9.12.2020 Un billet écrit dans le cadre de la crise covid, à propos du documentaire "Mal Traités" ; billet que j'inclus dans le dossier du blog "Choisir l'assiette selon le profil", car j'y souligne que le choix d'une thérapeutique dépend *aussi* du profil biologique profond. Sur la base de mon histoire personnelle: comment je me soigne, enfin, après une vie de maladies.
Je reviens sur le superbe documentaire «Mal traités» que j’ai relayé ce matin. Si les tenants d’une médecine classique découvraient dans ce film cette façon de considérer la médecine hippocratique dans son essence, ils seraient peut-être étonnés. Intégrer les vitamines C et D, les huiles essentielles dans un traitement d’intervention: oh! non! Et pourtant, c’est drôlement efficace! Et documenté.
Imaginons ces mêmes pontes de la médecine classique découvrir qu’il est encore une autre façon de se soigner, celle que je pratique au quotidien: ne pas intervenir agressivement, mais bien pratiquer une prévention intense et ciblée. Et lorsque la maladie pointe son nez, miser sur le repos avant tout: repos physique, repos digestif, repos mental, repos des pollutions diverses.
Là, ils tomberaient carrément de leur chaise: «mais nous, nous soignons madame».
Je vous la fais sous la forme du vieux débat que j’ai avec ces messieurs: «non, messieurs, vous tamponnez, vous cachez les symptômes, moi j’entends qu’on me guérisse!».
On connaît la blaguounette (de Voltaire?): le médecin est là pour faire patienter le malade jusqu’à ce que la nature le guérisse. J’ai fini, à 65 ans, par enfin faire confiance à mon vieux copain de régiment, (mon corps) et à ses prodigieuses capacités naturelles à se guérir. Je ne rejette ni les antibios ni les aspirines quand il le faut, mais tant que je peux, je lui fais confiance.
Je peux faire connaître à ceux que ça intéresse mon iso-9018 à moi, mes standards de qualité, ma salutogenèse perso. C’est un cas parmi mille, le mien, mais ça me réussit.
Même étant à risque avec ma fragile santé de naissance, j’ai tous les outils pour passer au travers de l’épreuve que serait une grippe en hiver. Dont acte régulièrement
J’ai fait ce qui s'est révélé être un covid en février 2020: dur comme une grippe forte, sensation d’étouffer, comme la crise d’asthme que me décrivaient mes élèves, mais pas de quoi aller à l’hosto (quoique: le 4ème jour, un dimanche, j’ai hésité à me faire emmener aux urgences, je l’avoue - mais le 5ème jour j’étais déjà bien mieux).
Ma solution fut: jeûne au bouillon de poule, repos total, garder la fièvre, vitamine C, zinc, huile essentielle et merci la vie. La récup’ a été plus longue que pour une grippe ordinaire, mais je n’ai pas dû être hospitalisée. On ne parlait pas encore dans les media de covid, encore moins d'ivermectine; sinon j'aurais testé cette solution.
On ne peut généraliser à tous son expérience individuelle, mais je me permets de donner mon cas. Je suis un organisme très fragile depuis toujours, 65 ans, mais en bonne santé (car je me soigne!). Si une personne fragile comme moi, qui attrape chaque hiver tout ce qui passe, peut s’en sortir sans hosto (et dans mon cas sans médoc autre que mon quatuor habituel «jeûne, bouillon, repos, fièvre»), je ne vois vraiment pas pourquoi on fait tout ce tintouin autour des hopitaux.
Je répéterai ad nauseam: si on ne soigne pas une virose, ce qui semble le cas en France et en Belgique pour le corona (quasi interdiction de traitement?), il ne faut pas s’étonner de voir des flambées d’infections respiratoires.
Infos pour les ex-cau-videux: j’ai dû m’imposer un programme de remise sur pied après, à base de vitamine C et de zinc à haute dose, car je suis restée épuisée et essoufflée. En 15 jours de traitement: j’étais comme avant.»
Revenons au concret.
1/ Prévention
Après cinquante ans de vie malade quasi en permanence, j’ai enfin compris que la santé de mes mitochondries dépendait
* d’une alimentation saine, variée, sans aucune exclusion autre que les cochonneries industrielles,
* alimentation doublée parfois de jeûnes;
* d’une oxygénation modérée (pas de sport intensif, mais bien de la danse, du stretching, des balades);
* et d’un travail profond sur la gestion du stress, entre autres par le rire et la créativité artistique.
* Et, puisque j’y suis si sensible, par l’évitement des antennes de téléphonie et des wifis la nuit.
Je ne prends pas de compléments alimentaires ou médicaments chroniques, si ce n’est du zinc au quotidien car j’ai une défaillance de naissance sur ce point.
A plusieurs reprises depuis 15 ans, j'ai dû avoir recours à un antibiotique (amoxicilline) qui me fait le plus grand bien. Bizarre pour une naturo? Non, je suis plus un être d'efficacité qu'une personne attachée à une religion de la naturologie. Quand il faut déboiser, je le fais.
