Lire l'intro du dossier en cours. ATTENTION: ce document est en mouvement permanent, j'y travaille en ligne...
Lire d'abord le dossier digital, annexe à mon livre "Petits matins ressourçants" (des recettes pour tous les goûts et tous les profils), qui s'appelle précisément "Qui écouter?".
Comment peut-on confondre les deux intervenants ci-dessous?
alias Bibi,
alias les minigourous du net, dont Le Melliflu...
C'est peu lisible comme image, mais ce jpg circule sur le net depuis plus de dix ans, vous en trouverez certainement des plus lisibles. Celui-ci est particulièrement drôle, car le docteur guérit le zona et le cancer et fait aussi démarrer les motos russes.Un ressort sournois qui animerait une personne à suivre ces marabouts-de-mes-deux est le manque de confiance en soi. J'explorerai dans les jours qui suivent les autres paramètres.
Ce manque de confiance en soi est caractéristique des D2 et du féminin.
Désolée de la catégorisation un peu radicale, mais c'est si caricatural chez les femmes-D2 qui n'ont pas été éduquées dans la liberté intérieure. Notre éducation occidentale n'est pas axée vers la liberté intérieure. Quel travail intérieur nous devons produire à l'âge adulte! Combien de stages de développement personnel! Combien d'épreuves pour enfin découvrir le territoire royal de la confiance en soi! Si pas royal, au moins assez dense pour pouvoir résister aux promesses de lendemains qui chantent des marabouts.
Illustration par une histoire de l'oncle Paul.
J'extrais le texte qui suit de l'article "Une famille ladakhi", par Renée David, p. 128 magazine Autrement février 1998.
"Dès leur plus jeune âge, les enfants ladakhi jouissent d'un grand respect de la part des adultes.
Un principe: l'enfant fait l'apprentissage de la vie sous surveillance, jamais sous la contrainte. Son exposition aux dangers usuels du chaud et du froid ne déclenche aucune panique chez le parent.
C'est ainsi qu'un jour, Spalchem Gombo, le plus facétieux des enfants d'Ama et de Spambo, s'est enfui au beau milieu d'un repas pour batifoler dans la neige avec un seul pied chaussé. Ama n'a rien dit. Elle le regardait par la fenêtre clopiner dans la neige... Elle ne l'a ni houspillé ni rappelé.
Simplement, elle s'est mise à attiser le feu pour en tirer des braises qu'elle a disposées dans une petite travée le long du poêle.Quand l'enfant est revenu, elle lui a montré comment frotter lui-même son pied bleui. Elle ne l'a pas pris dans ses bras, ne l'a ni réprimandé ni consolé. Du reste, l'enfant ne pleurait pas.
Le soir même, c'est la petite Puntzok qui allait se coucher en trottinant, une petite lampe pigeon sans verre serrée sur la poitrine. Elle est partie, la flamme au ras du nez. Ama ne l'a pas quittée des yeux jusqu'à ce que l'enfant ait posé la lampe à terre...
Bien sûr, de tels modes d'apprentissage qui n'utilisent ni la contrainte ni son ressort psychologique, la culpabilité, produisent des adultes doués d'une grande liberté intérieure. D'où sans doute cette joie de vivre, cette aisance relationnelle, cette sérénité devant l'inconnu qui ne manquent pas de frapper tout visiteur occidental.
Bien sûr, l'affrontement comme mode relationnel existe. Le Ladadkh n'est pas un paradis sur terre. Cependant, il n'est pas abusif d'affirmer que l'affrontement est plus l'exception que la règle..."
Si l'on manque de confiance en soi, il faut que quelqu'un nous apporte des certitudes. Et alors: "Entre ici gourou de mes deux avec ton terrible cortège de vérités qui n'en sont pas", pour paraphraser André Malraux. Je ne connais rien de plus flou que la nutrition (à part l'art, bien sûr) et pourtant c'est un domaine où circulent tant de "vérités absolues"!
Je connais bien moins d'hommes que de femmes chez qui les discours parentaux suivants ont pris au point de dicter leur comportement adulte: "'je me suis sacrifiée pour vous, et je vous ai ratés", "je t'ai trouvée sur une poubelle", etc. C'est sur les filles que ça prend, pas tant sur les gars.
ll y a du taf pour redonner confiance en elles à ces filles-là, avouez! On leur a tatoué ça dans le coeur toutes petites, quand elles étaient encore bien malléables. C'est teinté dans la masse, quoi. Quand je les vois aux prises avec les minigourous, j'ai froid dans le dos, j'ai l'impression qu'elles revivent l'envoûtement de leur enfance, je voudrais toutes les prendre sous mon aile et les aider à se verticaliser, à être fières, autonomes, libres et responsables!
Vous avez tout compris: j'ai envie de me prendre moi même enfant sous mon aile d'adulte. Aussi simple et aussi complexe à la fois. Car le coup du "je vous ai raté" j'ai pas dû chercher loin....
Mais je n'ai pas d'outils psy, je n'ai que mes petits mots doux, glissés tout au long des bouquins. Et j'ai les merveilleux coachs qui oeuvrent dans la même mouvance que moi et qui utilisent mes deux ailes: "écoute-toi" et "recours aux nourritures vraies".