Il est très joli, le petit Servan-Schreiber, auteur de " Guérir ...sans médicament ni psychanalyse". Il a fait un travail extraordinaire de conscientisation (comment gérer son patrimoine santé). Mais ne vous laisse-t-il pas rêver éveillé pour le petit point des omégas 3? Depuis la parution de son livre, une horde de lecteurs envahit les magasins bio : je voudrais des gélules d'oméga 3 !
A céder à cette mode, n'est-ce pas promettre des lendemains qui chantent:
Si vous ajoutez des gélules d'omégas 3 sans avoir une alimentation globalement équilibrée ET un organisme non carencé (ce qui peut arriver même en mangeant sain !), vous jetez peut être de l'argent dans un tonneau sans fond.
Si en outre vous ne gérez pas en modération les dosages je vous propose d'observer ce que peut donner un régime déséquilibré en trop d'omégas si fragiles, sur la durée: voir la photo de dame Kousmine au dos de "Sauvez votre corps", publiée aussi dans l'article en son hommage dans ma lettre Cuisine Nature nr 4. Elle n'avait pas encore 90 ans! Je concluais en clin d'oeil à ceux qui voulaient comprendre l'allusion "on observe qu’à se limiter à une seule variété de graisses (végétales, c’est la mode), on se prive de quelques propriétés bénéfiques des autres graisses (ici: animales). On risque par exemple de flétrir prématurément comme une vieille pomme! ". Flétrir à l'extérieur: bof! Mais non, chérie, cela signifie que tu te rides autant à l'intérieur, voyons. Tes organes sont tout rabougris, quoi. A dire la vérité, mon camarade médecin qui avait travaillé avec elle confirmait: à la fin de sa vie, elle était aussi sclérosée mentalement que physiquement.
Pardon à la grande Catherine que j'aime tant, dont voici la photo en question:
Autre intermède en images, pour la sphère des culturistes, qui s'y connaissent en omégas 3 et dégâts: un diaporama qui me fait sourire.
Lire aussi d'autres extraits de ce livre "Pour qui sonne le gras", via les bonus du site officiel. Par exemple Omégas-3: le cas des Inuits
Je peste d'autant plus sur cette mode qui semble durer que, désormais, on racle le fond des océans et la pâtée des baleines par la même occasion, pour produire de l'huile de krill, riche en omégas 3. Je ne vous félicite pas, bande d'Omer Simpsons!