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21.3.2025 On continue sur la cétogène, que certains semblent déconseiller en cas de cancer: pourquoi? Ci-dessous mes hypothèses d'un possible échec sur le terrain, discours qui complètera l'analyse des sources "scientifiques" (billet suivant).
La cétogène est une variante de jeûne où l'on mange, vu que les deux pratiques génèrent des cétones dans l'organisme, tout en le laissant au repos - deux critères-clef pour décourager le cancer.
En cas de cancer, l'idéal serait de jeûner (jeûne hydrique), mais voilà... le cancer rendant cachexique, il serait aventureux de se risquer à perdre encore plus de poids et de muscles en jeûnant. Certaines fortes constitutions y sont arrivées, mais ce n'est pas à la portée de tous. La diète cétogène ou tout système assimilé (réduction de glucides doublée de réduction calorique) est la solution pour les malades du cancer lors des traitements, qui veulent éviter l'amaigrissement grave (je n'ai pas affirmé ici: "après" ou "avant" - ce sera l'objet d'un billet complet différent).
Le souci du jour: quelle version de la cétogène pratiquer si l'on veut couper l'herbe sous le pied d'une tumeur? Le choix est bien différent si l'on veut simplement mincir momentanément (eh oui! ce n'est que momentané! car je ne connais qu'une personne sur cent qui ne fasse pas le yo-yo après la cétogène - voir mon poster https://taty.be/regime/AUR_infographie4.html qui illustre ce que tous les régimeux connaissent).
J'ai l'intuition, non documentée, que la mode actuelle de déconseiller la céto en cas de cancer vient d'échecs sur le terrain.
Je peux les imaginer:
* Soit la céto a été mise en place chez une personne de profil inadapté (cueilleur selon ma terminologie, ce mangeur qui prospèrera avec la diète nr 7 des macrobiotes ou la cure antifatigue à la Kousmine). L'échec était promis d'avance: trop de graisses, en particulier saturées, trop de protéines, pas assez de fibres. La céto n'est PAS le seul régime possible, mais il est à la mode, on ne parle que de lui.
* Soit le mangeur a pratiqué une version de la cétogène en poudre, telle que celle qui était conseillée aux enfants épileptiques dans le temps. Hors cancer, les accidents observés chez ces enfants après ces cures (sur les reins, entre autres) étaient probablement dus à la forme industrielle et non reconnaissable de la céto, et non pas à la céto elle-même. C’est mon observation, sans étude à l’appui. En effet, qui la financerait ? Le pognon est du côté des industriels… Ainsi va le monde.
* Soit on a promis à un cancéreux victime de cancer grave que la céto suffirait à le guérir. Non seulement, elle n'est qu'un adjuvant à d'autres pharmacopées, mais le cas des cancers de grade IV, métastasés, est un cas de figure très spécifique. Imaginez que, pour requinquer un malade chronique (disons d'une maladie auto-immune), un changement d'hygiène de vie met 1/4 à 1/5è du temps qu'il a passé à se déglinguer avant qu'il soit en rémission. J'ai mené une vie de rat de laboratoire, adepte de la malbouffe, niant mes besoins physiologiques premiers, pendant 40 ans. J'ai mis presque dix ans d'une nouvelle hygiène de vie à retrouver les manettes de moi-même. Ne pensez donc pas que la tenue d'une cure courte va être thérapeutique, en un clin d'oeil.
* Soit le mangeur n'a pas été informé de ce que la cétogène n'est efficace que sur certains types de cancer
voir l'article de Jérémy Anso dont l'illustration en premier commentaire est extraite: "La diète cétogène efficace contre le cancer du sein ?" ->
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* Soit, ce qui doit être le cas le plus fréquent si j'en juge par ma connaissance des conseilleurs que les gens suivent sur le net, conseilleurs qui sont pour la majorité classés chez moi dans la catégorie "touristes" (voir le dossier cétogène de 2015, que je remettrai sous peu sur le site, puisque le livre ne paraîtra pas), soit donc le mangeur a suivi des versions fantaisistes de la cétogène. Pensons "pain céto", "dessert céto", barre chocolatée céto du commerce, ou pire encore "achat de cétones de framboises en poudre". Tout cela est du grand n'importe quoi!
* Soit, c'est ma supposition, les mangeurs ne sont pas conscients que le cancer survient au principal dans des organismes intoxiqués par les pollutions diverses: depuis les pesticides jusqu'aux fongicides de l'agriculture, en passant par l'electro-smog. Non seulement il s'agit de combiner la céto à une forme de détox' accélérée, mais il convient de se prémunir de ces agents mégastressants dans la pratique quotidienne.
On ne peut en être avisé puisque seuls quelques lanceurs d'alerte nous avertissent, alors qu'ils sont invisibilisés par les media dominants - quand ils ne sont pas harcelés de procès iniques et léonins par les multinationales (un procès pour eux: une paille; pour un privé: sa propre fortune).
On ne peut non plus en être conscient, puisque ces pollutions sont non-visibles par essence. Parfois, on en observe les effets en s'en prémunissant, par un effet a contrario: en passant par exemple quinze jours d'une alimentation très propre, sans résidus à la source ou à la fabrication, on se découvrira débarrassé de mille petits bobos quotidiens - qui reviennent à la charge dès la sortie de "cure". Idem en passant dix jours hors pollution électromagnétique: résurrection chez certains, qui replongent dès le retour en ville.
Les effets de polluants comme les OGMs ont été démontrés par le chercheur Eric Seralini sur des rongeurs, chercheur dont le travail a été caviardé par les concurrents, qui roulent pour... mais non je ne dois pas citer de noms. Aujourd'hui, on consomme des OGMs sans le savoir!
