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1. C'est chouette, tu vas mourir musclée!

25.8.25 Premier billet autour du SNA (système nerveux autonome) et de la dysautonomie.

Ou pourquoi on ne peut pas toujours suivre les tout bons conseils alimentaires ou d'exercice des coachs jeunes, sportifs, masculins et célibataires; et quand et comment les adapter à son cas perso.


Premier billet autour du SNA (système nerveux autonome) et de la dysautonomie. Ou pourquoi on ne peut pas toujours suivre les tout bons conseils alimentaires ou d'exercice des coachs jeunes, sportifs, masculins et célibataires; et quand et comment les adapter à son cas perso.

"C'est chouette, tu vas mourir musclée!" m'a dit une amie naturopathe, me visitant en 2000 lors de mon pire moment de maladie autoimmune où, épuisée pourtant, je sentais que je manquais d'oxygène. Que faisais-je lorsqu'elle est arrivée? Du rameur, au salon. J'ai mis du temps à comprendre ce qu'elle m'a dit alors, avec le sourire. Sa remarque m'a branchée sur le système nerveux autonome (SNA), qui était une grande première pour moi alors. C'est devenu une de mes grilles de lecture favorites, que j'ai déclinée dans "Quand j'étais vieille" et dans son topo expert conjoint "En finir avec le burn-out".

Le SNA est en effet le chef d'orchestre de notre physiologie. C'est lui qui régule, sans qu'on le veuille ("autonome"), toutes les fonctions vitales, qui surveille en permanence notre environnement interne et externe et s'ajuste. Il intervient dans le système nerveux, dans la digestion, dans la production d'hormones. Il est facilement mis à mal par des stress répétés ou par un manque d'oxygène, tout simplement (en particulier au cerveau).

Je vais faire quelques billets sur le sujet et les possibles déséquilibres, qu'on appelle "dystonie neurovégétative" (ou "dysautonomia" en anglais, pour vos recherches). Je postule qu'on n'a encore trouvé aucun protocole ou médicament efficace pour les cas d'épuisement chronique (ou SFC syndrome de fatigue chronique) parce qu'on néglige la base physiologique essentielle: ces maladies sont des neurodystonies, au principal.

Dans les prochains billet, j'expliquerai une raison potentielle expliquant pourquoi, par exemple, la pratique du jeûne intermittent ne réussit pas tant aux femmes; pourquoi, autre exemple, les pratiques sportives peuvent aggraver un état général perturbé là où du yoga en douceur ne le fait pas; etc.

En ouverture, je relaye une vidéo de Robin Malmasson sur le sujet: Vous faites tout bien… mais la fatigue est toujours là ? Voici pourquoi




J'aime ce gars parce qu'il cherche la cause fondamentale (ou "Analyse de cause racine", voir le billet ad hoc dans le dossier cancer de l'hiver 2024-2025: Chercher la cause, ne pas se limiter au symptôme - et ce, sous forme de systèmes ou de forces en tension; et non sous forme de "vous êtes carencé en vitamine X ou en minéral Y". A mes yeux, seule l'appréhension de systèmes dans leur globalité permet de trouver une voie de sortie lors d'une maladie.

J'aime aussi que Malmasson utilise des cas concrets, dans un discours très pédagogique, facile à comprendre pour les profanes. Pas de poster ou de diapo dans ses monologues, mais il est si clair qu'il n'en a pas besoin.

NB. Il n'est pas thérapeute, il est ingénieur de formation, profane en santé, mais très éduqué (via l'école de Paul Chek aux States, si j'ai bien retenu). Si je devais demander des conseils santé holistiques, je n'hésiterais pas à l'interroger, mais je suis biaisée: j'aime l'approche rationnelle des esprits de type ingénieur.

Dans cette courte vidéo, il expose pourquoi il voit tant de gens dans ses interventions manifester ce qu'il a vécu: "je fais tout bien mais la fatigue est toujours là".

Il mentionnera le stress hormétique, celui que conseillent tous ces hommes jeunes célibataires et sportifs, comme s'il était une panacée: il consiste à stresser le corps par petits coups, régulièrement, pour l'entraîner à gérer les stress plus forts.

Désolée pour ceux qui m'ont déjà entendue en conférence ou en cours il y a longtemps: c'est une technique utile SI et UNIQUEMENT SI le corps est dans la zone verte, la zone où il a tous les outils pour gérer les stress environnants, même légers.

Si, par hasard, le sujet est dans la zone orange ou rouge (le corps a déjà eu tant de chocs qu'il tient juste la tête hors de l'eau - voir le poster que j'expliciterai dans l'article suivant), il faudra d'abord rétablir l'équilibre du SNA avant qu'il se risque à ces utiles pratiques.

J'aurais pu écrire "si la femme est dans la zone...", car ces déséquilibres sont présents en majorité chez le féminin, selon mon observation sur le terrain.

Un extrait-texte de sa vidéo:

"Le corps n'écoute pas que nos intentions, il réagit surtout à ce qui représente une charge ou un danger. (Lorsqu'on pratique le jeûne intermittent ou le jeûne hydrique), on a beau savoir que le frigo est plein, le corps, lui, vit le jeûne comme une famine. On peut adorer faire du sport mais il reste un stress physique pour un corps (en dysautonomie). Et si on médite en se mettant la pression ou en étant très exigeant, ce n'est pas si reposant."

C'est la meilleure introduction courte, en vidéo, que j'aie trouvée en français pour ce dossier.

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