicaments. Il a été démontré que 90 % des personnes répondant "oui" à toutes les trois questions du BREESI étaient classées comme très suggestives d'une intolérance chimique selon le questionnaire complet QEESI, avec une valeur prédictive positive de 90 %

Une présentation sur sosmcs.fr, que tout praticien devrait investiguer s'il veut revenir à la cause-racine

Voici le BREESI en 3 questions :

1. Vous sentez-vous malade lorsque vous êtes exposé à la fumée de tabac, certains parfums, vernis à ongles/dissolvant, échappement de moteur, essence, assainisseurs d’air, pesticides, peinture/diluant, goudron/asphalte frais, produits de nettoyage, nouveaux tapis ou meubles ? Par malade, nous entendons : maux de tête, difficulté à penser, difficulté à respirer, faiblesse, vertiges, maux d’estomac, etc.

2. Êtes-vous incapable de tolérer ou avez-vous des réactions indésirables ou allergiques à des médicaments ou à des médicaments (tels que des antibiotiques, des anesthésiques, des analgésiques, des produits de contraste pour rayons X, des vaccins ou des pilules contraceptives) ou à un implant, une prothèse, produit chimique ou dispositif contraceptif, ou autre matériel ou procédure médicale/chirurgicale/dentaire ?

3. Êtes-vous incapable de tolérer ou avez-vous des réactions indésirables à des aliments tels que les produits laitiers, le blé, le maïs, les œufs, la caféine, les boissons alcoolisées ou les additifs alimentaires (par exemple, MSG, colorant alimentaire) ?

Si « oui » à l’une de ces questions, déterminez votre degré de sensibilité chimique à l’aide d’une auto-évaluation via le QEESI  (adresse en anglais).

 


Pistes pour étudier les SCM

1. le site  www.sosmcs.fr en français, qui traduit et résume les recherches du docteur  Claudia Miller en anglais https://drclaudiamiller.com/blog/.
On y trouvera de chouettes articles clairs et instructifs. Le QEESI original, tel que traduit chez eux: https://sosmcs.fr/wp-content/uploads/2021/03/QEESI-FR.pdf

Pas étonnant que leur récent logo soit... un canari:


 

2. Lire aussi chez sosmcs.fr la traduction française du rapport Pall sur les multisensibles chimiques, intitulé: "Syndrome d’hypersensibilité chimique multiple (MCS) : Mécanismes toxicologiques et d’hypersensibilité" -> https://sosmcs.fr/wp-content/uploads/2022/06/Rapport-de-Martin-Pall-sur-lhypersensibilite-chimique-mecanismes-toxicologiques-2010.pdf: « Syndrome d’hypersensibilité chimique multiple (MCS) :

Mécanismes toxicologiques et d’hypersensibilité ».
Martin Pall est Professeur émérite de biochimie et de sciences médicales fondamentales, université de l’État de Washington et directeur de recherche du groupe de recherche sur le dixième paradigme (Tenth Paradigm). Il en ressort sept catégories d’agents chimiques pouvant entretenir le mal-être chez les personnes génétiquement prédisposées à la SCM:
• Les solvants organiques volatils,
• Le monoxyde de carbone,
• Le mercure,
• L'hydrogène sulfuré (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Sulfure_d%27hydrog%C3%A8ne)
• 3 classes de pesticides : carbamates / organophosphorés, pyrèthrynoides, organochlorés.

L'hypothèse du professeur Pall est assez pointue, je m'y connais bien en nutrition mais là on est en physiologie biochimique pure, et je m'y perds. Je comprends l'essence, au moins. Cela expliquerait  mieux certaines réactivités des canaris/SCM et comment on peut les soulager par certaines évictions, en particulier les pesticides mentionnés ci-dessus ou le mercure des amalgames. Dans le cas des SCM, le mercure pouvait ne pas poser problème avant la perte du seuil de tolérance. Après, il devient problématique. J'espère que ce ne sera pas le cas pour vous, car la dépose des amalgames est longue, complexe et chère! En outre, on remplace par des résines qui tiendront moins longtemps et... dont on ne sait comment elles réagissent chez les plus fragiles. Ah! la modernité!

