La restriction cognitive. De la nécessité de revenir au fondamental : retrouver sa propre sensibilité intuitive face à la nourriture... Tout un programme! La mise en place du programme Stop and Go permet de sortir de cette fameuse "restriction cognitive" et d'installer une perte de poids naturelle et saine sur le long terme, sans privations ni carences!
Quelqu'un qui débarque dans le monde des régimes hypocaloriques ou autres croit généralement que ses effets sont anodins. "Bof, si ça marche pas, j'arrêterai". Aheum. Si on leur dessinait plutôt le tableau de ce qui pend au nez de 80% des pratiquants? Le tout premier dégât, souvent installé pour longtemps: on est déshabité de soi, la faim n'en est plus, elle devient une compulsion.On devient victime de restriction cognitive. Pour les aliments riches en calories pour celui qui a pratiqué le régime hypocalorique, pour les chips, desserts et autres aliments riches en glucides pour celui qui est resté enfermé trop longtemps en mode hypoglucidique (pensons cétogénique).
La génétique prédispose...Même lorsqu'il s'agit d'une "simple" perte de poids, l'alimentation n'est qu'un des piliers fondamentaux d'un système plus global. Faire face à sa propre réalité psychologique du moment, sans oublier le fameux facteur stress, sera tout autant incontournable pour qui entreprend une démarche de transformation physique pérenne... Indispensable de remettre au coeur du débat avec un apprenti régimeur: la volonté est un concept très 19ème siècle! Mincir ou pas implique que l'on envisage trois paramètres : nous ne sommes pas maîtres de notre génétique, même si on peut travailler un chouïa l'épigénétique; il faut prendre en compte l'environnement (qualité alimentaire, stress etc) et surtout il convient de travailler les neurosciences du comportement: "vouloir ne suffit pas".
Ce n'est qu'en mangeant à sa faim...Pas de commentaires, le texte est clair. Il s'adresse non pas aux apprentis mais bien aux vétérans de régimes, qui les essaient les uns après les autres. Vétérans parmi lesquels je positionne les madonnes, qui sont les multirécidivistes de régime qui n'arrivent même plus à perdre de poids.
Le yoyo ou comment on grossit à force de vouloir mincir. Effet bien connu des multirécidivistes: le corps n'en peut plus de manquer, d'avoir faim, de quémander... à force il stocke d'avantage, même si on mange de moins ne moins et c'est la prise de poids assurée!
Deuxième dégât collatéral que vous soulèverez impérativement avec les apprentis des régimes qui les croient anodins (les vétérans ne connaissent que trop bien ce défaut malvenu): seuls les gros connaissent bien les régimes car... c'est à cause d'eux qu'ils sont devenus gros. Un régime modifie le poids P ou poids de stabilité du mangeur qui n'est plus maître de son thermostat intérieur.
La loi de l’individualité. Troisième prérequis pour accepter la voie "Stop & go": que votre client/patient accepte la notion d'individuation de toute approche et accueille que, même s'il est en chemin pour se prendre en charge, il ne peut changer des paramètres fonciers comme la forme de base du corps. C'est du bon sens, certes, mais qu'il est judicieux d'installer en images.
Stop & go: les avantages. Après avoir exposé ces premiers concepts, on comprendra mieux pourquoi, madonne des régimes et multirécividiste depuis mes 14 ans, je peux affirmer que le Stop & go ou ses variantes (comme le 5/2 du docteur Mosley) n'ont quasi que des avantages.
Stop & go: les rythmes sur la semaine. Le principe du Stop & Go est très simple : alternez des jours sans privation aucune avec des journées de semi-jeûne. Vous y mangerez moins de 500 calories réparties sur 24h, histoire de mimer les effets d'un jeûne non pas sur le long terme mais plusieurs fois par semaine. Cela a été prouvé : le corps apprécie de vivre des micro périodes de restriction pour se reposer, suffisamment courtes pour ne pas être impactéespar un stress profond.
