24.7 Carnet de suivi de mon court jeûne hydrique - page 4

Suite du carnet. Contexte: j'accompagne mon fils qui veut arrêter de fumer, je ne connais pas de meilleure méthode que le jeûne hydrique pour se libérer, avant cet arrêt, de tous les réactogènes alimentaires qui entretiennent la chaudière de l'inflammation à bas bruit et qui maintiennent donc en assuétude. Tant qu'à faire, je prends des notes. Biohacker un jour, biohacker toujours.

"Au-delà des régimes"

Conclusion

Au total, en 3 jours de jeûne dont 1 jour de quasi-jeûne bidoché:

La différence entre le poids perdu - 3.10kg - et les kgs de gras perdus - 1.89kg: de l'eau (normal, en perdant les réserves de glycogène en cétose). Super, je n'aurais pas perdu de muscle! Car tout le muscle perdu se reprend en gras, bizarre, mais c'est comme ça.

J'ai intercalé un jour de quasi jeûne, car en jeûne on perd du muscle à partir de 48h. Nombreuses études à l'appui, n'en déplaise à ma chère copine Martine, ni au docteur Fung, un peu fantaisiste dans son livre sur le jeûne, paru chez Thierry Souccar éditions en français mais que j'ai en anglais. Le fantasque docteur (néphrologue) y prétend que l'on ne perd pas de muscle en jeûnant et donne en référence une étude qui porte non pas sur le jeûne habituel, mais sur l'ADF (alternate day fasting, où l'on jeûne un jour sur deux seulement). Pas très fiable, le gars. Il est le cauchemar des cétophiles sérieux aux States, car il est très suivi par le grand public qui avale toutes ses fantaisies. Normal, il est drôle dans ses interventions et a l'aura d'un médecin spécialiste. En outre, en vrai HP, il est surinformé, il inonde de références scientifiques, que d'ailleurs personne ne prend le temps de vérifier (sauf des questionneurs de nature, comme moi). Il ne doit pas avoir de garde-fou dans son équipe ou chez son éditeur, qui le prévienne de ses dérives. Un article suivra.

Les seules études qui prouvent le maintien de muscle portent sur des pingouins. Je ne suis pas un pingouin! Certes les cétones sont réputées avoir un effet de protection musculaire (muscle-sparing, ce qui est une réaction évolutionnaire normale: comment courir après le gibier après un jour de jeûne forcé, dans sa grotte), mais cela ne suffit pas. Il ne faut pas être chercheur pour voir que les copains et copines qui ont jeûné reprennent quasi tous du poids après, exception faite des natures ... exceptionnelles, justement.

Le test m'a permis d'évaluer qu'il m'a fallu 36 heures de jeûne pour arriver à produire des cétones, qui sont mes anti-inflammatoires naturels. Là où ma fille arrive en cétose quasi en 18 heures Trois jours de ce traitement aux cétones suffisent à mon bonheur. J'en ferai une salve tous les trois mois: 36 heures pour amorcer, puis 3 jours de jeûne..

A retenir. Mes remarques et effets personnels n'ont aucune valeur absolue, n'en déduisez rien sur la merveilleuse pratique qu'est le jeûne hydrique bien accompagné. Primo, j'ai amorcé le jeûne tout à trac, sans préparation. Secundo, je le pratique à Nivelles, chez moi, où je suis toujours plus fragile que partout ailleurs (topo-sensibilité). Tertio, j'ai une biochimie si fragile à la base que mon corps n'aurait pas les ressorts pour se débrouiller seul, sans adjuvant. Ou alimentaire (manger un minimum) ou autre (méditer). D'ailleurs, je ne peux tenir le coup sans café, allez savoir pourquoi (en fait je sais, adénosine et tout ça, mais trop complexe à exposer ici).

Ne pratiquez en tout cas pas de jeûne en "free-style" comme moi. Je connais bien la nutrition et je connais bien mon corps. Deux paramètres essentiels pour faire du hors-piste.

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