3. Les recherches du professeur Dominique Belpomme, déjà cité- lire via mon billet "Le professeur Belpomme et les CEM à l'Assemblée (2016)" et "L'histaminose et le travail du professeur Belpomme".

A ma connaissance, les 3 experts que je viens de mentionner estiment que la SCM est inguérissable. Les victimes sont certes inguérissables s'ils continuent à se comporter comme avant et si le thérapeute les traite avec des compléments alimentaires qui risquent d'être traités comme des "produits chimiques" par le corps du sujet, devenu hypersensible.

Si on comprend l'essence de ce qui leur est arrivé, on peut reprogrammer les gènes (selon les principes de l'épigénétique que j'ai exposés en très résumé et que l'on peut comprendre grâce à une courte vidéo limpide, par le professeur Claudine Junien, professeur de génétique et co-directrice de l’unité Inserm U781 à l’Hôpital Necker – Enfants malades (Paris) : https://www.youtube.com/watch?v=DFdDJ0PTB7I

Il faudra en tout cas un changement d'environnement et d'assiette. C'est ici que les Romains s'empoignèrent car... il n'y a pas de protocole standard, qui serait valable pour tous. L'un a trouvé par hasard qu'éviter les amines ou les sulfites ou le gluten pouvait calmer l'inflammation chronique dont il souffre à la suite de sa SCM. Ces évictions maintenues le temps de se requinquer par une Assiette ressourçante, et transformées en rotations alimentaires leur sont très utiles.

Hors de cette approche précise ("le temps de se requinquer" et "rotations"), l'humain étant ce qu'il est, le mangeur en question va en faire un blog et enjoindre tous ses camarades à le suivre car il a trouvé LA piste: "les oxalates sont un poison". Bé non! C'est SA piste.

 

Si les 3 experts que j'ai cités plus haut n'ont pas de hauts résultats alors qu'ils ont une analyse fine de la situation, c'est peut-être qu'ils ne connaissent pas certains trublions de la nutrition que j'ai découvert par mon propre historique. Si la victime de SCM (pas tous les sujets! je crois que je l'écris dans chaque billet) est sensible à certains additifs et aux salicylates alimentaires, les catégories typiques des "canaris de la modernité" selon ma terminologie, ces produits entretiennent l'inflammation et bloquent la détox' chez lui. On tourne alors en rond. A voir la liste des additifs qui sont à incriminer (pas tous), mais surtout à voir où se trouvent les salicylates, on tombe de sa chaise quand on pratique l'alternutrition: fruits, bcp de légumes, huile d'olive, noix etc: une grande partie des aliments qui sont réputés sains peuvent être très malsains, temporairement, chez une personne fragilisée sur ce plan. Il faudra donc éviter ces sources le temps d'un test (pour vérifier s'il fait partie de cette cohorte) ou le temps de se requinquer s'il en est (jamais plus de 3 mois).

Il se pourrait que Jeannot, soit SCM soit pas encore, soit réactif à ces catégories-là, qui, hors assiette, comprennent des médicaments et des produits de l'environnement - les premiers coupables, ceci dit. Il pourrait confirmer un début de soupçon à cause de ses réactions au vin rouge, qui est richissime en salicylates. Qui sait si, conjoints aux sulfites, ces salicylates ne sont pas plus agressifs? Il y a aujourd'hui peu de recherches dans ce domaine, trop marginal. Hélas! J'espère que Jeannot ne se cantonnera pas à l'éviction des salicylates, mais prendra en compte TOUTES les catégories, en commençant par l'environnement.

Imaginons qu'un nutrithérapeute de bonne volonté prescrive en tout bonne foi à Jeannot, s'il s'avère une victime de SCM de type "canari", des complexes vitaminés, de l'acide de chti et du citrate de brol; et qu'en plus il lui conseille de privilégier une alimentation saine, riche en antioxydants (légumes fruits huile d'olive etc)... il vient d'ajouter dans la biochimie de cette personne plein de bloqueurs de détox'...

En outre, les compléments alimentaires considérés comme anodins sont une charge toxique pour son foie, quoi qu'en disent les fabricants et les promoteurs naturo. Ils sont aussi lourds à traiter qu'un médicament. Il faut donc finement peser la charge toxique versus l'apport en nutriments. Si une assiette bien ciblée peut apporter les mêmes complexes de vitamines et de minéraux, autant le faire par la voie naturelle...

