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Autour du terme "naturopathie" et autour de la précision des termes. Indirectement, retour à la "demande d'amnistie" par Emily Oster

6.11.2022 Pour comprendre un pan de l'hystérie actuelle, un détour par la précision des termes autour de la naturopathie - pour en arriver à la Mémécratie qui monte en puissance.

Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.


Mon mantra: "à défaut d'être parfait, soyons précis", que j'utilise en cours de cuisine et en atelier de tissage. Cela vaut pour tous les domaines.
J'utilise rarement le terme naturopathe, par exemple, je lui préfère "naturologue". Comme virologue, comme gastroentérologue, comme cancérologue - "logos": on tient un discours structuré autour de ... alors que "pathos", hein..
Pour le terme ostéopathe, je n'ai pas trouvé d'équivalence. Et puis, c'est moins mon domaine.

On pourrait croire que les termes tant de naturopathe que d'ostéopathe ont été inventés par la médecine classique pour déconsidérer ces deux mouvances "para-médicales": "nous" tenons le logos de la science, "vous" ne traitez que les affections (pathos).

Penser ainsi serait un réflexe vaguement parano. Les deux termes semblent en réalité avoir été créés en anglophonie, et donnent lieu à des soupçons d'étymologie qui me semblent biaisés. On attache en français le "pathe" final à pathos, maladie, souffrance. On soignerait donc les bobos via la nature ou via les manipulations des os.Or, en anglais, "path" signifie "chemin" - c'est ce que devaient avoir à l'esprit les créateurs de ces termes. Il me semble bien plus juste d'envisager la naturopathie comme "la voie de la nature"; ou l'ostéopathie comme la voie qu'indique la charpente osseuse comme un tout, indicateur des tensions internes qui nourrissent les maladies.

Les ostéopathes ne sont pas que des manipulateurs de squelette, ils sont, au même titre que les naturos qui ne sont pas que des adorateurs de la nature, des thérapeutes qui ont une vision holistique de l'organisme: une tendinite n'est pas qu'une inflammation du tendon, il faut donc soigner en amont. Je me demande ce qu'avait en tête le dr Still quand il a créé le terme. "La voie des os"? "Ce que me dit l'os"?

Revenons à "naturopathe". Les termes sont taquins: une laryngopathie est une affection du larynx, par exemple. La naturopathie serait donc la maladie de la nature? Inconsciemment, il est peu probable qu'on ne fasse pas l'association. Je n'utilise donc en général que le terme "naturologie" et "naturologue". Comme dans mon dossier de 2014: "Naturologie - la voie douce" https://www.taty.be/audits/naturovoiedoucep1.html (toujours non terminé, comme beaucoup de mes dossiers, je partage les fiches de travail sur le blog).

Ce dossier propose une version raisonnée et de bon sens de la naturologie, loin des dérives qui permettent à je ne sais quel ahuri d'avoir rédigé l'entrée wikipedia sur le sujet: https://fr.wikipedia.org/wiki/Naturopathie. Ouf! de plus en plus de lecteurs savent que wikipedia est un nid à scientistes, souvent mal informés, et quasi sectaires dans leur rejet de l'Autre.

Le choix des termes est essentiel pour se tenir le droit (oh, le saut logique qu'elle fait!).

Dès le début de la "crise covid", je corrigeais mes interlocuteurs: "non, ce drame n'est pas dû au corona, mais bien aux mesures sanitaires"; "non on ne pratique pas la distanciation sociale, mais bien la distance physique". Ce qui donnait la possibilité à mes copains d'ouvrir les écoutilles et d'entendre mon discours: cette crise "sanitaire" est une crise "politique".

Ce qui me permet ensuite de rétorquer aux Pilate du jour, qui se lavent les mains sur le ton "on ne savait pas": toi, universitaire, médecin, tu ne savais pas? Et une mémé de province comme moi, curieuse et surtout amateur de précision, avait déjà réuni assez de documentation dès avril 2020 pour affirmer qu'on nous mentait dans les grandes largeurs?

