30.5.2020 Page 9 du dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), début 2020. L'essentiel de mes billets autour du covid sur fb tournait autour du dévoilement de rouages de nos sociétés, en particulier le monde déshumanisé qui se dessine et qu'il est temps d'arrêter dans son élan; accessoirement la fin douloureuse de la foi enfantine en l'Autorité (de l'élu, du médecin, du journaliste).
Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement.
Avis au lecteur, 6/9/2022: ce sont encore des billets collés les uns derrière les autres.
Les liens seront établis sous peu, pour un texte suivi.
Le délire collectif actuel aurait-il pris dans le public si nous n’avions pas évacué la question de la mortalité depuis de longues années, en Occident?
Lire Marie de Hennezel : « L’épidémie de Covid-19 porte à son paroxysme le déni de mort », tribune Dans Le Monde le 4/5/2020 (sur abonnement) -> https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/04/marie-de-hennezel-l-epidemie-de-covid-19-porte-a-son-paroxysme-le-deni-de-mort_6038548_3232.html
Extraits:
"Fustigeant la « folie hygiéniste » qui, sous prétexte de protéger les plus âgés, leur impose des « conditions inhumaines », l’écrivaine et psychologue Marie de Hennezel estime que la crise sanitaire met à mal le respect des droits des personnes en fin de vie.
Tribune. Si le déni de la mort est une des caractéristiques des sociétés occidentales, l’épidémie due au SARS-CoV-2 illustre son paroxysme. Depuis la seconde guerre mondiale, ce déni n’a fait que s’amplifier, avec le progrès technologique et scientifique, les valeurs jeunistes qui nous gouvernent, fondées sur l’illusion du progrès infini, la promotion de l’effectivité, de la rentabilité, du succès. Il se manifeste aujourd’hui par une mise sous silence de la mort, une façon de la cacher, de ne pas y penser, avec pour conséquence une immense angoisse collective face à notre condition d’être humain vulnérable et mortel.
Ce déni de la mort a eu trois conséquences. D’abord au niveau individuel, il n’aide pas à vivre. Il appauvrit nos vies. En faisant comme si la mort n’avait pas d’incidence sur notre manière de vivre, nous croyons vivre mieux, mais c’est l’inverse qui se produit. Nous restons souvent à la surface des choses, loin de l’essentiel.
Une illusion
Ensuite, ce déni entretient une illusion, celle de la toute-puissance scientifique et technologique, celle du progrès infini. Avec ce fantasme incroyable : imaginer qu’un jour on pourrait avoir raison de la mort. Enfin, le déni de la mort nous conduit à ignorer tout ce qui relève de la vulnérabilité. Il est responsable d’une perte d’humanité, d’une perte de la culture de l’accompagnement, avec les souffrances qui y sont associées."
Je vous invite aussi à lire un entretien avec Sylvain Tesson: «Fins et défunts»: Le drame en Occident est l'occultation de la mort. Depuis que la population de l'Europe est devenue urbaine, c'est l'institution hospitalière qui recueille le dernier soupir du défunt et non plus ses proches."
On y trouvera une belle bibliographie ->
https://kristovich.blogspot.com/2013/11/fins-et-defunts-entretien-avec-sylvain.html
Je rêve que ce virus soit venu nous dire : réveillez-vous, renseignez-vous, quittez les voies médiatiques des tanks (la presse classique), cherchez à comprendre. Démonstration par mon propre cheminement.
Dès le début des annonces martiales, j’ai été intriguée par ce qui n’était pas dit derrière cette métaphore de « guerre » utilisée par les gouvernants. Macron a prononcé plusieurs fois le mot « guerre » dans son allocution du 16 mars (sans ajouter l’adjectif « sanitaire », qu’on aurait à la rigueur compris). Trump s’annonce comme « président en temps de guerre » « (wartime president ») . Boris Jonson « déclare la guerre » au virus. Même le président sud-coréen s’y met… Pour des raisons historiques évidentes, Angela Merkel ne se dit pas « en guerre », mais formule « le virus est le plus grand danger depuis la 2ème guerre mondiale ». Chouette, elle a pu le placer.
