22.4.2025. Quelques questions pour ceux qui auraient lu le dernier livre du dr Mouton "Je mange selon mes génotypes".
Ceci fait suite au billet où je citais les premières vidéos du docteur à propos de la nutrigénomique (2021). Quelques questions pour ceux qui auraient lu le dernier livre du dr Mouton " Je mange selon mes génotypes - Comment mon ADN détermine mon assiette" (avec Julie Lioré), chez Exuvie, 168 pages, 18€, que je voudrais relayer dans le dossier cancer pour ceux qui ne veulent pas chercher par eux-mêmes.
Le docteur Mouton invite ses lecteurs à faire faire des tests salivaires dans un labo belge (car ces tests sont interdits en France). Ils pourront faire tester leur capacité à
* gérer les glucides (certains profils devraient éviter les farineux, les sucres, etc.)
* tolérer le lactose
* gérer les hormones thyroïdiennes (certaines personnes doivent aider la thyroïde, inadaptée à notre monde moderne)
* gérer les lipides (selon son profil génétique, un mangeur est destiné à manger cétogène, omnivore varié ou comme les grands singes, c'est à dire avec peu de graisses, toutes mono ou polyinsaturées)
* métaboliser un facteur protecteur des intestins (FUT2), qui s'il leur manque provoque des dégâts. On supplémente alors en fucose.
Ceci est un résumé à la louche, que j'ai conçu après mes lectures et interactions avec des référents en Profilage. Je cite l'une d'elles, m'informant après que j'ai de toute évidence mal compris les principes, me basant sur diverses lectures d'articles, dont celui de Lioré, co-auteur du livre, pourtant.
"L'analyse peut parfois porter sur deux gènes qui vont donner une indication sur la capacité à métaboliser les glucides : AMY1A et DIO2. AMY1A est facile à comprendre puisqu'il s'agit d'un nombre vairable de copies de l'amylase salivaire qui varie de 2 à 20 en fonction des individus. On comprend facilement qu'avec 20 copies, on est largement mieux équipé pour digérer les amidons qu'une personne qui n'a que 2 copies. Et DIO2 code pour une enzyme qui convertit la T4 en T3 active. Les bons convertisseurs (génotype moderne) sont eux aussi mieux équipé par métaboliser les glucides par rapport aux mauvais convertisseurs (version ancestrale du gène)" (...) "Le généotype APOE donne une indication sur la capacité que l'on a de transporter les graisses saturées. En effet ce gène code pour l'Apolipoprotéine E qui est un transporteur de gras saturé. Ainsi le génotype APOE2 est un excellent transporteur alors que APOE4 ne l'est pas du tout. Connaître son génotype va permettre de faire un arbitrage sur l'apport en gras saturé. Il y a des gras saturés comme l'huile de coco qui ne sont pas conseillés en source principale de gras pour un E4/E4 par exemple.
Une fois ces 3 génotypes connus, le Dr Mouton propose un tableau avec un indice glucolipidique qui permet de faire un arbitrage entre gras et glucide. L'indice a 2 qui correspond à E2/E3 et DIOA ancestral est effectivement plus proche du cétogène que le génotype E3/E4 DIO2 moderne et AMY1A moderne avec un indide de 96.
Dans son livre, il n'y a en tout cas pas de catégories végé, carni, céto, omnivore qui seraient définies en fonciton des génotypes mais cet indice qui permet de s'orienter vers plus ou moins de gras ou plus ou moins de glucide avec toute la latence de composer une assiette omnivore ressourçante...
Personnellement je trouve cette approche très complémentaire avec le profilage et elle a l'avantage de cibler efficacement les proportions gras/glucides dans l'alimentation sans faire de nombreux essais. Maintenant, si les personnes font des raccourcis comme APOE4 = végé on arrivera évidemment aux mêmes dérives qu'avec n'importe quel système dont les personnes ne comprennent par l'esprit ou simplifient à outrance ce qui nécessiterait des nuances dans l'application du résultat des multiples combinaisons de génotypes possibles. "
Je vous invite donc à vous procurer le livre, peu cher (mais pas dispo en epub?).
