taty lauwers

cuisinez selon votre nature

en quête d'un devenir-soi nutritionnel

Du choix difficile sur le net 2023: qui suivre en nutrition? Le cas Dinkov

29.6.2023 Je réagis à la mode diététique récente aux Etats-Unis de donner la parole à un G. Dinkov et de le présenter comme un "chercheur". Le très pointu dr Eades, dans sa lettre hebdomadaire The Arrow, commente le non-sens absolu des annonces de cette "fontaine d'infos" que serait Dinkov (selon Mercola).

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un prochain livre, ;

à paraître chez Aladdin, par Bibi

Je n'ai lu que la transcription de l' entrevue avec G. Dinov chez Joseph Mercola (https://leti.lt/vp9f). J'ai du flair pour ne pas me perdre dans des pistes vaines: un rapide coup d'oeil aux commentaires sous l'une de ses vidéos m'a signalé la couleur du bonhomme; ce qui confortait ma première réaction à la lecture de son discours chez Mercola - où j'ai lu des amalgames, des approximations. Je ne suis qu'une profane éclairée en nutrition, mais ses théories sentaient le roussi.

Renseignements pris, ce Dinkov est informaticien et autodidacte en nutri. Grand bien lui fasse. Je l'ai écouté cinq minutes sur YT, et surtout regardé: un obèse profane qui donne des conseils de diététique, c'est piquant. Un gros qui a en outre mauvaise mine, qui respire la mauvaise graisse. Exit le bonhomme.

Je pense que, dans cette entrevue avec Dinkov, Mercola est tombé dans son travers habituel: il doit produire tous les jours, donc tout fait farine au moulin. J'ai vu que Dinkov avait été interrogé par d'autres gourous de la diététique. Mercola a dû suivre cette mode. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.

En outre, à ce que j'ai capté de son profil, Mercola ne suit pas exactement la diète qui lui conviendrait, depuis 10 ans au moins. Il aurait dû garder plus de sucres divers, il est sauvé par le fait qu'il fait beaucoup d'exercices physiques - ce qui peut compenser le choix malvenu d'une diète. Je comprends qu'il flashe sur Dinkov, qui lui donne une voie de sortie de son enfermement, en dignité - parce que soi-disant justifié par la science.

A chacun ses sources, les miennes sont au principal au niveau technique de la biochimie, depuis 2000, entre autres: le dr Masterjohn et le prof Peat. Les plus pointus des lecteurs aimeront les articles de ce dernier, car ils sont terminés par un kilomètre de références scientifiques.

Le prof Ray Peat et le dr Chris Masterjohn

A l'époque, Peat a été assez sympa pour longuement répondre à mes questionnements en biochimie. Autodidacte, je voulais être sûre de ma compréhension des bases, puisque j'ai choisi le ton profane, pragmatique. Or, si on dévie en vulgarisation, ça ne pardonne pas... Il faisait partie des quelques chercheurs SDF (sans dotation fixe) qui avaient la générosité de répondre aux profanes éclairés. Lire mon précédent article 2014 : Une source rationnelle d'infos en nourritures vraies: Raymond Peat

Chris Masterjohn aussi ne s'exprime que si une réf scientifique existe, mais il inonde moins le lecteur. En revanche, il est plus individualisant que Peat. Il est remarquable sur ce point car lui même étant victime de polymorphisme génétique, il a creusé ce sujet. Rien n'est catégorique chez lui, tout est fonction du profil de la personne. Il n'a pas défini des profils types, mais demande qu'on s'autoévalue en permanence.

J'aime le suivre aussi car il respecte tous les choix et peut accompagner un végane comme un carnivore, tout en rappelant que la sagesse est dans le juste milieu. Son discours et ses justifications sur les glucides me semblent plus fondés scientifiquement qu'un Dinkov, par exemple.

 

Je viens d'écouter Masterjohn au summit mitochondrie (version gratuite éphémère, sera payant après), interrogé par l'organisateur. Ce dernier se dit pointu en nutrition parce qu'il l'étudie depuis 20 ans, mais on sent l'amateur éclairé, sans plus. Comme moi, tiens. Masterjohn, royal, ne le lui fait pas sentir et répond avec tant de gentillesse et de diplomatie! Formidable bonhomme.

