Lire l'intro du dossier en cours. ATTENTION: ce document est en mouvement permanent, j'y travaille en ligne...
Le contexte du dossier: je voudrais donner quelques infos pour un jugement sain et pour que certains praticiens revoient leur copie, qu'ils arrêtent de se décrédibiliser en conseillant ces aberrations physiologiques que sont la « cure du foie » et les lavements au café. En particulier pour des personnes peu vaillantes, comme les épuisés chroniques.
Quand j'étais plus vaillante, si vous saviez tout ce que j'ai pu tester! On est seul maître à bord... tant que ça n'a pas lâché et tant qu'on décide pour soi, seul, en conscience. Autour de moi, je vois peu de gens qui sachent ce qu'ils font réellement à leur organisme.
Je dévie de formation de base d'interprète de conférence, je me fais ici l'interprète des corps.
Parmi les techniques brutales et ineptes: la "'cure du foie" qui ne cure rien du tout. Je ne détaille pas la pratique ici, elle se trouve sur 3218 sites et tout le monde a un copain orienté naturopathie qui l'a faite et peut la décrire. Cure que je représenterai désormais par cette affiche de cow-boys.
La cure du foie (en anglais le "liver flush", qui veut dire "la chasse du foie" -- ah! ces anglais sont drôlement plus précis...) a été médiatisée par Hulda Clark aux States. C'est exactement ce qu'on fait: on force une chasse biliaire.
Cv et motivation de Clark, comme toujours? Elle n'était pas médecin mais chercheur en biologie. Elle a été désavouée par ses pairs, c'était une cinglée de chez cinglée. Faites une recherche historique, elle était délirante. Elle ne faisait même pas partie d'une équipe pluridisciplinaire et elle a été assez bête pour se faire piéger par des enquêteurs de la FDA qui se prétendaient atteints du SIDA. Elle leur a répondu d'arrêter tous les traitements et de zapper leurs parasites avec son fameux zappeur – et voilà et vous serez guéris. Conclusion : prison puis refuge au Mexique.
J'avais acheté le livre de Clark à l'époque de mes recherches, Je n'ai gardé de son livre que la cure antiparasitaire, toute simple technique de nos grands-mères. Merci à Clark pour cela. Ce n'est pas parce que Clark a eu une intuition juste sur un point précis qu'il faut acheter tout le magasin, tout de même.
Andreas Moritz: il est apparu trop récemment pour qu'il ait eu l'honneur de mes recherches, que j'ai arrêtées vers 2006. Depuis je ne fais que contrôler le résultat de mes recherches d'alors. Je ne connais ni son CV (à part son titre d'iridologue) ni sa motivation.
Désolée de parler ainsi de deux morts, mais quelle est la crédibilité médicale d'un iridologue ? Qui conseille des pratiques magiques comme « ne pas arrêter la cure du foie, même si vous n'avez pas de bien-être, continuez, ça viendra ».
Si ce n'était pas plus anodin que de gratter ses crottes de nez, pourquoi pas ? Mais ça freine l'élan de la personne vers des techniques réellement utiles et, dans les cas des personnes fragiles, ça les épuise.
Cette technique a si peu de sens et de fondement que j'ai désormais un nouveau critère de discernement pour écouter un conseiller, qu'il soit simple naturo ou médecin: s'il conseille la cure du foie, exit, ce n'est pas une personne qui a du recul et qui étudie ce qu'elle recommande ou qui a récemment revu ses manuels de physiologie.
La plupart des pratiquants interrogés, même en bonne santé, disent être épuisés après le traitement. Normal, c'est comme une gifle. On n'est pas épuisé par un lavement doux ni par des bains dérivatifs. Je pense à ma copine Thérèse, une superwoman de 55 ans, aucun souci de santé, qui m'éblouit car à notre âge elle peut encore passer des nuits blanches à s'amuser avant de reprendre son boulot tôt matin. "J'ai fait la cure du foie, j'ai éjecté 6 petites "pierres", mais j'ai passé trois jours dans mon lit...".
