Après les études de cas "Borréliose ou assimilé" et "Colite: Nouvelle flore ou pas?", voici un autre cas d'école pour les praticiens tentés par le profilage en naturologie douce: je consigne un échange verbal avec une lectrice après qu'elle a pratiqué la cure antifatigue avec des résultats mitigés. Très long billet! Et très dense. Pour le comprendre il faut avoir lu au moins un de mes livres ou quelques billets sur ce blog. Papillons du net: passez votre chemin, vous n'entraveriez que pouic.
En italique: les mails de la dame.
Q. Bonjour, Je doute que vous répondiez à ce mail car je vous sais assaillie de messages, questions, et autres compliments.
Mais je viens vous présenter un cas de figure assez étrange pour qu'il puisse vous intéresser.
J'ai entrepris 1 semaine de cure anti-fatigue avec mon Jules, que j'ai réussi à convaincre et qui tient assidûment, comme moi, le challenge. Nous sommes en effet d'excellents élèves et avons évincé 100% des sucres et excitants. Nous nous régalons de jus de légumes frais à 10h et à 16h, et adorons la boisson chaude citron/miel. Bref, cette cure se passe bien, et si on exclut le temps de préparation et l'organisation requis, elle ne présente quasiment pas de désagréments.
Seulement voilà, j'ai entrepris cette cure pour me mettre en chemin d'un mieux-être après plusieurs mois de mauvaise digestion et de ... constipation. Irrégulière, transit aléatoire donc, mais bien présente. Côté viscère, tout va bien. Je misais donc assez sur la cure pour me remettre sur la bonne voie des déchets qui "se vidangent" naturellement et guettais, amusée, les symptômes de la "remise à neuf de la tuyauterie".
Après 6 jours de cure, une toute petite selle le 6ème jour ... et encore ... résultat, j'ai toujours la langue chargée (et les intestins aussi, même si cela ne m'indispose pas, aussi bizarrement que ça puisse paraître).
Alors, suis-je une anomalie de la nature ???
Je m'interroge ... Tout témoignage que vous aurez pu lire sera le bienvenu, merci !!
PS : 2 petites remarques sur votre livre
- il ne distingue pas les quantités entre 1 homme et 1 femme et ça pourrait être utile, mon Jules a faim !!
- les gélules d'huile de bourrache : sur le pot, acheté en biocoop, il est écrit que cela traite la féminité, difficile de lui en faire avaler, il a peur que lui poussent des seins !! Et moi je ne retrouve pas à quoi ça sert...
Ma réponse. R. je répondrai car je revois justement une prochaine édition, répondre me permet de me replonger dans le sujet.
Mon avis: arrêtez tout de suite, car la faim pour votre mari et l’effet tripal pour vous indiquent que ce n’est pas le bon plan. Je ne sais d’où vous partez, mais parfois malgré son nom séduisant ce n’est pas la bonne cure!
aviez vous vu les questions préalables (“pour les digestions fragiles” et “burn out”)?
Votre PS. J’ai choisi de faire court dans mes topos, sinon on ne les lit pas, je dois donc faire l’impasse sur certaines infos. C’est le lot des résumés! Selon mon prof de botanique: onagre pour les femmes, bourrache pour les hommes
Aurais je écrit l’inverse? ceci dit, c’est du détail de chez détail, car les nutriments sont quasi identiques
Pour votre compagnon, proposez lui de doubler les doses de graisses et de rajouter du beurre de lait cru. Normalement l’évitement des sucres et des farineux + la réduction des sucres provoque une forme de cétose, et la faim doit disparaître dès le 3è jour. Quand ce n’est pas le cas, j’estime que c’est l’indication d’un mauvais choix de cure.
Pour la constipation, j’imagine que vous avez fait une recherche sur mon site perso. Voir https://www.taty.be/sortir/blog.html
Constipation récalcitrante même à la cure antifatigue et aux jus de légumes: on pense d’abord thyroïde bloquée (le cas le plus fréquent), puis foie ou vésicule (2ème place). Je pense au tout premier chef à la thyroïde, chez les femmes. Or, l’alimentaire a peu d’impact sur la thyroïde.
2/ pour ma part :
- je vais demander à mon médecin des analyses pour la thyroïde (et sans doute le colon)
- j'ai une autre hypothèse, pragmatique, que je vous expliquer plus bas après un petit bilan
Mon bilan à J +10 :
- hyper positif :
* les épaisses "couches" que je traîne sur l'abdomen (depuis l'estomac jusqu'aux intestins) depuis des dizaines d'années et qui me causent beaucoup d'inconfort et de mauvaise image de moi (je suis pourtant filiforme : 1m70, 57 kg), ont littéralement fondu. Je revis ! J'ai l'impression d'être en contact avec moi-même ...