Au passage, si vous saviez comme je me sens sur un nuage en traitement antibio: je digère tout, je dors comme un bébé, je me lève en riant, je me couche en riant, j'ai une énergie hors pair et je grimpe les escaliers 4 à 4. Je continuerais bien non stop, tiens. Fin de la parenthèse. Je ne suis pas payée par monsieur Amoxi. Je me retrouve alors dans le même état que quand je fais des monodiètes de steak, ce qu'on appelle désormais "carnivoria principia". J'ai une hypothèse de microbiote personnel sérieusement déviant, datant de mes jeunes années en Afrique, vaccinée à fond, nivaquinée à fond. Allez, vraiment fin de la parenthèse.
2/ Intervention
Dès le premier signe d’une faiblesse organique, j’interviens. Pour cela, il faut être à l’écoute de soi et ne pas courir dans tous les sens comme un rat de laboratoire, ce que j’ai fait pendant si longtemps.
J’étais abonnée tous les hivers aux toux, angines, sinusites, grippes etc. Je connais les signes avant-coureur, ceux que je niais auparavant. Je sens la maladie venir bien avant la première quinte de toux.
Illico, j’arrête toutes mes activités, qu’il pleuve ou qu’il vente, qu’on me tente ou non par des activités charmantes.
Intervention douce
Repos couchée 1/2 heure toutes les deux heures, réduction des doses de prises alimentaires, arrêt de la picole, arrêt des sorties (isothermie, on va dire).
Généralement, ce que j’appelle «le simple repos» permet à l’immunité d’éliminer l’intrus assez vite. Je peux alors repartir dans mes habitudes.
Si mon faible le coeur le supportait, je suivrais mon compagnon qui pratique intensément les saunas en temps hivernaux. Mais hélas, mon petit pitchou de coeur en sort tout sonné. Contreproductif pour moi.
Intervention forte
Parfois le microbe est plus fort, l’angine ou la toux se manifeste malgré tout. Restons humble, je suis née en mauvaise santé, j’ai beau croire à l’épigénétique, je ne vais pas reconstruire mes télomères par ma foi seulement. Donc, parfois, le microbe gagne.
Je me mets alors au lit, je continue l’isothermie en tout cas, j’arrête de manger un jour ou deux, je ne bois que du bouillon de poule maison, je surdose en vitamine C et zinc, je me soigne avec les huiles essentielles que je sais efficace chez moi (melaleuca). En deux jours, je sors fraîche et pimpante.
En février, quand j’ai fait «la» covid*, cela a duré plus longtemps. Mes traitements habituels n’ont pas empêché que j’ai cru crever d’étouffement, comme si un bloc de béton était coulé sur la poitrine. Mais en une semaine, c’était fini.
* covid non diagnostiquée à l’époque, je n’ai déduit cela que des symptômes médiatisés ensuite, qui correspondaient à ce que j’ai vécu, perte de l’odorat et du goût en moins.
Je ne suis pas médecin, je ne conseille personne ici. Je voudrais déjà être dans dix ans, quand on réalisera enfin un documentaire sur cette façon de prendre en main sa santé, de manière autonome, fine, à l’écoute de soi.
Mais voilà, l’heure est encore à l’interventionnisme, fût-il à base de produits naturels : bienvenue à tous ces merveilleux médecins qui ont nourri ce documentaire essentiel «Mal traités - Covid-19 : comment les patients ont été privés de remèdes efficaces».
A. Sur le zinc.
Le zinc: je le prends de toute façon chaque jour, je suis déficiente de nature («pyrolurique» dit-on). Je métabolise au mieux la forme oligosols de chez Labcatal, très peu dosés. Plus trouvés en BE -> je prends bisglycinate de zinc.
Oligosols: https://www.labcatal.com/produits/oligosol/10-produits/oligosol/53-zinc-oligosol.html.
Testez pour vous: chez moi, je vois l’effet en un jour quand je l’oublie. Le plus évident: les ongles (pliables sans zinc, durcis avec). Avec les autres formes de zinc: pas d’effet.
Si je surdose, l’effet disparaît. Je sais rapidement quand je dois revenir à un comprimé par jour.
Je ne dois pas supplémenter en cuivre, c’est un cas très perso; mais tous les thérapeutes devraient penser à nous rappeler: pas de zinc sans cuivre, ils sont intrinsèquement liés.
B. Sur la vitamine C.
Je ne me supplémente en acide ascorbique que si je sens une faiblesse (et non en permanence comme le zinc). Je l’utilise en poudre, achat en pharmacie, par 100g. Je n’ai pas assez de sous pour les Acerola & Cie, d’autant plus que je surréagis à certains composants (canari de la modernité oblige - https://canarisdelamodernite.com/pres.html).
Pour la question efficacité vitaminique, seules la vitamine A et la vitamine E ne sont pas efficaces en version de synthèse. Conclusion de mes longues recherches perso lors de ma période vitaminothérapie.
