Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.30.7.2020 Projet de billet, à peaufiner. Thème: la mémécratie et la culpabilité, psycho 101. Ce sera plus touffu ce soir mais ici je réagis à une phrase «Je suis effrayé par les gens «normaux» qui veulent se faire restreindre...».
Projet de billet, à peaufiner. Thème: la mémécratie et la culpabilité, psycho 101.
Ce sera plus touffu ce soir mais ici je réagis à une phrase que je lis souvent sur les réseaux de résistants: «Je suis effrayé par les gens «normaux» qui veulent se faire restreindre...». Phrase que je comprends bien, mais que j’aimerais éclairer autrement: il y a des gens qui sont très perméables à la culpabilité, c’est teinté dans la masse chez eux. La restriction sur base de culpabilité est leur oxygène. Seule une longue psychanalyse les en sort. Je n’en fais pas partie, mais je respecte cette facette du caractère et j’essaie de mon mieux de ne pas allumer le voyant «coupable» chez ces amis-là.
Les récentes campagnes de propagande (climat ou covid) ont travaillé au principal sur deux ressorts: peur et culpabilité. Les discours sont rentrés comme dans du beurre chez ces profils culpabilisables à merci. Je ne les vois pas nostalgiques des années ‘40, comme l'expriment certains analystes; je les vois comme très culpabilisés: «le virus revient, c’est de notre faute», «je pourrais tuer mon voisin», «je dois me protéger pour protéger les autres»...
On remarquera d’ailleurs que les mêmes utilisent le levier «culpabilité» lorsqu’ils nous écrivent (on en verra des exemples dans ma collection des commentaires de pro-masques et pro-confinement que je prépare). Croyant nous piéger par les filets qui leurs sont spécifiques. Ils oublient que certains sujets sont imperméables à ces menaces. Comme moi. C’est d’ailleurs une blague en famille quand un interlocuteur essaie de me culpabiliser. Ma fille: «zyva, mon vieux, essaie à la louche, ça marchera pas!».
Erica Jong disait «donnez-moi une femme qui ne se sente pas coupable, c’est un homme».
Entendre ici «femme» comme féminin. Je connais pas mal de «féminins» qui ont du poil aux pattes et une pomme d’adam. La "mémécratie" que je redoute dans les années qui viennent réunit quasi autant de mâles que de femelles, tous groupés dans cette version triste du féminin victimaire.
La récente vague de mémécratie reflète le pouvoir agissant par le côté obscur du féminin. Alors que le féminin sacré à la Vandana Shiva est d’une beauté et d’une splendeur indicible. Mais voilà, on dirait que l’humanité veut tester l’infantilisation au sein de cette triste mémécratie. Il n'est que de voir avec quel enthousiasme mes copains écolo suivent aveuglément un Aurélien Barrau, sans questionner le fond de son discours - et encore moins la forme. Se faire une autre opinion, peut-être, via mon billet "Aurélien Barrau sur les masques: zéro pointé, sorry choupi"
Je ne suis pas effrayée, comme mes interlocuteurs cités au début du billet. Je compatis avec les victimes de cette mouvance, car la culpabilité est un sentiment qui enferme, qui rétrécit. Donnez-moi «responsabilité» et je vote à 2 mains. Mais «culpabilité»: bêêêkes.
Le billet sera plus complet quand j’aurai retrouvé mes notes sur les manipulateurs pervers. Je ne suis pas psy, je n’ai pas de prétention, mais pas une de mes copines qui sont tombées aux mains de manipulateurs pervers ne faisait exception: toutes des perméables à la culpabilisation.
Ce qu’on vit en matière de propagande semble répondre à bien des critères de la manipulation perverse.
31.7.2020 C’est le jour “psychologie 1ère année” (Psycho 101 diraient les Anglophones, si concis). Cela fait longtemps que je tourne et retourne dans mes petites manines le concept de “respect”. Vu que le corona semble servir de prétexte à moults “vous ne nous respectez pas”, une petite réflexion, un os à ronger pour qui s’y intéresse.
J’observe avec beaucoup d’intérêt que les lanceurs de “vous ne nous respectez pas” sont précisément des personnes qui manquent singulièrement de respect : je ne peux pas penser ce que je veux, encore moins le dire ; je ne peux pas mener ma barque à ma mode, je devrais les accompagner dans tous leurs gestes ; je ne peux pas critiquer le père symbolique (élus, médecins, profs, etc.) car cela les dérange. Vous voyez une ombre de respect de ma personne là ? Sachant que je ne les force pas à me lire ni à m’écouter.