Je ne suis pourtant pas ses conseils, car il soigne des Américains au principal, donc déglingués, donc il surutilise les compléments. Alors qu'il a commencé en pures "nourritures vraies" chez la Weston Price Foundation, avant de terminer son doctorat en nutrition. Je continue à croire que le choix d'aliments bruts cuisinés chez soi en variété et en rotation est la solution ultime. J'ai eu tant de résultats probants quand j'auditais! Mes élèves continuent à témoigner de cet effet.

Au passage, je ne connais personne en francophonie d'aussi pointu que ces deux là, même pas des Curtay & Cie.

Je reviens à la récente mode Peatarienne, qui a déjà eu des hauts (et des bas) depuis 2005.

J'ai connu Peat quand il se contentait de partager le résultat de ses recherches, vers 2000. Il nous a bcp aidées, moi et d'autres, à passer une ménopause rapidement (sa progestérone particulière, vendue en cachette...) alors que nous jouions toutes "Danse avec tes draps" (changements de drap la nuit tant on transpirait). Cette forme de progestérone n'était qu'une de ses dizaines d'inventions, ce gars étant aussi un cerveau sur pattes (comme Seneff, présentée dans le dernier billet).

A la retraite, il était déjà enfermé dans quelques certitudes, normal pour un prof' Tournesol. Il ne pouvait pas toujours répondre à mes questions, comme la réelle toxicité des huiles de lin et de tournesol selon lui, qui me semblait bizarre si je comparais aux époustouflants résultats sur le terrain de la dr Kousmine, qui surdosait en O6 et O3, VPPF.

Et il s'est rapidement laissé piéger par la demande de ses fans: définissez un régime. C'est ma perception, en tout cas. J'ai acheté son livre en ebook (écrit par un fan, mais validé par lui). Bardaf, ce fut l'embardée. Parce que 1/ en vrai prof Tournesol, il n'avait pas d'expérience en pratique et de retour de terrain sur ses postulats et 2/ en tant qu'électron libre, il avait (probablement) un profil très atypique, comme j'en ai rencontré chez des HPI, des autistes Asperger, des schizo, des cas borderline.

Comme tout humain, mâle surtout, il conseillait son propre régime. Qui voudrait copier l'assiette d'un gars dont la biochimie est hors norme? Si je me rappelle le contenu de ses menus, ils ne font même pas partie de la dizaine de profils que j'ai définis sur 20 ans et plus, en synthétisant des pistes existantes. 400g de glucides par jour, dont pas mal de sucre: c'est hors norme, n'est-ce pas.

Je connais au moins une anorexique qui s'est enfin guérie en suivant ce régime de Peat. Voilà une belle anecdote qui ne sert à rien, si je juge sur les mille personnes que j'ai suivies.

Or, il était en pleine forme, à part son défaut de voix. Il est mort fin 2022, à 86 ans, dans son sommeil, "d'une crise cardiaque" dit-on, alors qu'il n'avait aucun souci de ce côté selon sa compagne. Je n'ai regardé que 3 forums, mais PAS UN ne cite l'impact d'une potentielle injection fatale qui a généré l'épidémie de morts subites de l'adulte dès mi 2021... Tous incriminent son menu. Oh, les sots! Un tel personnage hors norme peut manger à l'instinct un menu tout à fait différent du menu conventionnel "sain".

J'admire Peat pour son regard latéral sur l'endocrinologie et la biochimie. Je ne vois pas l'intérêt de suivre son propre régime.

Comme le dit bien Marty Kendall dans sa recension documentée et hyperanalytique Ray Peat’s Bioenergetics Diet: Pros and Cons, la tentation Peatarienne est forte chez des profils qui se sont ravagé la santé en pratiquant des régimes qui ne leur étaient pas adaptés (céto, carni, végane, etc.). Et c'est amusant: ils filent vers un régime tout aussi excessif.

Tant Peat que Masterjohn expliquent la biochimie comme s'ils avaient été une cellule dans une vie antérieure, avec brio. Je les suis avec passion (https://raypeat.com/ et https://chrismasterjohnphd.com ), mais ils ne m'apportent qu'UNE facette du réel en nutrition: ce que j'appelle l'algèbre en nutrition.

J'ai glosé sur le sujet dans divers articles, et dans mon livre "Nourritures vraies". Je résume à la louche: non seulement personne, fût-il prix Nobel, ne peut prédire le devenir d'une fraise et de ses composants dans un corps X à un moment T, mais aussi introduire des grammages, des calories, des pourcentages de phénols, etc. est une illusion. Car la vie ne se calcule pas. L'algèbre en nutrition nous aide à communiquer, car tel est le langage actuel. Mais ce n'est qu'un code, ce n'est pas le réel.