Ces tests génomiques seraient les bienvenus, pour les personnes qui n'ont pas l'intention de faire le périple du détective de soi que je privilégie. Lors de ma première investigation de ce système, dont ce billet est le résultat, je pensais à des victimes de cancer qui, en urgence, devraient trouver le meilleur plan et n'auraient ni le temps ni l'énergie de découvrir leur profil individuel chez l'un des référents en Profilage alimentaire. Tout bien réfléchi, le système ne les aiderait pas: on sait que la diète cétogène convient à quasi tous les cancéreux, en crise. Or, avec l'analyse de leur ADN, certains pourraient se croire inadaptés et ne plus donner sa chance à ce programme si efficace.
Je n'achèterai pas le livre, car cette approche est trop anecdotique pour moi (voir mon avis très perso). J'ai écouté plusieurs vidéos de Georges Mouton, sur le sujet. J'ai fait quelques rapides recherches et lu l'article de Lioré, fin 2024: "S’alimenter selon ses génotype", ainsi que divers articles sur la nutrigénétique nutritionnelle (sources en fin d'article). J'ai aussi interrogé notre groupe privé de référents en Profilage alimentaire, bien sûr, car certains ont déjà fait les tests et connaissent le livre.
On peut suivre un séminaire pour approfondir le livre - 200€ - 20% si code promotionnel 20GM (remboursé dans les 30 jours si insatisfait).
Si, coincé en budget, vous n'avez pas de quoi payer la consultation et les tests, un nutritionniste aguerri peut obtenir les mêmes résultats par une simple anamnèse et l'un ou l'autre test, sur le terrain.
A ceux qui auraient lu le livre:
Question 1. Je ne vois pas d'où lui ou les concepteurs de ces tests tirent les conclusions sur les conseils alimentaires: apoe2 qui devrait manger quasi céto si je lis bien l'article de Lioré, par exemple, alors que chez https://www.docteurleclercq.fr/apoe/ (FR) on lit:
"Les individus ApoE2 répondent bien à une alimentation équilibrée - Limitez les graisses saturées. Surveillez de près vos taux de triglycérides. Consommez des protéines maigres et des graisses saines (huile d’olive, avocat). Optez pour des glucides à faible indice glycémique".
Chez https://www.drnicolasdedieu.com/post/alimentation-personnalis%C3%A9e-l-importance-des-g%C3%A8nes-apoe c'est encore différent. Quelle soupe! Comment s'y retrouver?
Chez https://rootberz.com/eating-right-for-your-apoe-genotype/, j'aime sa répartition en E2 = tigre (quasi carnivore), E3 = ours (omnivore) et E4 = élan (herbivore). Voilà qui est plus simple, mais est-ce fiable? Connaissant le docteur Mouton, cela doit être plus complexe.
Question 2. Y a t-il des études d'intervention sur cohortes sérieuses?
Question 2a. A défaut, dans son livre, notre cher docteur communique-t-il des tableaux de résultats parmi sa patientèle? Sur une année au moins.
Question 3. A propos de la conception du système, j'ai compris qu'on a repéré apoe4 dans 40% des malades Alzheimer. Il s'agit d'un prélèvement, sur une maladie déclarée, ça semble clair: les statistiques sont parlantes, le prélèvement est concret. Mais d'où vient le conseil de quasi-végé méditerranéen que Mouton préconise pour ces apoE4, soit "peu de gras saturé (coco, beurre, produits laitiers et viande rouge); poissons et viande blanche, oeufs, graisses insaturées"? à qui Leclercq propose "régime, riche en légumes, fruits, poisson, huile d’olive et faible en viande rouge"
NB. Je rappelle que "la diète méditerranéenne" ne veut rien dire en littérature scientifique. Voir mon article ad hoc
Comment a-t-on défini la plage de diètes? Sur des observations de populations en bonne santé? Sur des questionnaires auprès des apoE2 3 ou 4 majoritaires? Sur des prélèvements de cellules?
S'il s'agit de ces nouvelles modélisations adorées par les nerds de la recherche qui croient qu'on a décrypté le génome alors qu'on n'en a que *décrit* une partie, je serais prudente sur les conclusions.
Question 4. Kaplan dans https://vitaliseurdemarion.fr/fr/officiel/article/slug/la-genomique-au-secours-de-notre-sante prétend que, selon Mouton, les E2 doivent manger quasi céto, les E3 (sont 3/4 de la population) doivent manger high fat low carb, càd pauvre en glucides, les E4 végé. Mais alors... personne ne doit manger omnivore classique?
Voilà mes questions à ceux qui connaissent le système Mouton. Merci!
