taty lauwers

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en quête d'un devenir-soi nutritionnel

Dioxyde de chlore contre le cancer ?

15.3.23 A l'occasion de mon billet vk "Chimios cancer: utiles?", où je relaye la conclusion du prof. Goetzsche sur leur efficacité (voir ci-dessous) une lectrice me demande: "avez vous entendu parler du dioxyde de chlore contre le cancer ?" J'en profite pour revoir nos rapports à l'Autorité (des chercheurs, entre autres).

Prévenir une rechute de cancer par la diététique

une vision selon les profils biochimiques


 

A l'occasion de mon billet vk "Chimios cancer: utiles?", où je relaye la conclusion du prof. Goetzsche sur leur efficacité (voir ci-dessous) une lectrice me demande: "avez vous entendu parler du dioxyde de chlore contre le cancer ?"

Je prends la balle au bond et je réponds, car ce produit fait de belles vagues sur le net depuis quelques années. En gros, ma réponse: "Bonne idée de se soigner à l'eau de javel, voilà qui est très "nature". Je caricature, pour faire simple.

Le recours au dioxyde de chlore est une piste tentante si l'on considère que la prise en charge globale, en contexte, demande l'étude de quantité d'aspects (ceux que j'ai résumés sur le blog ad hoc "Prévenir une rechute de cancer par la diététique une vision selon les profils biochimiques" dont ce billet fait partie). Bien plus facile d'ajouter un produit, un seul plutôt que de penser une vision large. Je ne suis pas médecin mais je suis malade depuis ma naissance, j'ai le droit à la parole, non?

Je n'ai rien de particulier à dire sur le produit en soi, n'étant pas biochimiste. Je commente le recours à des solutions fortes quand une version douce existe. Mon retour sur le terrain: ce dioxyde de chlore provoque de fortes réactions, chez certains. Je suis donc prudente.

Stephanie Seneff sur les mécanismes biochimiques du dioxyde de chlore - transcription de vidéo:

(...) cela va fournir du chlorure aux cellules immunitaires de l'intestin, ce qui leur permettra de produire de l'hypochlorite, qui est un agent antimicrobien très puissant que le corps produit naturellement pour combattre les microbes.

NB: Seneff est une chercheuse, brillantissime, passionnante. Elle ne bosse pas sur le terrain. Qui garantit que chaque corps de mammifère va pouvoir produire de l'hypochorite antimicrobien?

(...) Je pense que c'est parce qu'il fournit du chlorure. Le canal du chlorure est détruit par le glyphosate. Le chlorure est en fait perturbé dans le cerveau, ce qui fait que le GABA va dans la mauvaise direction.

NB: Seneff commente ici le travail d'un médecin qui traite au principal de jeunes autistes. La biochimie d'un autiste, surtout aggravé par le glyphosate, n'est pas la biochimie de tout le monde

(...) Les selles molles et diarrhées  font perdre du chlorure de sodium, et vous vous retrouvez donc avec un problème de carence en chlorure. C'est intéressant parce que le chlorure est un peu comme le sulfate. Les deux sont tellement courants que les gens ne se rendent pas compte qu'ils peuvent être déficients. Mais je pense qu'ils sont tous deux déficients dans le contexte du glyphosate.

NB. Avis aux pros, car je suis le bec dans l'eau. La présence de chlorure est-elle si capitale?

Le dr Laurent Schwarz (LS ci-après) conseille le dioxyde de chlore dans les cas de cancer, d'autres intervenants sur le net ont suivi la même mouvance, née aux States: ce sont des raisonnements de désespérés, sur fond de tempérament de "sauveur" - la combinaison fatale. J'ai la chance d'avoir un tempérament de prof, je donne l'info, peu m'importe si mon interlocuteur est sauvé ou pas. Je peux même croiser un élève en rue, à la table d'un MacDo: je n'ai strictement aucun jugement de valeur, il fait ce qu'il veut de son corps.