Chez Lundimatin, une linguiste analysait finement le discours, mais cela me semblait un exercice vain, qui n’arrivait pas à démonter le non-dit. Que je voyais gros comme une maison dans toutes les annonces de presse…
Au début, je pensais qu’ils avaient tous raison : ils sont en guerre contre leurs citoyens, qui ne veulent pas de leurs réformes néolibérales brutales. Ce choc-ci (à la Naomi Klein) va leur permettre de continuer à casser les services.
Puis j’ai opté pour une guerre larvée entre la Chine et les Etats-Unis, dont nous serions la chair à canon. Bof, trop gros.
Et je reviens à ma première hypothèse: guerre aux citoyens rebelles à leurs réformes. J’ai le plaisir de partager un article écrit par l’équipe d’Ardeur.net que je ne connaissais pas, dont je viens de relayer hier l’interview d’un des fondateurs (Franck Lepage avec Frédéric Taddei). Article dans lequel on retrouve cette hypothèse, plus argumentée. Quelle merveille d’avoir enfin une analyse systémique et non ad hominem (soit comment décoder en pensant système plutôt que confetti d’information).
Quelques extraits choisis …
« Expliquer les chiffres, cela voudrait dire les contextualiser, les mettre en perspectives (historiques notamment), les comparer à d’autres… »
« Au risque du sentiment d’une humiliation collective, aucune population ne peut comprendre qu’elle soit obligée d’utiliser les transports en commun pour aller travailler, à condition de respecter une distance d’un mètre, mais qu’elle risque la prison si elle va se promener sur une plage, en ne nuisant à personne, en ne mettant personne en danger dans la mesure où elle respecte les mêmes règles que celles imposées dans l’utilisation des transports en commun. »
(…)
« ». Si « Osons causer » renonce à sa mission d’éducation populaire, la preuve est apportée que le test en grandeur nature de soumission des médias (y compris ceux censés critiquer l’ordre de la domination) fonctionne. S’il est si dur pour des médias, quels qu’ils soient, d’échapper à ces logiques manipulatrices, s’ils épousent si facilement la logique du pouvoir, c’est que les conditions de fabrication de l’information les ont déjà rendus structurellement perméables à cette logique.
»
(…)
« Le nombre de morts égrené chaque jour dans nos médias est profondément anxiogène. Le traitement médiatique de la situation nous rend inévitablement vulnérables et les conséquences sur nos citoyennetés sont dramatiques. »
(…)
« La mise en place de l’école à distance est une aubaine pour qui s’acharne à détruire le service public. C’est une véritable expérimentation grandeur nature pour terminer la privatisation de l’école rêvée par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et mise en œuvre par les ministres successifs depuis Luc Ferry. (…)On voit bien à nouveau les réalités matérielles niées, on voit bien comment, au profit de la « continuité pédagogique », on enterre les enfants des classes populaires pour pouvoir applaudir les quelques autres à la fin du confinement… Bravo les enfants, vous voyez bien que c’était possible : quand on veut, on peut ! Les ultra-libéraux de l’Union européenne et de l’OCDE l’ont rêvé, le COVID-19 l’a fait : la dématérialisation complète et totale de l’éducation nationale. »
(…)
« Et voilà la loi d’urgence face à l’épidémie qui autorise le gouvernement à agir par ordonnances. Le texte 52 de ces dernières permet à l’employeur d’imposer une durée de travail hebdomadaire portée à 60 heures, le travail le dimanche, des dates imposées de congés payés… »
En conclusion :
« (…) mettrons-nous à profit cette période pour réfléchir aux revendications à porter dès la fin de la période de confinement ? Parmi celles-ci, une reconstruction de la sécurité sociale dans ses structures révolutionnaires de 1946, en revenant non seulement sur les exonérations de cotisations patronales, mais en revendiquant leur augmentation. Car c’est bien l’augmentation de ces cotisations qui permit à la sécurité sociale de subventionner la mise en place des Centres hospitaliers universitaires (CHU) au début de années 1960, transformant des mouroirs en usines de santé. Des plans de nationalisation de l’industrie pharmaceutique et de la recherche scientifique seraient également des revendications incontournables. Profiter de cette épidémie pour obtenir la reconquête de droits précédemment conquis représenterait en quelque sorte un renversement de la « stratégie du choc ».
