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Assiette, baskets et casquette pour prévenir une récidive de cancer

Une étude vient confirmer la posture des oncologues intégratifs et des naturos: garder le corps en état inflammatoire n'est pas un bon prognostic. Le guérir de cet état serait la voie optimale, que l'on appelle cet état "syndrôme métabolique" ou autrement. Relais d'un billet d'un oncologue intégratif américain.

Prévenir une rechute de cancer par la diététique

une vision selon les profils biochimiques

(dossier 2017)


Mon choix de titre. Assiette et baskets: l'appellation se comprend pour qualifier les classiques diète et exercice qui font partie de l'hygiène de vie basique pour se prémunir des maladies, pour entretenir l'immunité et le bien-être. J'ai rajouté "casquette": utilisez votre discernement pour choisir votre plan idéal, respectueux de votre nature. Tous les profils ne bénéficient pas du sport intensif, ni d'une diète végé ou carnée. "Casquette" pointe aussi le fait que le calme intérieur, la gestion du stress moderne, est une clef essentielle, la casquette désignant la tête (le commun des mortels croit encore que les nerfs sont gérés par le cerveau).

 
Voir mes commentaires ci-dessous

Traduction automatique d'un billet d'un oncologue intégratif américain, le dr Lawenda:

"Le syndrome métabolique augmente significativement le risque de récurrence et de mortalité du cancer du sein"

 

Une nouvelle étude robuste constate que le syndrome métabolique aggrave considérablement les résultats pour les survivants du cancer du sein. Principales constatations (d'après les données de 42 135 survivants): 69% risque accru de récidive, et 83% risque accru de mourir d'un cancer du sein."

Références de la méta-analyse des universitaires danois: Metabolic syndrome is associated with breast cancer mortality: A systematic review and meta-analysis

Qu'est-ce que le Syndrome Métabolique? Tel que défini par l'American Heart Association, cela signifie avoir 3 sur 5 des éléments suivants:

- Pression artérielle élevée

- Triglycérides élevés

-- Taux bas de HDL ("bon") cholestérol

- Sucre sanguin à jeun élevé

-- obésité abdominale (taille >89cm pour les femmes)

 

Les chercheurs soulignent plusieurs mécanismes biologiques:

  • Inflammation chronique
  • Déséquilibres hormonaux
  • Changements induits par l'obésité dans le microenvironnement tumoral
  • Surveillance immunitaire altérée (NB TL: j'aimerais une définition...)

 

La graisse corporelle excessive augmente les niveaux d'œstrogènes, favorise les métastases et favorise la survie des cellules cancéreuses.

 

**Ma conclusion**

Soigner la santé métabolique ne concerne pas que la prévention du diabète ou des maladies cardiaques. Elle peut faire la différence entre la vie et la mort après le cancer.

Je recommande le dépistage métabolique de routine pour les survivants du cancer du sein et souligne les interventions qui ciblent l'inflammation, la glycémie, le cholestérol et le poids.

Que cette info soit une alerte: optimiser la santé métabolique est le traitement du cancer."

rappel source billet: docteur Brian Lawenda

Mes commentaires de profane érudite

Je relaye l'étude puisqu'elle apporte de l'eau à notre moulin quant à la prévention d'une récidive. L'autre raison est que nous sommes sous l'emprise du technoscientisme actuel: seuls les chercheurs détiennent des vérités. La plupart des lecteurs rationnels voudront donc lire des études qui confirment ce que j'expose par ailleurs dans ce dossier.

J'ai une posture intermédiaire.

Le coeur de mon travail n'est pas de dépiauter des études scientifiques ou d'énoncer des certitudes. Je porte mon attention à ceci: je relaye des analyses par des pro, mais je me permets de les commenter depuis mon point de vue de bon sens. Depuis trente ans, j'ai vu progresser les "croyances" des scientifiques dans diverses voies, mais je continue à constater la prévalence de "croyances" dans la recherche médicale.

Sorry, les gars. Vous vous voulez objectifs et rigoureux. C'est une mission impossible, car nous, humains, avons tous des croyances; vous, les chercheurs aussi.

Démonstration avec l'analyse de ce graphique, partagé dans l'étude danoise précitée (cliquer pour agrandir):

 

A la volée, quelques remarques sur "les changements moléculaires".

  • Pointer qu'IGF-1 augmente pourrait nourrir la croyance que l'augmentation de ce marqueur est lié au cancer. Une petite recherche suffira à vous convaincre que rien n'est plus faux. On a émis l'hypothèse un temps IGF-1/cancer, ce qui serait normal puisque ce facteur est lié à l'hormone de croissance. Or, toutes les études se contredisent dès lors qu'on étudie sur le terrain la réalité.
    Je ne garde donc pas comme crucial ce facteur. Mais des chercheurs, qui doivent par force communiquer en chiffres, se doivent d'utiliser ce pointeur.

