« Octobre rose ». La cascade d’ignorances
25.10.24 Partie 3. Le dépistage mammo n’est pas une question de santé publique, c’est une question politique. Si on ignore les enjeux financiers énormes de cette innovation, on ne peut plus penser sereinement.
Extrait vidéo et livre sur le sujet de prof' Peter Goetzsche
Partie 3 de la série: voir 1
Cascade d'ignorances... ou de dénis? Dans mon vocabulaire, "ne pas vouloir savoir" est de l'ignorance délibérée, je l'appelle du déni. J'ai mes propres épisodes de déni, mais pas sur ma santé.
Le dépistage mammo n’est pas une question de santé publique, c’est une question politique. Si on ignore les enjeux financiers énormes de cette innovation, on ne peut plus penser sereinement.
On doit aussi envisager la nouvelle inclination de nos gouvernants, dont la nouvelle règle en santé publique est directement issue de la pratique du docteur Knock : « Tout bien-portant est un malade qui s'ignore » (Jules Romains, Knock ou le Triomphe de la médecine, 1924). Dixit le bon docteur : “Mon rôle, c’est de les déterminer, de les amener à l’existence médicale”.
Le respect de cette nouvelle règle implique d’oublier certains rapports sérieux et rationnels sur l'inutilité, si pas le danger, des statines, des récentes thérapies géniques expérimentales déguisées en vaccins, etc.
Ci-joint un extrait de la même vidéo que précédemment « Au nom de tous les seins : incertain dépistage ». Le professeur Goetzsche, remarquable esprit critique parmi les médecins-chercheurs, y détaille comment, chargé d'une enquête sur le sujet par le gouverment danois en 2000, il a vu son travail ignoré : conclusions disparues avant le vote au Parlement. Ses conclusions n'étaient, on s'en doute, pas favorables aux dépistages systématiques.
Ecouter la partie de vidéo, où le professeur Goetzsche intervient :
Extrait de https://vimeo.com/900875703/a974195e78 minutes 44 et suivantes
Prof' Peter Goetzsche, minute 48, non captée: "Le dépistage par mammographie génère des intérêts financiers énormes. Aux Etats-Unis, c'est un commerce qui rapporte des milliards de dollars. En plus, dans beaucoup de pays, le dépistage est mis en place par les états. Il est toujours difficile d'arrêter les politiques de santé publiques, parce que les politiciens doivent alors admettre qu'ils se sont trompés. "
Dans le dossier à venir, en automne, je relayerai le travail de recherche de Ralph Moss, journaliste scientifique pointu. Après 40 ans de recherche sur les traitements, conventionnels ou alternatifs, il n'a pas perdu son indignation de voir les intérêts financiers primer sur l'intérêt de la santé. C'est chez lui que j'ai appris qu'aux Etats-Unis (quid chez nous?), les oncologues ont une concession sur les chimios: les labos les leur vendent à un prix plancher, les cancérologues (ou les hopitaux) se font des triplettes de bénéfices sur la revente. On comprend qu'il faut être un héros pour oser ne pas conseiller de chimios à son patient cancéreux (alors que tout oncologue en connaît les limites). Il faudrait alors renoncer à s'acheter une villa aux Bahamas...
Un de ses articles "The Chemotherapy Concession" pointe vers le Journal of the National Cancer Institute (JNCI) : « les oncologues en pratique privée tirent généralement deux tiers de leurs revenus de la vente de chimiothérapie ».
Un livre gratuit sur la grande imposture des mammographies
Goetzsche met à disposition du public sur son site le texte complet de son livre, issu de son rapport de 2000 : "Mammography screening: The great hoax" (Dépistage par mammographie : le grand canular), réédition de "Mammography screening: truth, lies and controversy" (2012) - livre qui a gagné le prix "Prescrire" cette année-là.
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