* je me sens alerte et disponible, bcp moins irritable. c'est un énorme bienfait car je n'en pouvais plus de m'entendre râler sur mes enfants, impuissante devant mes sautes d'humeur.
* je pensais être sujette à telle ou telle intolérance, mais au fond, tout passe bien!
* les jus de légume, un vrai coup de coeur
- mitigé :
* j'ai toujours un bon sommeil et celui-ci est capricieux depuis 10 jours (ce n'est peut-être qu'une coïncidence)
* hyper déçue tant j'étais persuadée, si ce n'est de régler pour toujours mon problème de constipation, au moins de bénéficier le temps de la cure des vertus de nettoyeur cellulaire des légumes, pour une épuration de mon organisme.
pour être honnête je m'inquiète sur ce point : les émonctoires, qui doivent être sur-sollicités sans pouvoir libérer les toxines ! Car à part les reins (je vais aux toilettes autant que d'habitude), ni le foie ni la peau ni les poumons ni les intestins ne semblent évacuer quoi que ce soit ... et ça ça me déprime un peu car pas l'impression de me décrasser de l'intérieur
* tous les matins, la bouche pâteuse, beaucoup de salive dans la bouche, et la langue blanchâtre. c'est j'imagine la constipation.
* je pensais avoir une révélation alimentaire sur tel ou tel aliment responsable de la constipation ou des ballonnements/douleurs que je ressens souvent sans pouvoir les relier à un aliment. mais globalement je ressens plutôt du confort, malgré le fait de manger beaucoup de cru, y compris du chou. en dépit d'être attentive aux effets, grâce notamment à un accès direct à mon centre, je me sens un peu démunie pour comprendre.
Alors voilà, une fois levés d'autres sources potentiellement responsables de la constipation (thyroïde, colon, problème au bassin => une fois, en allant voir l'ostéo pour un problème de dos, il m'a dit que mon bassin était déplacé, et que je devais sans doute avoir des soucis pour aller à la selle), je vais devoir en conclure la chose suivante : ayant suivi parfaitement et avec plaisir en plus, sans frustration, la cure anti-fatigue, pour autant rien n'a bougé côté constipation, pas de vidangeage, de nettoyage en profondeur. Or on dit que les intestins sont notre 2ème cerveau. J'en déduis donc que ma constipation a une origine émotionnelle, et que mon mental, encombré de choses à faire qui s'accumulent et que je n'arrive jamais à faire aboutir (sortir) complètement, envoie un message au corps qui le traduit. Cette hypothèse vous paraît-elle plausible, même si bien entendu votre domaine de compétences reste la nutrition ?
Bon malheureusement nous allons arrêter la cure avant la fin car sommes invités en famille ce dimanche, 14 ème jour de cure normalement.
Je vous remercie de m'avoir lue et répondu.
Je vais aller fouiller vos ouvrages, mais j'essaie de ne pas en faire une obsession non plus.
R2. Si j’auditais encore, je vous aurais volontiers accompagnée, j’aime tant les personnes autonomes avec une fine analyse. J’avais donc une belle intuition de vous répondre ...
Super pour les bonnes nouvelles. Si vous avez perdu en un si court temps des “couches”, ne pensez pas thyroïde, elle semble encore bien valide. Je crains que vous ne perdiez de l’argent à faire ces analyses. Lorsque la cure antifatigue ne donne pas des effets francs, après "thyroïde trop fragilisée pour en profiter", il faut penser à un autre cas de figure: le foie "en panne".
Pour vos "mauvaises" nouvelles (qui ne sont que "bonnes" pour mon analyse), elles m’indiquent que vous êtes probablement un mauvais détoxifieur, un foie bloqué – ou une vésicule bloquée. Je ne connais pas votre environnement, mais l’alimentaire n’est pas le seul à intervenir dans ce contexte.
