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Crier au loup : dangers de l’iode, ah oui, vraiment ?

9.9.24 Après la lipidophobie, la saturophobie, la viandophobie, entre ici chère iodophobie avec ton cortège de croyances de bonne femme. Présentation du livre récent du docteur Reliquet sur le sujet. Je l'éclaire en contexte de Profilage alimentaire.

 

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un prochain livre, ;

à paraître chez Aladdin, par Bibi


Après la lipidophobie, la saturophobie, la viandophobie, entre ici chère iodophobie avec ton cortège de croyances de bonne femme.

Un tout grand merci au docteur Reliquet de venir calmer un ixième débat stérile, tel qu’on peut le lire en une simple recherche sur le net: « Attention à l'excès d'iode » (dans les algues, dans les compléments, etc.). Il vient de publier « Les pouvoirs de l'iode - Préventions des cancers, lutte contre l'hypothyroïdie, la dépression » chez Tredaniel.

 

Intro perso

Je me suis intéressée à ce sujet récemment pour des raisons personnelles. Je vante la force d’une assiette ressourçante, mais à 70 ans, dans un corps malade depuis sa naissance, belge de surcroît (voir NB1), il faut parfois donner un coup de pouce par un complément (« un », pas « des »). En mai, après avoir gardé ma petite-fille dynamique et charmante (8 ans) , j’étais sur les genoux. On m’a conseillé de l’iode en goutte. Biotics dosé à 75mcg par goutte ; j’en prenais deux gouttes ((µ ne se trouve pas facilement sur tous les claviers, on écrit donc microgramme : « mcg »).

Fin mai, j’ai arrêté, n’observant strictement aucun effet.

Mois d’août, rebelote, je garde la petiote : promenades, piscine, parcs d’attractions … J’ai terminé la semaine sur les rotules. A cet instant précis, je découvre par hasard le nouveau livre du docteur Reliquet, dans un billet fb 1/9/2024 d’Hélène Banoun, chercheuse : « Les pouvoirs de l'iode » .

Lire les extraits plutôt sur Ma Zone, ils sont plus complets

J’ai alors pensé évaluer le dosage d’iode, dont j’avais encore une demi-bouteille de la marque Biotics. J’ai investigué en conscience, comme je le détaille dans ce très long billet, en plusieurs parties. Je suis en train de tester une complémentation de 1.25mg par jour, soit huit fois la dose moyenne recommandée de 150µg, mais un peu plus que la moitié de la limite supérieure conseillée par la FAO (voir image en partie 2).

ATTENTION: je suis biohacker à ma façon, je prends mes responsabilités. Ne pas faire cela sans l'avis de votre médecin traitant...

Je ne devrais pas risquer grand-chose. Ma copine naturo a supplementé en des dosages dix fois supérieurs, mais nous n’avons pas la même santé (sans effet ni positif ni négatif, soi dit en passant). Je suis une surréactrice, je commence toujours par des microdoses (canaris obligent). A cette dose très sage, j’ai ressenti un mégasursaut, dès le premier jour : pas un seul moment de fatigue jusqu’au soir, pendant une journée très active physiquement. Ce dimanche, 5è jour, idem. Je surveille les effets indésirables comme le lait sur le feu...

 

NB1. Pourquoi supplémenter les Belges en particulier ? En 1999, lorsque j’écumais les colloques professionnels de nutrition en lieu et place de ma copine infirmière, j’ai suivi la présentation d’un chercheur de l’Université de Gand : il avait parcouru toute l’Europe en bus pour tester les carences en iode. Après les habitants des Carpathes, les Belges étaient les pls carencés. Malgré la proximité de la Mer du Nord. Un participant a suggéré que la raison en était que nos sols belges sont globalement carencés en sélénium, précurseur de la captation de l’iode.

NB2. Parmi les femmes belges de mon entourage et celles que j’ai pu auditer avant 2010, j’évaluerais au doigt mouillé une proportion de 75% victimes de fatigue et marquant des signes de "soucis de thyroïde". Beaucoup parmi elles sont supplémentées en thyroxine ou autres médicament. Et si elles étaient simplement carencées en iode biodisponible, auquel cas un ajout d’iode liquide serait une solution élégante et sobre ?

