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10.2.2025 Comme énoncé dans le billet d'hier, je ne ferai pas un topo sur les traitements conventionnels anticancéreux, dans mon dossier du moment. Ils sont d'une efficacité aléatoire, lorsqu'ils sont utilisés seuls. Je ne vous invite pas à refuser les chimios ou les rayons, mais à en magnifier les effets par quelques techniques complémentaires, éprouvées.
Aussi la préface en français du livre de Ralph E. Moss: "Cancer incorporated".
Je ne vous invite pas à refuser les chimios ou les rayons, mais à en magnifier les effets par quelques techniques complémentaires.
Techniques qui sont éprouvées, quoi qu'en disent quasi toutes les études sur le sujet (sponsor oblige...): c'est quasi un tic pour les chercheurs d'ajouter "non éprouvées" après "ces techniques alternatives". Elles n'ont pas fait leur preuve dans des études relues par les pairs, certes, mais c'est parce qu'il n'existe pas de telles études. Accusez un aveugle de voir mal, c'est aussi sot.
En revanche, ces procédés généralement nature ont montré leur efficacité sur le terrain - ce qui est un des trois critères de ma grille de lecture classique en nutri: « Qu’en dit la science ? Qu’en dit le terrain ? Qu’en dit l'historique humain? ».
Pour les cas de cancer, je dois changer ces axes et, hélas! virer : « Qu’en dit la science ?».
A/ Les études sont souvent de valeur faible: observationnelles, on leur fait dire ce qu'on veut. J'ai fait le jeu avec quelques études, cela paraîtra sous peu. J'arrive à énoncer le contraire des auteurs, sur la base des mêmes données, simplement en changeant la lunette de visée.
Scoop: les chercheurs sont des croyants comme tous les humains sains. La science est la religion moderne, ils doivent suivre des rituels et croire des dogmes, comme celui qui veut "qu'on gagne la guerre contre le cancer". Leur analyse est forcément orientée. En outre, spécialisation oblige, ils ne voient qu'une minuscule facette de la maladie. Et enfin, publish or perish, ils courent plutôt qu'ils ne marchent; qui a le temps de penser, sous une telle pression? Je ne mets pas en cause leur honnêteté, mais leur approche méthodique et rigoureuse, ouverte à la contradiction . Ils vivent dans un aquarium, séparés du réel par une paroi de verre qu'ils ne voient même pas. Si vous leur faites suivre mon énoncé catégorique: "les chimios guérissent du cancer comme la terre est plate", ils tombent de leur chaise. Les chimios réduisent la taille de la tumeur, mais ne touchent en rien le coeur: les cellules cancéreuses souches.
B/ Les études d'intervention, quant à elles, sont souvent biaisées. Je reprends l'exemple de la radiothérapie. Primo, les études sont menées par des radiothérapeutes; si ce n'est pas un biais de départ, je mange mon chapeau. Secundo, les études comparent des protocoles avec dosages X et Y, avec proton vers photonthérapie, ave radiothérapie seule ou conjointe aux chimios. A ce jour, je n'ai pas vu d'étude qui compare la radiothérapie à
* soit aucun traitement (il doit y avoir des clones de mon profil qui seraient partants),
* soit un traitement complémentaire tel que les pratiquent les oncocliniques alternatives en Allemagne et au Mexique, entre autres, avec grand succès.
C/ A propos des études sur les traitements, avant mise sur le marché, je rappelerai un fait basique: il existe de "bonnes pratiques de laboratoire", mais elles sont mises sous le tapis dès que l'appât du gain entre en jeu. Démonstration avec la crise des opioïdes aux States, avec les injections expérimentales covid, etc. Nos agences du médicament, nationales et européenne, devraient contrôler la qualité de ces études de labos et tester les résultats. On va dire gentiment qu'il leur manque du personnel pour ce faire.
On vante donc des traitements, en portant foi aux promesses du vendeur, sans contre-étude. Quelques électrons libres comme Ralph Moss du Moss Report (ex-Sloan Kettering Center) ou What doctors do not tell you (Grande-Bretagne) produisent article sur article, documentant la faillite des soins conventionnels. D'autres acteurs, dans d'autres pays, tentent de sonner l'alarme sur cette imposture, mais ils sont invisibilisés dans les media classiques.
Pour ma part, je vire donc le critère "science" si je dois choisir un traitement et je me fie au terrain. Le troisième critère, l'historique humain, est assez pauvre, dans la mesure où il y avait si peu de cancers auparavant qu'il nous manque des bases saines. Quelques livres font l'inventaire des techniques alternatives efficaces, mais je les mets de côté pour l'instant car ils proposent quasi tous d'arrêter les traitements conventionnels. Je ne pense pas que ce soit la bonne posture pour tous les malades. Quelques têtes brûlées dans mon genre s'en trouveront bien, mais nous ne sommes pas légion.