Prendre du chlorure de magnésium est une bonne idée pour la santé lors de crises virales comme une grippe. Le sulfate de magnésium à haute dose et à jeun provoque les contractions de la vésicule biliaire, la libérant d'un éventuel blocage énergétique ou physique (étude dans Annals of Surgery 1983 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1352753/). Si l'on veut forcer une chasse biliaire, il suffit peut être de prendre le sulfate seul, dans des cas où rien d'autre plus doux ne ferait d'effet
Si l'on est victime d'une forme sournoise de blocage de la VB, quel soulagement après! Comme après le lavement au café. Soit. C'est une façon comme une autre, un peu brutale, de diagnostiquer un blocage de cet organe. Mais après, on peut passer à la voie douce, non? Je reviens à mes plantes cholagogues...
Quelle est l'utilité de vider la vésicule en force chez quelqu'un qui n'a pas été diagnostiqué précisément « vésicule bloquée » ? La plupart des personnes interrogées n'avaient même pas essayé du simple artichaut en ampoule pour amorcer la vidange. Tout de suite le canon pour la mouche.
La cure du foie (CF): pour le reste, c'est pfffft de chez pfffft!
Réponse des pratiquants : c'est parce qu'on débarrasse « le foie des calculs », Il existe une réalité biochimique de « calculs de cholestérol ». En seraient-ils ? Mais à nouveau, quel intérêt d'éliminer du cholestérol, qui nous est si crucial ?
Je résume en quoi c'est une imposture d'annoncer qu'on nettoye le foie alors qu'on force la production de billes grasses formées de bile émulsionnée par l'acide, en gros on force la saponification interne d'huile et de bile, on sort des petits savons quoi. Je tiens l'explication initiale du grand Hugo Desmecht, de l'Herboristerie Desmecht à Bruxelles. Le reste me vient de discussions avec des physiologistes et de lectures passées (mais pas dépassées, j'espère).
L'huile d'olive et le sulfate de magnésium ouvrent les voies biliaires et chassent la bile vers l'intestin. Par un phénomène de saponification avec le potassium du jus de citron ou de pamplemousse, le liquide se durcit en boulettes. La couleur verte indique l'origine « bile » et non calculs. Les sels d'Epsom stimulent la contraction de la vésicule et libèrent de la cholecystoquinine dans l'intestin. Hugo, si je me trompe hein... tu corriges.
J'ai retrouvé des notes dans mon ancien site de 2008. Dans la très naturopathique et ouverte "Townsend Letter for Doctors and Patients" – voir les archives , numéro de novembre 2005- , on peut lire un article expliquant que les « pierres » analysées par les chercheurs ne contenaient ni cholestérol ni bilirubine ni calcium, mais bien à 75% des acides gras. Les auteurs de la recherche supposent que ces concrétions sont dues à l'effet des lipases gastriques sur les triglycérides de l'huile d'olive, produisant des acides carboxyliques à chaînes longues (surtout de l'acide oléique) et générant la saponification grâce au potassium du jus de citron.J'ai plus que des chatouillis, tout comme lorsque je vois les gens se lancer dans des flash mobs sans se poser la question sociale/politique du geste. Jusqu'ici je n'ai entendu en réponse à mes questions QUE des slogans. Les gars me répétaient le discours du maître ou du site internet, sans y changer une virgule. Si je bonimentais avec talent et termes scientifiques sur le fait que se taper sur la tête avec un marteau les soulagerait, ils le feraient? Je crains que oui! Et en fait, on va effectivement mieux après.
Comment parler raison à un pratiquant (quand il le veut)?
