taty lauwers

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Question sur les tests à IgG


Je réponds ici à une lectrice sur le forum greenshop, lectrice qui se questionne à propos de mon billet sur le glucomètre pour repérer les intolérances alimentaires.
(photo Imelenchon sur morguefile.com)o

Q. Y-a-t-il eu finalement des expérimentations en groupe avec le glucomètre ? Si oui, je suis rudement intéressée de savoir si cela fonctionne... car le fameux test sanguin des intolérances est hors de prix (pour moi...)

R. Bonjour, ne dépensez surtout pas d'argent en tests à Igg, que je ne suis pas loin d'appeler une imposture. Ils sont chers, peu fiables, même chez les gens en bonne santé, plus valides que nous les hypersensibles - chez qui on trouve souvent 50 réactogènes...

NB ces tests sont très conseillés par les homéos et naturos, mais je voudrais tout de même enquêter plus sérieusement sur ce qui suit: mon copain ostéo s'est vu offrir 20% de commission sur chaque test à igG demandé par un de ses clients; est-ce coutume courante? Si oui, je m'explique mieux pourquoi on fait un tel foin pour des tests si vains... Inutile de préciser qu'à cette annonce par le commercial lui vantant ses tests, mon ami n'a eu que trois mots: "monsieur, la porte!"

Je transmets deux extraits de mes livres, comme début de piste de réflexion pour les lecteurs. Comme à mon  habitude, il ne s'agit pas d'un discours figé, basé sur des postulats. J'expose les tenants de manière succincte, de sorte que vous jugiez des aboutissants. Lisez donc ces textes comme des éclairages latéraux.

Pour se faire une idée claire sur les tests à IgG, écouter ou lire sur le sujet cet excellent communicateur médical qu'est le cher docteur Dupagne (France Inter).

Pour le sourire, je déterre un vieux courriel de 2008, sur le sujet des tests à IgG, transmettant une partie de la conférence du docteur Bray sur le sujet. Sourire, parce que son clin d'oeil me plaît beaucoup.

Le pitch de Bibi: comme sur la photo ci-dessus, prenez les tests à IgG avec des pincettes!



Une illustration en images de la vanité des tests à IgG

Imaginons que vous dépensiez de 200 à 300€ pour un tel test, vous pourriez obtenir en résultat ce que le journaliste du magazine Capital a reçu dans le contexte de son test:

En gros: blé, laitages, levure de bière, champignons.

Bof de bof de bof. Vous auriez pu dépenser soit votre temps pour une petite recherche , soit payer un audit de 50 à 80€ (audit aux résultats plus riches pour vous qu'une simple liste d'aliments à éviter).

Vous auriez su que les principaux réactogènes aujourd'hui sont le blé (et pas nécessairement le gluten), la caséine de vache en particulier et les moisissures (levures comprises) - les champignons étant riches en moisissures. En natulorogie, ces aliments sont cités comme réactifs premiers depuis plus de cinquante ans.

En outre, ces test feraient croire qu'il faut en permanence éliminer certains aliments. Quelle triste vie! Dans certaines cures radicales comme la cure antifatigue, j'élimine tout le gluten (ou quasi) et tous les laitages (ou quasi) ainsi que tous les additifs et résidus de production "chimiques". Mais cela ne dure qu'un temps, le temps de nettoyer le terrain, afin d'y voir plus clair.

Pour une suggestion plus fine des catégories à cibler, les diététiciens de la médecine traditionnelle chinoise nous aideront aussi par leur longue expérience : si le trouble est situé dans la sphère oto-rhino, ils ôteraient les laitages; s’il est concentré dans le ventre, ils élimineraient d’abord les céréales.

Dans ce cas de ce journaliste, mon expérience suggérerait d'éviter les levures/moisissures chez les mangeurs plutôt longilignes/aériens qui souffrent de troubles nerveux cycliques et incontrôlables (la colère sans raison...).

Les deux à trois cent euros que vous dépenseriez pour les tests à IgG seraient bien mieux investis dans quelques séances de coaching avec un naturo averti (averti de ce qu'on peut s'observer finement plutôt que se fier à des tests encore balbutiants).

 

Quelle que soit la voie choisie, il est assez facile de repérer des réactogènes chez la majorité des mangeurs, par une observation fine et sans acheter pour autant un glucomètre (technique qui est par ailleurs encore assez hypothétique). Pour ne pas vous laisser en plan, cher lecteur, je transmets ici la très efficace technique de prise du pouls qu'a développée le docteur Arthur Fernandez Coca, immunologue américain (et longtemps président de l'association américaine des immunologues).

 

 

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