En cherchant rapidement les bases de ces affirmations aussi catégoriques sur ce qu'on devrait manger, j'ai trouvé une étude britannique d'intervention sur 24 semaines avec une cohorte de 70 pp E2, 125 pp E4 et 274 pp E3: "APOE4 Genotype Exerts Greater Benefit in Lowering Plasma Cholesterol and Apolipoprotein B than Wild Type (E3/E3), after Replacement of Dietary Saturated Fats with Low Glycaemic Index Carbohydrates" = https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC6213759/
Les participants suivaient l'une des cinq diètes:
HSFA/HGI: haut en saturées, haut en index glycémique (la référence)
HM/HGI = haut en monoinsaturées (M comme MUFA (), , haut en index glycémique
HM/LGI = haut en monoinsaturées (M comme MUFA (), , pauvre en index glycémique
LF/HGI = pauvre en graisses (LF comme low fat) et , haut en index glycémique
LF/LGI= pauvre en graisses et pauvre en sucres (pauvres participants!)
Mes doutes: primo, leurs conclusions se basent sur les taux de cholestérol selon le type de graisse consommée. Qui de bien informé aujourd'hui regarde encore les taux de cholestérol, quels qu'ils soient, comme facteur de santé essentiel?
Secundo, leur diète de référence est HSFA/HGI: donc haute en saturées et haute en glucides. Qui mange comme ça, à part un Américain en malbouffe? N'importe quel changement alimentaire est mieux... Combiner des graisses et des glucides en hautes doses, c'est demander l'obésité.
Tertio, les résultats de l'intervention dépendent de l'honnêteté des participants, qui étaient supposés suivre la diète x ou y, puis transmettre leurs menus. "Fiable"? Aheum!
Quarto, rien n'est dit des qualités de graisses consommées: ils mélangent TRANS et saturées, ils ne précisent pas si les saturées sont présentes dans des produits ultramanufacturés ou dans du beurre de ferme. Résultats à prendre avec des pincettes.
J'hésite donc à prendre ce genre d'étude en compte, d'autant plus que j'aurais été intéressée par le taux de CRP (inflammation) ou les variations insuliniques après l'une ou l'autre diète chez l'un ou l'autre génotype. Or, on lit dans leurs résultats que CRP n'a pas été évaluée, que glucose et insuline étaient similaires au sein des génotypes.
Je suis en attente de réponses à mes questions. Avis aux amateurs!
Je ne prends pas de temps à tester la méthode. Ceci est mon avis et ne concerne que moi, j'espère ne décourager personne de tester la méthode.
Je ne suis pas attirée par la médecine réductionniste, même pratiquée par de puissants esprits comme le docteur Mouton.
Primo, on croit avoir compris quel gène fait quoi alors que, si j'ai bonne mémoire, on n'a décrit que 2% du génome. Ce faible volume n'a même pas été décrypté, on fait la liste comme si on établissait un inventaire. Vers 2005, je suivais les médecins américains de la mouvance métabolique, qui produisaient déjà des tests génétiques pour repérer le profil cueilleur ou chasseur. Deux ans après, les résultats étaient déjà différents. Science balbutiante, donc. Profane, je laisse les scientifiques faire leur boulot. Je m'attacherai à leurs résultats quand la procédure sera bétonnée. Scoop: je crois qu'on n'y arrivera pas, car dans les sciences du vivant, on ne peut formaliser en équation des systèmes dynamiques complexes.
Secundo, on connaît la puissance de l'épigénétique, c'est à dire ce que notre environnement et nos actions font de nos gènes: les éteindre ou les allumer. Me donner un bilan fermé sur les prédictions basées sur un gène précis ne correspond pas à cette vision-là, puisque "panta rei" dans mon corps. On a certes des traits définitifs, surtout au plan psycho et comportemental, mais en biochimie je pense qu'on peut arrondir les angles avec le temps. Je crois plus à ce qu'on FAIT de notre génétique qu'à une évolution en circuit fermé. Or, dans notre réseau de profileurs alimentaires, on sait qu'on peut requinquer le système enzymatique de la personne à tel point qu'il peut remanger de tout, en variant les quantités selon sa nature.