1. Les calculs biliaires sont durs (lithiase = lithos = pierre). Or les excrétions vert fluo après la CF sont molles et grasses, gélatineuses. Elles se découpent au couteau. Ce ne sont pas des calculs, voyons ! C'est de la bile condensée. Vous vous videz la vésicule de ce précieux adjuvant de digestion…
2. Suggestion pour convaincre un pratiquant qu'il n'a pas éjecté de calculs, mais bien « autre chose » : faites chauffer les excrétions ou laissez-les au soleil, vous les verrez fondre puisque c'est du gras émulsionné de bile. Un calcul ne fond pas. Les conseilleurs le savent bien, qui recommandent de « surtout garder les excrétions au congélo ». Ben oui, ils voudraient pas que des pierres se mettent à fondre. Tout l'édifice de la détox à leur mode s'écroulerait.
3. Plus simple : observer que les excrétions flottent à la surface de l'eau des cabinets. Les vrais calculs tomberaient.
Ah quelle désolation pour moi, dont tout le travail est de réconcilier mes camarades avec leur carcasse, de voir que des naturologues valorisent un geste où l'on force un organe par la violence? L'imposture dans ce cas est de "voir" des pierres. Je gage que si l'on n'obtenait pas ces petits savons, peu de gens poursuivraient cette cure brutale, tant elle déstabilise la biochimie profonde.
Mon pitch sur Clark et sa suite. La cure du foie de Clark est une imposture: les « cailloux » verts qu'on expulse pourraient très bien être la réaction chimique simple à la combinaison des produits qu'on consomme, tout simplement. La « cure des reins » qu'elle a médiatisé, quant à elle, est très dure pour l'organisme. Ne gardons de son livre que la cure antiparasitaire, toute simple technique de nos grands-mères (préparation maison de teinture mère de noyer, absinthe, clous de girofle ou la forme toute prête, mais trop complexifiée à mes yeux, de "Biopara" chez Biotics, voir chez Energeticanatura.com).
Si je n'ai pas entendu cette question mille fois, je ne l'ai pas entendue une fois...
J'adore l'époque où on vit, car j'adore le discernement, le questionnement, l'enquête permanente. On est en plein dans une ère qui force le discernement, vu la soupe informationnelle et le tsunami de données qui nous entoure. Comparez à votre arrière grand mère: le curé, l'instit et la Bible. Point. Facile de penser, non? Elle avait trois variables. Bon, d'accord, on peut ne pas appeler cela "de la réflexion"...
Pour moi, "réflexion" c'est quand Tobie Nathan, tout jeune encore, à qui son grand père racontait le déluge, lorsque Dieu voulut punir toute la terre en l'inondant, lui répond: "et les poissons alors?". Voilà ce que j' appelle du discernement.
Pourquoi les gens vont donner leur santé, leur avenir à des gars qui officient sur le net et qui n'ont aucun diplôme en nutrition? Je pense à un cycliste qui intervient en télé française, très sympa par ailleurs, m'enfin c'est un cycliste professionnel, pas un pro. Il ferait pourtant partie de mes favoris, car pour avoir regardé une vidéo sur youtube, j'ai lu dans ses yeux le complexe de l'imposteur: "pourquoi ils m'écoutent? je suis à mon niveau d'incompétence" (selon le principe de Peter). Il est donc lucide, chouette. Mais pourquoi arrêterait-il un business qui fonctionne si bien, il serait sot, non?
Je pense à l'amie Guillain que j'ai cité plus avant: elle est institutrice. Elle aurait sillonné le globe en bateau, seule avec ses cinq enfants, elle les aurait soignés sans médecin avec les bains dérivatifs. J'utilise le conditionnel car pour l'avoir écoutée en conférence il y a dix ans, dans ma petite ville de province, et avoir essayé de poser des questions, je me suis fait un avis sur son schéma mental.
Du haut de cette crédibilité, elle invente des techniques naturo comme la poche de gel.
Ma réponse classique aux suiveurs naïfs: "Pourquoi ne demandez-vous pas des conseils à votre coiffeuse, tant que vous y êtes? Elles ont aussi un avis sur tout..."