L'algèbre en nutrition tend à considérer le corps uniquement, et pas l'être entier; ainsi qu'à modéliser des circuits, dont sur le terrain nous voyons bien qu'ils sont différents pour chaque personne.

Aujourd'hui, il est très malaisé de repérer qui est fiable en nutrition, ou pas. Je me permets sur ce blog et dans mes livres de citer mes propres sources, qui ne m'ont pas trahie depuis plus de 20 ans 😉.

Décodage Dinkov par le dr Eades

30.6.2023 Hier, je mentionnais qu'en quelques minutes de lecture j'avais exclu le bonhomme Dinkov pour cause d'amalgames, d'approximations techniques. Chance! Aujourd'hui le très pointu dr Eades, dans sa lettre hebdomadaire The Arrow, commente le non-sens absolu des annonces de cette "fontaine d'infos" que serait Dinkov (selon Mercola). Eades fait partie de mes sources premières

Ne vous complexez donc pas d'avoir peut-être suivi un jour un touriste en nutrition: même le dr Mercola, très informé, est tombé dans le panneau avec Dinkov. Ce n'est pas que Dinkov présente un autre mode alimentaire que le low-carb: il invente carrément des concepts. Comme Casasnovas, tiens. Qui a aussi halluciné des gens pourtant intelligents.

Force de l'image, de la personnalité; force de l'infobésité sur le net, on se fait vite avoir. En outre, nous vivons un Grand Trou Noir de l'humanité, où le vrai devient le faux, où tout vaut tout, où les mots désignent l'inverse du réel. Un Dinkov ou assimilé fait belle figure dans ce grand trou noir.

Lire le démontage technique par Eades en anglais

Lire la traduction en français (images non traduites)

Ma conclusion. Pour sérier qui écouter, je n'ai pas de baguette magique mais un petit truc utile peut-être: regarder le cv de l'orateur, son parcours, ses publications, les retours de ses pairs sur son travail, son efficacité sur le terrain s'il est un praticien en nutri. Ou demander son avis à un pro de la nutrition avant de suivre un nouvel arrivant qui vous séduit. Un pro qui serait assez ouvert pour accepter d'autres avis, mais pourrait pointer le sérieux de l'intervenant.

 

Traduction du billet du dr Eades

source: https://michaeleades.substack.com/i/131733752/mercola-randle-and-wolfe


Il y a quelques semaines, un lecteur m'a envoyé un fichier pdf d'un article du Dr Mercola. J'ai trouvé le podcast dont l'article est une transcription, mais il est derrière un paywall. Quoi qu'il en soit, je vais citer le pdf que j'ai en ma possession.

NB TL: les annonces de Dinkov sont en bleu, ne suivez surtout pas ce qui est en bleu.

"Fact-check:

Si l'apport en graisses est supérieur à 30 %, le glucose sera métabolisé par la glycolyse et non dans les mitochondries, ce qui augmente l'acide lactique. La limite du pourcentage de graisse pour la plupart des personnes en bonne santé se situe probablement autour de 35 %, tandis que les diabétiques et les obèses peuvent avoir besoin de limiter leur consommation de graisse à 15 %.

Votre corps libère du cortisol pour produire du glucose endogène lorsque votre glycémie est basse. Le cortisol décompose les muscles maigres, les os et le cerveau pour produire des acides aminés que le foie convertit ensuite en glucose. Le cortisol favorise également l'inflammation.

Les meilleurs glucides complexes sont les fruits mûrs qui poussent dans des conditions tropicales, tels que les oranges, les mandarines, les mangues, les melons, les pastèques et les raisins. Les féculents cuits tels que les pommes de terre et le riz blanc sont également bons s'ils sont bien cuits. Évitez les amidons résistants, car ils favorisent la production d'endotoxines dans le côlon.
"

D'où provient cette information "fact-checkée" ?

Elle provient d'une interview du Dr Mercola avec un certain Georgi Dinkov, que le Dr Mercola considère comme "une fontaine d'information virtuelle". Il arrive parfois que des informations en rafale soient volumineuses, mais fausses. Presque tout ce qui est écrit dans cet article est erroné.

