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18.3.2025 Mes deux dossiers du moment couvrent les traitements, pour l'un, et la prévention d'une rechute, pour l'autre. Dans les deux cas, l'alimentation (ou son absence: le jeûne sous toutes ses formes) est une clef essentielle: on est foutus, on mange trop, chantait l'autre - ce qui est particulièrement délétère en cours de traitements ou en prévention de rechute.
J'exposerai demain la vision "Profilage alimentaire" des types de jeûne.
Le sujet hors individualisation est traité avec sa maestria habituelle par un autre profane de la nutrition, érudit: Julien Venesson.
Parmi ses quatre articles sur le jeûne (hydrique ou intermittent), j'ai choisi de pointer https://www.julienvenesson.fr/le-jeune-guerit-il-le-cancer/
J'en extrais un passage:
"Cellules saines et cancéreuses ont des réactions différentes face au manque de nourriture
Les bénéfices du jeûne contre le cancer reposent sur un phénomène particulier : les cellules saines et les cellules cancéreuses ne réagissent pas de la même manière à la raréfaction des nutriments.
Les cellules saines ont besoin de facteurs de croissance comme l’IGF-1 ou l’hormone de croissance (GH) pour se développer et se diviser. Lorsque leur taux diminue en cas de jeûne, elles cessent de croître pour se recentrer sur les fonctions de base qui assurent leur survie.
La baisse du taux de glucose sanguin conduit par exemple à l’activation des mécanismes de réponse au stress et la diminution du taux d’IGF-1 stimule la production d’enzymes antioxydantes aux effets protecteurs.
Profiter du désavantage des cellules cancéreuses
Les cellules cancéreuses sont au contraire totalement insensibles à ces signaux extérieurs, car les mutations qui les ont transformées en cellules cancéreuses les rendent incapables de percevoir ces changements et d’adapter leur fonctionnement à cette situation extrême. Ainsi aveuglées, elles continuent à se diviser de manière effrénée, incapables de réagir au stress lié à la privation de nourriture. Les niveaux de stress oxydatifs augmentent alors au sein de la cellule cancéreuse, son ADN est endommagé et cela peut conduire à sa mort, surtout si une chimiothérapie vient s’ajouter.
Ainsi, plutôt que d’augmenter la toxicité des traitements pour tuer les cellules cancéreuses comme on le fait actuellement, cette approche basée sur le jeûne s’appuie sur l’idée inverse : stimuler la résistance des cellules saines en leur permettant d’activer leurs mécanismes de protection.
Des chercheurs ont ainsi montré qu’en affamant des cellules saines, elles sont 1000 fois plus résistantes aux médicaments de chimiothérapie que les cellules cancéreuses."
Autres intertitres:
* Le taux d’un facteur de croissance associé au risque de cancer diminue en cas de jeûne
* Atténuation des effets indésirables des traitements
* Le jeûne protège les cellules des dommages provoqués par la chimiothérapie
* Quelles sont les limites à la pratique du jeûne chez les patients atteints de cancer ?
https://www.julienvenesson.fr/le-jeune-guerit-il-le-cancer/