30.5.2020 Au-delà de la révélation du fake de nos vies, du fake de notre monde, ce qui est une vue que je partage mais qui est assez évidente, le corona est venu agir comme un premier cancer. Avis à ceux qui ne sont PAS dans une dissonance cognitive telle qu'ils ne peuvent tout simplement pas entendre.
Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.
J’ai tant vu de mes camarades (dont moi) sautiller, gambader, chanter jusqu’au jour où on leur découvre une tumeur - à 40, 50 ans ou plus. Leur première réaction: la sidération, le silence, l’immobilité, «non mais c’est pas possible» Comme avec nos mesures sanitaires qui l’étaient si peu. Puis traitements divers (je te brûle? je t’empoisonne? ou je t’ampute d’une fonction? oh ben je vais faire les trois tiens, par sécurité ; on n’a pas fait plus délicat avec les mesures covid).
La toute grande majorité d’entre mes connaissances dans ce cas n’ont rien changé à leur hygiène de vie. On se réhabitue au monde d’avant, et on reprend comme si de rien n’était, si ce n’est cette brève approche de la mortalité. Cela se comprend, chacun mène sa barque comme il l’entend, mais dans la plupart des cas, le résultat est une récidive du cancer. Normal, on n’a pas touché aux racines de cette maladie de civilisation. Ce n’est pas la mer à boire que de changer son hygiène de vie, mais mes copains n’étaient pas motivés car la Faculté n’en dit rien. Ce n’est qu’un délire de naturo, n’est-ce pas ?
Et pourtant, il suffit de se tourner de quelques degrés et d’envisager un peu de yoga par ci, un peu plus de sport par là, des traitements thérapeutiques doux, un environnement sans polluants, une alimentation moins hypermanufacturée, cuisinée maison et bien ciblée, un rythme de vie calmé, de la pensée positive, quelques séances de sophrologie. Voilà qui n’est pas chinois à pratiquer. Mais tant que l’on n’est pas conscient de la puissance de ces approches, on ne sera pas motivé à sortir de sa zone de confort.
L’intention de mon dossier actuel « Ce que le corona est venu nous dire », dont je publie les brouillons sur ce compte fb depuis mi mars, est de donner des outils de réforme à ceux qui veulent s’en emparer. Et qui ont compris qu’on pourra à nouveau sautiller, gambader, chanter dans l’après-covid à condition de tourner notre vision de quelques degrés. Mon analyse perso, qui n’est que la mienne et que je n’imposerai jamais : il est temps de voir ce qui se cache derrière les jolis costars du monde MMMM (mécaniste, militariste, masculiniste et monoculture – voir "Pourquoi on prend Vil Gates comme tête de turc"), il est l’heure de donner une chance à une autre façon d’être au monde.
Raison pour laquelle je relaye quasi tous les billets de Vandana Shiva sur mon compte twitter (parfois ici), car elle transmet cette vision avec puissance, acuité et tolérance. Elle lutte sans hargne contre les icônes de MMMM que sont Vil Gates et consorts. Honneur à elle ! Le plus douloureux pour certains est d’apercevoir que ni Greta ni Xtinction rébellion ne seraient des voies utiles, ils ont été récupérés (si pas fabriqués) par les mêmes MMMM. Je reviens à Vandana Shiva comme inspiration.
Je m'explique mieux. Un cancer se prépare de longue date. Il ne nous tombe pas sur la tête sans prévenir, sans raison. Quand on m’a annoncé il y a plus de 25 ans l’indispensable opération d’une grosse tumeur intestinale, je suis restée sans voix. Ou quasi. Juste assez pour prévenir une de mes sœurs qui n’a eu que quelques mots : « oh Taty, c’est une grâce de Dieu ».
Je n’ai rien compris, j’ai raccroché le téléphone avec des sentiments mitigés. Il m’a fallu l’opération, les chimios et la réception, sur mon lit d’hopital, d’un livre de la doctoresse Kousmine : « Sauvez votre corps » (par l’alimentation réformée, type naturo) pour que sédimente en moi la phrase de ma soeurette.
Auparavant, je menais une vie de bâton de chaise, je travaillais 12-14 heures par jour, je ne bougeais pas ni ne faisais plus de sport ni de yoga, je mangeais n’importe quoi, sur le pouce, du moment que cela allait vite car j’avais tant à faire. De l’hypermanufacturé au principal, du très sucré en général. Je bétonnais les moindres soucis de santé avec des médicaments, dont j’avais un grand tiroir plein. Tout cela forcé avec application sur un corps fragile de nature, qui avait déjà vu moult épreuves physiques et psychiques.
Seul un grave épisode pouvait me sortir de cette vie de rat de laboratoire, pouvait me faire penser si je voulais ou pas réformer d’une hygiène de vie déplorable, dont j’avais l’intuition désormais qu’elle avait magnifié le cancer. Soeurette avait raison : même si je n’ai pas un tel ami imaginaire, seul un dieu pouvait me faire le cadeau de cette maladie.
Je raconte cette pathétique et vaine anecdote si banale, si commune, comme métaphore de l’accueil que l’on peut réserver à l’épisode covid19 en ce début 2020. Au sortir de cette crise, deux voies s’offrent à notre société occidentale : on peut réformer ce qui doit l’être, ou on peut persévérer dans la fuite en avant. Je suis très curieuse de voir ce que le corps social va impulser
De mon côté, je fais selon ma conscience, comme publier mes questionnements sur les choix de nos gouvernants sur ce compte, ou répondre à des touittes, ce que je ne fais jamais. Ce matin, je vois passer un tw de la Secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire qui me choque: «J’ai été diagnostiquée ce jour positive au Covid-19. Je n’ai que des symptômes bénins à ce stade. J’applique la règle : je reste chez moi pour me reposer et protéger les autres.»
A qui je réponds: «Trois de mes proches: tous les symptômes d’une grippe. Toutes les 3 ne peuvent se faire tester, les médecins veulent attendre. Selon que vous serez puissant ou misérable... De la discrétion aurait été bienvenue.»
Je pense qu’on peut tous jeter des petits grains de sable pour gripper la machine et l’arrogance des gouvernants, les ramener vers le bon peuple. Plein de petits grains feront de belles montagnes.
Profitons par exemple de ce moment pour trouver - enfin! - le courage de quitter certains monstres amoraux comme amazon dont le patron Bezos refuse de réduire les cadences pour cause de virus, refuse les congés et a le monstrueux toupet de lancer un appel à donations privées pour aider ses employés s’ils tombent malades (voir amazonrelieffund .org).