Mes sources

Je commanderai le livre du docteur Reliquet sous peu chez mon libraire de quartier, via Librel.be.

J’ai écouté le médecin dans sa conférence en ligne - date de septembre 2021, date à laquelle Reliquet étudiait déjà l’iode depuis 2 ans.

 

J’ai pu lire le dossier « Qui a volé l’iode », par le dr Reliquet, dans Quoi de neuf pour ma santé (QDNPS), trouvé en téléchargement lire sur le net.

NB. Je pense que la revue Quoi de neuf pour ma santé n'existe plus, impossible de s'abonner ou d'acheter d'anciens numéros.

J'ai trouvé sur le site de l'éditeur, en téléchargement pdf, sur recherche de "+reliquet +vincent +pdf" : https://doc.vivasante-editions.com/2022/05//dnpms_qui_a_vole_liode.pdf.

Un Suisse partage aussi quelques uns de ses écrits dans cette revue, sur Calameo: https://www.calameo.com/accounts/7330678.

Régalez-vous, l’écriture de Reliquet est fluide et truculente, tout en étant bien documentée.

J’ai aussi lu avec attention un article (en anglais) par Sally Fallon Morrell chez Weston Price Foundation : « The Great Iodine Debate » ; article très modéré dans la mesure où l’auteure dessine bien les postures diverses. En autres, elle résume la polémique entre les drs Abraham/Brownstein (pro) et Gaby (anti) dans la Townsend Letter for Doctors and Patients, August/September 2005. Je n’y suis pas abonnée, je n’ai pas pu vérifier.

Un copain bienveillant (profane, mais plus conformiste que moi) m’a pointé un article dans le manuel MSD pour grand public. Merci, chou, mais MSD signifie Merck, Sharp & Dohm, tu m’envoies lire de la pub pour une firme pharma…

Le livre de Reliquet est préfacé par le dr Brownstein, créateur du célèbre « protocole Brownstein » et auteur de "Iodine: Why You Need It, Why You Can't Live Without It". Echaudée par des décennies de lecture, j’ai tendance à suivre plutôt de sages Français que des Américains souvent exaltés. C’est typique chez eux : un seul élément vous manque et votre santé est déglinguée. Meuh non, choupi, tous les sujets sont si différents; en outre il faut chercher la source des soucis en amont. L’un manquera de cortisol, l’autre de magnésium et le dernier d’enzymes pour métaboliser les minéraux. Quelques uns d’entre eux manquent probablement d’iode.

C'est pour la même raison d'excès systématique que je n'ai pas creusé le site de l'américaine Lynn Lynne Farrow, auteur de "La crise de l'iode - L'impact sur notre santé - Tous carencés ? » 2017 chez Dangles (pas d’extraits). (Elle est " journaliste, chercheuse, conférencière et ancienne professeure d’université. Elle est directrice de Breast Cancer Choices, une association dédiée à l’information relative aux examens et traitements du cancer du sein. Elle anime le blog www.IodineResearch.com qui compile et partage les recherches menées sur l’iode et ses bienfaits).

Je ne cite pas les autres sources consultées sur le net, anecdotiques, et parfois carrément drôles (des suiveurs de Casasnovas, c’est dire !).

Après lectures préalables à son livre et écoute d'une conférence, le dr Reliquet ne semble pas catégorique "iode pour tous", il propose aux médecins de vérifier les marqueurs. J'espère ne pas me tromper.

Sources de la polémique

D’un côté les iodophobes récents en médecine ; de l’autre des médecins individuels qui pointent des dosages utiles bien supérieurs à la doxa.

Non, on n'est pas face à un complot de Big Pharma qui aurait instillé chez les médecins la croyance en la toxicité de l’iode. Ce n’est même pas un projet de Bill Gates pour dépopuler le monde. On voit là la conjonction de la bêtise, de la lâcheté, de la conformose, tout simplement, surmontées d’un petit soupçon d’opportunisme des labos et d’une bonne dose de surmenage chez les médecins, qui n’ont plus le temps de vraiment investiguer.

