8.12.2020 Pardon du mauvais jeu de mot, approximatif: covidé ou vidé de sa faculté de juger? Un libertaire est par essence un questionneur de la parole du Roi, et vit dans le respect de la liberté de chacun. Dans le cas corona, le discours d’Onfray est curieusement très convenu.
Depuis quelques mois je suis frappée du manque de discernement rayon corona de Michel Onfray, philosophe que j’aime et que je suis pour sa posture libertaire. Ils ne sont pas légion, les intervenants anar’, on ne fait pas la fine bouche. D'habitude.
Un libertaire est par essence un questionneur de la parole du Roi, et vit dans le respect de la liberté de chacun. Dans le cas corona, le discours d’Onfray est curieusement très convenu. Il est révélateur de ce que nous vivons plus qu’une crise sanitaire: nous sommes face à une hallucination collective, au coeur d’une crise civilisationnelle.
L’un des meilleurs d’entre nous est sidéré, hypnotisé (qu’on l’aime ou pas, il faut reconnaître sa gigantesque culture, son courage et sa générosité dans le partage, mais l’on n’est pas ici pour débattre de la personne, mais bien de son récit).
Depuis mars, Onfray nous chante la chanson des masques, des tests, de la testidémie (plus récemment: du vaccin obligatoire, même! un comble pour un anarchiste) comme s’il croyait le récit médiatique d’un virus agressif qui terrasse le monde. En mars: on le comprenait, je militais aussi. Dès le mois de mai, la situation étant tout à fait apaisée, il aurait pu changer de discours. Que nenni.
Je ne le tance pas, j’utilise son cas, qu’il expose sur les ondes, pour démontrer que la crise quasi cosmique que nous vivons fait des dégâts sur le discernement de celui qui ne veut pas penser autrement la vie qu’en scientiste. Car Onfray en est un, comme beaucoup de littéraires de ma connaissance qui semblent trouver dans la posture scientiste un refuge à leur honte (?), leur déception (?), leur regret (?) de ne pas avoir suivi un parcours à la Raoult. J’ai cent exemples sous le bras, autres que lui. Je ne peux préjuger de ce qui mène chacun au scientisme, mais je retrouve souvent les 3 honte, déception, regret quand je n’y vois pas complexe d’infériorité (ce qui n’est clairement pas le cas d’Onfray).
Je n’ai pas cette honte ni cette déception d’avoir opté in fine pour l’interprétation de conférence plutôt que pour la biologie moléculaire qui avait tendu toutes mes années d’ado. Je n’ai pas ce complexe-là, je crois pouvoir penser la chose scientifique au calme, sans émotion mal placée.
Rappel millenials: le scientisme est une posture très XIXè siècle (même pas XXè!), qui consiste à croire en l’hégémonie totale de la science, de sa compréhension du monde et de son explication des phénomènes.
Hier j’ai lu le récit d’Onfray: «Cinq cents heures sous covid» (annoncé sur twitter: «Après 21 jours de lutte contre le #COVID19, Michel #Onfray reprend la plume pour nous envoyer un témoignage digne des enfers de Dante. Et nous annonce une formidable nouvelle: il en est sorti!»)
->https://michelonfray.com/inte.../cinq-cent-heures-sous-covid
Je vous le conseille pour le plaisir d’une plume lyrique formidable. Mais je vous le déconseille si vous avez un esprit rationnel et rigoureux. En effet l’auteur décrit tout autre chose qu’un covid. Mais c’est la mode, c’est le covid qui est responsable de tout.
Outre qu’il est toujours amusant pour une femme de voir un homme faire la drama queen quand il est malade, les symptômes qu’Onfray cite ressemblent très fort à un empoisonnement du sang.
Les amateurs médico-détectives reliront son texte avec ce regard-là. On n’y retrouve pas les signes classiques cliniques du covid-19 en particulier (à part une petite tache sur les poumons à la radio, mais était-elle présente auparavant? Qui saura).
En revanche, je retrouve tous les signes d’un empoisonnement (plus violent qu’une intoxication chimique), ce qui ne serait pas étonnant si l’on sait que le choc de départ a eu lieu sur une scène de guerre (quelles armes?).
Parmi mes multiples épreuves de santé, j’ai connu un épisode similaire en 1994. J’ai manifesté tous les symptômes décrits par le philosophe, à part que la température tournait autour des 40-41°C.
Heureusement son praticien personnel ne «croyait pas» (on peut pouffer? ) dans le médicament dont le nom se termine en -quine et dont on ne peut dire le nom. S’il était en effet victime d’une forme d’empoisonnement, la broloquine n’aurait eu aucun effet.
Je ne suis pas son médecin, je ne suis même pas médecin, mais je suis malade depuis que je suis née. J’ai connu tant d’épreuves que je suis presque un dictionnaire médical. En outre, je suis sans émotion face à ce «virus» prétendument si agressif. Et je suis déjà morte deux fois, j’ai déjà amadoué le concept de mortalité. Je suis prête à partir quand il le faudra, je n’en ai pas peur.
Je peux regarder les choses en face, lucidement, sans paniquer. Ce qui me permet d’émettre l’hypothèse que cet écrivain ne raconte pas cinq cent heures sous covid, mais 21 jours d’un empoisonnement probablement mal diagnostiqué et donc mal soigné.
Ceci n’a comme but que de nourrir le chapitre «hallucination collective» sur mon site, dans le dossier «Le circus virule».
Nous vivons quelque chose de bien plus puissant qu’une simple révélation de la puissance des lobbies, des délires des élites, de la démission de l’état. Nous n’aurons le fin mot que dans quelques années - et encore! On ne peut qu’observer aujourd’hui qu’il règne chez beaucoup une forme de délire, comme refuge face à une réalité trop implacable (?).
Le propre des bouffées délirantes est que la personne est par ailleurs intelligente et intelligible, sauf lorsqu’elle part en toupie sur le sujet qui anime ses bouffées. J’ai l’impression d’être face à l’un de ces cas, qui, pour le coup, rejoint madame Michu dans son délire de masque - vaccin - isolement - traçage.
La vie est bien faite, elle réunit les grands esprits et monsieur tout le monde, finalement.
Nous devrions tous apprendre à décrire avec une telle plume ce que la maladie fait à notre corps et à notre âme. Je ne doute pas qu’ Onfray ait eu très mal et peur pendant cet épisode. Je m’interroge sur la validité d’un diagnostic «covid» quand les signes n’y sont pas et quand les tests ne sont même pas probants.
Chez une personne d’une telle redoutable intelligence, cela marque à mes yeux que le covid est venu allumer des zones du cortex qui ne sont pas du ressort de la logique. Et c’est bien ainsi. Ouvrons-nous à la complexité du monde intérieur et de la santé. Nous ne sommes pas des machines biologiques, nous sommes infiniment plus complexes.
Au diable le scientisme! qui est la porte ouverte au transhumanisme, soit dit en passant.
Ma conclusion sur l'entame du billet. Un libertaire est par essence un questionneur de la parole du Roi, et vit dans le respect de la liberté de chacun. Dans le cas corona, le discours d’Onfray est curieusement très convenu. Paradoxe? Non! Pirouette pour faire correspondre son matérialisme scientisme foncier avec son libertarisme.
Voir le chapitre Les Grands Couillons du Covid - voir la table des matières du dossier