Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.4.5.2020 Un petit hommage à ma voisine Spelmans Patricia, que je viens de croiser: «je lis tes billets, je ne suis pas d’accord, mais c’est un regard intéressant». Elle n’est pas énervée, pas fâchée, juste pas d’accord. Oh, le bonheur!
Taty sociologue, le retour. Mes camarades questionneurs sur la narration covid officielle sont étonnés, choqués, énervés que leurs interlocuteurs,, lorsqu’ils traitent de la crise actuelle, soient eux-mêmes énervés et ne veuillent même pas entendre une autre voix que la Pravda.
Pour ma part, je comprends tout à fait bien.
Pour pouvoir réagir à cet endoctrinement sournois, il faut auparavant avoir fait de la psychanalyse, de l’introspection, de la philosophie, de la méditation - bref la technique de notre choix pour enfin tuer le Père symbolique. Je ne suis pas Michel Onfray dans son attaque de Freud et de ses suiveurs alors qu’on est bien d’accord que la psychanalyse ne guérit rien, car notre société si infantile avait besoin de ce travail sur le divan, collectif, pour se libérer de cette Autorité parentale. Quelqu’un qui n’aurait pas pris le temps de faire ce llllllong travail avant la crise se trouve ici bien démuni. Avec le confinement et les réseaux sociaux, il est en outre enfermé dans ses croyances (comme nous tous).
Il lui faut croire en la sagesse de l’autorité, sinon il remettrait en cause la sagesse de ses propres parents, pour faire simple. Déchirement. Il doit donc se soumettre à l’entreprise de la peur, de la mésinformation. Si je viens soulever un voile avec d’autres informations, je ne peux que le déchirer encore plus. Et il s’énerve ou me demande gentiment de parler d’autre chose.
Déchirement d’autant plus violent qu’on n’agit pas en direct, qu’on ne peut voir la bienveillance dans mon regard, ou recevoir de l’invisible, pour faire simple. On agit dans le virtuel du net, qui rend chacun si fragile.
Je rappelle que j’écris ici pour les gens convaincus, qui sont dans ma mouvance de questionneur, je n’ai aucune intention de persuader quiconque. Ces convaincus pourront, en direct débattre avec des proches sur base de documents fiables, que je transmets. Mais pas sur le net, trop froid, trop distant, trop générateur d’émotions négatives.
(NB. L’observation qui précède n’est pas un jugement de valeur sur qui n’aurait pas fait d’introspection. On ne fait ce travail de généalogie du pouvoir que quand on a été au préalable blessé par une figure symbolique, que ce soit la justice, la médecine, ou un parent abusif. Qui, né dans une famille heureuse et dorloté par la vie, voudrait se faire du mal à s’introspecter?)
On peut le voir aussi sous l’angle politique. Si l’internaute n’a pas fait un travail d’élaboration politique au préalable (en Belgique, on est sacrément handicapés sur ce plan si je compare aux amis français), il ne peut tout à trac se découvrir «un plan politique» perso, il doit suivre la grande vague qui rassure.
J’ai pris un long temps pour découvrir le pouvoir, la politique, les enjeux quand j’étais à l’univ’. De longues soirées, des nuits entières de discussion avec les camarades troskyistes. Cela a été un long apprentissage. Et encore ce n’est qu’après quelques années que j’ai été mûre pour l’anarchisme.
Ici, je ne peux demander à des personnes qui n’ont pas de réflexion politique d’accepter mes questionnements, mes remises en cause de l’autorité, d’accueillir que leurs Pères Symboliques (les gouvernants, les instances officielles ) mentent, sont corrompus et parfois lâches/incompétents. Et ce, je le répète, d’autant plus qu’ils sont seuls, reliés par un fil virtuel (alias l’écran) qui les coupe de leur entité profonde . C’est trop douloureux, ils sont en forte dissonance cognitive (tension interne propre au système de pensées, croyances, émotions et attitudes d’une personne lorsque plusieurs d’entre elles entrent en contradiction l’une avec l’autre).