Seule difficulté de la forme poudre: bien calculer ses doses, les calibrer avec ses outils (chez moi la même petite cuiller). Quand je l’ai fait, mon fils rigolait en me voyant pratiquer: «on dirait un dealer de coke» car j’utilise la même technique, que je tiens de mes années en céramique. Peser 20g (ma balance n’est pas hyperprécise), étaler la poudre en un long rectangle d’épaisseur identique. Tailler des parts au couteau: 20 portions, tu vois vite ce que fait +- un gramme. Je le mets dans ma cuiller standard et j’évalue ce que je prendrai, càd la moitié sur une journée en prévention (500mg), le total si je suis malade franche (1g).
C. Mon jeûne au bouillon: ne réussit pas à tous, mais réussit bien aux profils «tarass boulba» comme moi (j'ai repéré 12 profils alimentaires possibles, qui sont connus des référents en Profilage alimentaire ©). D’autres préfèrent le jeûne hydrique simple.
Seule chose à ne JAMAIS faire: le jeûne sec. Autre précaution: ne jamais prolonger le jeûne hydrique plus de 48h seul, sans suivi médical. D’ailleurs les effets principaux sont présents dans les premières 48h. Le reste du temps de jeûne, comme en stage de 5 jours: du travail sur soi, du dépassement, de la spiritualité.
D. Artemisia: j’aurais bien pris la tisane, mais j’ai un polymorphisme génétique qui me rend très, mais alors là très sensible aux principes actifs des plantes. Je n’ai pas encore osé tester.
E. Huile essentielle: la mienne, si je raisonne en uniciste comme un homéopathe, est melaleuca alternifolia ou tea tree. En tant que surréactrice au végétal, c’est en vapo, en parfum d’ambiance qu’ils me fichent en l’air. A chacun de voir ses réactions. En simple application (teatree directement sur la gorge), deux à trois fois par jour je n’ai pas de souci, surtout si je l’utilise aussi rarement qu’en cas d’infection respiratoire. On a besoin de très peu.
D’autres pratiquants préfèrent suivre des conseils classiques comme ceux de l’indispensable guide du docteur Baudoux (épuisé apparemment, format étroit avec reliure à anneaux). Je suis très prudente vis-à-vis des huiles essentielles, car je vois beaucoup d’automédication sauvage autour de moi. Attention aux dérives naturo qui surutilisent les HE, une goutte est déjà surpuissante.
Tous les autres ajouts conseillés par certains nutrithérapeutes, en particulier de la mouvance Hertoghe (qui proposeront des hormones comme la DHEA), sont des outils d'apprenti sorcier. A vous de voir si vous voulez jouer avec votre santé en intervenant à un stade aussi subtil que le dosage hormonal. Lire ma petite diatribe ici.
Certains font le choix de l'homéopathie et ils ont bien de la chance. Pour ma part, malgré mon soutien inconditionnel de cette pratique, l'homéopathie ne semble pas faire grand effet sur moi. Trop subtil? Il me faut des coups de marteau genre huile essentielle ou antibios? Qui saura... Un homéo de la ville voisine a soigné tous ses patients covid en 2020 avec tant d'efficacité qu'AUCUN n'a fait de forme grave ou de complication.
Conclusion
Chacun cherchant sa voie, sachez qu'il y a moyen de se soigner, et même de guérir, avec une approche douce, en finesse. En Occident, nous avons tous les choix possibles, profitons-en!
Dans le contexte d'hyperinterventionnisme, un petit rappel en une lecture essentielle en ces temps de transition de paradigme: ne vous en demandez pas trop! Ce qui est l'essence du discours de Fabrice Midal dans son livre «Foutez-vous la paix (et commencez à vivre)». Il y parle de méditation, mais le concept s’adapte à tous vos pans de vie.
NB. Pardon pour le vocabulaire du titre de Midal, je crois qu’il a choisi de choquer pour secouer nos petits derrières endormis sur trop de certitudes.
Je fais référence à ce livre dans mon approche alimentaire: «même si on vous presse de changer la diète pour des raisons de santé, agissez en liberté et «Foutez vous la paix» selon ce que propose Fabrice Midal.
Avant de lire le livre, découvrez-le en interview avec Martin Legros. aux Rencontres inattendues de Tournai 3/09/17 -> https://www.youtube.com/watch?v=Zr2rkFLMEyk
Ne vous en demandez pas trop, en gros, quoi. Ce qu’on peut résumer en termes de tous les jours «je fais de mon mieux avec mon petit possible».
Comment s’offrir cette liberté? Lors des premiers pas (en alimentation saine ou en désobéissance civile face à la dictature sanitaire qui s’annonce), on utilisera une forme de grammaire pour être guidé, pour avoir une voie claire. Après quelque temps, on se lâche et on improvise souplement, en légèreté, «à la demande» (comme pour l’allaitement moderne).