 

.

Epure environnementale à la maison

Encore un principe qu’il est utile de rappeler si on veut éviter les multiples blessures cellulaires que provoquent les micro-stress quotidiens: : votre environnement direct devrait être épuré des contaminants chimiques ( ménagers, cosmétiques, etc. - perturbateurs endocriniens, COVs, etc.) qui sont probablement une des nombreuses sources des blessures cellulaires profondes qui ont dégénéré en SFC. .  

Cela ne signifie pas qu'il faut passer au bio tout à trac. Prenez conscience du nombre de polluants dans votre environnement immédiat. Remédiez à ce qui peut l'être, dans la mesure de vos moyens actuels. Avancez pas à pas. En quelques mois, vous serez arrivé à cette nécessaire épure. Epurer l'environnement global est une voie impossible, mais se prémunir dans son milieu proche est une tâche à votre portée.

Quelques bons réflexes à la maison, essentiels pour les victimes de burn-out. Faute de pouvoir éviter les polluants environnementaux partout, veillez à vous en prémunir au moins chez vous.

  • Aérez régulièrement, même en plein hiver. Dix minutes matin et soir suffisent.
  • Si vous devez repeindre des pièces dans la maison, choisissez des peintures sans solvant organique.
  • Installez de nombreuses plantes vertes, qui détoxifient l’air ambiant pour votre bonheur.
  • Évitez les arômes, les colorants et les conservateurs dans les produits d’entretien, en particulier tous les produits mentholés et tous les produits aromatisés. N’utilisez aucun parfum d’ambiance, qu’il soit sous forme d’aérosol ou de bloc, bio ou non, à base d’huiles essentielles ou de « chimie ».
  • Remplacez les produits de lessive tout-venant par leur équivalent sans parfum, simple, « à l’ancienne » (lessive, adoucisseur).
  • Évitez les vernis à ongles (métaux lourds et solvants).

Vous avez compris le principe, continuez votre liste personnelle.

 

Voir la liste en poster:

 

Tous mes topos contiennent l'un ou l'autre paragraphe sur la nécessaire épure environnementale, car cela fait des années qu'on connaît ce phénomène... et qu'on continue à le négliger, car il est virtuellement impossible pour un humain de se lever le matin en évaluant tous les toxiques possibles qui l'environnent.

 

Les moisissures et les levures

 

Lorsque l'immunité, la digestion, les divers mécanismes naturels sont perturbés au travers d'une atteinte probable du SNA, le réactogène principal est parfois dans l'environnement autre que les produits chimiques à la maison, les CEMs, ou l'encore l'assiette.

Je pense à Marie-Christine qui a guéri son eczéma et ses multiples intolérances digestives lorsqu'elle a repéré son intolérance aux moisissures de l'environnement (maison humide & mérules). Elle a déménagé et évité ainsi les moisissures, elle surveille les levures dans son approvisionnement alimentaire autant que de son environnement de vie.

Lire mon billet sur le sujet des moisissures: Présentation du dr Hope: Cellular & Molecular Effects of Mold and Mycotoxin  que je recopie ci-dessous. Seule différence, dans le billet original: des copies d'écran extraites de la vidéo pour qui préfère explorer sous cette forme.

Dès que le boute-feu est trouvé, il faut compter quelques mois de reprogrammation interne où, le feu étant calmé, il faut laisser le temps aux organes, aux hormones, aux neuromédiateurs et à notre cher ami le SNA de se normaliser. On peut souvent arrêter les anti-inflammatoires à ce stade (avec l'accord du médecin). Je ne promets pas pour autant la lune, car je crois qu'une forme d'hypersensibilité restera.

La seule piste que je défends: je suis une uniciste de la cause. Splication: un homéopathe uniciste traite son patient avec UN seul remède, comme si ce seul remède était en haut de la hiérarchie pour lui. Il sourit donc de lire les encyclopédies classiques d'homéo: "prenez brol 5ch pour la grippe", car lui pense qu'un patient aura besoin de SON remède, dans quelque maladie que ce patient précis manifeste (grippe ou déprime...). Jean sera donc un patient "lycopodium", remède qui lui servira à tout. Je résume, c'est plus subtil.

