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  Menaces invisibles, maladies provoquées par les champs électromagnétiques et les produits chimiques

23.9.18 Recension d'u livre de Gunni Nordström. Un extrait de l'édition 2009 du topo "Canaris de la modernité", que je revois pour la rédaction du topo expert "Repenser l'assiette du mangeur atypique". Les réactions des canaris de la modernité et des autres mangeurs atypiques face aux polluants ne se cantonnent pas à l'assiette.

 

Dans le contexte de mes recherches sur l’hyperactivité des enfants d’aujourd’hui, je suis assez étonnée que les jeunes générations en particulier semblent souvent présenter une forme de réactivité aux salicylates alimentaires. Bizarre, car cette forme d’allergie semblait disparue depuis les années soixante, période à laquelle elle s’est avérée due aux ajouts intempestifs de salicylates artificiels dans les produits de conservation. Cette technique a fait long feu. D’où pourrait bien provenir cette réactivité qui devient si courante chez les tout jeunes enfants que je voudrais faire lire cet ouvrage à tous les pédiatres ?

J’ai trouvé un début de piste explicative, que je creuserais si j’avais choisi d’être chercheur, dans le livre de Gunni Nordström Menaces Invisibles.

Selon l’auteur de la préface de son livre, qui s’inspire des travaux de Cyril W. Smith, professeur à l’Université de Salford et auteur de L’Homme Electromagnétique, et du professeur William Rea de l’Université de Dallas au Texas, le phénomène d’électrosensibilité se présente quasi toujours comme une allergie croisée à des médicaments, à des pesticides, à des herbicides, à des métaux lourds, à des plantes et à des pollens divers, à des acariens, etc. Cette forme nouvelle d’hypersensibilité aux salicylates pourrait bien être une forme d’allergie croisée aux phénols dégagés par exemple lors de la chauffe par les moniteurs vidéos ou les lampes d’éclairage. 

Au même titre que les moniteurs vidéo cathodiques, la plupart des lampes d’éclairage ordinaire contiennent et émettent de nombreux produits chimiques. Ces substances toxiques peuvent être absorbées par la peau ou inhalées et passer rapidement dans la circulation sanguine. « Certains de ces produits sont connus pour être à la fois cancérigènes et pour perturber le système endocrinien, affectant la fertilité. Les chimistes ont trouvé des phénols et d’autres substances pouvant causer de l’électrosensibilité à la lumière, ainsi que beaucoup d’autres produits chimiques comme le formaldehyde, le toluène, le crésol, le 1-butanol, et la 4H-1,3 benzodioxine ».

Sachant la durée d’exposition à un âge précoce à ces composés (quasi un jeune sur deux aurait une télé ou un ordinateur dans sa chambre perso – aux états Unis l’exposition de trois heures par jour devant la télé commence à deux ans) et sachant que ces petiots combinent une fragilité acquise à une surpollution globale (pensons à leurs petits pyjamas traités au retardateur de flamme, ce dangereux polluant qui attaque à la fois le système nerveux et le système immunitaire), on peut comprendre que bien des enfants soient des canaris de grades divers : ils ne réagissent pas comme l’humain tel qu’il est représenté dans les manuels de biologie. Normal que les médecins perdent les pédales face à ces cas.

Des « chercheurs suédois ont trouvé que l’exposition à ces substances (retardateurs de flamme bromés) pouvait affecter les fonctions d’apprentissage et de mémorisation en conduisant vers une sensibilité augmentée vis-à-vis des agents toxiques chez des rats adultes. (...) Lorsque des souris nouveau nées ont été exposées à des retardateurs de flamme bromés au moment du stade le plus sensible de développement du cerveau, elles sont porteuses de la dose tout au long de leur vie et ceci les rend plus hyperactives que les autres souris des lots non exposés à ces substances ». Ajoutons à cela que l’allaitement n’est pas anodin si la maman n’est pas bio au départ.

Pensons ici aux mamans qui passent au bio après l’accouchement. Mais non enfin ! Commencez à vous préparer AVANT de concevoir (avis à faire passer aux pères aussi). Passez par une petite cure de drainage (comme la cure antifatigue) et puis restez bio au moins jusqu’à la fin de l’allaitement.