En gros, l’iode a longtemps été utilisé sans souci. En '48, une étude a paru, qui a marqué un moment charnière : depuis lors, l’iode est quasi un poison, sauf si l’on n’en consomme que des doses infinitésimales. L’étude était faible, elle n’a pas été reproduite. Qu’à cela ne tienne, la croyance est ferme : c’est un poison.

J’ai un scoop pour vous: la médecine est aussi irrationnelle parfois, ceci est une de ses manifestations.

Les dieux nous ayant doté d’un cerveau et d’yeux pour lire, je vous invite à vous faire un avis personnel, au-delà des peurs irraisonnées potentielles de votre médecin. Mon avis est fait : j’ai tranché entre les médecins qui proposent des doses ahurissantes d’iode en supplément (jusqu’à 50mg par jour) et ceux qui se conforment à la doxa et suggèrent des doses ridiculement basses (150 microgrammes).

Dosage et usage, le pharmakon

Le titre du billet "Crier au loup" est dérivé d'un article par un médecin américain(Abraham): la iodophobie est quasi née avec la publication d'une étude par Wolff-Chaikow en 1948 (Wolf: loup en anglais). En français "il y a un loup" est de l'argot pour "il y a un loupé". On cherche donc où on a bifurqué vers cette hyperprudence envers la consommation d'iode.

Au fil de ce long billet en plusieurs parties, je ne refais pas le travail du docteur Reliquet (bien qu'à chaque lecture qui m'intéresse, je vérifie les sources et je les croise - je vous épargne mes gribouillis lors de cet épisode): je propose un regard empirique et de bon sens sur la polémique "iode: remède ou poison".

Facile à penser comme tout ce qui a trait à la complémentation d'une assiette équilibrée: c'est un pharmakon, terme grec qui qualifie ces substances qui peuvent à la fois être curatives et toxiques, selon l'usage et le dosage (lire un très court résumé: https://www.rtbf.be/article/pourquoi-le-smartphone-rehabilite-le-pharmakon-developpe-par-les-philosophes-grecs-11325211).

Le tact thérapeutique du médecin qui vous accompagnera sera de choisir l'usage et le dosage de l'iode, dans votre cas personnel, selon votre biologie, votre environnement, votre passé, votre gestion du stress, votre taux d'exercices physiques, votre panel d'autres médicaments - ainsi que selon le mode alimentaire que vous avez choisi: les réactions biologiques en cure cétogène sont différentes de celles qu'on a en alimentation classique. Et, si vous êtes comme moi de ce bord, en cherchant la source première en amont (un peu comme un uniciste en homéopathie).

J'ai choisi de tester un dosage spécifique d'iode, sans conseil médical, sans même procéder à des tests urinaires ou sanguins au préalable. C'est ainsi que je fonctionne (avec succès) depuis des années. Je me pose en biohacker option nature (https://www.taty.be/choisir/biohacker2021_tdm.html). A la différence des biohackers américains, qui sont abonnés auprès de leur labo d'analyses, je médite lorsque j'ai une nouvelle piste: le dosage de 1.25mg est issu d'une de ces méditations. Quand ma vie est en danger, je me fais aider de ma formidable médecin, bien sûr.

L'iode pourrait bien être une de mes carences, conjointe à celle de zinc (aussi découverte par hasard il y a dix ans, c'est le seul complément que je prends au quotidien). Je suis fatiguée depuis toute petite, plus spécifiquement depuis mon retour d'Afrique à dix ans, càd depuis qu'on habite en Belgique. Je parais dynamique, mais je me force. A la retraite pourtant, hors tout stress, je suis encore facilement fatiguée, sauf après quelques jours en bord de mer sur mon petit bateau. Mon refrain de longue date: "je suis un esprit hyperdynamique dans un grand corps mou". Je marque tous les signes cliniques typiques d'hypothyroïdie, sans avoir pris la peine de creuser plus loin ou de prendre de l'Armour Thyroid. De 2018 à 2021, je me suis autosupplémentée en GTA (concentré thyroïdien et sélénium), après méditation: quelle énergie! Effet disparu lors de la curieuse maladie que j'ai alors vécue. Je n'ai donc pas choisi l'iode au hasard.