C'est ce dernier point qui est le sujet de ce billet: pratiquer la cétogène, ou même la cure carnivore, sans la mener en forme de nourritures vraies stricte est une erreur de stratégie. Les graisses et les protéines sont aussi des condensés de résidus de synthèses et de microplastiques, qu'ils soient terrestres ou marins (avis aux pescatariens, qui croient se protéger en se limitant aux produits de la mer). L'homme étant au sommet de la chaîne alimentaire, c'est lui qui reçoit ces condensés. En outre, peu d'études ont analysé l'effet d'interaction ou d'accumulation de ces résidus dans l'organisme. On ne peut donc prédire le devenir de ces résidus dans l'organisme de l'humain. Un profil particulier s'en sortira sans dégâts, un autre vivra ces interactions comme une bombe.
Des chercheurs comme Stephanie Seneff ont émis la plausibilité d'une toxicité cancer accrue du glyphosate, se basant sur de la physiologie et biochimie pointue et sur des publications scientifiques. Mais les études cliniques ne suivent pas. La science mainstream aura donc beau jeu de rétorquer: rien n'a été prouvé.
Si l'on regarde l'extrait en image, provenant de chez Jérémy Anso, on peut comprendre que la faune carnivore, terrestre ou marine, soit victime de cancers alors qu'ils ne consomment aucun glucide (on pourrait dire qu'ils "mangent céto" s'ils en avaient l'intention), qu'ils vivent au grand air, qu'ils font beaucoup d'exercice, qu'ils bénéficient des lumières naturelles (toutes les clefs d'une hygiène de vie "anticancer").
Le texte en image provient de l'article de Jérémy Anso " Régime cétogène : nourrir son chien et pas le cancer ? " https://www.dur-a-avaler.com/regime-cetogene-nourrir-chien-et-pas-le-cancer-glucides-croquettes/ . Les liens mentionnés sont:
- https://www.dur-a-avaler.com/les-animaux-sauvages-ont-ils-le-cancer/ 14.10.2020
- https://www.nature.com/articles/s41568-018-0045-0 Cancer in wildlife: patterns of emergence
- https://content.iospress.com/articles/breast-disease/bd000258 Comparative Pathology of Mammary Gland Cancers in Domestic and Wild Animals
- https://www.nature.com/articles/s41586-021-04224-5 Cancer risk across mammals
Or, ces animaux sauvages sont aussi en tête de chaîne alimentaire: tout être vivant est aujourd'hui pollué, depuis la crevette jusqu'au saumon en passant par les abeilles. On retrouve même de la dioxine dans la chair d'ours polaires, alors que ce produit toxique est interdit depuis des années chez nous.
Le pitch: repensez à la faune sauvage. Si vous choisissez la céto en cas de cancer, pratiquez-la sous forme de nourritures vraies, sans faux-pain, fausse-pizza, barre choco céto etc: les graisses sont nobles et exemptes de résidus à la source ou à la production (additifs divers, manipulations industrielles); les chairs animales idem. Les mangeurs attirés par les faux-pains et faux-desserts me paraissent des personnes inadaptées à ce mode alimentaire, puisqu'elles cherchent encore "le glucide", où qu'il soit (faux pains, oléagineux, faux sucre, etc.). C'est finalement un diagnostic assez simple pour repérer qui est ou non adapté à la céto.
Pour faire simple, on choisit bio et non manipulé. Bio: pour éviter les résidus. Non manipulés: pour éviter les transformations qui dénaturent l'aliment. On trouve en bio du lait de soja qui n'a rien d'ancestral, c'est une invention récente, qui demande l'intervention d'un industriel. C'est la raison pour laquelle le cadre "nourritures vraies" exclut les produits à bas de soja (sauf sauce fermentée) - qui sont d'ailleurs une ruine pour l'environnement et la planète, mais c'est un autre sujet.
Au passage, on profitera ainsi des principes actifs contenus dans les nourritures vraies et on pourra se passer de se complémenter en curcumine, EGC, resveratrol, etc - ces compléments qui ne sont que la version de synthèse de ce que l'on trouve dans une alimentation ancestrale, variée, riche en principes actifs. Lors de visites de cuisines chez mes élèves, combien de fois n'ai-je vu des bouteilles de condensé de jus de citron (y reste-t-il quelque chose du citron originel?), de l'ail en poudre (idem), des "'huiles au basilic" transparentes (ce qui indique qu'on y a ajouté du basilic de synthèse), etc. etc. alors que les cuisiniers affirmaient cuisiner des aliments bruts.Préparez-vous soigneusement, la tenue d'une diète en nourritures vraies est un parcours du combattant!
Les conseils précités ne sont pas utiles pour la Cure antifatigue hygiéniste ou pour la macrobiotique nr 7, puisque les tenants de ces mouvance prônent déjà le bio.
Pratiquez aussi la céto sous une forme de restriction calorique, ce qui n'est pas difficile puisque, adapté à ce mode alimentaire, à partir du 3è jour, on n'a quasi plus faim. On ne mange naturellement qu'une à deux fois par jour (et encore! il faut se le rappeler). On regarde le chocolat tant adoré auparavant comme si c'était du carton, inmangeable. On n'a plus aucun effort à faire.
La restriction calorique peut être menée au travers d'un à deux jours de jeûne hydrique par semaine, pendant les traitements - jours séparés l'un de l'autre idéalement (ce n'est qu'après 48 heures de jeûne strict que la fonte musculaire apparaît). On verra les autres modalités dans le billet sur le jeûne et le quasi-jeûne, sous peu.