Des dirigeants psychopathes? Oh que non!
J’adore la réflexion d’une internaute: «ce virus est dangereux pour les politiciens, ils deviennent tous psychopathes......»
Non, les amis, le virus est venu révéler ce qui était patent, mais déguisé par le ronron quotidien, où on laissait les petits morfler pour nous: nous avons laissé le pouvoir à des cyniques pour la plupart.
Ah ah, tout d’un coup on se réveille. Celui qui me dira «je ne savais pas» ira au coin avec nos gouvernants.
Du Off-Guardian (càd le Guardian qui n’est pas financé par la fondation Gates...), un article retraçant les mensonges qui ont fait passer une crise pour sanitaire alors qu’elle n’est que politique. J’adore l’illu.
L'auteur Michael Lesher: "Grandissant comme je l’ai fait pendant la guerre froide, je ressens encore un genre de frisson spécial chaque fois que je tombe sur une anecdote comme celle de Katya Soldak, dont la professeure de maternelle soviétique a un jour montré à sa classe une photographie coupée d’un journal occidental, représentant des enfants maigres en robe rayée marchant en ligne droite.» Les capitalistes qui ont imprimé cette photo voulaient que les gens pensent que les enfants soviétiques étaient des prisonniers, alors qu'ils n'étaient que prêts pour la piscine, en peignoir!"
Ce qui me rappelle mon oncle (russe blanc) furieux qu'à la même période, il voie aux nouvelles soviétiques des images du centre de Bruxelles: les gens mangeant leur cornet de frites au sortir du cinéma étaient présentés comme de "pauvres citoyens qui n'ont plus de domicile".
Mon analyse perso, qui n’est que la mienne et que je n’imposerai jamais : il est temps de voir ce qui se cache derrière les jolis costars du monde MMMM (mécaniciste, militariste, masculiniste et monoculture ), il est l’heure de donner une chance à une autre façon d’être au monde. Raison pour laquelle je relaye quasi tous les billets de Vandana Shiva sur mon compte twitter (parfois ici), car elle transmet cette vision avec puissance, acuité et tolérance. Elle lutte sans hargne contre les icônes de MMMM que sont Vil Gates et consorts. Honneur à elle ! Le plus douloureux pour certains est d’apercevoir que ni Greta ni Xtinction rébellion ne seraient des voies utiles, ils ont été récupérés (si pas fabriqués) par les mêmes MMMM. Je reviens à Vandana Shiva comme inspiration.
Tous les billets « covid » que j’ai partagés s’inscrivent dans cette optique. Ce qu’on dénonce comme «complotisme» est un décodage de la pensée unique et des rapports de pouvoir cyniques des hautes sphères.
Après ce bel élan enthousiaste, je dois reconnaître que je compose ce dossier en sachant que la toute grande majorité de mes concitoyens sortiront de cette crise inchangés, sans volonté de réforme ou de modification d’angle. Tout comme après le premier cancer, la plupart de mes copains remontent dans le train comme si de rien n’était. On devra attendre une ou deux récidives pour que se généralise le désir de changer fondamentalement. Et voilà et dieu dit que c’était bon (toujours mes hommages à Cavanna).
C'est dans une autre page du dossier que je consigne tous les billets qui traitaient des rapports au pouvoir qu'entretient le citoyen. Si le corona nous a appris quelque chose, ce sera bien que le pouvoir est chancelant...