NB. Je n'ai que rarement fait des examens sanguins, car je ne crois même plus "aux marqueurs", dans mon cas; encore moins à la capacité d'analyse fine de ces marqueurs par un médecin. Ils sont perdus par un trop d'info, je crois. Comme le tourbillon technologique nous étourdit, l'hypertechnicisation de la médecine nous fait perdre pied. J'ai déjà raconté par ailleurs que les résultats sanguins *dans mon cas* sont toujours sans lien avec le réel.

Retour au sujet iode et thyroïde/dosage et usage.

Certes, nous sommes quelques uns à manquer d'iode. Merci au docteur Reliquet de nous rappeler tous les paramètres autour de cet élément, dont je ne connaissais pas celui-ci: dans la table de Mendeleiev, l'iode cotoye d'autres halogénés comme le brome et le fluor. Proches, ils se bousculent parfois au sein des réactions biochimique (vous demanderez le détail à votre copain biochimiste). Il semblerait que certains tissus humains surdosé en brome et/ou en fluor doivent être drainés par un apport supérieur en iode. Détail dans sa vidéo pointée en partie 1.

Mais est-ce utile de supplémenter en doses considérables comme 12.5mg par jour (ou 50!) si l'on sait que le corps humain est un système dynamique complexe qui n'est pas simplement un sac plein de toxiques résiduels? Que viendra faire cet excès d'iode dans les autres processus naturels hors thyroïde? Il est quasi impossible qu'il n'y ait pas d'interaction négative avec d'autres facteurs, c'est quasi un refrain dans l'organisme. Qui dit aussi que la surfatigue ressentie est vraiment due à un souci de thyroïde en carence d'iode? Elle pourrait être due au cas que l'on rencontre si souvent: des surrénales fouettées et surstimulées jusqu'à lâcher prise. Dans notre monde hyperactif, hyperexigeant, il est normal de trop en faire. "Normal" comme "norme". mais ce n'est pas naturel! L'homme n'est pas fait pour vivre ce que nous, urbains connectés en 2024, vivons.

Je ne suis pas thérapeute, je donnais des cours de nutrition individualisée. Je n'ai qu'un retour de terrain de ce temps de ma pratique avant ma retraite, où les soucis de thyroïde étaient quasi les seuls où, en transition alimentaire, je n'avais pas de solution. Sauf, dans certains cas, précis, où on passait par une cure pauvre en sucres pour relancer l'organe défaillant.

Comment, pourquoi? Mon hypothèse. Il faut se demander pourquoi la thyroïde baisse les bras. Parfois, elle le fait à bon escient. La thyroïde est l'élément qui vient calmer des surrénales en berne ou un excès de sucres, qui se révèle pro-inflammatoire et précurseur d'insulinofaiblesse. Elle se met au ralenti pour calmer le jeu, le temps qu'on retrouve ses marques. Ce qu'on ne fait pas, inconscient des enjeux et aveugle aux signes du corps, pris dans le tourbillon de la vie moderne.

Même si j'avais mieux connu l'iode à l'époque, je n'aurais pas suggéré de s'autosupplémenter. Primo, j'ai pu voir à quel point pour 80% des mangeurs le recours à une Assiette ressourçante doublée de pauses alimentaires (monodiètes ou jeûnes) était prodigieux, sans complémentation. Secundo, je ne suis pas praticienne. Tertio, j'étais déjà consciente de ce que je viens d'exposer: qui trop enlace rate le train (ma dérive à la Bérurier de "qui trop embrasse mal étreint").

