6.5.24 Billet d’humeur sur l’ill-logique (néologisme mien) de mes camarades médecins conventionnels, rayon placebo (vaccins et remèdes). Billet qui serait un os à ronger pour quiconque soigne ou conseille en nutrition.
A 39 ans, j’ai vécu un an de congés forcés pour cause de cancer. Curieuse de nature, j’en ai profité pour faire quelques recherches sur un sujet qui me turlupinait depuis longtemps: l’effect placebo; qui était la réponse classique de mes amis médecins conventionnels quand je mentionnais l’efficacité d’un traitement naturo, homéopathique ou à base de plantes en médecine chinoise - ou même d'une diète radicale (celle que je pratiquais depuis la sortie de l'hopital, la méthode Kousmine). J’ai cherché en bibliothèques (en 1994, le net n’était pas encore si riche). J’ai trouvé pas mal de résultats, car cet effet placebo a été investigué depuis longtemps. Le pitch: l’effet placebo est réel, quels que soient les médicaments, homéo ou allopathiques. Découvrir un article du dr Yuhong Dong dans Epochtimes (1/5/2024) commentant les recherches sur l’effet placebo (lecture sur inscription par courriel):
"Les effets curatifs réels des placebos sur les maladies sont éclipsés par les médicaments
Nous avons tous une capacité remarquable à guérir de la maladie. Nos croyances internes et externes peuvent avoir un impact profond, comme le montre l'effet placebo
(...)
Exploiter le pouvoir des placebosL’effet placebo reste un phénomène fascinant et souvent sous-estimé par la médecine moderne. Ce qui n’était au départ qu’un simple test de contrôle s’est avéré être une interaction complexe de facteurs psychologiques, neurologiques et physiologiques.
La révélation de ces composantes peu familières de l’ «effet placebo» nous donne une nouvelle occasion de déchiffrer la véritable signification d’une bonne thérapeutique, y compris le pouvoir de nos capacités d’autoguérison, de nos pensées, de nos croyances et de nos interactions sociales sur notre bien-être général.
Le système de soins de santé de l’avenir devrait reconsidérer le lien entre le corps et l’esprit et explorer de nouvelles approches holistiques des soins de santé qui utilisent les capacités naturelles de guérison du corps."
Où était donc la logique de mes camarades? Si le placebo existe bien, cet effet se marque AUSSI sur les médicaments conventionnels, et très probablement sur les vaccins. Pourquoi alors les vanter à ce point face aux approches plus douces, plus respectueuses de la physiologie?
En 2017, l'IHU Méditerranée a invité un tout grand spécialiste de cet effet placebo: Séminaire Fabrizio Benedetti - 19 05 2017: Placebo, acte rituel ou thérapeutique? Je retiens de cette conférence qu'après ces longues recherches, le dr Benedetti affirme qu'environ 30% de la population est sujette à l'effet placebo. Cela en fait, du monde! Du monde qui peut être guéri par simple injonction, ou convaincu que la diète X lui convient au mieux, parce que la parole du conseiller est forte et que le sujet lui-même fait partie de ces 30%. Si l'on pousse le bouchon un peu plus loin, la plupart des études "regarde, je vais te démontrer que" sont à prendre avec des pincettes, si 30% de la cohorte est placebo-compatible.
Mais je reviens à mon antienne: la vaccinologie n'est pas une science, c'est une religion, qui n'exige aucune logique.
L’efficacité de la médecine conventionnelle, vaccins compris, tient peut-être à l’effet placebo, comme pour tout soin, mais ici doublé de l’aveuglement envers cet effet placebo. Plus le médecin y croit, plus le patient se sent bien. Pour qu'il y croie, il faut le persuader que l'effet placebo n'existe pas. Et c’est ainsi que, jeux médiatiques aidant, naïveté des soignants aidant, une société entière croit sincèrement que la seule voie est la médication conventionnelle et sa copine la vaccination régulière.
J’en viens à ma question principale: pourquoi insister à ce point sur la vaccination de tous contre tout alors que les tenants de la médecine conventionnelle semblent croire mordicus à l’efficacité des traitements? Si j’ai une pilule efficace pour me guérir de telle maladie (souvent peu mortelle), pourquoi me vacciner contre cette affection?
Je ne veux pas traiter de la force de conviction des labos qui n’ont plus que les vaccins pour survivre et qui matraquent public et professionnel avec leur discours vaccinolâtre. Je veux envisager le mental des soignants qui se disent rationnels et me semblent ici pratiquer de la pure ill-logique (jeu de mots avec l’anglais: ill = malade, biaisé, faussé).
Croire mordicus: j’en ai des rappels tous les jours en consultant certains comptes twitter de biologistes, toxicologues, médecins intelligents que je suis. Ils semblent oublier que, souvent, c’est le temps et le repos qui guérissent. Dans une société hystérique, on veut “guérir tout de suite”; pourtant on connaît le proverbe (ou l’aphorisme de Voltaire?): “le médicament est là pour faire patienter le malade jusqu’à ce que la nature le guérisse”.