Vous n’êtes pas pour autant un “canari de la modernité”, classification qui semble attirer une foule de lecteurs depuis peu, mais qui est rarissime. Certes, ils sont aussi déficients au plan détox', mais chez eux c'est de naissance et quasiment rédhibitoire. Chez la plupart des gens fragiles, aujourd'hui, le foie ou la vésicule sont bloqués et entravent le bon fonctionnement de l'organisme, poussant le mangeur à croire à la triste piste "intolérances et détox". Triste portique d'entrée en nutri! Jeu de mots sur les "tristes tropiques" de Levi-Strauss, mais pas que, comme diraient les enfants. Une pensée carrée et binaire) circule, selon laquelle nous devons détoxifier de nos excès de modernité et nous prémunir de certains aliments auxquels nous serions intolérants. C'est faire fi de la complexité du vivant. On ne détoxifie qu'accessoirement à un plan plus global et surtout on ne détoxifie pas quelqu'un qui n'en a pas les outils physiologiques, voyons. Le discours "intolérances", lui touche insidieusement des personnes pourtant éduquées et bien pensantes qui se font entraîner dans une mouvance peu généreuse (car on ne pense pas en nutrition, normal puisque c'est le ventre qui est touché, on se laisse vite entraîner). Ces mangeurs en finissent par croire que leur mal-être provient de l'un ou l'autre aliment. On raisonne comme si, en éliminant les migrants, la société allait s'en porter mieux. Pardon de la dureté de langage, mais ce sont des raisonnements que, jeune, j'aurais qualifié de quasi-fachos.
Donc: les intolérances ne sont que de la fièvre, càd la manifestation utile pour repérer un désordre profond (faire baisser la fièvre ne guérit pas...); la détox', même si elle attire les personnes qui sentent sans le verbaliser qu'ils ont un souci de ce côté, n'est pas LA solution, ce n'est qu'un outil accessoire.
Je souris en écrivant cela car je me retrouve dans le cas de figure des écolos lors des élections: ils prennent une heure pour exposer la réponse complexe à une question complexe alors qu'en face les libéraux répondent par un slogan qui tient en trois mots. Je trouve mes lecteurs bien courageux de lire mes longs exposés, face aux ayatollahs de la détox, qui s'expriment en fatwas et en mantras. Et qui s'expriment en images: paf! le choc des images, la disparition de la pensée...
Quand le foie est bloqué, tous les émonctoires sont bloqués, au point qu’on peut aggraver en détoxifiant. Bouche pâteuse etc: me confirment dans cette optique. Un homéo devrait pouvoir aider, mais je peux vous aider en suggérant une autre stratégie: se ressourcer plutôt que drainer. Il faudrait que vous fassiez un audit pour savoir quelle cure ou quel plan vous conviendrait. Au moins la cure n’a duré que quinze jours et a servi de tout bon test des réactions de votre organisme. L’audit par un des référents sera donc facilité. La liste: www.taty.be/referents.html. Si vous ne savez choisir recontactez-moi.
Un petit adjuvant au passage si vous êtes bien un “foie bloqué”: lire l’article chardon marie sur mon blog, page https://www.taty.be/canari/chardonmarie.html
Puis je reprendre cet échange en anonyme sur le blog “cure”? pour donner un aperçu des possibles...
Réflexion faite, ça fait longtemps que je n’ai pas publié de cas de figure sur le blog, pour mes anciens élèves et pour les naturos qui voudraient découvrir comment on pense en Profilage alimentaire
Si vous voulez, je peux analyser votre profil et vous faire une recommandation de la piste que je penserais la plus utile pour vous selon votre première expérience (à première vue: mon livre "Cinglés de sucres"). Ce n’est pas un vrai audit, mais une ouverture de piste. Je l’utiliserais en anonyme sur le blog.
Pour cela, il faudrait que vous remplissiez quelques questionnaires et m’envoyiez les résultats. J’ai besoin de votre groupe sanguin, de votre profil ayurveda, de votre état cueilleur ou chasseur, de votre diathèse et de votre état organique général (selon Julia Ross). Les tests sont via https://www.taty.be/audits/blog.html#toolsaudit
Pourquoi le résultat mitigé est-il à mes yeux une bonne nouvelle? C'est qu'on a avancé dans l'analyse, il ne reste qu'à repérer ce qui, dans la cure antifatigue, vous a été bénéfique et ce qui peut être corrigé. Dès que j'ai vos résultats de profil, je verrai plus clair.
NB. Constipation symbolique (mon observation, prendre avec pincettes): la peur du perdre au plan matériel. Je suis une ancienne routarde des psychothérapies... mais j'ai choisi de cibler l'assiette au principal sur ce blog et dans mon approche. ça réduit le champ d'action, mais ça facilite drôlement le tri entre tous les paramètres
Q3. Bien sûr ! je veux bien tout ce qui pourra m’aider et servir votre expertise et la connaissance de tous. Vous pouvez publier mes commentaires (anonymes) et je veux bien remplir le questionnaire.
