25.8.2021 Inspiration à partir d'un commentaire et de ce qu'il me dit de l'état d'âme de l'internaute
Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.
Je reprends un commentaire sous mon billet d'hier (COVID 19 : panorama d’une escroquerie à visée extra-sanitaire, par Tillet ). Sans état d'âme puisque l'internaute quitte le compte, déçue.
Le commentaire:
"Faudrait lire tout pour juger .De nombreuses études epidemiologiques sont réalisées par des médecins totalement indépendants des biens pharma et partis politiques dans bcp d'universités; des étudiants biologistes et epidemiologistes basent leur thèse et doctorat sur le virus, les vaccins et les différents traitements. Leur seule préoccupation étant scientifique il serait judicieux de les entendre..je quitte ce groupe car ça devient ridicule"
Ce commentaire m'inspire ceci. Le billet soulevait les questions que n'importe quel journaliste aurait dû poser sur la crise covid, depuis le début - et que seuls nous, quelques questionneurs professionnels, exposaient via les réseaux sociaux. Rationnellement, sur la foi de questions légitimes face à des incohérences incompréhensibles.
Les mots et les phrases que je lis dans ce commentaire n'ont rien à voir avec cette analyse de Tillet, que je partage. Les termes sont assez flous, pour dire la vérité. "Faudrait lire tout": càd toutes les encyclopédies? Toute la littérature? Qu'il y ait des thèses: certes. Qu'il y ait des chercheurs indépendants des labos, on en connaît quelques uns mais pas tant que ça. La vie est ainsi faite que désormais les recherches ne sont plus financées par les états mais bien par les labos. Que la seule préoccupation soit scientifique: on rentre dans le débat des idées et la volonté ou non d'accepter que l'humain est faillible - "préoccupation scientifique" étant d'ailleurs un terme valise qui ne veut strictement rien dire en soi. Il faut le définir. Et s'il faut parler des vaccins, on entre dans le cirque idéologique
En réalité, je comprends la remarque ainsi, voici ce qu'elle me dit de l'internaute qui l'écrit. Au fil des ans on a perdu foi dans les politiques, puis dans la presse et la justice. Et maintenant une société entière se rend compte que "la science" est en corruption systémique et en délire total (voir les délires de la biologie en particulier, les chimères etc. dont les comités de bioéthique ne semblent pas nous protéger). Encore un pilier qui s'effondre.
Dans une société qui n'a pas d'autre religion de recours et de secours ici et maintenant (le scientisme était devenu le rituel obligé, il avait pris la place de la religion défaillante), il est quasi obligatoire que l'internaute se sente perdu et se rattache à la croyance qu'au moins ce pilier-là nous reste. Quitte à soutenir sa panique par une série de mots qui n'a pas vraiment de sens.
On peut sentir plus de compassion que d'énervement face à ces commentaires d'internautes, car ils sont la marque d'un ébranlement profond. Internaute... ou personnalité médiatique ou politique: il faut voir l'hystérie, la rage de certains en télé ou en radio dès qu'un péquin ose questionner l'ordre établi de LA science (p. ex. le vaccin). Si on ose émettre un doute sur une des productions de LA science, c'est comme si on insultait leurs père et mère. Eh oui, LA science était devenue leur protection symbolique. Le discours est alors irrationnel, défensif jusqu'à l'agression.
En radio c'est flagrant depuis deux ans: pas une émission où l'équipe ne se rassemble, ne se rassure autour d'un moment "anticomplotiste". " Oh oui oh oui, dites-nous que nous au moins ne sommes pas complotistes", que nous ne sommes pas exclus du groupe, que nous sommes entre gens de bien.... Quel que soit le sujet, les animateurs arrivent toujours à placer l'une ou l'autre blaguounette sur le sujet. Comme s'ils avaient tellement peur dans le noir qu'ils devaient chanter en se tenant la main. Sans se rendre compte qu'ils se ridiculisent à associer questionneurs rationnels et terreplatistes, qu'ils se rendent peu crédibles en n'osant pas même poser de question sur la gestion de la crise.
La Grande Panique de 2020 semblait se cristalliser autour du corona et pourrait sembler fomentée par des malfaisants: en réalité, le corona sert de prétexte à une panique bien plus profonde, installée par une société de surconsommation délirante et de déshumanisation des conditions de travail en général, pour ne citer que deux facteurs.
En gros, plus rien ne tient dans nos sociétés, tout le monde voit qu'à continuer ainsi on roule à 200 à l'heure vers un mur bétonné (en mercedes haut standing, certes), le coeur des sociétés s'est autodétruit ("Pour comprendre la panique de certains en temps de corona"), les liens sont détendus si pas disparus, chacun vit dans une solitude intersidérale.
Les éventuels brigands qui y ont vu un effet d'aubaine n'ont rien dû faire pour pousser l'escarpolette un peu trop loin: le public était prêt. Je reviens à l'hypothèse de la chrysalide, état très confus dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui, au carrefour d'un changement de paradigme civilisationnel majeur (" De la panique de vivre à l’état de chrysalide").
Qui ne veut pas le voir est condamné à paniquer.