Les référents que j'ai formés avant 2015 connaissent le principe d'uniciste de la cause; la finesse de l'audit nutritionnel est d'arriver à repérer LE produit qui entretient l'inflammation et à ne pas se perdre dans dix mille détails secondaires. Non seulement, c'est souvent coton à trouver, mais un référent n'est pas obligé de pratiquer comme moi, du simple fait qu'il a suivi les séminaires. On se trompe parfois, aveuglé par l'arbre qui cache la forêt. Je pense au circuit classique du mangeur qui annonce, tout heureux:  "ah! ça va mieux sans gluten".... et 3 mois après tout recommence comment avant, car en fait le gluten cachait la forêt. Il doit maintenant éviter les laitages....

NB. S'ils connaissent le mécanisme, les référents en Profilage alimentaire® ne sont pas obligés de suivre ma piste, d'autant plus qu'ayant légué ma place à Maya Dedecker, je ne sais le contenu des formations désormais.

Je prends mon exemple, or je viens de loin question décapilotade générale. Je copie d'un autre billet, écrit il y a dix ans: " J’ai beau avoir atteint à près de soixante ans un équilibre minéral et vitaminique optimal, trouvé le régime idéal pour moi, ici et maintenant, je réagis encore fortement à des plats cuisinés à base de produits additivés (chez des amis, au restau  qu’il soit étoilé ou pas, si j’ai oublié de prendre du bicarbonate de soude en prévention). Ce n’est pas de l’ordre de l’allergie. Je n’ai plus de montées de rage comme avant, mais je vis ce que j’appelle « un recâblage électrique profond » qui fait que je ne peux de nouveau plus communiquer avec le monde (sauf avec mon mari ou via internet), je ne contrôle plus bien mes mouvements et je me cogne à tous les coins de table, j’ai des bouffées de chaleur et de sueur. Je reste couchée une journée, à la diète, et je me remets. Ouf! merci la vie. Je résume cela à mes proches en clin d’œil : « j’ai de nouveau mal aux cellules ». Ah ! si elles pouvaient saigner, on me plaindrait….  Je pense que cela pourrait tout simplement être une réactivité rallumée par un dépassement de mon seuil. "

Présentation du dr Hope: "Impacts cellulaires et moléculaires des moisissures et mycotoxines"

Parmi les pollutions insidieuses qui touchent les victimes de burn out ou les canaris de la modernité, des personnes hypersensibles chimiques (SCMs): les moisissures. Parfois elles sont la source de la flanchitude, parfois elles entretiennent les réactivités diverses et variées. Tout praticien soignant une victime de burn-out devrait envisager cette piste.

Ecouter le docteur Hope sur les impacts cellulaires et moléculaires des moisissures et mycotoxines.

Je pitche pour les non-anglo-lisants: les réactivités aux moisissures de l'environnement et aux mycotoxines sont bien plus répandues aux States que chez nous. Cela arrivera bien ici en son temps, d'ici cinq à dix ans disons. Préparons-nous. Il y a 20 ans, je ne voyais que peu de réactifs aux moisissures/levures, il y a 10 ans j'ai commencé à en rencontrer bien plus. Je n'audite plus depuis 5 ans, je n'ai donc plus de retour de terrain, mais la question mérite d'être soulevée.

Le docteur Hope présente le sujet pour ceux de nos congénères qui sont déjà sensibilisés aux moisissures (réactivité qui à mon observation est croisée à la réactivité aux levures et, parfois, aux amines). Elle-même est une rescapée de cette maladie. C'est entre autres grâce à Dave Asprey, the bulletproof executive, que j'ai pu explorer cette piste. Lui-même s'est requinqué en repérant sa réactivité propre aux moisissures, dont le reste de ses soucis semblait découler. C'en est devenu son cheval de bataille. Je fus réactive quand j'étais encore hypersensible, avant de repérer le maître de mes réactogènes (les salicylates). Depuis que j'ai rééquilibré le terrain en éliminant pendant de longs mois ces bloqueurs perso, merci tout va bien, plus de réactivité aux moisissures. Seule une sensibilité olfactive extrême, càd que je les repère à des doses infimes dans une pièce ou un aliment. Sans plus.