Cette attitude me donne du recul par rapport à mes copains plus thérapeutes. Ou à des brillants électrons libres comme LS, dont malgré toute la tendresse qu'il inspire dans son élan généreux, j'ai retiré les relais sur ce site.

Le raisonnement de LS est qu'il faut travailler sur la méthylation, si j'ai bien compris - ce qui est sage. C'est d'ailleurs un principe partagé dans tous les cours de nutrithérapie de base. Mais les clones de LS ajoutent à leur combinaison fatale le fait d'être des figures d'autorité: il faut qu'on croie qu'ils savent. J'ai bien de la compassion pour eux car, à 17 ans, je voulais devenir chercheur en biologie moléculaire, j'aurais été dans le même cas qu'eux.

Mon recul actuel vient de ce que je ne me prends pas au sérieux, tout en agissant sérieusement comme "Jiminy Cricket" de la naturo. Ou comme un enfant de 68 ans? Je sais qu'on ne comprend rien, strictement rien, à ce qui se passe au sein des systèmes dynamiques complexes que nous sommes. On tâtonne... on teste, on tombe parfois sur le bon plan, parfois pas, on relance alors les tâtonnements. Des figures d'autorité, surtout habitués à donner cours, ne peuvent qu'être choqués par mon énoncé. Ils ont une réputation à défendre, voyons; en tant que prof, ils n'aiment pas être contredits, car ils savent. Je les comprends, mais je ne vois pas pourquoi je ne profiterais de ma capacité à n'être impressionnable par personne, depuis toute petite, pour communiquer la même envie à mes congénères: questionner les discours d'Autorité.

J'ai déjà envisagé comment on peut se laisser tromper par des apparences de simplicité dans le cas de maladies graves ("j'ai la solution", comme c'est tentant!) et par des personnalités attachantes de chercheurs comme le dr Schwartz. Lire "Pourquoi j'ai effacé le relais d'interview avec le docteur Schwartz, sur le cancer", où je mentionne le bleu de méthylène et le MMS (forme de dioxyde de chlore).

Les seuls ajouts possibles à une intervention anticancer seraient le bleu de méthylène et l'eau de javel? La voie forte, quoi. Tant mieux pour les organismes solides. Ce n'est pas très "nature" si l'on privilégie ce chemin-là, car il existe certainenement des équivalents dans une alimentation ciblée (mais moins flash). C'est une approche peu logique à mes yeux puisque les mêmes proposent de combiner le dioxyde de chlore, hautement PROoxydant, avec de l'acide alphalipoïque pour ses propriétés antioxydantes. C'est aussi risqué car tous les corps ne réagissent pas de manière similaire aux médicaments. Après des années de surconseils, on a pensé il y a peu à enfin tester l'effet de l'ibuprofène sur le premier pan de profilage: homme ou femme. Il était temps que la recherche y pense, non? Comment oser affirmer qu'UN produit conviendra à TOUS?

En recherche classique, on est encore loin de penser "profil" en biochimie, mais cela viendra. On a déà creusé la piste HLA. L'étude du génome a ouvert des analyses comme 123andme.com. Je note que des chercheurs classiques arrivent à cette voie-là quand ils sont eux-même touchés, dans leur corps ou chez leurs proches. Je pense au professeur Martin Pall qui n'a décortiqué les possibles mécanismes de l'électromagnétisme chez les personnes susceptibles (et grand mercià lui!) que quand lui-même est devenu électrosensible. Deux exemples parmi cent.

