1.8.25 Si vous vous êtes déjà testé le taux de sucre à l'aide d'un glucomètre, par curiosité ou à cause de votre diabète, vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certains glucides augmentent votre glycémie plus que d’autres ? Résumé d'une étude parue dans Nature Medicine, juin 2025.
Si vous vous êtes déjà testé le taux de sucre à l'aide d'un glucomètre, par curiosité ou à cause de votre diabète, vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certains glucides augmentent votre glycémie plus que d’autres ?
Vu ceci chez Dr. Rhonda Patrick @foundmyfitness le 1/8/25 sur X (traduction robot). Elle fait référence à l'étude parue dans Nature Medicine: https://www.nature.com/articles/s41591-025-03719-2. On peut télécharger le contenu de l'étude. Quand c'est relayé par deux pointures comme Patrick et le prof' Leroy, je ne dois rien vérifier. D'autant plus que ces résultats ne font que confirmer nos observations sur le terrain ou les recherches antérieures d'Eric Segal, citées plus haut.
Pour comprendre le texte si vous n'êtes pas déjà féru de nutrition, un peu de vocabulaire en fin de billet.
"De nouvelles recherches montrent que votre santé métabolique définit votre « type de réponse aux glucides » personnel. Les chercheurs ont donné à 55 adultes en bonne santé sept repas différents (riz, pain, pommes de terre, pâtes, haricots, baies et raisins, chacun contenant 50 grammes de glucides) et ont suivi leurs réponses en matière de glycémie. La réponse glycémique la plus élevée différait considérablement d'un individu à l'autre :
• 35 % étaient “des types à pics de riz” (ils ont connu leur réponse glycémique la plus élevée après avoir mangé du riz)
• 24 % étaient “des pics de pain”
• 22 % étaient “des pics de raisin”
Fondamentalement, c'est la santé métabolique unique d'une personne (en particulier la sensibilité à l'insuline) qui prédisait sa réponse glycémique. Les personnes *résistantes* à l’insuline avaient des réponses de glycémie aux pommes de terre et aux pâtes considérablement plus élevées que les personnes *sensibles* à l’insuline, dont la glycémie avait tendance à augmenter le plus avec le riz et les raisins.
Selon l'étude, manger des protéines, des fibres ou des graisses avec les glucides aide les personnes sensibles à l’insuline à réduire considérablement les pics de glucose, mais cela n'était que peu utile pour les personnes résistantes à l’insuline.
Ces résultats nous rappellent en douceur que c'est la biologie individuelle, et pas seulement le type de glucides ou l’indice glycémique, qui détermine la façon dont le corps réagit aux aliments. C’est un argument convaincant en faveur d’une nutrition personnalisée.
Je me permets de rajouter un commentaire. Arrêtez de focaliser sur les sucres et les glucides, si vous ne gérez pas simultanément les agents stressants. En effet, un gros coup de stress peut faire monter la glycémie aussi vite qu'un fondant au chocolat, chez une personne fragile. Jusqu'il y a peu, c'était difficile de le faire comprendre. Désormais, plein de gens attentifs à leur santé se sont équipés d'un glucomètre permanent, collé sur la peau. Ce dernier enregistre toutes les variations. Ces personnes se rendent alors compte qu'un coup de colère, une peur d'accident en voiture, l'annonce d'un évènement douloureux peut faire grimper le taux de sucre alors qu'on est en pure diète cétogène.
Le taux de sucre n'est qu'un indicateur. L'idéal serait d'avoir un insulinomètre, mais ça ne se vend pas, hélas! Ce sont les attaques de notre modernité contre les hormones qui importent: stress, manque de vie au grand air, vie dans le divan et face aux écrans du matin au soir,, PUTs, electrosmog, etc.
Je rajoute une fin, car je soupçonne qu'on va m'interroger: "et pour mon cas, comment faire?". Ce genre de conclusion n'est pas mon inclination naturelle, puisque je compte informer, et non pas guider ou conseiller.
Tout d'abord, surveillez les résultats d'examens sanguins le cas échéant: glycémie à jeûn et HbA1C (oublions insuline et l'indice Homa, que le médecin expliquera).
Si la glycémie à jeûn est supérieure à 126mg/dL, si le taux HbA1C est supérieur à 5, on s'interroge sur la justesse d'une transition alimentaire dans un court délai - par exemple une cure Décrochez-des-sucres, qui est une version adoucie de la diète cétogène.
Sous ces seuils, ne vous préoccupez pas de la glycémie, même si vous souffrez d'une maladie chronique. Votre "flambeur" n'est probablement pas le sucre. Ce n'est pas aussi simple, dans la réalité, mais je fais ici l'éducateur de rue.
Si vous avez un souci de glycémie, voici une base de travail si vous voulez individualiser VOTRE réponse glycémique.
Pour commencer, suivez un programme standard (la cure en question ou une diète similaire), car vous débarquez dans le monde de l'hypoglucidique. Après 2 à 3 semaines, pensez à personnaliser:
1/ empruntez un glucomètre à un copain, achetez les tigettes
2/ vérifiez votre glycémie régulièrement, petit carnet à la main, en notant ce que vous avez mangé avant
En suivant par exemple l'un des carnets que je partage ici.
3/Après 3 à 4 jours, faites une pause. Observez, déduisez, adaptez!
Je vais résumer en termes profanes ci-après.
Santé métabolique. Le métabolisme englobe tous les phénomènes physiologiques normaux, propres à maintenir une vie saine et sereine: la juste harmonie des hormones en fonction de l'environnement, les échanges nerveux, mais aussi la façon dont on transforme les aliments pour qu'ils nous soient utiles. Le dicton populaire veut que "l'on est ce qu'on mange". En nutrition, il serait plus précis d'énoncer que "l'on est ce qu'on peut métaboliser". Il existe des critères spécifiques pour définir la santé métabolique, ce sont ceux que votre médecin analyse lors de prise de sang. Retenons qu'une santé métabolique compromise ouvre la porte aux maladies chroniques, depuis le diabète jusqu'à Alzheimer en passant par les maladies autoimmunes.
Résistance ou sensibilité à l'insuline. La sensibilité à l'insuline est la norme parmi nous, en Europe. Cette hormone agit sereinement, lorsqu'elle doit intervenir par exemple après un repas riche en glucides. A force de la titiller un peu trop, elle peut se dérégler et ne plus être aussi efficace. On dit alors de ce mangeur qu'il est résistant à l'insuline, ce qui est une façon élégante de dire qu'il est prédiabétique tant son sang trimballe de sucre, en permanence ou quasi. Aux States, la majorité de la population semble être résistante à l'insuline: tous les diabétiques diagnostiqués, bien sûr, mais aussi environ 40% des jeunes adultes non diagnostiqués diabétiques.