26.9.25 Lire chez Martine Hoarau comment faire face en toute sérénité à quelques rumeurs en Naturoland, qui peuvent faire paniquer: son long article dans Les Cahiers de la santé naturelle; ainsi que mes commentaires. Oeuf corse, peux pas m'empêcher d'écrire. Aussi un lien vers une vidéo du docteur Georges Mouton.
Lire chez Martine Hoarau, pharmacienne, micronutritionniste et naturopathe, comment faire face à quelques rumeurs en Naturoland, qui peuvent faire paniquer: son long article dans Les Cahiers de la santé naturelle.
Extrait en texte:
En terme d’alimentation et de nutrition, il est temps de revenir aux fondamentaux et d’écouter son corps.Les médecines ancestrales, chinoises et ayurvédiques notamment, le prônent depuis toujours.Manger varié, un peu de tout, en respectant les saisons et en écoutant ses capacités digestiveset de détoxication, c’est la condition pour être « nourri », au vrai sens du terme.
Avez-vous déjà entendu parler des Salicylates, des Oxalates, des Lectines?Oui, certainement ! Mais quel est vraiment leur impact sur notre santé ?Sommes nous tous concernés par ces sensibilités ? Une étude du Dr Hanns-Wolf Baenkler suggère que 2,5 % des européens seraient sensibles auxsalicylates, avec en pratique clinique, 2 à 7% des patients concernés par des troubles allergiquesou digestifs.
La sensibilité aux oxalates est mal quantifiée, avec une composante génétique à prendre en compte. La prévalence pour les lectines est aussi très peu documentée.Sont-ils aussi problématiques que cela ? Soyons clair, le corps humain s’adapte au mieux au fil de l’évolution.
Ces longues pages d'info se terminent par la solution: retrouver les justes gestes en cuisine, que nous avons oubliés. Merci à elle.
J'ajoute mon grain de sel:
1/ ces réactivités ne portent jamais sur toutes ces catégories. Ces infos devraient être cantonnées aux praticiens, car un thérapeute doit être au courant de toutes les réactivités possibles afin de pouvoir cibler laquelle trouble un mangeur M à un temps T. Ce sont soit les salicylates, soit les amines, soit les oxalates ou autres qui sont le maître-réactogène. Il s'agit alors de pratiquer une éviction momentanée et les justes gestes en cuisine, puis de se ressourcer...
car...
2/ ces réactivités ne se manifestent que chez des personnes dénutries, par des accidents de la vie parfois, mais très souvent par la pratique de régimes aberrants, soit excessifs, soit totalement opposés à leur nature profonde. Il faut alors ressourcer l'organisme, à la rigueur en pratiquant des rotations alimentaires tous les trois jours, histoire de ne pas tomber dans le piège des évictions. Après quelques semaines à quelques mois, plus besoin d'éviction, plus besoin de paniquer! La plupart des référents en Profilage alimentaire sont là pour témoigner de l'efficacité de cette approche.
et
3/ Le maître des réactivités est le stress mal géré, stress face auxquels nous sommes inégaux. Certains d'entre nous sont vite fragilisés. Si votre maillon faible est la digestion, c'est là que les déséquilibres du SNA (longuement exposés dans le dossier ad hoc, tout récent) ou hormonaux (axe HPA) vont se marquer. Plutôt que s'enfermer dans des évictions sans fin (car l'éviction d'un aliment s'enchaîne avec d'autres dans un cycle infini), n'est-ce pas plus sage de soigner en amont la gestion des agents stressants: depuis le patron casse-pieds et exigeant jusqu'aux polluants quotidiens, qui font agression de même manière sur un corps paniqué, qui ne fait plus le tri entre une attaque franche et une microagression.
C'est une récente mode de trouver des ennemis dans les végétaux, mode qui vient des canaris de la modernité rationalistes ou des carnivores, qui cherchent des justifications à leur choix diététique. En effet, tant les premiers que les seconds se trouvent infiniment mieux sans manger de légumes ou associés (lentilles ou amandes & Cie). Ils veulent trouver une explication rationnelle à ce fait, car on vit dans un monde réductionniste.
Si on faisait plus simple? Oubliez les fatwas et les pseudo-rationalisations.
Vérifiez si les légumes, les légumineuses, les oléagineuses ou les céréales sont votre tasse de thé, en observant, en tenant un petit carnet. C'est plus facile quand on fait un test structuré, sous forme de cure, telle que je la décris dans Gloutons de Gluten (téléchargement gratuit désormais). Petit à petit, vous peaufinerez et vous verrez que les soucis proviennent de certaines légumineuses, pas toutes; de certains légumes, pas tous.
Ou, comme moi, vous découvrirez que vous allez mieux sans aucun légume ni céréale ni légumineuse ni oléagineuse, même trempées, même germées, même lactofermentées; et vous négocierez avec le réel: en manger quand même, mais en rotation et en modération. Dans mon cas, ça veut dire que je trouve les nutriments dans les fruits, les protéines et les graisses animales et les dieux dirent que c'était bon. Le reste ce sont pour moi des condiments, quand je fais des cures de remise à niveau. Le reste du temps, je mange de tout malgré ce que mon corps demande: on est un vieux couple, on négocie.
Quoique vous choisissiez, ne vous laissez pas attraper par ces marchands de malheur qui prétendent que les végétaux sont des poisons, gourous qui se nourrissent de votre peur. Sans rien vous donner en retour, en prime!