taty lauwers

cuisinez selon votre nature

en quête d'un devenir-soi nutritionnel

4.6 Nouvelle flore : le cas végé

La création de menus Nouvelle flore pour un mangeur omnivore est facile comme chou si l’on est habitué à la gastronomie française. Il devient plus difficile de personnaliser dès lors qu’on est végétarien puriste. Je n’ai rien prévu pour une cure en pur végé (c’est-à-dire celui qui ne mange aucune chair animale) — ne parlons pas du mode vegan, qui refuse toute source animale. Il est à mon expérience impossible de réparer la muqueuse, de rétablir le microsystème intestinal et d’amorcer le cercle vertueux à l’aide de menus qui ne relèveraient que du pur végétarien ou du vegan.
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"Du gaz dans les neurones"

A la faveur de la réécriture de mon livre pour la prochaine édition juillet 2017, un extrait en avant-première.


Trop de fibres dures, trop de polysaccharides — surtout pour un mangeur végé qui est si déglingué qu’il a besoin d’une telle cure, signe que ses choix alimentaires précédents n’étaient pas adéquats. Les féculents étant interdits le temps de la cure, le soja et ses dérivés (tofu & Cie) étant des aliments non seulement non nourrissants mais même nocifs pour lui, j’imagine mal comment il pourrait se remettre sur pied, voire même survivre en restant pur végétarien. J’en fus, je peux témoigner et même affirmer que si j’avais continué en végé, je ne serais plus ici pour vous en parler.

Les protéines étant essentielles dans cette cure-ci (il suffit de lire la liste positive, elles sont exposés en premier lieu), un amateur végé pourrait penser se limiter aux oeufs et aux fromages affinés. Mmmmh, ça se discute. Quantité de dysbiotiques et colopathes souffrent de réactivités aux laitages et ne s’en rendent compte qu’en éliminant ces derniers ou en réduisant les doses — raison pour laquelle je suggère les rotations alimentaires dans le programme. Les oeufs, quant à eux, sont la protéine la plus géniale qui soit, certes, mais ils s’avèrent une des sources de protéines les plus difficiles à digérer par les plus fragiles. Que reste-t-il alors ? Depuis 2000, je cherche une solution efficace... et je n’en ai pas encore trouvé pour une «cure» Nouvelle flore.

En revanche, on peut imaginer pratiquer une forme plus végé de Nouvelle flore en « plate-forme » de croisière à moyen ou long terme. Je décline plus loin des menus semi-végétariens selon Marie (p. 124). Ces menus ne seront utiles qu’au métabolisme des mangeurs dont le profil est garanti végétarien et qui n’ont plus aucun souci avec les fibres végétales, ni avec les salicylates*, ni avec les oxalates*, ni avec les amines*. En voilà des limites ! Ne prenez pas de risque en copiant les menus de Marie pour votre plan de croisière. Ce n’est pas aussi anodin que de se tromper de couleur de robe pour être à la mode. L’équilibre de la biochimie profonde est capital à votre bien-être. La nature étant bien faite, vous vous rendrez vite compte de votre adéquation ou non à ce type de menu en quelques jours seulement. C’est facile : si les effets ne sont pas flagrants, ne mettez pas cela sur une hypothétique « période de détox’ ». Faites-vous une raison, vous n’êtes peut-être qu’un omnivore qui s’ignore.



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