Par parenthèses, généralement, mes touittos pros ne connaissent pas la médecine des plantes ni l’homéopathie, ce qui produit des discours parfois un peu sots, chez des personnes si brillantes. Une toxicologue: “il est notoire que l’herboristerie n’a aucun effet pratique” (oubliant les siècles passés, la médecine chinoise traditionelle: tous des effets placebo?). Le prof’ Raoult: oscillococcinum serait un vaccin contre la grippe (texto dans une vidéo - quelle méconnaissance!). Un prof’ en faculté: “par test, j’ai avalé un tube entier de granules homéopathiques, je n’ai eu aucun effet secondaire” (il n’avait donc même pas étudié le principe-même de l’homéo et il critiquait dans le vague).
Tout ce mishmash que j’appelle illogique tient à ce que la médecine conventionnelle a un défaut majeur; elle est hyper-interventionniste: là où elle peut mettre sa marque, elle y va. Au diable, la logique: je crois aux médicaments, mais je vaccine quand même à tout-va. J’empiète ainsi sur le territoire d’autrui, qui n’existe pas à mes yeux. Eh oui, mes dures et longues études m’ont convaincu que je suis au-dessus du petit peuple, au-dessus des lois du respect humain, de l’éthique. Je suis d’ailleurs tellement convaincu que le monde a survécu grâce aux vaccins que je suis persuadé de ne faire que le bien des citoyens (et pas du portefeuille des labos). Mon cher ami, Pol Pot aussi ne voulait que le bien de son peuple, son discours tenait la route. Sur le terrain: aïe aïe aïe.
Les apprentis médecins ont-ils des formations de philosophie et de psychologie de base, font-ils un travail d’introspection sur cette posture d’hyperinterventionnisme? J’ai le souvenir d’une visite chez un médecin acupuncteur vietnamien, à Bruxelles, en 1999: une consult’ entière pour entendre qu’il ne pouvait même pas poser d’aiguilles sur un organisme aussi dévasté que le mien; “rentrez vous reposer, faites de la céramique ou jouez du tamtam, revenez dans 3 mois, c’est 30€ merci”. Diamétralement opposé à ce qu’on connaît aujourd’hui de la médecine conventionnelle.
Je rêve d'un temps où les jeunes médecins ne seront pas drillés à lire des fiches et à suivre des protocoles, mais apprendront à penser la santé avec leur patient, selon ses besoins, son contexte, ses désirs et ses capacités. Et auront la force de refuser de répondre à des désirs inaccessibles (guérir tout de suite, sans effets secondaires, par exemple...). Ce temps est peut-être arrivé: dans ma petite ville de province, un jeune médecin vient de s'installer qui, tout allopathe qu'il soit, fonctionne exactement comme cela. Il lui faut un courage sans nom, car des voisins m'ont déjà dit déçus: "on ne reçoit même pas de prescription pharmaceutique!".
NB Eglise de Vaccinologie et liberté thérapeutique.
Je n’ai pas d’enjeux personnels ni de biais cognitifs ici; si je vante les médecines douces, je n’ai personnellement pas d’effet positif en homéopathie depuis plus de 30 ans de tentatives; avec dix médecins différents. A part l’oscillococcinum quand je débute une grippe, rien n’a encore été efficace. Ce qui ne préjuge pas de l’effet homéo sur des tempéraments (“profils”) plus subtils, plus aériens. Pour ma part, il me faut soit du pondéral, souvent de la grosse artillerie comme antibios et cortisone. Mes copains homéocompatibles peuvent témoigner de résultats mirifiques chez eux, que je confirme. L'efficacité ne dépendrait pas du choix de la médecine, mais du choix en fonction du patient. Fin de la parenthèse.
Mon seul biais, sur les vaccins, puisque c’est mon sujet: je suis opposée à la vaccination obligatoire pour des raisons politiques: je m’occupe très bien de moi-même, lâchez-moi les baskets. La vaccination ne protège pas mon voisin, c’est une vieille bouteille à encre.
Petite incise, à l’intention de la secte des zététiciens, dont j’ai l’honneur de connaître un membre, qui se reconnaîtra. Certains parmi les citoyens opposés aux vaccins ne craignent pas nécessairement les adjuvants ou une éventuelle toxicité. Je suis quasi sûre qu’il y en a plein d’autres comme moi. Je refuse l’imposition thérapeutique d’une force médicale extérieure, alors que j’ai développé un excellent bouclier immunitaire. Bouclier immunitaire développé à la force de mes petits bras, alors que je viens d’un passé très chahuté question santé. Enfin! A mon âge de pensionnée, je ne suis plus malade tout le temps. Je ne prends donc pas de risques et je prépare de l’huile bouillante pour celui qui oserait saper mon patient édifice salutaire. Liberté thérapeutique avant tout, d’autant plus que la fable de se vacciner pour protéger les autres ne tient pas la route. Svp arrêtez de voir le monde en mode binaire, blanc et noir, pour ou contre. Bienvenue aux nuances et au respect de la vision du monde de chacun, tant qu’elle ne blesse pas les autres.