NB. Lire chez le biohacker Asprey, un remarquable esprit, curieux, deux articles:

  • My Flood Story and What to Do About Mold (How mold impacts your mitochondria - Symptoms of mold exposure - What to do if your house floods - How to recover from mold toxin exposure, etc.) où le bel ami ne cite évidemment pas les CEMs car aucun biohacker ne veut se passer de ses outils. Or, il semble que l'exposition au wifi fasse produire aux levures naturelles de l'organisme six cent fois plus de mycotoxines qu'hors wifi....
  • Why Mycotoxins Are Kryptonite (And How To Hack Them) - que je me permettrai de reformuler: pourquoi les mycotoxines sont MA kryptonite, signé Asprey. Il y reprend quantité de références scientifiques.

Revenons à Hope. Dans cette vidéo*conférence, elle repère les sources, indique comment elle teste les patients pour valider cette piste (qui n'est PAS une allergie, les tests ne sont pas utiles), et recommande les prescriptions de base. On retrouvera la recommandation d'éviter l'exposition aux ondes électromagnétiques, option d'autant plus utile qu'aux Etats-Unis, je pense me rappeler qu'ils utilisent une technique à pulsations, bien plus éreintante pour le corps que nos systèmes européens (l'hypothèse: les levures naturelles dans un corps sous mégastress permament développent des quantités faramineuses de mycotoxines pour se défendre).

Je propose sa présentation afin que vous découvriez une autre source de réactivité possible, et non pour que vous suiviez ses recommandations nutrithérapeutiques (voir la liste des compléments qu'elle utilise!). Il faut être un humain solide pour arriver à traiter tous ces compléments!

Je répéterai mille fois: j'expose toutes ces sources de réactivité à l'intention des coachs, qui doivent pouvoir repérer chez un mangeur le maître des hypersensibilités: chez l'un les salicylates, chez l'autres les moisissures, chez le troisième les oxalates -- 3 exemples parmi la vingtaine de catégories possibles. JAMAIS tous ensemble. Le tact thérapeutique consiste à repérer lequel est le maître des réactivités. Dès qu'il est mis de côté, le reste se calme, et le thérapeute peut enfin reconstruire le terrain par exemple en ciblant une assiette ressourçante, riche en nutriments et pauvre en toxiques. Je n'invite donc pas chacun à rajouter encore la chasse aux moisissures/levures à ses menus déjà si restreints.

Ceci dit, lorsque le mangeur est très fragilisé, il convient de le soulager des effets de tous les réactogènes, y compris mineurs, comme peuvent l'être les moisissures et les levures chez certains. Raison pour laquelle, dans le topo expert "En finir avec le burn-out", je propose ceci *** pour certains profils à haut risque ***:

"Levures et moisissures. Dans le cas de candidose ou de borréliose ou chez les roseaux de groupe sanguin A, on peut soupçonner une réactivité particulière aux moisissures environnementales ou alimentaires (page 37 du topo de base). Tant que le taux de mycotoxines généré par cette forme de réactivités est encore élevé, ces mangeurs-là devront être plus stricts que les autres épuisés : éviter, dans la mesure du possible, les moisissures et les levures alimentaires suivant la piste ad hoc . "

(...)

"Au passage, certains sujets, particulièrement les victimes de candidose, semblent génétiquement ou historiquement prédisposés à surréagir aux moisissures et, par voie de conséquence, aux levures ubiquistes dans notre joli monde de malbouffe. Ils ajouteront une clef supplémentaire à leur stratégie au plan environnemental et alimentaire, dans la mesure où ils devraient surtout cibler les sources de moisissures dans les maisons et de levures dans l’alimentaire (pensons pain, laitages, vin, etc.)."