Les conseillers de la voie forte genre "méthylène" n'ont pas lu des basiques en nutrition et métabolisme comme la brique du dr Pfeiffer qui, après trente ans de pratique en nutrithérapie (oligo, pour son cas), avait repéré un public de normométhylants, de surméthylants et de sousméthylants. L'ajout d'un produit, testé en boite de Petri ou sur des rongeurs comme efficace et sans effet secondaire, s'il est ingéré ou injecté par l'un des trois donne des effets complètement différents.

source: Équilibre psycho-biologique et oligo-aliments", de Carl C.Pfeiffer. Traduit et adapté de "Nutrition and Mental Illness: An Orthomolecular Approach to Balancing Body Chemistry"

NB.Pour comprendre ce qu'est la méthylation selon la biologie classique, lisez l'excellent résumé chez Nutriting "La méthylation, pourquoi c’est fondamental et à quoi ça sert" https://www.nutriting.com/experts/methylation/ .

Leur équipe résume les connaissances officielles du moment, mais sans mentionner le profilage indispensable à la Pfeiffer.

La voie forte et médicamenteuse conviendra à certains profils solides, mais risque d'être à effet neutre si pas contreproductif chez d'autres. A minima, on aura moins d'effets secondaires qu'avec les chimios (qui, en outre, ne sont probablement pas très efficaces pour la survie).

Pour le dioxyde de chlore et son effet anticancer, mêmes remarques que pour le BM ci-dessus et dans mon article cité ci-dessus. En ajoutant ceci: certains profils plus fragiles que la moyenne réagissent aux composés chlorés par des surréactivités sur le plan dermato, digestif, immunitaire, etc. Ils ne sont pas toujours les mêmes que ceux qui ont un processus de méthylation différent, heureusement. Je n'oserais pas rajouter du dioxyde de chlore chez n'importe qui...

Voici comment une mamie de province, un peu éduquée en nutri et en naturologie, peut mettre en perspective les conseils de chercheurs de bonne volonté, qui veulent vous sauver par des promesses... de lendemains qui ne chantent peut-être pas. La modération est de mise, non?

Pas d'ad hominem ici: le dr LS est un cas de figure, qui représente la figure d'autorité médicale que nous avons tous appris à suivre aveuglément. Le vent tourne: de plus en plus de mes relations découvrent que, si l'on peut écouter avec attention le discours d'un Père symbolique comme LS ou d'autres chercheurs, il n'est pas interdit de questionner leur Autorité (majuscule délibérée). Et de remettre en perspective leurs discours ou leurs espoirs avec ce qu'il y a de plus tangible: le réel, tout simplement.

Chimios cancer: utiles?

Le grand Goetzsche, un scientifique comme on les aime: rigoureux, méthodique, rationnel, courageux en outre* , publie ce début février 2023 un article documenté: "Choisirais-je des chimios en cas de cancer? Probablement pas". Formulation plus modérée que mon classique "les chimios sont utiles en cas de cancer et la terre est plate, aussi". Son article "Should I get chemotherapy for cancer? Probably not" est publié en février 2023 chez Institute for Scientific Freedom -> https://www.scientificfreedom.dk/2023/02/04/should-i-... Dans cet article, il démontre chiffres à l'appui pourquoi il préférerait une fin de vie digne qu'une fin de vie de même longueur, mais ravagé par les traitements.

 

** lire le contexte: https://www.taty.be/articles/CVD_PGwhistle.html#PG - via la fondation Cochrane, il a dénoncé les dérives pharma et les malhonnêtetés scientifiques depuis des années. Avec force documents et faits, tout est sourcé, ma chérie, mais oui. J'aime le suivre comme j'aimais lire "What doctors do not tell you" (magazine britannique). Peter C Gøtzsche est l'auteur de "Deadly Medicines and Organised Crime: How Big Pharma Has Corrupted Healthcare" (pas lu, peux pas tout lire).

 

Image: j'ai choisi cette illustration pour pointer ce que j'observe depuis tant d'années, soit que le diagnostic de cancer et sa cohorte de traitements est souvent accueilli comme une forme d'initiation spirituelle par mes copines, qui semblent enchantées de passer par cette phase initiatique. La réussite du business chimios et des dépistages abusifs cités par Goetzsche n'est pas que commerciale... Mon discours tombe très mal chez elles si j'essaie de dire "tu vas donc travailler à survivre aux chimios"...


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