Sociologie au petit pied, ma réflexion du matin. J’élabore sur mon texte ce matin “ne comptez que sur vous”. Ce que je vois dans cet épisode covid mondial: la crise d’adolescence de notre humanité, qui se profile depuis quelques années par divers signes, peut se muer grâce au saut de conscience de quantité d’humains. On pourrait peut-être, enfin, se libérer de cette croyance ahurie, folle, insensée, dans la toute-puissance des autorités (le fameux Père symbolique que je ressors à toute occasion), dans la croyance qu’ils savent mieux “pour” nous, dans l’espoir qu’ils savent ce qu’ils font et qu’ils prennent les bonnes décisions pour protéger leur peuple. En gros, le tissu de pseudoréalités qui a fait qu’enfant on a validé le prof, le parent, le curé, pseudoréalités qu’ado, on commence à interroger et qu’adulte, on relativise au point qu’on coupe gentiment les ponts et qu’on se gère en toute conscience.
On ne peut que le voir ici: personne parmi les dirigeants n’est là pour nous protéger, chacun fait son petit business, organise son petit après-covid, pose ses pions sur son échiquier perso. Nul pour nous défendre.
Va-t-on enfin comprendre qu’on peut agir comme des adultes?
Remercions Macron d’incarner ce nécessaire passage. Qui ne le voit pas est vraiment aveugle. Voilà un président qui assume qu’il ne pense qu’à ses fesses, qui n’incarne JAMAIS le peuple, mais bien sa petite personne, qui ne parle tout simplement pas d’humain (l’ayant affublé du sobriquet de Pinocchio pendant sa campagne, je cherchais dans les discours à confirmer ma première impression - confirmée), qui montre clairement qu’il est un guichetier de banque et n’est là que pour les transferts d’argent (en gros, il est en train de vendre la France à ses amis). Merci, Manu, on peut devenir des adultes d’autant plus facilement qu’on n’a même plus de figure de Père.
Source illustrative: son dernier interview au Financial Times: “That’s where I find myself,” said Macron. “Ready to fight and promote what I believe in while remaining available to try and comprehend what seemed unthinkable.”
?peuple? ?nation? ?avenir? humanité? -> non on est plutôt dans le me-myself-and-I, genre “embranchement de carrière perso”.
“I’ve always relied on destiny,” he says at the end of the FT interview. “And deep down that’s the simplest thing to do. We must always be available for destiny.”
destinée de qui? du pays? de l’économie? non, destinée de mon nombril...
Alexandre Duclos : Politiques du virus 5, L’Etat débile ? Pour compléter mon billet d’humeur de ce matin “Merci Macron de nous apprendre à être adulte en démembrant sous nos yeux l’image du Père symbolique que devrait être un président”, écouter une réflexion par Alexandre Duclos, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sur sa chaîne YT. Il tourne aussi un peu aussi autour du même sujet. Il commente les réactions hébétées et lunaires de tous les membres du gouvernement dans cette crise: sont-ils débiles ou sont-ils foncièrement des coquilles vides, formattées par les grandes écoles?
Pas le temps de tout regarder? Un extrait à partir de la minute 36 de https://www.youtube.com/watch?v=rjgPI8h2SZg
2ème partie d’une entrevue avec Jean-Dominique Michel, qu’on ne présente plus. Je me régale. En particulier écouter son décodage entre compliqué et complexe, +- minute 26. Et imaginer l’impasse vers laquelle nous fonçons tête baissée à faire confiance (covid, climat, transhumanisme, etc.) à des modélisations compliquées à l’extrême, virtuelles, qui, bien qu’utiles mais secondaires, n’ont pas de contact avec la complexité du réel. Et voilà pourquoi votre fille est aussi Gieco-sceptique
Je cherchais qui pourrait élaborer sur le fait que le corona est venu révéler un appétit irrationnel pour la religion en ces temps sans divin. J’ai souvent mentionné magie dans mes textes, Driss Ghali va plus loin (merci à Michel Rosenzweig ) : dans sa vidéo "Le corona, nouvelle religion du XXI° siècle?" il expose les multiples facettes qui font des mesures corona une véritable religion. Il propose un os à ronger, il n’en fait pas une thèse!