La première partie porte sur le cortisol, ce qui, à mon avis, est déjà inexact, mais c'est la partie suivante qui m'interpelle vraiment. Voici l'introduction :

 

En référence à ce qui précède, il écrit : "Les régimes pauvres en glucides ont aidé des dizaines de millions de personnes à améliorer leur santé pour une excellente raison :

Les régimes pauvres en glucides ont aidé au moins des dizaines de millions de personnes à améliorer leur santé pour une très bonne raison, à savoir qu'il existe un interrupteur furtif qui contrôle le carburant que vos mitochondries peuvent brûler, car elles ne peuvent brûler qu'un seul carburant à la fois : soit les graisses, soit le glucose".

Voici un graphique de la voie de la glycolyse.

 

Comme vous pouvez le voir, le glucose qui passe par la glycolyse aboutit à deux molécules de pyruvate. Vous pouvez voir au début de la réaction que le glucose a besoin de l'énergie de deux ATP pour franchir les premières étapes du processus. Ensuite, il rejette quatre ATP en se transformant en deux molécules de pyruvate, ce qui lui donne une production nette de 2 ATP.

En l'absence d'oxygène, c'est-à-dire dans des conditions anaérobies, le glucose ne produit que 2 ATP. Ce qui n'est pas beaucoup. C'est la raison pour laquelle on s'essouffle assez rapidement en anaérobiose.

En revanche, en présence d'oxygène, le pyruvate passe par les mitochondries et produit les 36 à 38 ATP indiqués dans le graphique de Mercola ci-dessus.

C'est pourquoi l'affirmation ci-dessus, selon laquelle les mitochondries ne peuvent brûler qu'un seul carburant à la fois, est une véritable connerie. S'il y a de l'oxygène disponible, et c'est généralement le cas, la mitochondrie peut brûler n'importe quel carburant. Mais même cette expression est erronée. Les mitochondries ne brûlent pas réellement du glucose, des graisses ou des protéines

 

Si vous regardez le diagramme de la glycolyse ci-dessus, vous pouvez voir que le NADH est libéré. Il s'agit de molécules porteuses qui transportent des électrons à haute énergie, libérés des liaisons du glucose qui sont déchirées au cours de la glycolyse. La même chose se produit lorsque les graisses et les protéines sont métabolisées. Les électrons à haute énergie libérés sont transportés vers les mitochondries où ils circulent à travers la chaîne de transport d'électrons et fournissent l'énergie nécessaire à la création du différentiel chimiosmotique qui alimente la formation de l'ATP.

Les mitochondries ne se soucient pas de l'origine de ces électrons à haute énergie. En fait, ils sont identiques, qu'ils proviennent du glucose, des graisses ou des protéines. C'est simplement que beaucoup plus de ces électrons proviennent des graisses, ce qui explique que les graisses contiennent deux fois plus de calories que le glucose.

Revenons à l'"interrupteur furtif" mentionné dans le paragraphe cité ci-dessus. Voici ce que dit l'article à ce sujet :

L'interrupteur a été baptisé "cycle de Randle", mais il est plus utile de l'imaginer comme un aiguillage de chemin de fer qui change les voies du train, et le train ne peut emprunter qu'une voie, pas les deux. Le train ne peut emprunter qu'une seule voie, et non les deux, parce qu'il ne peut brûler qu'un seul type de carburant à la fois.

Encore une fois, c'est un non-sens total. Ce sont les électrons à haute énergie qui alimentent les mitochondries pour produire de l'ATP, et non des carburants spécifiques - graisse ou glucose.

Qu'est-ce que le cycle de Randle ?

Dans les années 1960, un chercheur britannique du nom de Philip Randle a eu l'idée qu'il existait un cycle glucose-acide gras. Il a publié en 1963 un article intitulé "The Glucose Fatty-Acid Cycle" (Le cycle du glucose et des acides gras). Comme Randle était l'auteur principal de l'article, les gens ont appelé le cycle qu'il a proposé le cycle de Randle.