J'ai entrepris cette cure, déterminée, car toujours fatiguée, vidée, mon énergie étant absorbée par mes intestins en panne (enfin, c'est mon analyse). En fait je suis mieux, je me sens plus légère, plus disponible, moins irritable, mais toujours fatiguée.
Je suis heureuse de sentir le bout du tunnel, je ne suis pas encore "détoxifiée" certes, mais j'ai le sentiment que vous avez enfin mis le doigt sur le responsable de mon état intérieur, le foie (j'ai d'ailleurs, en fin de cure, une langue verdâtre, c'est impressionnant). Cela dit, ça ne me dit pas pourquoi il est fragile et pourquoi il est en souffrance. A bien y réfléchir, cela fait longtemps que j’entends parler de lui. Enfant, je me souviens avoir fait des « crises d’acétone » à répétition (vomissement de bile). Dans ces moments-là le seul souvenir positif c’était être le centre des préoccupations, et me faire dorloter ! Un foie fragile ... donc, certaines personnes seraient physiologiquement fragiles du foie ? ou est-ce la personnalité des personnes qui impacte le foie, cet organe particulièrement relié aux émotions ? J'ai hâte d'en savoir plus. Et j'espère qu'une fois détoxifié et ressourcé, il n'y aura plus qu'à prendre soin de lui et non à le "béquiller" pour toujours.
En attendant, si j'ai bien compris : arrêt de la cure, et ménagement du foie. Je suppose qu'il faut privilégier certains aliments et en tout cas éviter ceux qui drainent le foie. J'ai de toute façon, par nature, un régime sain, je mange beaucoup de légumes et jamais de plats cuisinés. J'ai par contre un faible pour les sucreries, que je mange bio ou fait maison pour la plupart! En plus, je vais tenter le chardon-marie mais je ne suis pas sûre d'avoir tout compris : 1 gélule par jour ou en micro-dose ? Enfin, j'ai pris rdv chez l'acupuncteur.
Et sinon, vous écartez ma thèse d’une constipation émotionnelle, ou mentale ? J’espère qu’elle vous a fait rire au moins ! Moi je pense que c’est une piste sérieuse quand même.
Juste un tout petit complément : j'adore le citron et j'en ai abondamment consommé (comme indiqué dans la cure). J'ai l'impression que je ne me fais pas du bien au foie si je vous ai bien suivie ! J'arrête donc ...
entre foie bloqué, foie à détoxifier ou à drainer, foie à ressourcer, foie avec une énergie faible ou alors trop forte ... il est compliqué de s'y retrouver et d'identifier les bons gestes.
R3. Maintenant que j'ai votre base de profil, je peux répondre de manière plus subtile.
NB. Pour les auditeurs qui liraient ce billet, les tests indiquent: groupe A - JRoss 5 3 3 3 4 5 2 4 2 - D2 - ayurv: 90 77 55 - mixte ch/cueill.
Je peux aussi vous proposer de contacter soit XX , naturopathe à Bruxelles (par skype, j'imagine?) ou Christine van Hoof, naturo aussi et diététicienne, près de la Rochelle, ou Véronique Bourfe-Rivière près de Lille, car elles connaissent bien votre profil pour avoir quasi le même. Si vous contactez C. van Hoof, ne suivez pas sa pratique de recherche d'intolérances selon la CST (pardon Christine), c'est une impasse à mes yeux (chère, de surcroît). Toutes trois savent à quel point il faut être précis et guidant dans les recommandations, pour votre profil, quitte à se sentir un peu directif. Ici, vous avez bien compris que je produis un cas de figure. Le véritable audit demanderait infiniment plus d'infos (voir ma vidéo sur le sujet).
Chez les excès vâta, le mental/les nerfs et les intestins sont fragiles, souvent depuis l'enfance. Avec l'âge et les grossesses, ça se corse encore. Sauf si la personne mange la cuisine française traditionnelle, càd très riche en graisses. Au delà de ce que je vais exposer ensuite, pour vous, je rajouterais le plus de graisses possibles au quotidien, de préférence beurre ou graisse de coco dans un premier temps. Car c'est votre remède perso, comme s'il était "le maître".
Après: à peaufiner avec un coach ou en auto observation. Il faut un coach pour vous aider car je ne connais votre passé alimentaire. Certains mangeurs s'étant privés de graisses ne produisent plus assez de lipase. Chez eux, il faut donc augmenter petit à petit.