Elle a inventé un miam-o-fruits qui est une forme dévoyée de la merveilleuse crème Budwig (tout comme le lavement au café ou les lavements doux quotidiens sont une forme dévoyée des originaux). Bizarre comme on aime le dévoyement, non?
Pourquoi ne pas suivre les originaux comme l'association Kousmine (voir les ateliers sur ww.kousmine.fr)? Suivez des cours avec la merveilleuse Hélène Girard.
Ou si vous voulez vraiment une personne sans diplôme et catégorique dans son ton, suivez Marion Kaplan, qui oeuvre dans ce domaine depuis plus de vingt ans. Elle est une familière des médecins kousminiens, et pas un ovni débarqué de la lune... Certes, chez elle tout le monde est coeliaque, tous les mangeurs doivent déguster les mêmes recettes qu'elle, le discours est carré et sans nuance mais au moins elle ne vous abîmera pas la santé.
Pensons enfin à un autre tombé de la lune, sans diplôme, sans crédibilité: Thierry Casasnovas, dont des dizaines de milliers d'internautes suivent les vidéos. Au début, je répondais à mes élèves qui me résumaient ses vidéos: "Il ne s'y connaît pas, il est en première année, il revoit ses cours en vous les expliquant, prenez ses infos comme des résumés d'un copain de première".
Une amie très proche le suit de si près que j'ai pris mon courage à deux mains, et de l'autre j'ai écouté une heure de vidéo. Je ne connais pas d'autre personne informée en nutri qui tienne plus de cinq minutes à l'écouter. J'irai donc au paradis, chouette. Cela a été en effet une épreuve, comme si vous me demandiez de retourner à la messe écouter un curé de seconde zone.
Première réaction: bof, ce gars là a trop fumé la moquette, il a gardé des trous dans le cerveau mais il a gardé cette merveilleuse verbalité des Français, il bonimente merveilleusement bien. Les trous dans le cerveau: TOUT ce qu'il a énoncé dans la vidéo que j'ai regardée début novembre n'a AUCUN sens. Il réinventait des concepts, il utilisait des termes pro pour décrire l'endicronologie en mettant tout à l'envers, il énonçait comme vérités nutritionnelles des inepties non démontrées et non avérées.
Au début de la vidéo, j'en pouffais de rire. A la fin de l'heure, je vous avouerai que je n'avais plus le coeur à rire. Il lisait le courrier des lecteurs et répondait en direct. A une question très poignante d'une dame qui se préparait à donner un rein à son fils, il a répondu en une minute chrono (alors que ce sujet peut prendre une heure). Je ne sais même plus quelle ânerie il a dû sortir sur le sujet, ça devait être de l'ordre de "buvez des jus et tout ira bien".
Les suiveurs: "oui peut-être, mais on va tellement mieux en suivant ses conseils". Certes, mes amis, mais ces conseils hygiénistes existent depuis longtemps. Plein de livres sur le sujet. Je prône avec bonheur des cures de jus depuis quinze ans, ce n'est pas révolutionnaire. Je préconise aussi des cures de cru, c'est vieux comme Guy Claude Burger. Pourquoi n'écoutez-vous pas de vrais naturos? de vrais hygiénistes qui ont fait toute la formation? qui ont du métier? du feedback sur ce que peuvent produire leurs conseils sur les uns et les autres?
"Et toi alors". Ah, je l'attendais celle-là. Je fais un travail de journaliste dans le domaine. Je résume les théories existantes, je fais des liens, j'ajoute des trucs et techniques pragmatiques. Je n'invente rien (à part mon concept de "cuisine minimale" pour les épuisés chroniques), je ne prétends pas sauver les gens, je donne des outils pour qu'ils se reconnectent à leur réalité profonde.
Trouvez-moi (dans l'un de mes vingt livres) en défaut d'inventer une pratique sans faire référence aux Anciens ou à d'autres auteurs, mieux formés que moi? J'ai toujours été très attentive à présenter d'autres livres, à renvoyer vers d'autres auteurs, pour que l'on comprenne bien ma posture: je suis prof dans l'âme. Mon mantra: "pour comprendre plus que savoir".
