27.7.20 Pour comprendre ce que le corona est venu révéler, il est essentiel de revenir aux fondamentaux, de regarder en vue synthétique ce vers quoi notre société avance depuis des années: le réel disparaît, la modélisation, la représentation le remplace.
Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.
Petite leçon de chose de mes années en «gestion d’interface utilisateur informatique», où j’ai appris à connaître le schéma mental des codeurs, dont nous devions rendre les idées géniales utilisables par le péquin, seul devant son PC.
Le monde hygiénotechnocratique actuel semble partager le même schéma que ces informaticiens.
Grosse moto: ils commencent leurs programmation en déclarant des variables, comme «le ciel est rouge et la fenêtre est en fait une assiette». Comme si on inventait un nouveau monde, où l’on peut assigner ce qu’on veut à n’importe quoi. Ensuite, ils manipulent les objets qui se meuvent dans leur espace rêvé. Au final: nous obtenons des applis formidables.
Cette particularité les rend spécialement aériens dans leur rapport au monde réel, habitués qu’ils sont à «déclarer leurs variables» de départ et à mouvoir des objets informatifs à leur guise
Depuis quelques années, on vit cela au quotidien. Cette année, on ne peut plus faire semblant de ne pas avoir vu: on déclare des variables, on meut les objets sociaux, sans un regard pour le réel. Mais on n’est pas en programmation, voyons. La Grande Panique de 2020 s’est installée autour d’une modélisation particulièrement foireuse, par le sinistre Ferguson. Les mesures sanitaires sont basées sur des chiffres détournés, des statistiques faussées. Les dernières sanctions sanitaires sont, elles, fondées sur l’illusion qu’on peut éradiquer un virus de rhume de notre environnement. A chaque fois: illusion, croyance que la projection mathématique égale le réel.
Chers amis, revenons au vivant, quittons cette technocratie délirante qui ne se calme pas assez vite, qui ne revient pas à sa juste place: UN des rouages de nos sociétés.
Lire sur les modélisations l’article de Jean-Pierre Nordmann (PDG d’un cabinet de conseil en santé et membre du comité de rédaction de Gestions Hospitalières), le 11 juin 2020: "Coronavirus : confinons-les… et qu’ils se taisent ! Pourquoi certains chercheurs s’obstinent-ils à nous abreuver de modélisations théoriques fausses alors que l’épidémie serait vraiment terminée ?"
«On aurait pu penser que les modélisateurs qui ont produit des simulations délirantes se tiendraient maintenant à carreau. Mais quand ils récidivent, il faut s’insurger. Leurs erreurs les rendent coupables d’une catastrophe dont ils tentent de s’absoudre en convoquant leur science invérifiée. À nous citoyens, à vous journalistes et politiques, de ne plus laisser faire ces fous.»
Je fais un détour conceptuel par l’acharnement de la meute médiatique contre le professeur Raoult, au travers de la chloroquine. On a compris qu’il s’agit d’une querelle de paradigmes et pas d’une dispute médicale. Je suis aussi depuis quelques années la mauvaise foi crasse des journalistes face à un Michel Onfray qui, tout aussi royal que l’ami Didier, accepte de faire face à des contradicteurs souvent très peu éduqués, peu formés au domaine qu’ils commentent, en gros des petits bourgeois de l’esprit. Je n’aurais pas leur courage, ni leur équanimité. Onfray est un anarchiste déclaré, Raoult pourrait bien l’être, si je lis bien.
NB aux lecteurs qui prendraient ceci au premier degré. Je peux défendre des personnalités sans vouloir passer mes vacances avec eux. Ils représentent ici des "figures", des personnages qui, de tout temps, ont dérangé.
Si ce n’était blessant pour eux et pour tous les penseurs libertaires, ce serait drôle: d’un côté, on met au pinacle des commissaires Maigret, des inspecteurs Columbo (pour citer les plus connus et les plus bonhommes), même des docteurs House, qui tous enfreignent les protocoles, sont des têtes libres et cumulent inspiration/intuition avec une réflexion posée. De l’autre, on dézingue les mêmes quand ils agissent dans le réel.
Une pièce de puzzle de plus qui explique pourquoi nous sommes tous dans un véritable dé-lire (comme «mal» lire) de notre société. Allez, les gars, on retourne au potager, on fait une grande balade seul dans la forêt et bims! tout devient plus clair. A défaut d’être parfaits soyons au moins cohérents. Si l’on respecte les esprits libres en télé, faisons-le dans le réel aussi.
10.6.2020 Prenons des exemples concrets, c'est toujours plus parlant. Un nouvel exemple du cafouillage technocratique totalement déconnecté du réel. Je ne suis pas médecin mais je commente comme déviance de nos croyances: la foi pure et unique dans un test et une boîte de Petri relève plus de la religion que de la science moderne; cette foi met nos sociétés en danger, car elle fait perdre la vue d’ensemble et la réflexion de bon sens, si capitale dans le puzzle de l’homme pensant. Si l’on doit changer de paradigme, prenons celui-là en compte dans notre projet.
Aux States et au Canada (BE? je ne sais pas), un ex-malade du covid doit refaire le test PCR deux fois avant d’être considéré comme guéri et pouvoir travailler.
Source https://www.statnews.com/2020/06/08/viral-shedding-covid19-pcr-montreal-baby/.
On se base sur des infos de Corée du Sud, où les chercheurs ont repéré des «re-positifs» au covid, malgré qu’ils étaient guéris. Le détail est dans l’article.
Mon commentaire. Primo, le test PCR repère des débris de virus aussi, qui restent dans les tissus après guérison. Il n’est plus nécessairement actif. Secundo, la même équipe sud-coréenne a évalué la contamination de ces «re-positifs»: ils ont suivi 800 contacts des 285 repositifs. Aucun de ces 800 contacts n’a développé la maladie.
Ah! s’il y avait des magasins de bon sens et de logique élémentaire, où l’on pourrait s’acheter une petite recharge! Pour ramener cette foi aveugle en la boîte de Petri vers le réel...