Il suffit de lire les commentaires sur les forums, sur les réseaux sociaux autour de la supplémentation en iode à haute dose, selon le protocole Brownstein (y compris sous le billet d'hier, sur fb ): on joue aux fléchettes! Les réactions sont si variées qu'on ne décèle même pas un invariant stable. Certes, cela paraît anecdotique de lire des cas vécus, mais vu que je ne pratique plus, c'est la seule façon d'avoir un retour du terrain, celui qui compte pour moi bien plus qu'une Evidence Based Medecine, qui est un leurre. Mais je m'égare.

J'ai interrogé quelques amis, par mail ou téléphone, dans le monde naturo. L'une a complémenté 50mg par jour pendant 4 mois, sans ressentir aucun effet ni négatif ni positif (en cure post-cancer, hors tout autre médication). La TSH était normalisée, mais elle ne sentait aucune différence dans son énergie. Elle a arrêté quand l'excrétion urinaire d'iode a crevé les plafonds ("600", mais de quelle valeur?). Son propre médecin prend 50mg par jour depuis dix ans, sans effet négatif (rien sur les effets positifs).

Une autre amie: 35 mg par jour depuis deux mois, idem, aucun effet.

Une autre encore, naturo: 250 microgrammes la sortent de sa léthargie - et ce, depuis 1 an. Ce qui n'est qu'une valeur double des recommandations, soit quasi rien.

La dernière: 2 gouttes de lugol 1% dans son thé du matin, soit 3mg, " effet positif surtout sur ma mémoire 😏 mais zéro effet négatif"

NB. Pour les amateurs de calcul: 1g de I et 2g de KI dans le lugol 1% = 3000mg/100ml ; à diviser par 2000 pour une goutte (1 goutte = 0.05ml), soit 1.5mg (1500µg, 20 fois la dose ARJ)

N'a-t-on pas l'impression de jouer à tic-tac-toc?

Je suis pressée de lire le livre du docteur Reliquet, pour repérer comment il aide les médecins à discerner qui est sujet à une carence ou pas. Ce bouquin sera essentiel pour ouvrir l'horizon de médecins holistiques à la possibilité d'une carence en iode.

Dosages max

Comment ai-je évalué si l’intuition d’une dose de 1.25mg, soufflée lors d’une méditation, était tolérable ?  J’ai trouvé dans le dossier du dr Reliquet Qui a volé l’iode, susmentionné, le  tableau en annexe, provenant de la FAO, sœur de l’OMS au sein de l’ONU (cliquer pour agrandir).

 

Je traduis les doses globales : 

 pour femme adulte 65kg: le maximum est à 1950mcg par jour, ce qui équivaut à +- 2mg.

Pour homme adulte 85 kg : 2550mcg, 100 kg : 3000mcg – soit entre 2.5 et 3mg par jour

Notez le titre « limites *probables* ». Ils sont prudents, car ils savent qu’il y a trente ans, la consommation moyenne d’iode par Américain était de 480 mcg par jour (https://www.westonaprice.org/health-topics/modern-diseases/the-great-iodine-debate).   

On peut s’amuser à compare ces taux maximum « probables » avec le quotidien des Japonais, grands amateurs d’algues source d’iode. On découvre que la dose journalière au pays du Soleil levant serait de plus de 10 mg (consommation de +- 4g d’algues par jour et par personne, ces algues apportant 3000mcg d’iode par gramme -> 12000mcg, soit 12mg) . Selon d’autres sources, le taux moyen au Japon serait bien plus bas : de 1 à 3 mg

(selon https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21975053/ - étude publiée dans Thyroid Research par un technicien de laboratoire, quelle est sa valeur ?). Selon une source japonaise, qui m’inspire plus mais que je n’ai pas vérifiée, dans Journal of Nutritional Science and Vitaminology cité par Sally Fallon Morrell dans l’article précité, le taux moyen quotidien au Japon serait de 45 à 1921 mcg (+- 2mg).

Résultat des courses : oublions la comparaison avec les Japonais. Fions-nous à des tests sur nous-mêmes si nous avons une petite fibre de biohacker ; ou à d’autres facteurs comme des tests cliniques si on travaille en équipe avec un médecin.