Il est difficile d'expliquer exactement son fonctionnement biochimique, d'autant plus qu'il a été réfuté. Je ne vais donc pas m'aventurer sur ce terrain. Dans les grandes lignes, Randle a émis l'hypothèse qu'une augmentation de l'apport en graisses alimentaires inhiberait la combustion du glucose. Comme le glucose ne pouvait pas brûler en présence d'une grande quantité de graisses, la consommation de graisses entraînait une augmentation du taux de glucose dans le sang. Cette idée a été adoptée par les autorités compétentes en matière de diabète. Ils ont commencé à recommander aux patients de ne pas manger de graisses afin d'éviter que leur taux de glycémie n'augmente. Selon le cycle de Randle, tant que les graisses étaient maintenues à un faible niveau, les diabétiques brûlaient le sucre dans le sang et maintenaient leur taux de glycémie sous contrôle.

À la fin des années 1990, Robert Wolfe, qui travaillait à l'époque à l'université du Texas, a réalisé des expériences montrant que le cycle de Randle était plus ou moins faux et qu'il fonctionnait en fait à l'inverse de la façon dont Randle l'avait présenté. J'ai vu Wolfe, qui est maintenant à mon alma mater, l'université de l'Arkansas, présenter ses données lors d'une réunion. Voici l'article qu'il a écrit à ce sujet, intitulé "Glucose and insulin-induced inhibition of fatty acid oxidation : the glucose-fatty acid cycle reversed" (Inhibition de l'oxydation des acides gras induite par le glucose et l'insuline : inversion du cycle du glucose et des acides gras), si vous souhaitez vous y intéresser.

Le premier paragraphe de l'introduction expose comment Randle décrit le cycle qui porte son nom :

Le "cycle glucose-acide gras" a été introduit pour la première fois par Randle et al. en 1963. La pierre angulaire de cette hypothèse est qu'une augmentation de l'oxydation des acides gras augmente le rapport mitochondrial entre l'acétyl-CoA et le CoA (acétyl-CoAlCoA), ce qui supprime directement la pyruvate déshydrogénase (PDH) et indirectement les activités de la phosphofructo 1-kinase et de l'hexokinase par le biais de l'accumulation de citrate et de glucose 6-phosphate (G-6-P), respectivement. Il en résulte une inhibition de la glycolyse et du transport du glucose, ce qui entraîne une augmentation de la concentration de glucose dans le sang. L'hypothèse a récemment été étendue aux mécanismes impliqués dans la régulation de la PDH (phosphorylation réversible) et de la phosphofructo 1-kinase (fructose 2,6-bisphosphate). Selon cette vision traditionnelle du cycle glucose-acide gras, l'équilibre entre l'oxydation du glucose et des graisses est déterminé par la disponibilité intracellulaire des acides gras.

Une lecture rapide de ce qui précède montre pourquoi j'ai choisi de ne pas entrer dans les détails, mais d'adopter une approche générale. Dans leur article, également très technique, Wolfe et son co-auteur décrivent l'expérience qu'ils ont réalisée pour valider ou invalider le cycle de Randle.

...les résultats de l'expérience actuelle, associés aux résultats de notre expérience précédente dans laquelle nous avons montré qu'une augmentation de la concentration en acides gras n'affectait pas l'oxydation du glucose lorsque le glucose était maintenu constant, conduisent à la conclusion que la théorie traditionnelle du cycle glucose-acide gras n'est pas applicable à la situation chez les sujets humains. [Au contraire, c'est la disponibilité intracellulaire du glucose, et non des acides gras, qui est le principal déterminant du mélange de substrats (c'est-à-dire glucose ou graisses) qui est oxydé pour produire de l'énergie.

Lorsque j'ai assisté à la présentation de Wolfe, cela faisait environ dix ans que je traitais des patients avec des régimes à faible teneur en glucides. Je savais que le cycle de Randle ne correspondait pas à ce que j'avais observé dans ma pratique, mais je ne savais pas pourquoi. Mes patients mangeaient beaucoup de graisses et leur glycémie diminuait, au lieu d'augmenter. Il était agréable de voir la présentation de Wolfe expliquer ce que je voyais en clinique.

Après avoir lu ce qui précède, jetez un coup d'œil à la suite de l'article de Mercola. Vous vous rendrez compte qu'il s'agit d'une véritable foutaise.

Fin de la traduction

(NdT ici, Eades cite des extraits aberrants de l'article de Mercola, que je ne reprends pas de peur que l'on n'y croie. Il termine par "Et Jésus en a pleuré").

 


Les lecteurs intéressés par un peu de recul en nutrition aimeront peut-être lire le dossier offert en version digitale: "Qui écouter en nutrition, un cas de figure avec le petit déjeuner"




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