  • On voit que le tableau général est bien plus complexe que les simples 5 points du "syndrôme métabolique".

  • La grande mode en physiologie est de pointer des voies, comme mTOR. On avance dans ce domaine, on n'est plus dans la métaphore clef-serrure à l'ancienne, on envisage des voies de communication.
    Voilà qui est plus moderne. Mais ce ne sont que des bases de travail, pas des réalités fermes comme 1+1=2.
    La voie mTOR, par exemple, a été découverte chez des rongeurs, dont les conditions d'élevage en labo sont déplorables et qui, scoop! n'ont pas de conscience et de foi... On a projeté sur l'humain, tel quel.
    Mémé de province, je me permets avec bon sens de relativiser ces apparentes certitudes. mTOR n'est pas dérégulé dans tous les cancers; et dans le cas du cancer du sein, il ne l'est que chez moins de cinquante pour cent des malades. Cela lui donne une figure plus modeste, à l'ami mTOR, n'est-ce pas?
    NB: on notera d'ailleurs que mTOR arrive dans chaque coin du graphique. Normal, c'est le nouveau gadget de ces messieurs.

  • La personne en surpoids en haut à droite. Tiens, tiens? Encore de la grossophobie. Selon des études américaines relayées par Volek et Phinney, un quart des obèses ou personnes en surpoids n'ont pas de souci de syndrôme métabolique et peu de problèmes de santé.
    Lier cette image à l'augmentation d'aromatase, d'IL-6 etc: cela concerne-t-il tous les obèses testés? Le graphique serait alors trompeur. Mais comment afficher "risque de..." ou "probabilité de...".
    Oh le piège de vouloir simplifier un discours hypercomplexe!

  • Changements sanguins. Le piège des croyances! Qu'un taux élevé de triglycérides soit mauvais indicateur, personne ne le nie. C'est même le seul indicateur qu'un cardiologue intégratif surveillerait, je crois. TC (total cholesterol) - HDL LDL VLDL sont des marqueurs de croyances religieuses des chercheurs ou médecins. L'analyse rigoureuse du réel et des études ne donne aucune fiabilité à ces marqueurs. J'ai relayé les sources dans mon topo d'investigation "Pour qui sonne le gras"

Je n'ai utilisé ce graphique que pour souligner que la recherche en matière physiologique reste peu rationnelle, si on la compare à la recherche en physique ou en ingéniorat de résistance des matériaux.

Les chercheurs nous indiquent des pistes utiles de réflexion, ils nous donnent des os à ronger pour étudier notre cas personnel, si singulier. Ce ne sont pas des énoncés à suivre à la lettre.

Le corps humain est un système dynamique complexe, qu'on pourrait comparer à un subtil mobile de Kalder. Rien à voir avec les sacs à sucs et enzymes ou hormones qu'on représente en recherche classique. Par ailleurs, nous serions les seuls mammifères chez qui la conscience est aussi cruciale que les organes ou les hormones.

Partant de là, qui oserait émettre des certitudes, basées sur la recherche? C'est la raison pour laquelle, au coeur du dossier comme de mes topos, je me fie parfois plus au terrain et à l'historique de l'humain.

 

Quant à la méta-analyse danoise elle-même, j'ai trouvé très pertinent de lire à propos du lien syndrôme métabolique et récidive ou décès: "The association was nearly identical for North America (HR 1.66, 95% CI: 1.37–2.01), Asia (HR 1.51, 95% CI: 1.19–1.91), and Europe (HR 1.61, 95% CI: 1.16–2.20), as depicted in Fig. 7."

Trop souvent, en effet, on généralise à d'autres continents des observations faites sur des Ricains, ce qui est le cas pour le lien entre consommation d'oeufs et diabète par exemple: lien franc aux States, aucun lien dans les autres pays. Pas besoin d'être chercheur pour se douter que, l'Américain moyen consommant près de trois-quarts de sa ration quotidienne en malbouffe, les "oeufs" repérés dans les questionnaires ... n'en étaient pas. C'étaient des "plastiproduits" ultratransformés et vendus sous plastique. Avec bon sens, on tirerait donc la conclusion d'un lien entre malbouffe et diabète...

Le pitch

Retenez que prévenir une récidive passe par un soin d'hygiène de vie attentif: assiette, baskets et casquette, la seule voie efficace pour se guérir du syndrôme métabolique.



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