Parenthèses: merci pour la photo, qui donne des indications supplémentaires. Si vous avez l'occasion de rencontrer un vrai thérapeute ayurveda (Tapovan, par exemple, en Normandie), demandez votre profil de naissance car à vous voir je pense que vous avez une forte tendance pitta en fond. Il se peut que vous ayiez développé vata en excès avec le temps. Je garde vata comme excès actuel, car il faut se baser sur ce déséquilibre-là. Lire l'article ayurveda quand vous aurez le temps, si vous ne connaissez pas encore. Adresses: https://www.taty.be/lettrecn/cuisnat23.pdf + https://www.taty.be/lettrecn/cuisnat24.pdf
Il se pourrait que les méfaits de la cure antifatigue chez vous, en janvier, soient principalement dus au fait qu'on y mange en majorité cru, ce qui est formellement contre indiqué pour les excès vata (et les saisons vata comme l'hiver). Aviez-vous vu mon petit paragraphe sur le sujet dans le livre cure antifatigue? et l'encadré sur les "personnes à digestibilité variable"? Je vérifierai que je les ai bien gardés dans les dernières éditions, vu que je travaille à la prochaine. Je citerai ci après ce qu'on peut changer à la cure antifatigue pour votre cas.
En tant que A et D2, votre deuxième médicament serait: les légumes (d'autant plus que je soupçonne un bon fond pitta chez vous et que, chez eux, ce sont les légumes qui sont les remèdes). Et, en second lieu, les céréales semi complètes ou complètes. Vous avez de la chance, car vous métabolisez bien (en théorie) les protéines des céréales et des légumes. On ne peut pas en dire autant des autres groupes sanguins (j'écris cela pour votre petite famille).
Il n'y a pas d'aliments particuliers à privilégier pour le foie. Mangez ceux que vous aimez vraiment, qui vous rassasient et qui vous verticalisent (il faut cumuler les trois critères!), ce qui est ma technique pour aider les mangeurs à s'écouter plutôt que de suivre des livres de nutrition. A voir avec le coach, éventuellement, car c'est un long travail de rentrer en contact avec sa réalité profonde. Je n'ai pas encore rencontré d'exception à ce jour qu'une personne vâta en excès se rende compte que, oui, tiens, finalement, quand je ne mange quasi que du gras j'ai une pêche d'enfer et des tripes enfin souples. Et mon foie m'en remercie! (contrairement à la croyance commune).
Pour aider le foie à détoxifier: les bains dérivatifs quotidiens ou quasi - suivre mes conseils plutôt que ceux de Guillain :)
Télécharger l'article
Autre aide: l'Hydromel comme pendant la cure antifatigue, toujours à l'eau chaude (vata oblige). Le citron est souverain!
Pour prémunir le foie engorgé, il faudrait tout de même penser à éviter quelques aliments: au tout premier chef, le sirop d'agave qui est un poison au même titre que l'alcool (et qui génère un "foie gras" comme celui des oies, mais je ne sais si vous l'utilisez en cuisine); ensuite éviter les fruits crus ou cuits en excès de deux petites pommes par jour (idem). Idéalement aucun fruit.
Ce sont des phrases comme celles-ci qui génèrent un peu d'angoisse et qui font que tout va mieux quand est accompagné par un coach.
Il se peut que la cure vous a réussi en partie à cause de l'évitement des sucres au quotidien. On penserait à continuer avec une cure Décrochez des sucres, mais je n'irais pas par là. J'adapterais en douceur comme suit.
En tant que D2, vous avez moins besoin de protéines que la moyenne des mangeurs. La cure antifatigue est pauvre en protéines, ce qui vous a réussi en partie. Adaptez donc les conseils des uns et des autres en pensant d'abord graisses plutôt que protéines. Ensuite: pensez légumes et enfin, un peu de farineux semi-complets. Et en dernier lieu: une microdose de protéines (un oeuf, par exemple).
Imaginez donc un repas sur la base de ce qui précède: des légumes de saison cuits (pas de cru chez vâta) avec autant de gras que de légumes, puis une à deux cuillérées de farineux et un oeuf ou un bout de poulet ou de poisson (souvent les D2 roseaux n'aiment pas les viandes fortes comme les steaks). Des jus de légumes frais, mais pris APRES le repas, lorsque le feu digestif est amorcé. Des fruits cuits si c'est nécessaire, mais consommés vers 16h (l'heure du sucre en MTC). Si je vous avais reçue en cure antifatigue, j'aurais adapté les menus comme suit pour vous.