Le pitch: ne vous privez pas des traitements conventionnels, mais combinez-les à des techniques qui les rendront efficaces et qui en réduiront les effets secondaires. Le sujet si attendu viendra demain.
Le cancer est une industrie qui rapporte des milliards. Ralph Moss a écrit le livre "Cancer, Incorporated: The Inside Story of the Corruption, Greed & Lies of Big Pharma ", - dont je vois aujourd'hui à la faveur d'une recherche qu'il publie une version digitale gratuite: https://www.themossreport.com/pdfviewer/cancer-incorporated/?auto_viewer=true#page=&zoom=auto&pagemode=none Moss est un vieux routard de l'industrie du cancer, il est un de ces journalistes d'investigation pointus et documentés, concentrés, comme seuls les anglophones peuvent nous en donner des échantillons.
“Nous sommes arrivés dans le désordre actuel à cause d'innombrables erreurs dans le passé. (...) qui comprennent l'échec des scientifiques cliniques, de leurs institutions et des éditeurs des revues publiant leur science. (...) Je crois qu'il faudra une révolution pour balayer des décennies de négociations internes par l'industrie.”
—Drummond Rennie, MD, rédacteur en chef adjoint, Journal of the American Medical Association
Pour le lecteur lambda, le cancer n'a pas besoin d'introduction. C'est maintenant l'une des principales causes de maladie, de souffrance et de décès dans la plupart des pays, y compris les États-Unis d'Amérique. En 2020, l'American Cancer Society (ACS) a estimé qu'il y aurait plus de 1,8 million de nouveaux cas de cancer invasif. Plus de 600 000 Américains meurent du cancer au cours d'une année donnée, soit 1 660 décès par jour.
Dans le monde entier, la situation est tout aussi mauvaise. Cette maladie est responsable d'un décès sur six. Chaque année, on estime à 17 millions le nombre de nouveaux cas de cancer diagnostiqués et à 9,5 millions le nombre de décès. D'ici 2040, selon l'ACS, le fardeau mondial devrait atteindre 27,5 millions de nouveaux cas et 16,3 millions de décès par cancer chaque année. Mais les mauvaises habitudes, en particulier la dépendance à la cigarette favorisée par l'industrie du tabac, vont presque certainement multiplier cet effet.
En réponse à cette catastrophe, de nombreux pays (dirigés par les Etats-Unis) ont consacré d’importantes ressources à la recherche de remèdes fiables pour le cancer. Cependant, malgré des dépenses fédérales de plus de six milliards de dollars en 2019, les progrès ont été lents, j’ai de la peine à le dire. On nous annonce que des progrès constants sont réalisés : en particulier, le système actuel produirait des médicaments « ciblés » efficaces presque tous les jours ; de nouveaux traitements promettraient un monde supposé “sans cancer”. Le géant M.D. Anderson Cancer Center à Houston, au Texas, a même barré le mot “cancer” de son logo, pour indiquer la disparition imminente de la maladie.
C'est prendre ses désirs pour des réalités. En fait, comme je vais le présenter dans ce livre, il y a une tromperie et une manipulation massives en cours, pour nous convaincre que des progrès constants sont en route. Le but est de nous faire continuer à consommer—en fait, d’exiger que nous consommions —les produits de l'industrie pharmaceutique, et de nous empêcher d'enquêter sur les traitements moins profitables, qui pourraient bouleverser les plans et les stratagèmes d’une industrie de plusieurs milliards de dollars. Même ceux qui critiquent maintenant la chimiothérapie traditionnelle favorisent des revendications déraisonnables en faveur des « thérapies ciblées » ou de la « médecine de précision ». Comme le montre ce livre, de telles affirmations sont l’équivalent d’une maison construite sur du sable : elles ne résistent pas à un examen critique.
D'autres livres et articles, tous excellents à leur manière, ont tiré des conclusions similaires à celle-ci. Je voudrais citer par exemple trois ouvrages énumérés dans ma bibliographie, : The Truth About the Drug Companies, de Marcia Angell(2005), Deadly Medicine and Organized Crime de Peter Goetzsche (2013) et Ghost-Managed Medicine de Sergio Sismondo (2018).Ce livre-ci est différent à plusieurs égards. Contrairement à ces travaux, « Cancer, Incorporated » se concentre sur une seule maladie. Il met également en relief la corruption de la profession d'oncologue. Des millions de dollars sont désormais déversés par les sociétés pharmaceutiques vers les oncologues qui supervisent les essais cliniques – essais qui valident prétendument la sécurité et l'efficacité des nouveaux médicaments.
