Mon approche se base entre autres sur le profilage alimentaire, précurseur de la nutrigénomique qui est encore balbutiante. Je l'utilise surtout pour conforter les mangeurs qui n'osent pas s'écouter, en leur donnant des pistes balisées pour faire des choix dans la grande confusion de régimes actuelle. Il est évident que, dès que l'on s'écoute profondément, le profilage n'est plus de mise.
Je le recommande aussi en début de transition alimentaire, même si à première vue cela peut passer pour de l'astrologie pour magazine féminin, car l'exposition de toutes ces facettes ouvre l'esprit à penser autrement, par une voie concrète plutôt que par la pensée pure.
On a beau être conscient que, sur 5 enfants d'une même famille, les parents voient que chacun raisonne et s'émotionne différemment et qu'il convient de les éduquer différemment, quand il s'agit de notre assiette, on dirait que nous avons tous exactement le même fonctionnement biochimique. On accepte facilement la biodiversité des attachements culturels, des souvenirs proustiens de madeleines, voilà déjà un bon point acquis. Mais accueillir des biochimies différentes de celles qu'on a figées dans un manuel de physiologie, c'est plus rare. Et accueillir une biochimie différente de la nôtre propre: voilà encore une montagne à franchir. Cela demande presqu'un travail sur soi, une introspection quasi psychanalytique.
J'ai choisi d'en passer par le gadget des tests pour que le jour se fasse sur ce concept.
J'ai partagé en téléchargement libre des chapitres entiers d'un livre à venir "Choisir l'assiette selon le profil" - voir en haut de la page https://taty.be/choisir/
Le lecteur curieux y trouve plusieurs pans du profilage, depuis l'ayurveda jusqu'au typage métabolique à l'américaine en passant par les diathèses de Ménétrier. La lecture l’aidera à penser autrement son rapport à l’une ou l’autre diète à la mode. Je n’ai pas publié en clair les éléments sélectifs qui permettent de coordonner les choix entre toutes ces facettes, mais les référents en profilage alimentaire connaissent les procédures et j’inclurai cette info dans le livre final.
J’illustre une partie de ce mode de raisonnement ci-après : comment savoir si on peut se risquer (ou risquer un de ses clients, si l’on est coach) à l'aventure végé? En mode végé franc à l'indienne, comme je les catégorise dans mon livre "Nourritures vraies", où le pendant plus équilibré est « semi-végétarien » - télécharger les grilles : http://www.editionsaladdin.com/nourrit/B1Blestopos_taty_nourrit_grillevege.pdf et http://www.editionsaladdin.com/nourrit/B1lestopos_taty_nourrit_grillesemivege.pdf
Végétalien n'existe pas dans mes propositions de croisière, car c'est une cure de drainage qui équivaut à un jeûne. Ce n'est pas tenable plus d'un mois. Le végé franc de mes grilles accepte oeufs et laitages deux à trois fois par semaine.
Je prépare des vidéos sur le sujet, mais j'attends la sortie de mon livre "Quand le végé se fane" début 2020 pour les publier.
Ceci n'est qu'une illustration, ce n'est pas un cours. En route!
Je ne raisonne pas ici en fonction des exigences en nutriments, macro et micro, comme un diététicien qui calculerait les indispensables protéines d'une personne des 3ème et 4ème âges, protéines qu'elle trouverait difficilement dans le végé pur car son corps n'y a pas été adapté à temps. Mon regard est différent, je vous invite à me suivre et à juger en fin de parcours si cela fait du sens pour vous.
Si le mangeur ne fait pas partie de ces catégories, on peut raisonner selon quelques facettes du profilage de nature.
On exclut de l'aventure les groupes sanguins O, qui sont plus nourris par l'animal que le végétal (pas d'études réelles, des observations sur le terrain au principal, depuis 50 ans). Le groupe qui semble le plus adapté au franc végé serait le groupe A (un des rares qui ne développe pas de souci digestif majeur avec le soja moderne, par exemple). B et AB: c'est moins clair.
Parmi les personnes du groupe sanguin A, on filtre encore plus grâce aux diathèses.
Les diathèses 1 ou "chênes" métabolisent très bien les purines et autres déchets que génèrent la viande et les légumineuses. Ils profiteront à plein d'une assiette franchement végé dont les protéines sont les légumes secs. Les diathèses 2 ou "roseaux", en revanche, en seraient affaiblies, engorgées si elles en consomment au quotidien. Quelles protéines leur trouver alors? Ils ont un besoin inférieur en protéines, certes, mais je n'ai comme solution, pour eux, que les graines germées. Cela exclut toute une partie des amateurs, car germivore est presque un métier.
On trouvera certes des exceptions notables, comme une personne du groupe A, roseau, qui se nourrit de légumes et très peu de protéines et qui prospère. Une exception ne fait pas une règle. Mais en général, on restera dans ce groupe : A & chêne si l’on veut tester le mode végé franc.
Regardons ensuite du côté de l'ayurveda et des énergies déséquilibrées (avis à ceux qui n'ont pas suivi les cours de profilage, il faut avoir lu le chapitre ad hoc via mon site, pour comprendre).
Les profils en équilibre d'énergies (tridosha) choisissent ce qu'ils veulent.
Nous sommes donc réduits à ce stade aux mangeurs du groupe sanguin A, de type chêne, avec une forte inclination pitta en ayurveda.
On sélectionne ensuite la nature métabolique profonde : cueilleur, chasseur ou mixte, qui est une appellation pour un type de combustion cellulaire profond. Seuls les cueilleurs sont adaptés au profil végé franc. Les mixtes choisissent ce qu’ils veulent. Les chasseurs s’y sentiraient bien quelques semaines, en forme de transition depuis une assiette du grand n’importe quoi gras et additivé, mais ils marqueraient très vite des signes de fragilisation.
En n’utilisant que ces quelques facettes de la biochimie, qui ne sont pas exhaustives, on arrive donc à la conclusion que peut essayer le franc végé une personne
En voilà des critères restrictifs! Parmi les clients que j'ai aidés, je ne peux évaluer selon la constitution car ne venaient me voir que ceux qui étaient déjà fragilisés. Mais pour avoir étudié tant et tant de "profils", j'évalue ce profil précis A pitta cueilleur à 2-3% de la population générale, mais à près de 20% de la population du monde végé - ce qui est normal puisqu'en s'écoutant ces derniers ont tout naturellement été tentés par cette voie, qui est la leur. A lire le chiffre de 2 à 3%, on comprend pourquoi je promeus à tour de livre le mode semi-végé, bien plus équilibré pour monsieur et madame tout-le-monde. Les régimes de la marge, excessifs, ne conviennent qu'à une part infime des mangeurs. Cela vaut pour le végétalisme, pour la diète cétogénique, pour les carnivores (le zéro-carb). Avant de s'y lancer, il faut donc être un mangeur à l'écoute de soi extrême, à la fine connaissance de sa biochimie profonde, en gros un bio-hacker qui connaît sa nutri sur le bout des doigts et qui double ces qualités de tests cliniques fréquents. Encore plus rare à trouver!
Le bonheur est possible, et il est dans le juste milieu!