Voir mon très long dossier élaboré pas à pas via les réseaux sociaux: "Le circus virule" (ce que covid-19 est venu nous dire)" -> https://www.taty.be/articles/CVD_blog.html. Le premier billet fb date de mi-mars, j'ai commencé à rapatrier sur le blog mi-avril 2020. J'ai rapidement structuré en chapitres, voir https://www.taty.be/articles/CVD_blog.html#tdm.

Je ne prétends pas que les mensonges étaient organisés au niveau des états et des instances internationales, je ne valide pas le terme de "plandémie". Les menteries sont probablement dus à une panique millénariste qui dépasse les intervenants, panique entretenue par quelques malfaisants - "quelques" - et par l'hubris d'une caste de dominants qui pense contrôler la planète et pouvoir imposer au peuple leur vision d'un monde meilleur.

Pas de complot, rien de caché, tout peut être décodé facilement.

La panique dans le grand public, elle, a été nourrie par la sidération dans laquelle s'installe le plus sain des internautes dès lors qu'il met les doigts dans l'engrenage des réseaux sociaux. Les forums et les blogs à l'ancienne n'étaient pas formattés pour capter l'attention à ce point, pour manipuler le gogo.

Bref. Choisissons les termes. Je boucle ici la boucle en revenant à ma chérie de la semaine: Emily Oster, l'universitaire américaine qui, dans The Atlantic, a récemment demandé l'amnistie pour elle et ses camarades covidistes "car on ne savait pas" (voir le contexte dans mon billet précédent ). La réaction des résistants du web aurait été bien différente si elle avait demandé "le pardon".

Je me suis interrogée: pourquoi focaliser sur cette gente dame? Mes cogitations m'amènent à penser qu'on est en face d'un prototype de maman-catéchiste, acteur clé de la Mémécratie qui s'en vient, cette triste mouvance dans nos sociétés.

Je cite souvent la mémécratie (ma terminologie, comme dans "La mémécratie et la culpabilité" de juillet 2020), je ne l'ai jamais définie telle que je l'entends. Je le fais ici au travers l'article d'Oster.

Ah non, j'oubliais la peur: la peur du risque pousse les mémécrates à tout interdire, "par principe de précaution". Mais oui comme les mamans toxiques, tout juste: fais pas ci, fais pas ça. La juste contenance, d'une maman qui protège ses petits, devient parfois de l'enfermement, plus de la contenance simple.

Si je pouvais débattre avec Oster, je lui demanderais si, tant qu'à jouer dans le camp des mémécrates, le principe de précaution n'était pas d'éviter AUSSI le risque collatéral - à savoir les innombrables dégâts provoqués par les mesures restrictives ahurissantes d'illogisme que les covidistes ont validées. Dégâts économiques, certes; mais aussi humains: éducation, foi dans les institutions, culture de la délation, méfiance entre communautés... N'en jetez plus, la cour est pleine.

Il fallait bien une femme, et féministe de surcroît, pour pointer cette dérive, très sournoise, dans nos sociétés. Sournoise comme peut l'être la violence de l'araignée, si "féminine" (explication ici -> "Se libérer de la toile ou l'emprise des araignées").

On peut être féministe depuis longtemps, et ne pas valider cette nouvelle mouvance, qui se repose sur le côté obscur du féminin - ce que j'ai nommé la Mémécratie: émotion plutôt qu'information, jugement moralisateur plutôt qu'analyse précise, racccourcis faciles plutôt que documentation aboutie, principe de précaution poussé à l'outrance et sans recul, peur et culpabilité comme moteurs.

Je ne suis pas en train de faire une thèse, je m'exprime comme au café du commerce. On aura compris les principes de mon angle de vue. Je pense qu'il offre un éclairage particulier sur certaines hargnes médiatiques envers "les femmes" (Zemmour, par exemple), là où, avec un peu plus d'analyse, il aurait compris que ce sont les mémécrates qui le chatouillent.
Manque de précision, toujours. Snif.

 


 

Psychologie 1ère année: exercices de style - voir la table des matières du dossier

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