»Cancer, Incorporated » est en un sens l’extension de mon projet depuis le début de ma de longue carrière : exposer le système économique qui sous-tend l'oncologie et montrer comment la volonté implacable de profit et de croissance (les impératifs du capitalisme) transforme les souhaits de Big Pharma en prises de décisions par des cancérologues en matière de soins.
Ce projet a commencé avec la publication de mon livre « The Cancer Industry » en 1980, livre dans lequel j’identifiais quels liens s'immiscaient entre mon ancien employeur, le Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, et les plus hauts échelons de l'industrie pharmaceutique. A travers de nombreux articles dans des journaux, des magazines et des bulletins, j’ai poursuivi cette analyse, que j'ai développé dans un autre ouvrage, « Questioning Chemotherapy », en 1995.
Mes écrits sur les thérapies complémentaires ne sont pas nés d’un attachement sentimental aux traitements naturels, mais de ma conviction que la caractéristique-clé d'un traitement recommandé par les autorités est sa profitabilité pour Wall Street. Certains bons traitements sont laissés de côté simplement parce qu'ils ne rencontrent pas les exigences financières de Big Pharma ou qu’ils menacent activement le statu quo. Je donne trois exemples de ce genre dans le texte qui suit.
Je n'ai pas l'intention de décourager les patients atteints de cancer de rechercher des traitements efficaces, mais je ne peux pas non plus me taire sur la corruption qu’a instillée Big Pharma dans la profession d'oncologue. Les patients et les soignants méritent des recommandations qui seraient basées sur une science irréprochable et non sur des recherches compromises par les pratiques louches des grandes sociétés pharmaceutiques.
En tant que patient moi-même, qui a fait face à un cancer potentiellement mortel, je sais que l'espoir et le moral sont très importants pour la tranquillité d'esprit du malade, et peut-être aussi pour son rétablissement. En fait, il y a quatre ans, lorsque mes médecins hautement qualifiés et dévoués luttaient activement contre mon cancer avec moi, la dernière chose que je voulais entendre était un avis négatif sur mes choix de traitement.Mais cette histoire doit être racontée. Je crois sincèrement que nous n'atteindrons jamais ce monde sans cancer que tous désirent, à moins que nous n'éliminions la corruption qui a atteint une grande partie du leadership de la profession d'oncologie. Celle-ci est devenue si omniprésente qu'elle est maintenant la règle plutôt que l'exception. Comme l'a dit le rédacteur adjoint du Journal de l'American Medical Association, le docteur Drummond Rennie, il faudra une révolution politique pour corriger cela.
J'ai récemment exercé des fonctions de jury à la Cour supérieure du comté où je vis. Le juge a passé six heures à examiner un groupe de jurés potentiels. Au cours de cette journée, nous avons été tenus de répondre à des enquêtes sur nos attitudes et opinions ; nous avons été interrogés sur tout ce qui pourrait nous nuire en faveur ou défaveur de la défense. Une jurée potentielle a été récusée parce qu'elle avait gardé en tant que babysitter un accusé, 25 ans plus tôt!
Nous ne tolérerons pas que, dans une affaire judiciaire, un juge ou un juré reçoive des paiements de l'une des parties. Pourquoi acceptons-nous des exemples flagrants de corruption de la part de ceux qui effectuent des essais cliniques de médicaments? Certains oncologues peuvent être indignés de voir exposé à la vue du public leur “sale petit secret” (selon les termes d’un médecin). Mais, une fois qu'ils auront surmonté leur choc, ils devraient comprendre qu'il est inacceptable que les médicaments contre le cancer soient évalués par ceux qui sont liés financièrement à cette pieuvre moderne connue sous le nom de Big Pharma.
(Ralph Moss, préface de « Cancer, Incorporated: The Inside Story of the Corruption, Greed & Lies of Big Pharma » - traduite par mes soins)
Présentation de l'éditeur:
Cancer, Incorporated est une exploration critique du rôle de l'industrie pharmaceutique dans le développement et la commercialisation de médicaments contre le cancer. Ce livre présente une critique approfondie des motivations et des pratiques sous-jacentes dans le secteur des médicaments anticancéreux, en se concentrant sur l'influence de Big Pharma. Moss soutient que l'industrie est davantage motivée par le profit que par le désir sincère de trouver des traitements efficaces contre cette maladie.
Le livre se penche sur les manipulations lorsque sont développés des traitements anticancéreux, ce qui mène à la production de médicaments peu efficaces, dangereux et vendus à un prix exorbitant. Moss souligne comment Big Pharma a corrompu le domaine de l'oncologie en influençant les principaux leaders d'opinion.
Ce livre est une contribution importante au discours sur le rôle de l'industrie pharmaceutique dans le traitement du cancer, offrant un aperçu des complexités du développement et de la commercialisation de médicaments dans le contexte de l'un des problèmes de santé les plus complexes de notre temps.