Ratio Omega-6 / Omega3: individualiser, les différences génétiques
17.11.25 Nouveau poster, qui sera inclus dans la prochaine édition digitale.
Poster nr 6. Décrypter les causes inflammatoires: démoniser les Oméga6 ou diviniser les Omégas3
n’a pas de sens si l’on n’individualise pas l’analyse. Sur la base d'un cas concret (vidéo du dr G. Mouton)
Extrait de l'édition digitale du livre, prévue fin 2025. Le poster est à télécharger ici pour les propriétaires des anciennes versions du topo.
Une erreur statistique semblable à celle qui a contaminé le dossier des graisses saturées a ouvert la voie à la récente mode de démoniser l’huile de tournesol pour sa teneur trop élevée en Ω−6 alors que des nutrithérapeutes sérieux comme la doctoresse Kousmine l’ont utilisée avec efficacité depuis des dizaines d’années.
Je ne fais qu’un résumé de l’historique et du contexte, puisque le topo s’adresse à des férus de nutrition. Dans le monde de la santé alternative, les huiles végétales riches en oméga-6 sont considérées comme une source significative d’acide arachidonique, réputé inflammatoire (en partant de l’acide linoléique, le premier oméga-6, la transformation se fait par une cascade enzymatique). Les huiles jugées les plus problématiques incluent l’huile d’arachide, l’huile de tournesol et l’huile de colza. Or, l’excès d’oméga-6 est un vrai problème de société industrielle, car les oméga-6 s’infiltrent vicieusement dans des aliments auxquels on ne pense pas toujours. Par exemple, les jaunes d’œufs industriels malsains sont bourrés d’oméga-6, alors que les œufs de poules nourries à l’herbe sont plus riches en oméga-3.
Si l’on peut incriminer les acides gras trans produits par l’hydrogénation ou les surcuissons de l’huile de tournesol en industrie, si l’on peut mettre en cause l’excès de polyinsaturées dans la consommation quotidienne, il est difficile de démontrer que l’huile de tournesol bio V.P.P.F. non désodorisée est néfaste... sauf si l’on est producteur d’huile de colza et artiste en marketing à la mémoire courte, bien sûr. L'excès d'omega-6 au travers de la consommation d'huiles végétales doit être analysé en fonction de:
- la qualité intrinsèque de ces huiles: "VPPF, de source bio" ne produit pas les mêmes effets que la version industrielle, raffinée ou même intégrée dans des produits ultratransformés
- le contexte de l'assiette global du mangeur: est-il assez riche en sources d'antioxydants? en autres formes de lipides?
- le profil biochimique de la personne, de naissance
Illustration en image ci-après avec une infographie, que j’ai dérivée d’un cas clinique, partagé par le docteur Mouton, médecin fonctionnel, sur sa chaine youtube.com/@georgesmouton: «Où il est question du ratio omégas 6 sur omégas 3 »
Dans cette capsule, le docteur Mouton aborde la polémique virulente entourant les acides gras oméga-6, souvent diabolisés par des régimes extrêmes comme les diètes cétogènes ou carnivores. L'auteur nuance le danger en soulignant que la consommation d'huiles riches en oméga-6 et d'aliments industriels est moins prévalente en Europe qu'aux États-Unis. Il insiste surtout sur le fait que la manière dont l'acide linoléique initial est métabolisé varie considérablement selon les différences interindividuelles.
Ces variations sont déterminées par les polymorphismes génétiques (notamment les génotypes FAT 1 et FAD 2) qui contrôlent les enzymes désaturases. Pour les individus qui transforment rapidement ces précurseurs en acide arachidonique pro-inflammatoire, une attention particulière est nécessaire, même lors de suppléments visant à corriger des carences. Finalement, l'auteur critique les positions binaires sur ces graisses et recommande que les conseils diététiques soient basés sur un profilage génétique et métabolique personnel plutôt que sur des tendances universelles.
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infographie nr 6 -
série Se guérir avec des graisses originelles- www.taty.be
infographie liée à mon topo Pour qui sonne le gras? dans la collection Les Topos de Taty, éditions Aladdin, www.editionsaladdin.com