Par rapport à la cure antifatigue, ce serait:
1/ peu de protéines, standard de la cure antifatigue
mais les choisir "oeufs, volaille, poisson" en alternant régulièrement + de temps en temps des légumineuses germées
2/ des graisses saturées au principal pendant ces 15 jours (je n'ai pas votre menu mais les mangeurs "sains" sont souvent carencés en saturées, si faciles à digérer) - alors qu'on les évite en cure antifatigue
pour les A D2, choisir la graisse de coco comme source de saturée, en alternance avec le beurre de lait cru
3/ n'utiliser les graisses que crues, standard de la cure antifatigue
mais tripler les doses conseillées dans le livre
4/ pour le reste, tout cuire! l'inverse de ce que je conseille pdt la cure antifatigue
5/ s'autoriser des douceurs à 16h, en alternance avec les fruits, mais les réaliser avec du sucre complet bio ou du miel.
6/ s'autoriser un peu plus de farineux, même avec gluten mais éviter le pain et toutes les formes qui utilisent des levures (voir ci-dessous; gâteaux biscuits, etc: les faire chez soi, au bicarbonate de soude ou à la crème de tartre). Ne pas surdoser en farineux comme les macrobiotes pour autant.
7/ sous-doser les oléagineux crus, surconseillés pendant la cure; les torréfier en douceur, pour mieux les digérer (vata oblige)
8/ comme en cure antifatigue: assez peu de laitages: une portion tous les trois jours
9/ comme en cure: des boissons non excitantes, tisanes au principal
C'est en gros ma cure Détox' Foie (différente de Détox' Flash), qui n'est pas encore publiée mais qui est une variante ressourçante et sans soja de la méthode Chenot (représentée en Belgique par Paulette Pourtois), aussi adaptée selon les cas de dysglycémie éventuels. Ce n'est jamais qu'une des quelques cures qui manquent à l'arsenal des auditeurs que j'ai formés. Mais les principes sont simples, si vous relisez attentivement ce qui précède. Elle paraîtra en 2017 en petit cahier pratique, à joindre à la cure antifatigue.
Une personne aussi bien formée au bio/sain que vous n'a quasi pas besoin d'entrée en cure pour Détox' foie tant son quotidien y ressemble déjà.
Vous voyez que vous n'aviez pas mal choisi la cure, mais qu'elle doit être paramétrée pour votre profil.
Si j'avais repéré dans vos résultats J. Ross un organisme bien plus fragilisé, j'aurais proposé de réaliser les éventuels desserts pendant les premiers mois avec du faux sucre comme du tagatose. En effet, Madame vâta est un bec sucré, par essence. Certes, elle peut trouver du "sucré" dans le boeuf, les petits pois, etc. tous les aliments dits "sucrés" en médecine traditionnelle chinoise (MTC). Mais elle a tant l'habitude du petit biscuit ou du cupcake! Si on veut que le mangeur tienne une résolution sur la distance, il faut que cette résolution s'intègre dans son quotidien sans obsession. Alors, s'il faut du sucre, allons-y pour du faux sucre, le temps que tout se régularise. Du moment qu'on est conscient qu'on est dans le "pseudo" et dans le temporaire.... Ceci vaut pour les personnes en franche glycémie instable ou insulinorésistance, ce que vous ne semblez pas être. Mais comme j'écris le billet pour tous les lecteurs, dont des praticiens...
Au passage, c'est classique en alimentation vivante: les demoiselles vâta, affamées de leur sucre, mangent des doses inouies de fruits crus pour compenser. Elles fatiguent la digestion à grignoter tout au long du jour, elles épuisent le circuit insuline et se dévitalisent avec du cru. Fin de la parenthèse.
Si vous n'étiez pas en relative bonne santé (résultats Jross) et D2 (à qui je déconseille toujours des cures franches, je les pousse plus à changer en douceur), je pourrais même vous inviter à tester quinze jours une diète cétogénique. Mais pour vous, ici et maintenant c'est excessif.
Pour la suite de mes hypothèses, j'ai observé que les mangeurs de groupe sanguin A, vata et D2 sont souvent réactifs aux moisissures et aux levures. Ces dernières sont absentes de la cure antifatigue, ce qui pourrait avoir été un des effets bénéfiques. Moisissures et levures: s'inspirer du tableau .