-> https://www.youtube.com/watch?v=HGoBGryUcuE
Description de Driss Ghali. Hystérie collective, croyance en une catastrophe imminente, fétichisme, pensée magique, injonction à obéir, intolérance assumée vis-à-vis des déviants et autres hérétiques... L'année 2020 voit-elle l'émergence d'un nouveau phénomène religieux autour d'une divinité omnipotente et omnisciente venue d'Orient: le COVID19?
Durée: 20 minutes, on attend vivement un article!
13/10 «Nous cherchons à tout prix à éviter la chute, mais ne devrions-nous pas plutôt trouver un moyen de chuter mieux? Inventer de quoi rendre cette chute plus élégante, voire agréable, ou amusante, inventer des milliers de parachutes colorés. Étant donné que ce que nous aimons vraiment c’est la joie de vivre ici sur la Terre, cessons de jouer avec ce que nous désirons. Au lieu de nous accrocher à une ligne impossible, en nous laissant berner par les appareils techniques, n’abandonnons pas celle à laquelle nous tenons. Toute la science est subjuguée par cette chose qu’est la technique. Il y a très longtemps qu’il n’existe plus quelqu’un pour penser avec la liberté de ce que nous avons appris à appeler un scientifique. Il n’y a plus de scientifiques. Toute personne capable de découvrir quelque chose dans les phénomènes que nous connaissons est capturée par la machine à fabriquer des marchandises (...) « (Extrait d’Idées pour retarder la fin du monde, d’Ailton Krenak
«Your protection has become your prison»: une des dernières vidéos amusantes et instructives de JP Sears: que veulent dire les gestes barrière de notre terreur de vivre?
-> https://www.youtube.com/watch?v=bEc0wy_mEA8
Sous-titres fiables, donc traduisibles (voir procédure: https://taty.be/articles/YTsoustitresFR.html)
Pour suivre la journée avec le délicieux JP Sear, sa dernière vidéo un peu plus pédagogique et moins drôle que les autres, mais si juste dans son analyse!
«Le dilemme moral que représente le fait d’être végétalien en 2020 n’a rien à voir avec le véganisme des autres années. Avant, cela signifiait que vous étiez une bonne personne. Aujourd’hui, cela semble signifier que vous êtes insensible. Découvrez le problème que pose le fait d’être végétalien ou de devenir végétalien en 2020. «
-> https://www.youtube.com/watch?v=u7g9tXKOxZY
On est tous à l’ouest, victimes d’une forme de délire collectif, mais on semble vivre dans un pays de l’Est .
Image jointe: dessin dissident du caricaturiste russe Vitaliy Peskov sur la vie soviétique (années 1970), trouvé sur wikipedia.
Quelques illustrations concrètes de cette impression. Je force le trait bien sûr.
Nos leaders maximo nous annoncent, lors de discours officiels, des mensonges d’état gros comme des maisons - mensonges non dénoncés par la presse.
Dans un récent discours de Macron, on a dénombré 7 mensonges éhontés. Que dire des invraissemblances énoncées par un Olivier Véran, jour après jour? Voilà qui ressemble furieusement à l’ère stalinienne.
Toute pensée critique est censurée, comme si Brejnev était encore là.
Les médias se comportent en véritable Pravda: une seule parole médiatique, en choeur. Ils repeignent la réalité, en dépit des faits.
En France en particulier, Macron surjoue la situation, conscient de n’être qu’un fétu de paille. Désormais, c’est un «Conseil de Défense» qui prend les décisions. Les chambres ne sont là que pour signer, les yeux fermés. Politburo: nous voilà!
Des intellectuels et scientifiques avérés, au parcours sans faute, sont relégués comme dissidents, lorsqu’ils mettent en doute la parole unique du pouvoir. Retour à l’URSS des meilleures heures.