Tertio - et c'est là mon reproche majeur - je crains l'enfermement cognitif dans un système alimentaire. Des mangeurs qui se feront tester pourraient prendre ces résultats à la lettre, comme un mantra, plutôt que de les considérer comme un tremplin pour expérimenter. Je crains, dis-je... mais je l'ai déduit dans des interactions sur le net autour de la nutrigénomique. Les lecteurs prenaient ces résultats comme une injonction. Tout mon travail consiste à pousser le mangeur à enfin s'écouter et à sortir de la doxa nutritionnelle, à devenir un "mangeur libre" selon le terme d'Anne Claude Cette tendance à se désapproprier de son autonomie est renforcée par le fait qu'on dirait (on dirait! rien de sûr) que les suiveurs de Mouton sont des adorateurs de son autorité.
Accessoirement, comment un test génétique aurait-il pu découvrir mes idiosyncrasies très atypiques? Exemples:
* je n'ai plus de crampes la nuit dès lors que je prends quoique ce soit de citrique (depuis le citron jusqu'à l'acide citrique de synthèse), là où le magnésium ne fait rien, si ce n'est provoquer de grands malaises (c'est après la première cétogène que j'ai commencé les crampes, alors que je la menais dans les règles de l'art, électrolytes, sel, etc.)
* je ne digère les oeufs qu'après 14h, quelle que soit la durée de mon sommeil
* mes intestins ronchonnent avec de la crème fraiche du commerce, mais pas avec la crème fermière de lait cru ou même la crème bio
* je suis très mauvaise gestionnaire d'amidons (profil de lion, je suis au top en cure carnivore), mais les patates passent bien.
Et puis j'aime le pain: si j'en prends un jour sur deux, ça passe aussi - et au plan biochimique profond, s'il y avait gros désordres, j'aurais eu des rechutes de cancer ou RCUH, vu le reste de mon assiette. En effet, j'addddore les desserts, j'en fais beaucoup, ils sont bien accueillis, mais toujours > 16h, sinon cata. Tout cela est valide chez moi à condition que 1/ je respecte ma chrononutrition atypique et 2/ je ne surmange pas: or je mange deux fois par jour, et peu.
* mon rapport aux lipides diffère de jour en jour, sans qu'à 70 ans j'aie encore pu déterminer ce qui l'impacte : un jour il me faut plein saturées, l'autre je dois manger sans gras
* j'ai un besoin supérieur à la moyenne en protéines, comme si mon corps vivait des fuites protéiques
etc etc. La liste est bien plus longue.
Tout aussi accessoirement, je ne donne pas mon ADN à des labos qui en revendront l'identité à des compagnies d'assurance, qui me vendront ensuite mes couvertures bien plus chères si mon profil semble problématique; ou qui brevèteront des parties de mon génome.
Et enfin, plus du tout accessoire: le pognon! Faire le détective de soi demande du temps et de la patience et peut porter sur chacun des points évoqués, mais ne coûte quasi rien (à la rigueur, des tigettes de contrôle glycémique, le temps du test, soit moins d'un euro). Une consultation chez un médecin fonctionnel va vite chercher dans les 250 à 500€. Selon une référente de notre groupe privé: "au surplus, le génotype ciblé de 3 ou 4 gènes ne coûte qu'environ 200€". On n'a pas les mêmes budgets, de toute évidence, même si "L'immense avantage d'un test génétique c'est que ça donne une indication à vie".
C'est le travail d'un seul homme, le docteur Mouton ne peut donc tout faire.
Exemple 1. Il dit ne rien avoir en génétique sur les doses de protéines. Or, on sait qu'un cueilleur peut être en forme, même sportif, avec un sous-dosage de protéines; et qu'un canari doit parfois surdoser en protéines, jusqu'à devenir carnivore (exemple: celui chez qui les minéraux provenant de l'animal sont essentielles; or tout se passe comme si le scanaris ne métabolisaient pas bien les minéraux, voir l'image du seau dans les posters)
Exemple 2. Le docteur Mouton fonctionne beaucoup sur des évictions. C'est un choix esthétique et éthique, que nous ne faisons pas en Profilage alimentaire. Il est plus sociable de pratiquer des rotations alimentaires et de courtes cures de remise à niveau, jusqu'à ce que l'organisme soit requinqué au point de pouvoir remanger de tout. Le docteur dit qu'une intolérance au gluten ne se sent pas dans ses effets, mais peut perturber à la longue. Discours risqué, car il fonctionne avec des hypothèses. Un péquin va donc le suivre dans une assiette sans-gluten "de peur de..."., au risque de développer une réactivité aux oxalates à force de surdoser en sarrasin & Cie (le circuit classique).