Levures et moisissures: ce serait le 5ème point pour adapter votre quotidien, aspect qui est pris en compte dans Détox' Foie. Ne pas les éliminer, c'est impossible, mais viser à en diminuer les quantités. Si cette piste s'avère, et si vous lisez l'anglais, c'est l'américain Dave Asprey qui s'en est fait le chantre car c'est, chez lui, le maître des allergies. Dès qu'il rentre en contact avec des moisissures tout se déglingue. Il en a donc fait son ennemi perso et est très pointu. Or; il suit la médecine antiâge et a décidé de vivre jusqu'à 180 ans. A lire avec des pincettes, donc. mais super pédagogique, bien informé, brillant.
Vous trouverez peut être d'autres infos utiles dans mon analyse pour deux personnes de votre profil profond (mais moins chanceuses car d'un état organique compromis), l'une kapha D2, l'autre vata D2, toutes deux groupe sanguin A. Billet 1 et billet 2. Chez vos profils A D2, la même rengaine: posez-vous! "Posez-vous" physiquement et symboliquement. Au plan symbolique, cela veut dire "trouver sa place", "respecter son territoire".
Et c'est chez votre profil que la gestion du stress est capitale, car tout se passe comme si vous n'aviez pas les mêmes outils que les autres, de naissance. Je pense avoir mentionné dans leurs analyses une des épines dans le pied des D2 groupe A ou B: la pollution électromagnétique.
Mon conseil pour votre profil, au plan stress: "cohérence cardiaque" trois fois par jour, chaque jour.
Lire l'entrefilet:
Tant qu'on est dans les lectures, un autre billet où vous piocherez deux trois choses (colopathie ou glycémie).
Et enfin, j'arrive au chardon-marie, votre dernière question: quelle que soit la piste que vous suiviez ici et maintenant parmi mes conseils ci-dessus, prenez le soir avant de dormir une gélule de chardon-marie de la marque Purasana, version NON normalisée. Le soir, car le foie détoxifie surtout pendant la nuit. Et cela, pendant dix jours. Tenez un carnet de vos réactions, du jour 1 au jour 10. Faites le point le jour 10. Si vous vous levez l'esprit clair, les muscles dénoués, la langue claire: bingo! c'était bien un foie mauvais détoxifieur. Vous pourrez alors continuer ce petit ajout quotidien. Sinon, il faut peaufiner l'analyse... Bien sûr, demander son avis à votre médecin traitant avant de commencer.
NB. Attn au desmodium, que bcp de naturos conseillent pour le foie. Ce n'est pas ce qu'on recommande pour un foie qui détoxifie mal, le desmodium est à ma connaissance le remède pour un foie engorgé. Ce n'est pas la même chose! Comment je le sais si je ne suis pas formée à la naturo? C'est grâce aux innombrables canaris que j'ai cotoyés: le desmodium les aggrave.
Je vous félicite de votre courage à me suivre, car mon approche "profilage" demande un investissement personnel hors pair là où beaucoup de mes camarades fonctionnent par "grille obligée" ou même vous dicteraient une piste à suivre selon votre profil, ce qui est diamétralement opposé à ce que j'ai enseigné. Je suis prof dans l'âme: mon intention est que vous vous réappropriez les gestes, les menus, afin qu'ils soient naturels et non obsessionnels, ressourçants et non fatigants pour le corps comme pour le mental. Je vous demande donc de faire le tri dans une série de conseils qu'il me démange de structurer, mais que je veux touffus pour un effet de phénoménologie du mouvement: il faut que vous fassiez le geste de trier, physiquement (dans les lectures) et mentalement, pour tirer ce qui vous conviendra à vous, individuellement.
J'espère que vous vous ferez aider et que vous ne prendrez pas mes hypothèses ci-dessus pour des certitudes. La seule certitude: celle que vous vivez de l'intérieur. Le coach n'est là que pour ouvrir des portes sur d'autres possibles et vous pousser à les expérimenter jusqu'à ce que vous soyiez connecté à votre nature profonde. Moment où vous n'aurez plus besoin de personnes pour vous orienter. Respect de soi et respect du corps, la totale liberté!
J'ai aussi écrit ce billet pour donner des idées d'ouvertures de pistes aux coachs et praticiens.
Q4, Bonjour, et avant tout MERCI. j'ai lu rapidement hier votre diagnostic et vos recommandations et je dois désormais m'y replonger car à première lecture cela m'a paru un bon bouleversement de mes habitudes et surtout une bonne dose de volonté et de confiance en soi ... j'ai de la volonté mais pas vraiment confiance, ou l'habitude, avec mes sensations. j'aspire aussi à ne pas avoir une vie alimentaire trop frugale ou austère ! J'espère simplement trouver mon équilibre et bien sûr, avant tout, pouvoir nettoyer mon intérieur et ne plus avoir cette préoccupation "ça fait combien de jours ?", qui prend beaucoup trop de place. je vous donne des nouvelles !