Je suis comme TC, c'est en expliquant aux autres que je comprends. C'est là que s'arrête la comparaison. A la différence de TC, je passe trois jours de recherche pour répondre à une question, j'ai vingt ans de métier dans les pattes, je suis attentive à l'autre et à son bien-être et je valorise la voie douce plutôt que les comportements à risque.
A dire la vérité, j'ai vraiment de la peine quand on me compare à Guillain ou Casas. Cela doit faire le même effet à Woody Allen quand on le compare à Laspalles... On joue pas dans la même cour, voyons, comment ça ne saute pas aux yeux?
Entretemps, je n'ai pas seulement regardé une vidéo (soyons honnête, je n'ai pas tenu l'heure entière, mais presque, vite médaillez-moi). J'ai suivi quelques pistes autour du gars. j'ai pu me faire une idée de ses motivations autres que financières. Je suis désolée qu'il fasse tellement de tort aux naïfs, mais ma compassion s'arrête un jour sur deux quand je repense à mon arrière-grand-mère. "Dites donc, vous au moins, vous avez été à l'école, vous savez lire, vous avez tous les outils pour chercher et vérifier, pourquoi l'avez vous suivi alors que cette pratique vous niquait la santé?"Mon amie: "mais comment savoir?". Un peu de discernement, ma chérie.
Ma compassion s'arrête encore plus radicalement face aux suiveurs qui l'ont entendu en vidéo expliquer à son associé comment plumer le gogo du web et qui continuent à le défendre!
Ce sont des réactions sectaires, ma parole! Un discours raisonné n'a pas de sens ici, il faut un psy, un travail en profondeur.En psychanalyse, un pervers se comporte comme un prédateur, qui se nourrit de l'autre, qui agit par manipulation mentale pour détruire l'identité de sa victime. Boris Cyrulnik a donné une définition plus large, je cite de mémoire : « une personne dont la jouissance et le plaisir personnels passent avant tout, dans la négation totale de l'autre » (à la différence de l'égoïste, pour qui l'autre existe bien, mais dont il se fiche).
TC a tout d'un pervers narcissique, son plaisir et sa jouissance semblant être de se survaloriser au détriment des autres, de jouer un rôle de sauveur. Si un de mes amis psy lit ceci et peut me commenter, je suis preneuse. Je rappelle: je ne lis que les mails des gens que je connais déjà, n'écrivez pas si vous n'êtes pas dans mon cercle connu.
J'arrête ici ce billet que j'aurais pu intituler "toi aussi fais-toi des amis". Je ne peux gloser sur tous les "conseillers obscurs" selon mon expression favorite (ma fille a corrigé ici l'expression "conseillers noirs" car elle trouve ça raciste, hihi, je pensais plutôt à l'opposition "magie noire et magie blanche"). Quand ils se feront discrets (ou la malle), un avatar prendra la relève. Rien ne sert de s'en prendre aux personnes. J'espère avoir dessiné un horizon plus vaste que celui des individus et avoir donné quelques outils pour penser son rapport aux minigourous.
Ou aux grands gourous, d'ailleurs. Libertaire de coeur et réfractaire à toute forme de contrainte, je suis passionnée par les rapports de pouvoir entre humains et par la servitude volontaire (selon le terme de La Boétie). Je vois bien que certains mes congénères y trouvent du plaisir. Je respecte cette voie (un peu désolée quand je les vois suivre des drôles de zigs plutôt que de vrais maîtres), mais je ne m'adresse qu'à ceux qui ont choisi d'escalader la montagne du "devenir-soi". C'est pour eux que j'écris, en fait (voir l'avant-propos du livre "Le cru à corps perdu", pour le simple plaisir de lire et relire le nom de mon cher grand-oncle disparu George Passelecq).