Je n'oserais pas être si catégorique: et si le résultat des tests à IgG "gluten" n'était pas valide? Je pense que toute catégorie qui pose problème peut se repérer soit par l'écoute, soit par l'éviction et la réintroduction; et qu'on ne peut prédire ainsi l'avenir... Combien de mangeurs ai-je pu réconcilier avec le gluten grâce à une procédure progressive et calibrée!
Exemple 3. Je vois peu d'infos sur ceux qui sont des hyperglucidiques, alias les cueilleurs purs selon ma terminologie. J'en ai rencontré quelques uns quand j'auditais, ils sont assez rares chez nous (ou rares à venir prendre des cours chez moi?). Ils peuvent manger beaucoup de farineux et peu de protéines, par exemple.
Je prends en illustration un commentaire sous une des vidéos que j'ai regardé il y a six mois - je concatène plusieurs messages de la même dame:
"Je n’ai pas encore fait mes tests APOE et autres mais j’ai fait il y a plusieurs années des essais / erreurs pour voir ce qui m’allait le mieux,j’ai testé le régimes keto et ça été une horreur ! J’ai pris énormément de poids, j’avais faim tout le temps et j’étais épuisée …. J’ai développé à partir de ce moment là des TCA vers le sucre et les glucides …j’ai stoppé cette alimentation ( que j’ai testé sur plusieurs mois) et j’ai fini par trouvé ce qui m’allait bien et ça fait maintenant 8 ans que je mange énormément de glucides ( environ 300g à l’indice ) et très très peu de lipides ( environ 50g ) et que des lipides végétales aucun animal car je tolère pas ( bouton, mauvaise digestion, prise de gras…) je suis une femme de 59kg et j’ai 45 ans (...)
Je tiens un journal alimentaire avec tout ce que je mange depuis 10 ans et mes réactions et c’est passionnant ! Je suis très sportive et j’ai énormément d’énergie au quotidien grâce à ce que j’ai mis en place ( mais ça m’a pris du temps pour trouver mon équilibre car à l’époque on parlait pas de tout ça !) Ha et autre chose, je ne mange presque pas de légumes ( sinon je gonfle et j’ai super mal au ventre et des gazs !!!) un peu de courgette sans peau ni pépins ou un peu de carotte sans peau. (...)
non jamais de soja et jamais de produits laitiers que je ne tolère pas - très peu d’huile !
(...) Pas de gluten , Pâte de sarrasin et avoine essentiellement"
Je lui ai écrit ceci, on verra:
" bonjour, on est fin juin 2025, je suis très curieuse de savoir les résultats de vos tests si vous les avez faits et si vous voulez les partager. Je n'ai encore rien vu sur cette page-ci. L'écoute de soi dont vous faites preuve m'impressionne. Il faut tenir tête aux diktats et oser manger selon son profil, tout atypique qu'il soit. "
Exemple 4. Comment envisager le résultat des tests chez des profils dont j'ai pu repérer que leur voie était symbolique et psychique plutôt que physiologique pure? C'est le cas en particulier des personnes du groupe sanguin B. Imaginons une dame de ce type qui fait faire les tests génétiques. Elle risque de s'enfermer dans une réforme alimentaire qui ne lui apportera que peu, alors que gérer les tensions psychologiques et la pollution électromagnétique aurait été un remède souverain, chez elle, ici et maintenant.
Dans les lectures accessoires, ci-dessous, vu mon angle de lecture sociologique de l'assiette, je privilégie l'article par Tristan Fournier et Jean-Pierre Poulain: "La génomique nutritionnelle : (re)penser les liens alimentation-santé à l’articulation des sciences sociales, biomédicales et de la vie", car je les rejoins sur l'objectification des aliments et du rapport à l'assiette, dans une société de la consommation (on consomme des tests!) et de l'individualisastion à outrance, qui mène à responsabiliser l'individu pour les erreurs de la société. Ce sujet mérite non pas un article, mais un chapitre entier!
En conclusion, pour moi, ce système n'est pas propice à entretenir la voie du mangeur libre, selon l'expression d'Anne Claude, car il me semble fermé. Mais j'attends avec intérêt des retours des praticiens, sur le terrain,
A l'intention de ceux qui voudraient investiguer:
https://stm.cairn.info/revue-natures-sciences-societes-2017-2-page-111?lang=fr