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22.10.24 Petit clin d'oeil à quelques amis, en ouverture de mon dossier à venir en automne: "N'attendez pas le diagnostic, entraînez-vous pour un cancer dès aujourd'hui". J'y proposerai de se renseigner sérieusement chez des professionnels sérieux.
Illustration avec un extrait de vidéo par Pacôme Thiellement, chez Blast, dans sa série Infernet.
Petit clin d'oeil à quelques amis, en ouverture de mon dossier à venir en automne: "N'attendez pas le diagnostic, entraînez-vous pour un cancer dès aujourd'hui".
J'y proposerai de se renseigner sérieusement chez des professionnels sérieux. Oh! l'austérité! A l'heure de la Cour des Miracles sur YT, si tant tellement plus séduisante (les noms viendront, n'ayez crainte), elle envisage d'être sérieux!
Je vous inviterai aussi à faire vos propres recherches, non pas sur Pubmed, mais auprès de ces intermédiaires praticiens-chercheurs ou journalistes sérieux qui savent décortiquer à votre place les études, les méthodologies, les rankings des chercheurs, etc, . Et qui connaissent en général l'historique des recherches, ce qu'on ne trouve pas sur Pubmed.
Je reformule un aphorisme dont je ne connais plus l'auteur: "En Dieu, je crois; tous les autres doivent me fournir des données et des faits historiques".
J'ai cité "praticiens-chercheurs" et non chercheurs: oh! le culot de mettre de côté les scientifiques de labo!
Les chercheurs en chambre sont parfois géniaux, je n'en disconviens pas. Mais ils cherchent dans le virtuel! Je prends pour exemple le formidable professeur Sabatier dont j'ai entendu les conseils "vitamine D et compléments" dans sa récente entrevue chez Karl Zéro, à propos des micro-ARNms: https://www.youtube.com/watch?v=P2CfxTXY7_s
J'ai osé écrire sur X qu'il fallait oublier toute la seconde partie de l'entrevue. A compulser la littérature scientifique sur un domaine précis qui est hors de son champ propre (la nutrition, la vitamine D alors que Sabatier est bricoleur moléculaire) , un chercheur qui ne pratique pas peut arriver à produire des amalgames tels que j'en ai entendus chez lui. Quasi tout est à corriger: sur les antioxydants, le zinc, la vitamine D (je n'ai pas écouté la fin de l'entrevue, trop lasse).
Il est tombé dans le piège de l'étranger dans un monde étrange selon Thiellement: il n'a plus de repères, il ne sait plus vraiment qui il est. Comme il est surmalin et surdiplômé, il croit qu'il peut écrire sur tout. Eh non, il faut *aussi* un peu de métier sur le terrain.
Pour les vitamines et compléments, j'irais consulter @ChrisMasterjohn dont c'est le coeur de métier et qui pratique au quotidien. Il a les retours de terrain de ses patients et des autres docteurs en nutrition ou en médecine.
Autres étrangers dans un monde étrange, mes copains les plus malins vérifient sur Pubmed certains de mes relais d'information.
M'enfin, dit le Gaston Sécession de ma bannière facebook: j'ai environ dix arguments pour leur démontrer que, s'ils peuvent procéder à ces recherches pour leur propre cas, ces résultats sont parcellaires.
1/ quasi aucun d'entre eux ne lit l'anglais comme leur langue maternelle; quasi aucun n'est lecteur rapide; ils vont donc survoler la doc scientifique:
2/ dont la moitié des abstracts ne reflètent pas le contenu de l'étude
3/ Il faudrait donc vérifier chaque étude dans sa totalité; en dépiauter la méthodologie et la qualité (qui en a les talents s'il n'est pas un pro du métier?). Le docteur Kendrick, auteur de "The Clot Thickens: The enduring mystery of heart disease" dit passer jusqu'à trois jours pleins pour vérifier une seule étude. Il en fait des synthèses volumineuses.
4/ N'oublions pas que les résultats de la majorité des études médicales ne sont pas reproductibles, si l'on en croit ceux qui ont risqué d'en faire l'essai.
5/ C'est trop facile de s'adonner au cherry picking: on sélectionne, inconsciemment, les études qui confirment notre biais. L'humain est ainsi fait que, dès qu'on déroule un fil de pelote sur le net, on finit par trouver exactement ce qu'on cherche.
Le dr Peter Attia, connu pour son attachement à la piste métabolique du cancer et aux régimes hypoglucidiques, est quasi le seul de sa mouvance à prescrire des statines - ce qui est incohérent si l'on a compris l'inanité de la piste cholestérol/MCV. Le dr Eades explique dans une de ses chroniques pourquoi (https://arrow.proteinpower.com/p/arrow-191). Attia s'est focalisé sur sa volonté irrationnelle de diminuer les lipides sanguins, il a cherché longtemps pour trouver enfin UNE étude qui justifie sa croyance.
6/ Il faut prendre le temps de vérifier *chaque* source d'une seule étude. Je fais parfois des vérifications sur des sources qu'on m'envoie. Assez souvent, le lien mène vers une étude qui ne confirme pas ce qui est prétendu (jugeant sur le contenu de l'abstract).
Exemple. Dans son livre sur le jeûne, le dr Fung affirme qu'on ne perd pas de muscle en jeûnant. Ce qui m'intrigue, vu ce que j'en sais. Vérification faite, il se réfère à une étude sur le jeûne alterné: un jour de jeûne suivi d'un jour gras. Ce n'est donc pas une preuve pour son assertion tout à fait aléatoire.
Les quatre autres arguments suivront sur le blog, sinon le billet est trop long.
J'ai plein de défauts, mais j'ai quelques intuitions. Depuis mes débuts en nutri, j'ai eu conscience d'être illégitime pour dépiauter la littérature scientifique, toute maligne que je sois. Raison pour laquelle, dans mes topos ou mes billets, je ne relaye aucune étude scientifique. Je fais plutôt appel à des pros du domaine, de préférence plus diplômés que Bibi - clin d'oeil à ceux qui lisent comme la Bible les analyses de Julien Venesson, qui a un bac S comme moi; je relaye donc toujours ses analyses avec précaution: un profane, érudit. Point à la ligne. Je le lis avec intérêt, mais je vérifie toutes ses assertions, ce que je ne fais pas avec mes choucous cités ci-dessous.
Parmi mes chouchous, dans la tribu "rationnel, rigoureux, scientifique de formation, partageur":
Comme j'ai l'intuition que c'est la production d'eau qui vit qui flanche ("eau qui vit": voir https://www.taty.be/nourrit/4etateau_pollack.html ), j'ai envisagé diverses voies, dont l'actuelle est l'emploi de DMSO - soit Dimethyl Sulfoxide. Le lien de l'un avec l'autre ne se comprend que si l'on suit la piste du nouveau paradigme de l'eau. Long à expliquer, les anglo-lisants le découvriront dans l'article que je viens de mentionner.
Brèfle: je peux m'amuser à chercher dans Pubmed qui regorge d'études sur le DMSO, mais il me manquerait tous les facteurs cités plus avant si je veux une compilation sérieuse. J'ai préféré lire la série sur le dmso chez Midwesterndoctor (voir ci-dessous). J'ai pris un abonnement pour pouvoir lire les posologies, qu'on ne trouve que dans la partie réservée aux habitués du bar. Il ne me manquait plus que de trouver un bon fournisseur européen, de DMSO en grade pharmaceutique. Je viens de commander, je vous dirai.
NB Ceci n'est pas un conseil d'utilisation de DMSO, je documente mon épopée de biohacker.