Si l’on lit le dossier du docteur Reliquet précité, on se rend compte que les limites hautes sont floues.

Sources d’iode alimentaire

On pourrait vouloir s’approvisionner en iode alimentaire plutôt que médicamenteux . Dans une vidéo, Reliquet propose le tableau extrait de https://www.vivelab12.fr/wp-content/uploads/2017/07/AFSSA_impact_iode_produits_transformes.pdf (cliquer pour agrandir)

 

Rappel aux distraits : un kilo de moule n’est pas un kilo de mollusques. Un kilo de moule servi par personne apporte +- 200 grammes de chair de mollusque, donc +- 350 mcg d’iode. En outre, les valeurs du tableau concernent les aliments crus, qui vont se désioder à la cuisson selon Reliquet. Et enfin, un petit coup d’œil à la colonne de droite est édifiant : les mollusques apportent parfois 28mcg aux 100g, parfois 313mcg…

Au plan alimentaire, on trouvera de l’iode dans « les algues, le sel iodé, les poissons marins, les mollusques et les crustacés, ainsi que le jaune d’œuf et le lait en fonction de l’alimentation des animaux » (https://www.anses.fr/fr/content/iode-pourquoi-et-comment-en-consommer). La laitance de homard a été testée comme une source stratosphérique ; il se peut que les autres laitances soient du même niveau (https://www.westonaprice.org/health-topics/modern-diseases/the-great-iodine-debate).

On peut acheter du sel iodé, qui contient légalement entre 15 et 20 mg d'iode par kilogramme de sel. Une cuiller à café quotidienne, soit 5g, apporterait donc 75 mcg, soit la moitié de la dose officielle, soit rien. Et encore, à condition que le sel soit bien conservé (plus de détails dans la vidéo précitée, du dr Reliquet).

Quantités de naturos conseillent des comprimés de kelp, des algue très riches en iode, plutôt que du Lugol ; ou du fucus vesiculosus. Mais on pourrait imaginer japoniser l’assiette et consommer des algues en quantité. A mon pic de végétarisme vers 1999, j’ai publié une recette de caviar du pêcheur composé en majorité d’algues (https://taty.be/tartes/caviaralgues.html - 2 poignées d’algues à 15g chacune pour un caviar en apéro pour 6 personnes serait une bombe d’iode). C’est certes délicieux, mais on se lasserait à en consommer tous les jours, tout comme on se fatiguerait à déguster des sushis-makis tous les jours, cette belle source d’algues. Non seulement ce n’est pas notre tradition, mais notre auteur du jour rappelle que les algues marines sont hélas aussi des pourvoyeurs de métaux lourds, selon les lieux de prélèvement.

Parenthèse perso : la fatigue est un de mes soucis principaux. En 1999 j’étais encore en épuisement chronique (débuté en 1988). La consommation fréquente de ce caviar n’a strictement rien changé à la donne ; alors que la semaine passée, le choix de surdoser l’iode (1.25 mg au lieu de 75mcg) a résulté dans une énergie hors pair, dès le premier jour.

L’erythrosine E117, citée page 6 du dossier QDNPS comme source d’iode cachée, est un colorant rougeâtre, employé au principal dans les confiseries et bonbons, les produits de boulangerie et de pâtisserie, les fruits en conserve (en France : les cerises), les produits manufacturés à partir de produits de la mer (tarama, j’imagine ?), certains médicaments et cosmétiques (liste: https://additif-alimentaire.info/additifs/e127/)

Au passage, ma remarque de bon sens : on voudrait faire interdire cet additif « en raison de risques d’allergie et de perturbations de la thyroïde ».

  • Allergies : mais alors, pourquoi ne pas interdire TOUT ce qui est source d’allergie, la chimie de synthèse en tête ?
  • Perturbations de la thyroïde : le vieux refrain, ce seraient des « inductions de cancer chez les rats», ce qui doit remonter à cette étude faible non reproduite (Wolff Chaikow).