(...)
"Source de moissisures
Certaines personnes ont le malheur de cumuler à l’épuisement chronique une forme d’intolérance aux moisissures et aux levures. Si c’est le cas, il faudra être attentif au principal à éviter ce qui suit, avant même les POPs et autres fantaisies. En tout cas si cette réactivité semble la réactivité maître.
Au plan alimentaire.  Surveiller les doses d’aliments à levures : vins, bières, fromages, pains et viennoiseries, gâteaux et biscuits, etc. Certains mangeurs surréagissent aux levures manipulées génétiquement et pas aux levures bio. Dans le doute, je publie dans mes livres des recettes sans levure (biscuits avec bicarbonate de soude ou crème de tartre, pain au levain, etc.). Ne pas surdoser le quotidien en champignons, en graines germées ou en oléagineuses (famille noix), qui sont tous des sources possibles de moisissures. éviter la plupart des additifs industriels, cultivés sur une moisissure (aspergillus niger). Ne combinez pas cette éviction avec le plan antidysbiose (p. 116). Il faut choisir l’un ou l’autre.
Au plan domestique. Vérifier et éliminer les sources de moisissures ou de mérules dans les maisons. Cette vérification peut être effectuée gratuitement par un service d’Ambulance Verte (qui est le nom du service à Bruxelles; d’autres villes doivent utiliser d’autres libellés). Par la même occasion, le service fera une recherche de polluants persistants.
"

Pour ceux qui préfèrent lire, le dr Hope est l'auteur de "A Review of the Mechanism of Injury and Treatment Approaches for Illness Resulting from Exposure to Water-Damaged Buildings, Mold, and Mycotoxins" , paru dans The Scientific World JournalVolume 2013. On y retrouve le contenu de sa vidéo d'1h30

Attention! Prudence avec les complémentations suggérées. L'état physiologique de l'Américain moyen victime de moisissures n'a peut-être rien à voir avec le vôtre. Oméga3: vous risquez de bousiller la oie des oméga6. Magnésium: autant jouer au tic tac toc, le résultat est hautement dépend du profil de la personne (soit positif, soit négatif, soit neutre, càd 33% pour chaque groupe). Glutathion: personne n'est encore arrivé à produire du glutathion réellement métabolisé. Vitamine D: la vieille bouteille à encre..., le zinc, le coQ10, les probiotiques, les précurseurs: les éléments et les dosages dépendent de la personne et de son profil + son état général. On joue encore aux fléchettes les yeux fermés, ma parole. Ou avec votre portefeuille et votre santé. Je comprends la volonté de sauver, mais à ce prix-là?

Pour moi, on peut arrêter la lecture de la vidéo aux environs d'une heure et ainsi sauter les conseils que je trouve aberrants pour une personne épuisée par ses réactivités sournoises aux moisissures.

Quid de la littérature scientifique?

L'exposé des facteurs aggravant la dysautonomie, si pas la provoquant, regorge d'hypothèses.
Or, dans mes écrits, même si je ne joins pas de références délibérément , toutes les pistes que j'envisage sont documentées.

Note sur le "délibérément" . Je continue à garder la littérature scientifique comme l'un de mes trois critères dans la grille de lecture (https://taty.be/articles/devenirsoiTL.html#grille), mais ce serait un comble de terminer mes articles par des listes de sources. En effet, j'affirme qu'aujourd'hui, infobésité de la littérature oblige, on peut démontrer tout et son contraire.
Le cherry-picking en matière d'études est quasi un passage obligé, puisqu'aucun humain ne peut gérer une telle masse d'informations - humain qui, d'ailleurs, tout "scientifique" qu'il soit, doit fonctionner sur la base de croyances de départ, ce qui est fort peu rigoureux, vous me l'accorderez. Même les études parapluie en physiologie (méta-analyses de méta-analyses, dirons-nous) sont forcément biaisées.

Je souhaite être lue par les plus conventionnels des soignants. Je fais d'ailleurs toujours relire mes livres avant impression par l'un ou l'autre de mes amis médecins très mainstream.

Un médecin "classique" qui lirait le dossier Burn-out et dystonie voudrait donc peut-être trouver des sources de validation.

J'ai trouvé peu de confirmation de nos hypothèses dans la littérature scientifique, qui établiraient une relation causale directe entre les polluants environnementaux et la dystonie neurovégétative. J'en ai trouvé foison sur le terrain, la preuve étant la rémission ou guérison lorsqu'on détoxifie et évite ensuite les agresseurs.