Ferguson et certains de nos experts mériteraient bien le nom de Néo-Lissenkos
On ferme les frontières à volonté, comme à cette époque soviétique dure.
Les esprits critiques s’échangent des samizdats, quasi sous le manteau, non pour échapper aux flics de la pensée, mais pour ne pas être isolé de nos proches, de nos familles qui, parfois, sont encore très respectueux du pouvoir.
NB millenials: samizdat = système clandestin de circulation d’écrits dissidents en URSS et dans les pays du bloc de l’Est, manuscrits ou dactylographiés par les nombreux membres de ce réseau informel.
Cette mi-novembre, on ne pourrait mieux démontrer que nous vivons une boucle spatiotemporelle: nous sommes dans le bloc de l’Est des années ‘70 si l’on en juge par les réactions de la Pravda à la sortie du documentaire Hold-up : une nuée de corbeaux médiatiques démontent le film, qui ose questionner le récit covidique.
On se défoule avec des petites pointes d’humour, on les démultiplie sur le net, pour supporter l’insupportable (sous le couvert de le critiquer), ce qui était le ressort de survie des russes à l’époque. Or, le rire désamorce la critique, c’est un vieux refrain. C’est utile mais pas très efficace.
La délation est entretenue si pas stimulée. Résultat: tout le monde se défie de son voisin. Pas mieux qu’à Moscou en 1970.
L’état cryptosoviétique désormais tout puissant dicte au citoyen ce qu’il peut faire: que manger, que boire, qu’acheter.
Au passage, on rejoint l’époque soviétique à ceci près que les rayons de nos magasins sont pleins, mais interdits d’accès.
NB Millenials: en URRS, la ménagère faisait la file 2 heures tous les matins pour acheter, peut-être, un pain. Un seul.
Pour moi, l’acceptation calme de cette soviétisation de nos vies indiquerait une forme de suicide moral - par conscience que notre civilisations se meurt? par glissement comme des seniors fatigués d’attendre la fin? par fatigue de trop de chaos?
J’attends d’autres analyses des raisons qui nous ont poussés à accepter de perdre nos libertés, avec une telle facilité, de perdre les rouages de nos démocraties.
Censure d'état et nos petits Duce, je ne m'en lasse pas (suite de "la soupe émotionnelle élus/citoyens ou "nos élus en nouveaux Duce" - et suite de "***On semble vivre dans un pays de l'Est*** " ci-dessus .
Les fétus de paille qui nous gouvernent savent que "tu souffles dessus, y tombent, fieu! ". Voir la "carrure" d'un macron, d'un de croo, d'une wilmès, non pas physiquement mais symboliquement. Des ombres de dirigeants.
Leur recours: la brutalité, la violence, vu qu'ils n'ont pas d'autorité naturelle. On connaissait l'arrogance verbale d'un Macron, on découvre sa violence ("de classe") débridée désormais.
Chez nous, notre nouveau premier ministre agit en douce, on dirait qu'il a pris des cours chez Trump.
Voir l'intro à la vidéo de Kairos Presse par Liliane Held Khawam:
"Le Nouveau Monde exige le « consensus ».
Toute dissonance est soumise à censure. D’une manière ou d’une autre. Et celle-ci prend différentes formes en 2020. On a largement assisté à la décrédibilisation de personnes de premier plan, étiquetées complotistes.
Une stratégie redoutable, bien rodée, qui fait mouche encore (de moins en moins) auprès des personnes qui ne s’informent qu’auprès des médias sous contrôle de la haute finance.
Nous vivons au quotidien les suppressions brutales de vidéos de la plateforme youtube. Facebook est pas mal dans son genre aussi.Toutefois, dans cette vidéo, nous découvrons une forme surprenante de censure.