Si l’on cherche la documentation scientifique, on trouvera bien des réactions allergiques (https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0335745785800241), mais des hyperthyroïdies ? Que nenni…

Je ne propose pas de saupoudrer les plats d’E117, mais d’apporter un peu de discernement à cette hystérie américaine qui consiste à trouver UN ennemi. Varions les poisons.

La vidéo du dr Reliquet citée en début d'article est bien plus complète en matière d’apport alimentaire et, bien sûr, quant aux autres paramètres du dossier iode.

Budget complémentation iode

Court intermède budgétaire: ma copine demande pourquoi j'ai choisi les Heiltropfen et l'Iodural, pour continuer la supplémentation quand j'aurai fini le Biotics.

1/ Iodural: parce que cité par Reliquet.

Trouvé sur bono.nl, reçu en deux jours.

Parce que comprimé. Je réagis souvent mieux à la forme liquide, je ne sais pourquoi. Mais je vais tester tout de même.

2/ Heiltropfen: parce que liquide et parce que mes calculs.

Les plus courageux déchiffreront l'image 1 (cliquer pour agrandir).

Ajout ce matin, non visible sur la feuille jointe: coup de fil à la pharmacie van Elewyck à Saint-Gilles. Lugol est une prépa magistrale: 30ml de Lugol 1% coûte chez eux 9.90€. J'annule ma commande d'Heiltropfen et j'ai commandé chez eux. Local avant tout, quand on peut.

L'image 2 est le résumé du prix par jour, pour le dosage que je vise, soit 1.25mg (ou 1250 microgrammes), en €:

Biotics: 0.30

Iodural: 0.05

Lugol SS: 0.024

Lugol 1% pharma StGilles: 0.0165

Heiltropfen: 0.005

On voit que pour les trois derniers, je ne serais pas ruinée pour en obtenir un tel bénéfice de vitalité... si l'effet positif perdure.

Le cas pratique de l'Iodural surdosé pour mon cas

J'ai reçu ce matin l'Iodural d'Optimox (société du dr Abraham). Dosage 12.5mg. J'ai besoin du dixième par jour à peu près: 1.25 à 1.5mg. Le comprimé est sécable en deux. En 4: plus aléatoire.

J'ai testé de laisser fondre 1/2 comprimé, soit 6.25mg, dans 80ml d'eau (dont je prendrais 20ml ou 1 cuill. s. par jour, pour obtenir 1.5mg : fonctionne pas. Le comprimé ne fond pas comme le fait le low-dose naltrexone, sans souci ). J'ai essayé de chauffer doucement: pas mieux.

Je pourrais broyer au mortier: très peu pour moi, quel boulot tous les 4 à 6 jours!

Je vais donc passer à la deuxième solution (voir même article LDN pour les photos): écraser 1/2 comprimé, en faire un joli carré, le diviser au couteau en 4 parts. Garder en petit paquet.

 


Fonte après 3 heures et de multiples secouements, un peu de chauffe: on voit encore dans le fond les miettes. ça ne me va pas.

 

J'opte pour la solution écrasée, que je garde sous cellophane au frigo.

 



Conclusion

Conclusion du dossier pour ma part. Je me pense trop carencée pour être comblée par des apports alimentaires. Je teste donc quelques semaines le dosage de 1.25 mg médicamenteux. Je ferai une pause d’une quinzaine, puis je verrai par où aller. Si j’ai des effets indésirables d’ici là, j’arrêterai avant.

Ce choix se combine à un mode de vie hors stress (ou bien de stress bien géré), à une assiette ressourçante à 95%, doublée de pauses alimentaires (pas des jeûnes, mais des monodiètes de steak!), à un peu de vie au grand air (bateau et potager), et à un environnement dépourvu de polluants (entre autre médicamenteux ou vaccinaux, je n'ai plus été vaccinée depuis 40 ans.).

Ceci pour donner le contexte. A vous de vous approprier le sujet et d'en tirer les conclusions pour votre propre contexte. Bonne et belle investigation!

 

Rappel du livre à la source de ce billet: « Les pouvoirs de l'iode - Préventions des cancers, lutte contre l'hypothyroïdie, la dépression » chez Tredaniel.

 


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