3.9.25 Le titre serait plutôt: Quelle erreur est de se fier à un médecin s'il n'est pas un praticien de terrain qui aurait assez de métier en nutri pour repérer laquelle parmi plusieurs diètes convient le mieux, à un instant T, à un patient P. Cela aurait fait un titre un peu long, n'est-ce pas?
Je commente l'annonce chez le docteur Isabelle Lagny le 30 août 2024:
"Robert F. Kennedy Jr. La formation des médecins inclura désormais la NUTRITION, afin qu'ils puissent apprendre à leurs patients à gérer les maladies chroniques par le biais d'un mode de vie sain, et non par des médicaments. « À l'avenir, les médecins ne se contenteront pas de prescrire des médicaments, ils pourront également prescrire des régimes. » « Chaque futur médecin devrait maîtriser le langage de la prévention avant même de toucher un stéthoscope. » « Presque tous les internes en médecine sont sollicités pour conseiller leurs patients en matière de nutrition, mais moins d'un quart des médecins en exercice se sentent suffisamment préparés à prodiguer des conseils nutritionnels. Nous pouvons inverser l'épidémie de maladies chroniques simplement en modifiant notre alimentation et notre mode de vie. Mais pour y parvenir, la nutrition doit être un élément fondamental de la formation de chaque médecin. » « Nous commencerons par intégrer la nutrition directement dans les programmes universitaires de pré-médecine (...)."
J'adore le travail de et je soutiens RFK Jr, mais l'enfer est pavé de bonnes intentions! La nutrition est un art, et ne s'enseigne pas.
On va leur apprendre l'équivalent américain du Nutriscore, ça va nous faire une belle jambe 😉. Ce sera le "Eat well plate" typique, la pyramide alimentaire avec 55% de glucides, sans précision de qualité. Si le mangeur n'est pas très bien-portant, ce n'est plus "Eat well", c'est "go south" (s'aggraver en anglais).
Je fréquente les cercles de nutrition depuis 1996. Je n'ai encore connu AUCUN médecin qui ait une approche subtile en nutri, aussi subtile que celle dont il fait montre dans ses diagnostics habituels. TOUS proposent le régime qui leur a convenu, personnellement. Imaginez-vous un médecin qui n'aurait que 3 médicaments dans son arsenal, parce que ce sont ceux qui lui réussissent? Absurde, bien sûr. Une diète bien ciblée et bien menée étant thérapeutique, il devrait avoir sous la main un panel de diètes possibles. Et pas UNE seule!
Ecouter par exemple ici https://www.youtube.com/watch?v=YLTw7lFleFQ un médecin parler récemment des produits laitiers: "Is Dairy Good or Bad for You?". Je prends un "expert" Américain pour ne pas lancer de polémiques, mais on a les mêmes en francophonie. Comment peut on dire autant d'inepties en seulement 15 minutes? Je ne vais pas décoder, mais ça commence avec "le lait est toujours pasteurisé avant fermentation pour le kéfir" - faux! Il vante par exemple un certain type de yaourt, fermenté avec une nouvelle bactérie: c'est une mode, toute nouveauté en chassant une autre pour qui a le nez sur le guidon. En gros, comme tant d'intervenants en nutri, il est mal informé et biaisé, il voit par le petit bout de la lorgnette.
La blouse blanche ne fait pas tout. La nutri est un métier, une formation ne suffit pas. Il faut une pratique sur le terrain, du tact thérapeutique ET l'esprit ouvert.
NB. Qui est-il? "Dr. Sean O’Mara, MD, JD, is a physician specializing in executive health, appearance, and performance optimization, recognized as the world's leading expert in the elimination of visceral, heart, and muscle fat." S'il est si spécialiste, qu'en sera-t-il des autres? La légitimité en nutri, venue avec ces diplômes suggérés par RFK Jr, leur fera dire n'importe quoi avec encore plus d'autorité, en "Parfaits Péremptoires" (https://www.taty.be/articles/fq33.html )
Je m'engage à animer la formation des médecins en nutrition si elle est prévue, cela ne demandera que quelques secondes.
Parlant des aliments:
* "Si on en fait la pub, ne le mangez pas"
* "Si c'est emballé, ne le mangez pas".
* "Ecoutez le patient, il a probablement une autre meilleure diète que la vôtre".
Peut-on faire plus simple? Je rejoins-là le travail de la Weston Price Foundation depuis longtemps et, plus récemment, de dr Chris van Tulleken (Ultraprocessed People ). J'y ajoute "l'écoute de soi et l'écoute de l'autre".
Mon approche "nourritures vraies" est dérivée de mes multiples premiers essais personnels de plans excessifs, quand j'avais peur d'une rechute de cancer - dont végane qui s'appelait macrobiote à l'époque , dont végane cru (!), dont Kousmine (honneur à elle, mais c'est un mode excessif).
Qu'un profil excessif par nature ait besoin de cela au quotidien, je le comprends.
Mais pour la majorité des mangeurs, les "nourritures vraies" càd ancestrales, sont très faciles à pratiquer **si on est convaincu** de leur puissance thérapeutique.
Elles sont d'autant plus efficaces que le mangeur suit son instinct (s'il existe encore chez nous) ou s'il sort ses antennes avec attention, et cerne quel type d'assiette lui convient le mieux.