Si, à ce stade, votre élève/client/patient ouvre l'oreille à cette possibilité, l'exposé du mode Stop & go est simplissime. Une seule petite image pour se représenter le rythme qu'on peut pratiquer: trois jours maigre par semaine.
Stop & go, les rythmes quotidiens. Rien de plus personnel que la faim et l'appétit. Il faudra une petite semaine pour que chacun trouve l'heure idéale de son repas principal, le jour maigre. Revoir dans le livre les conseils de Krista Varady.
La balance trompeuse. Sans paroles! On se comprend...
infographie nr 6C
100 calories en images. Amis coachs, ne tombez pas dans le piège de photocopier les menus illustratifs du livre. Laissez le client/patient construire son menu selon ses goûts propres, sur la base de ces images. Ou en se fiant aux tables de calories des mille et une applications web/tablette gratuites. Ce n'est qu'ainsi que le mangeur s'appropriera ce système, le rendant ainsi tenable et durable.
Appropriez-vous les régimes. Un poster pour un coach plus que pour un patient/élève. Cette image n'est pas incluse dans le livre original. Elle traduit une évidence, que je souligne pour insister sur mon dada: ce n'est qu'en s'appropriant un mode alimentaire qu'il sera tenable et durable. Dans les diverses phases qu'il faut envisager pour chaque mangeur, ne pas oublier de lui offrir cette belle éclaircie qu'est la personnalisation du régime. Au début, il se focalisera sur le système tel qu'exposé (dans mon livre ou un autre). Vite (ou moins vite), il sera confronté au mur de la désillusion: soit plateau (il ne perd plus de poids), soit perte de motivation (il en a marre, et c'est bien normal car il est en restriction, il se force, il s'oblige). C'est le moment de passer à l'étape: je fais mien ce mode alimentaire, je trouve mes marques, mes propres repères. A partir de ce travail, il ne se forcera plus, il ne se sentira plus en restriction. Et vogue la galère.
Me retrouver dans ce que mange. Le titre "Au-delà des régimes" ne mentionne pas la minceur car, au fond des choses, ce n'est pas mon intention dans ce livre qui est le dernier des topos profanes. J'utilise la rondeur dans le sous-titre car il faut bien vendre, n'est ce pas? Dans cet opus, je ne fais que décliner mon refrain tout au long de la collection: dépassez les régimes, libérez-vous, trouvez votre voie propre, cultivez l'alimentation intuitive. Le Stop & go est une voie royale, car si l'on ne suit pas sa nature profonde, le jour maigre, on peut ressentir frilosité, fatigue, manque d'entrain. En régime permanent, on s'y fait, on oublie. En alternance, on revit le lendemain, la donne change, on se rappelle tous les deux ou trois jours que quelque chose cloche... C'est alors le moment de se poser la question: "est-ce vraiment ce que mon corps demande?" et d'interroger les deux autres plans de son rapport à l'alimentaire: les croyances et les liens.
Définir un point de départ. Une infographie à l'intention des coachs, qui n'est pas incluse dans le livre original non plus. Son objectif: déculpabiliser ceux et celles chez qui les essais sont plus laborieux ou plus vains que chez les autres. Non, ils ne manquent pas de volonté, non ils ne trichent pas, ils n'ont tout simplement pas le même tremplin de départ que les autres.
Relisez au passage mon billet un peu énervé sur Les débiles de l'empathie, ces coachs sportifs qui mincissent quand ils veulent (les Jules et Jean de l'image) et mènent la vie dure aux Jills.
La loi de l’efficacité métabolique. Parlant de "même tremplin que les autres" (infographie nr 9), on peut expliciter les freins qui peuvent empêcher la réussite rapide du programme Stop & go. Vous, coachs, les connaissez par coeur, mais vous oubliez parfois le dernier point: le manque d’aptitudes culinaires du mangeur et son besoin d’une base de planification. Mes livres pour les "Jules" sont conçus à l'intention des novices. Le "Planning mini-max du cuistot bio" contient des trucs et astuces d'organisation simples.