R4. ce que j’ai conseillé se limite à 6 points, mais j’ai fait de la dentelle autour pour les autres lecteurs. Avec l’une des trois référentes que je vous ai conseillées, vous serez super bien accompagnée
Q5, je vais me lancer ! je suis hyper motivée ... et en même temps vidée, rincée de toute cette recherche. je suppose que c'est le petit creux de la vague avant de remonter, et puis, on ne déprogramme pas 30 années de comportement en un claquement de doigts ! il y a sans doute beaucoup à faire aussi chez moi du côté de l'acceptation de lâcher certains plaisirs de nourriture (qui au final s'avèrent peut-être des poisons), et du côté de la frustration de renoncer à tout ce qui s'offre à moi dans les vitrines alimentaires, et si bien relayé par la société (les galettes des rois, puis les bottereaux, puis les crêpes, puis les chocolats de Pâques, et puis et puis ...). je suis une fana du pain et des biscuits (mon grand-père était pâtissier) et la première chose que je fais lorsque j'arrive en vacances c'est repéré la bonne boulangerie. un long chemin donc, tant psycho que physio. comme vous le dites si bien, je dois aussi apprendre à me (re)poser, trouver ma place ... tous vos mots résonnent si juste en moi ! et j'ai, depuis, lu des articles sur le foie et son rôle et c'est à peine croyable tant je me reconnais dans les symptômes d'un foie déséquilibré (à commencer par la vue brouillée).Ps :
bref aujourd'hui en tout cas, j'encaisse un peu (je suis arrêtée, je sors de chez le médecin, j'ai perdu 4 kgs depuis septembre).
désormais je vais prendre le temps de bien m'imprégner de tout ce que vous m'expliquez et je vais aussi me donner du temps pour le changement, pour ne pas me mettre la barre trop haut (je suis d'une nature exigente et perfectionniste) + pour ne pas rester centrée sur mon nombril cela aide de relativiser, et je suis sûre aussi que ça aide d'avoir confiance en soi! j'envoie des messages énergétiques à mon foie! enfin je prendrai aussi l'avis d'un coach, merci pour les contacts.
promis je vous donne des mes nouvelles (de l'intérieur) comme de mon chemin vers mon équilibre général. j'espère que vous pourrez le prendre en exemple ! à tout bientôt
R5 de TL. J’aime votre discours car il traduit ce que j’essaie d’éviter dans mon approche, mais l’écrit étant froid et fermé, il produit souvent cet effet: "oh c'est trop!". Le fait que vous transformiez en complexe ce qui est pourtant limpide traduit à mes yeux une demande d'accompagnement... car si vous relisez à tête reposée, c'est d'un simple!
Les mots froids et réducteurs, forcément incompris car trop durs, sont à la source de où ma décision d’écrire désormais pour les praticiens, en priant pour qu’ils relaient l’info avec finesse, souplesse, par petits pas. En direct, bien sûr.
Votre clone en audit chez moi il y a dix ans, à la fin de l’entretien: “ah bon, c’est si simple? je ne dois changer que ces 4 éléments (ou 6 ou...)?“ mais ça c’était du direct, pas de l’écrit!
Tout cela s’éclaircira chez l’une des coachs: vous découvrirez que bien sûr vous pouvez encore manger des galettes des rois des chocolats et tout ce que vous aimez, mais pas tous les jours et pas de n’importe quelle qualité - c’est le principe de mes “nourritures vraies”. Le chemin peut prendre deux ans, soyez patiente. Le principe est d’ajouter de la qualité à la vie, pas de la restreindre.
Les questions de détail: vous verrez avec le coach, c’est pour ça qu’il est là ( ce sont 3 auditeurs qui ne demandent pas cher et qui ne survendent pas les rendez vous en cascade)
PS. Je dois négocier avec tous les conseillers que vous transportez dans votre mémoire, ceux que j'appelle "les araignées": ils ont tissé une toile dans votre conscient et parfois votre inconscient. En me demandant conseil, vous vous attendez à recevoir une autre araignée dans la grande toile de fond de votre rapport à l'alimentaire. Or si je devais me caricaturer, je suis un petit dresseur minuscule, spécialisé en araignées: à l'aide de mon fouet de tendresse, qui claque parfois, je tente de les chasser de cette toile.