On trouve certes des publications qui suggèrent un lien potentiel entre l'exposition aux polluants environnementaux et des troubles du système nerveux, mais elles ciblent le système nerveux central, pas l'autonome. C'est logique, vu que ce système assez mystérieux dans son fonctionnement et son impact est négligé par le corps médical.

"Des études épidémiologiques ont mis en évidence des effets de la pollution atmosphérique sur les fonctions neurocognitives et neurocomportementales, ainsi que sur l'incidence de maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson ou Alzheimer, et de troubles neurodéveloppementaux comme le trouble du déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH) ou le trouble du spectre autistique."

(...)

Cependant, bien que les mécanismes de stress oxydant et d'inflammation induits par les polluants soient reconnus comme des facteurs de dommages aux systèmes cardiovasculaire et respiratoire, leur implication directe dans la dystonie neurovégétative reste à établir de manière concluante."

" Chez les adultes, l’exposition chronique à la pollution atmosphérique est associée à une réduction de la cognition globale, à une altération des capacités visuo-spatiales et à des modifications structurelles du cerveau, notamment une réduction du volume de matière grise et de matière blanche, une augmentation du volume ventriculaire et un corps calleux plus petit."

La pollution ne fatigue pas que le foie et les reins, les surstimulant dans leur fonction de détoxification. Elle peut pénétrer dans le cerveau via une barrière hémato-encéphalique perturbée (par l'exposition aux CEMs ou par des vaccins, par exemple), provoquant une inflammation du cerveau et des dommages neurologiques. Ce phénomène est reconnu comme particulièrement toxique lors du développement neurologique, in foeto ou dans la petite enfance.

Les études sont soit épidémiologiques (dont l'analyse demande un grand tact), soit d'intervention, mais sur des animaux.

Faute d'un panel d'études validant l'hypothèse, on peut raisonner autrement.

Il devient de plus en plus clair que l'inflammation du cerveau accompagne ou est à la source de quantité d'épuisements chroniques. Les vidéos explicatives de Jarred Younger, chercheur américain en EM/SFC, sont édifiantes et très claires https://www.youtube.com/@youngerlab

La pratique efficace du neurologue chiro que j'ai déjà cité, dr Nathan Keiser https://www.youtube.com/@dockeiser , est basée sur le principe que, lors de traumas après sport ou accident, ou lors de dysautonomie, le cerveau est enflammé, perturbant ainsi les systèmes nerveux central et autonome, qu'il est hypoperfusé (manque d'oxygène) ou en hypocapnie (manque de CO2). Les soins qu'il prodigue partent d'un diagnostic individuel: il relève la pathologie au cas par cas et adapte la rééducation ou régulation en fonction.

Tous deux partagent leurs nombreuses sources lors de leurs interventions en vidéo.

En conséquence, si le cerveau enflammé est le pivot de ces maladies, toute étude démontrant l'impact des polluants sur l'inflammation nourrira nos hypothèses. C'est tiré par les cheveux, ce ne serait pas accepté en publication officielle, mais ça me suffira pour demander à un médecin conventionnel de porter attention à ces hypothèses.

Si ce médecin est de tendance homéo ou holistique, il fait que la preuve sur le terrain est plus probante que toute méta-analyse.

En conclusion: je suis amateur de qui peut m'envoyer soit des sources soit des mouvances qui valident les hypothèses de ce chapitre, càd que nous sommes tous les jours confrontés à des "agressions" physique de votre environnement que le corps comprend comme "lion dans la savane", le forçant à se brancher en mode défense orthosympathique en permanence, ce qui est peu compatible avec la physiologie humaine.

Dans tous mes topos, je connecte le lecteur à l'un des acteurs d'une mouvance établie, afin qu'il ait un appui ferme pour ses recherches potentielles. En tout cas, plus ferme que le simple exposé d'une profane qui connaît tant de maladies de l'intérieur, pour les avoir vécues.

Dans "Quand j'étais vieille" et "En finir avec le burn-out", je me suis fiée au docteur Poesnecker, un des tout premiers médecins qui soignaient avec succès les épuisements chroniques - connus aux States sous le libellé "fatigue surrénalienne". Il est hélas décédé. Me voilà orpheline de mouvance à relayer.

 


  Voir page suivante

 


 Retour au blog

ou Retour au dossier