« Après six mois d’allaitement, les quantités de toxiques environnementaux tels les PCBs (sont) diminués de moitié chez la mère (allaitante) ». Devinez où ils sont passés ? Ils sont bien entendu transmis à l’enfant, qui les dilue dans les tissus graisseux. Ces polluants agissent comme des mini bombes à retardement, perturbant le métabolisme global.

Au même titre que certains matériaux de construction, les moniteurs vidéo cathodiques sont protégés par des retardateurs de flammes de type triphényl-phosphates. Ceux-ci ont été introduits pour remplacer les retardateurs bromés qui posaient tant de soucis de santé avérés. Or, lors de la chauffe, ils en relâchent une partie sous forme de solvants. On sait désormais qu’ils peuvent provoquer des dégâts aux globules rouges et blancs du sang. Les rapports d’incidence sur la santé de ces nouveautés « ont incité beaucoup de personnes à se demander si nous ne sautons pas de la poêle à frire (pour nous jeter) dans le feu ».

Rajoutons un petit poil dans la soupe à la grimace. Selon l’auteur « dans le pire scénario, lorsque nous avons déjà des poisons circulant dans notre sang, et lorsque nous sommes exposés à des microondes, par exemple émises par des téléphones mobiles, ces microondes peuvent ouvrir la barrière sang-cerveau et les protéines transportant ces poisons peuvent alors pénétrer dans le cerveau ». Nordstrom se base sur les travaux de Leif Salford, Bertil Person, Arne Brun, Eugène Albert, qui ont démontré que l’on pouvait ouvrir cette barrière chez les souris sous l’influence d’une brève exposition à des champs électromagnétiques à hautes fréquences, comme ceux de la plage des microondes. Cela fait sens, si l’on en juge par le nombre croissant de syndromes méningés (qui n’ont rien à voir avec de réelles méningites) que signalent les services d’urgence en hôpital depuis quelques années que les téléphones mobiles se sont généralisés.

Nordström rappelle qu’aujourd’hui « nous avons d’autres produits chimiques qui se trouvent en très faibles concentrations dans des environnements complètement différents de ceux considérés traditionnellement comme sujets à des risques chimiques. Hélas, il y a bien trop peu de chimistes qui travaillent dans ce domaine de recherches et les aides gouvernementales de recherches sont trop parcimonieuses ». Encore un petit pineau, ma chérie ? L’avenir de nos petiots  est si rose...

J’ai aussi relevé ceci dans le discours de Bernard Stiegler, philosophe, directeur du département culturel du centre Pompidou, auteur de Prendre soin de la jeunesse et des générations aux éditions Flammarion, lors de son intervention dans l’émission de Colombe Schneck J’ai Mes Sources le vendredi 14 mars 2008 sur France Inter. Je résume son hypothèse. En 2004 des chercheurs de l’Université de Washington ont publié une étude théorique exposant, sur la base de résultats d’imagerie cérébrale, l’hypothèse selon laquelle le cerveau des enfants exposés prématurément et massivement aux médias audiovisuels était transformé de manière irréversible. Les Archives of Pediatrics ont publié en 2008 les résultats d’une contre-enquête sur celle-ci. Contre-enquête aux résultats inquiétants, à leur grand dam puisqu'ils entendaient au départ réfuter l'hypothèse. Portant sur 3000 familles américaines, cette dernière enquête a fait apparaître que 40% des bébés américains étaient, dès l’âge de trois mois, exposés une heure par jour aux médias audiovisuels ; dès deux ans ce chiffre monte à 90%. La même étude a démontré que l’hyperactivité/kinésie, principale pathologie de l’adolescent et de l’enfant aux Etats Unis, était massivement liée à cette exposition. Stiegler imaginait un lien avec la surexcitation neuronale. Des chercheurs vont-ils faire le lien aussi avec les phénols dégagés par les écrans?

Les réactions alimentaires aux salicylates pourraient être des signes de sensibilités croisées à diverses substances chimiques comme les phénols, les crésols, le formaldéhyde, le paradichlorobenzène, les dioxines etc. La solution pour les hypersensibles passe toujours par une assiette réformée vers plus de nourritures vraies, certes. N'oubliez pas pour autant l'épuration environnementale.

 


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