Cette fois-ci, elle est directe, et empêche un représentant de la presse de formuler sa question normalement lors d’une conférence de… presse de son gouvernement. Assez troublant."
https://lilianeheldkhawam.com/2020/11/30/belgique-une-incroyable-censure-de-letat-filmee-en-direct-video/
NB Taty: je m'amuse à mettre ce fait en regard de mon analyse "nous vivons comme en bloc de l' Est", mais cette censure est moins Politburo que Pompidou et la bonne vieille ORTF. Plus soft, quoi.
Tabac, amiante, pesticides, remèdes naturels, etc... Constamment, des «scientifiques» brouillent les cartes pour égarer les citoyens et les décideurs. En nutrition, on est drillés à décoder ces façons de biaiser la science car on croise ces messieurs à tout bout de dossier (les graisses, le sucre, les additifs... et j'en passe). Si la crise corona n'était venue que révéler ce fait au plus grand nombre, on avancerait moins aveuglés.
Regarder en post-diffusion «La fabrique de l’ignorance» (Qu’est-ce qui empêche la connaissance scientifique de s’établir sereinement ?)
Pourquoi a-t-il fallu des décennies pour admettre officiellement que le tabac est dangereux pour la santé ? Pourquoi une partie de la population croit encore que le changement climatique n’a rien à voir avec les activités humaines ? Pourquoi a-t-on dû mal à admettre que la mortalité des abeilles est liée aux pesticides ? Jamais la connaissance scientifique n’a semblé aussi vaste et robuste, et pourtant jamais elle n’a été le terrain d’autant de controverses et d’empoignades. Qu’est-ce qui empêche donc la connaissance scientifique de s’établir sereinement ? Que des industriels aient intérêt à dissimuler des vérités scientifiques pour ne pas nuire à leur business est désormais chose connue. Qu’ils mettent en place des méthodes pour semer le doute dans le débat public et paralyser la décision politique n’étonne plus. Manipuler la recherche pour retarder le progrès des connaissances sur certains sujets sensibles fait partie de la stratégie d’un nombre croissant d’organisations.
-> https://www.rtbf.be/auvio/detail_la-fabrique-de-l-ignorance?id=2704843
Le poster ci-joint est né d’une discussion par mail avec mon copain philosophe.
Je terminais par “on pourrait donc résumer ainsi: l’Occident a pris deux millénaires de détour pour découvrir le néant, que l’Orient cultive depuis si longtemps”? Ce qui, je vous l’accorde, est écrit en équivalent d’allemand du haut moyen-âge.
Sa réponse m’enchante par sa légèreté fluide et limpide, mais profonde comme un océan : « L’Occident est un néant qui s’ignore, l’Orient, un qui se sait... ».
Le thème de l’échange qui précédait, par votre mamie Croûton préférée quand elle se la pète “concepts”: j’ai énormément de compassion pour mes congénères qui paniquent lorsqu’ils sont confrontés à la mortalité (au fait, on est toujours dans le dossier covid, je ne m’égare pas).
Primo j’ai pris de l’avance: je suis d’une famille très peu longève et je suis déjà morte deux fois. J’ai pu faire un petit travail sur la finitude. Je ne panique plus, je crois même que ma force actuelle, mon recul face aux évènements proviennent de ce j’ai un peu dépassé la peur de mourir. Et au fond, 65 ans, n’est-ce pas? C’est bon, laissons la place aux jeunes.
Secundo, la crainte de la mort individuelle ne fait que déguiser la terreur de voir le néant, la mort de notre civilisation. Qui veut accepter que nous vivons au Bas-Empire romain ?
Alors on court, on pérore, on discute du sexe des anges et de l’utilité des masques, d’Antoine Béchamp ou de Pasteur qui bat le beurre, de qui va nous manger les premiers (de Big Pharma ou de Big Tech). Une activité chasse l’autre, afin de cultiver la brume, d’évacuer la lucidité qui pourrait bien nous tenter un jour.
C’est un peu hors style facebook, mais je ne fais que passer et y écrire des brouillons…
Je relaye parfois les billets de Michel Rosenzweig sur ce réseau, car il me semble tourner autour de ces concepts aussi. Avec une plume de philosophe, lui