Sur twitter je me suis même vu rétorquer : « tu n’as pas le droit d’écrire cela, je connais tes livres et je les apprécie, mais sur le corona tu dépasses les bornes, tu ne respectes plus les morts ». A quoi j’ai répondu : « j’ai un grand respect pour la mort et les morts, qu’ils soient du cancer, du diabète, des accidents de la route, de vieillesse ou de corona ». Cette focalisation sur « les morts du corona » me dépasse.
Revenons au respect. A chacun son moment de révélation dans un chemin de vie. Un des miens survint à l’âge de 23 ans où, forte des discours de mes copains trostkyistes, je me suis retrouvée à la table familiale d’une copine. Nous étions à l’époque de lois autorisant ou non l’interruption de grossesse. Son père, grande figure belge démocrate chrétienne pourtant : « Je ne vois pas pourquoi m’y opposer, du moment qu’on n’oblige pas toutes les femmes à avorter, où est le mal ? ».
Chamboulée est un terme doux pour ce que j’ai vécu. Imaginez, j'étais face au diable (un démocrate chrétien, vous pensez!) et il me donnait une leçon d'humanité. Tout d’un coup, je trouvais mes copains très primaires, très peu respectueux. Il faut les avoir fréquentés et être honnête : s’ils avaient pu, du haut de leur jeunesse fougueuse, ils auraient pendu tous leurs détracteurs. Allez, reconnaissez-le, chers Etienne et consorts !
Dès que je lis le terme « respect » dans un commentaire, je pense paille poutre et tout le bastringue. Cela ramène les choses à leur juste valeur. Je pratique avec amour le respect au quotidien : des autres, du vivre ensemble, de mon corps, des générations futures. Je capte vite les tempéraments de type araignée (1) qui nous engluent dans une toile subtile de mots, pour nous phagocyter sur de fallacieux prétextes.
C’étatit un petit os à ronger pour ceux qui sont blessés par les interactions en forum. Amis auxquels je rajouterais cette réflexion : non, personne ne fabrique des camps pro- et anti-masques, c’est l’humain qui fait ça tout seul. Je me répète : cette crise est politique et non sanitaire. Les commentaires sont donc politiques. Et dans ce domaine, c’est étripage à tous les étages depuis toujours. Je ne vois ici rien de bien différent de ce qu’on voit au café du commerce la veille des élections : don Camillo et le bon Peppone.
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(1) Commentaire sur mon site de cuisine sur la violence de l'araignée:
Je reprends la métaphore d’Olivier Clerc, dans son livre Le tigre et l’araignée : Les deux visages de la violence (http://blog.olivierclerc.com).
La violence du tigre ? Facile à repérer : Poutine et consorts. Pas d’hésitation, on sait que ça va cogner, mordre, ronger. Bien plus malaisé de décoder la violence d’une araignée. Le temps que vous la repériez, vous êtes englué dans sa toile. Par des mouvements discrets, sournois, insidieux, l’araignée vous a piégé : vous êtes paralysé, vous ne pouvez quitter son emprise. Et pourtant qu’elle peut être sympa cette araignée! Qu’elle soit homme ou femme, d’ailleurs.
Dans le monde des régimes, que de tigres ! Pensons aux diètes dures et radicales. « C’est normal que tu souffres, c’est la détox’ ». Et que de douces araignées aussi, qui vous maintiennent dans des pratiques antiphysiologiques, comme l’hypocalorique. Tout en vous dorlotant, bien sûr. Si l’on a certes besoin d’être canalisé lorsqu’on fait ses gammes en nutrition, pour mincir ou pour des raisons de santé, il faut pouvoir se libérer d’une emprise quand elle n’a plus lieu d’être. Faute de quoi on continue à manger les menus d’un autre ou l’on se fait du mal en croyant se faire du bien. Comment alors trouver sa nature, son identité biochimique, celle qui ressourcera en profondeur ? Qui garantira énergie, calme et formes de rêve ?
Lire par exemple mon billet Les femmes araignées en nutrition: I 'm a skepchick -> https://www.taty.be/choisir/araignees.html
Des amis ou des coachs en nutri ont tissé une toile dans l’inconscient de chacun. En cherchant conseil dans mes livres et sur mon blog, certains s’attendent à recevoir une autre araignée dans la grande toile de fond de leur rapport à l’alimentaire. Or, je suis un petit dresseur minuscule, spécialisé en araignées : à l’aide de mon fouet de tendresse, qui claque parfois, je tente d’aider ceux qui sont prêts à les chasser de la toile — ceux qui sont en route pour... le devenir-soi nutritionnel
Pour les nouveaux venus -> https://www.taty.be/articles/devenirsoiTL.html