A cela s’ajoute que chacun se positionne différemment dans la dialectique maître-esclave que je connais par Nietzsche mais qui vient d’Hegel je crois. Je caricature: j’agis soit en sujet soit en objet. C’est parmi les «sujets» que je vois le plus de questionneurs. Qui déstabilisent, dérangent les genres «objets». Cela se termine en incompréhension, en général.
NB Pour mes camarades en Profilage alimentaire, ils reconnaîtront les diathèses 1/chênes dans les «sujets».
Je connais le story-telling officiel, j’y ajoute ma vision latérale. Mes interlocuteurs critiques ne connaissent que la narration officielle. Je n’invite même pas à ajouter une vision latérale. Je ne demande qu’un chose: qu’on accepte qu’une autre voix s’exprime (même sans l’écouter sans la lire). Je n’exige pas qu’on soit d’accord, je ne suis même pas d’accord avec moi-même, c’est dire.
Et je rends hommage à Patricia: «je ne suis pas d’accord, mais c’est un regard intéressant», Patricia qui doit avoir fait pas mal de psychanalyse ou de méditation, j’imagine.
15.5 Je viens de publier un long billet sur la tolérance des avis divergents, sur la raison possible de l’énervement de certains interlocuteurs dans le dossier covid. J’aimerais élaborer et gloser sur le respect.
“Tu ne respectes pas les autres si tu n’acceptes pas les masques, tu vas les contaminer”. Héhé, ce n’est pas à une libertaire qu’il faut parler de respect en société, c’est notre coeur de business! Les anars ont organisé des phalanstères pour vivre en société, ils ne sont pas tous des ermites ahuris.
Dans ce genre de discussion, je me retrouve dans le même cas de figure que les éternelles discussions autour des vaccins. Je pense avoir le droit de protéger mes enfants de la toxicité potentielle des vaccins. Quid de la société ? Depuis que mes enfants sont entrés à l’école, que de diatribes ! Jusqu’à la fac’ (pour ma fille), les médecins m’ont tannée. Je n’avais accepté pour mes petiots que les 2 vaccins obligatoires avant l’âge d’un an, en Belgique. Déjà à l’époque, je n’étais pas plus sotte qu’aujourd’hui. J’ai potassé les dossiers, je me suis sérieusement informée. En gros et en travers, les vaccins proposés autres que les obligatoires n’étaient pas utiles car ils ne protégeaient pas comme l’annonçaient les jolies brochures des labos pharma; et, pour certains, les maladies dont ils « protégeaient » étaient anodines (pensons rougeole). Et si j’étais jeune maman aujourd’hui, certains vaccins sont carrément aberrants (vacciner un nourrisson contre l’hépatite B, que l’on attrape par rapport sexuel ou par usage de drogues !).
Je n’ai plus revu le dossier vaccin depuis longtemps, je vérifierai pour la version finale de ce billet. Mais m’annoncer que je mets en danger les autres en ne vaccinant pas est donc tout sauf logique. C’est simplement la marque qu’on suit les diktats officiels et que l’on veut sponsoriser les labos pharma. C’est respectable, mais ce n’est qu’une opinion perso, pas une réalité, un fait démontrable. Je ne dois donc pas m’y soumettre.
Revenons aux masques. J’en porterai un si je visite ma belle-mère très âgée. Ou si je rends visite à un ami à l’hôpital. Mais dans les magasins : pourquoi ? Je n’embrasse pas la caissière, voyons. Dans les bus: à la rigueur (bus que je ne prends pas, la question ne se pose pas). Mais dans la rue : pourquoi ? La propagation large par aérosols annoncée au début de l’épidémie a été débunkée par des équipes indépendantes, dont le virologue Streeker en Allemagne.
Je ne vois pas non plus pourquoi je devrais respecter la distance physique, qui n’a pas de sens selon les épidémiologues. Mon hypothèse : la seule raison de cette distanciation est psychologique pour une part (séparation, division, morcellement pour mieux régner) et sécuritaire pour une autre part (la reconnaissance par satellite n’est pas possible à moins d’1.80m). Cela mérite un long autre billet.
J’applique un filtre politique à ce que nous vivons depuis deux mois. Seul le temps dira si j’ai raison, mais quasi toutes les mesures « sanitaires » ne sont que politico-économiques (voir mes anciens billets). Elles sont d’ailleurs dénoncées par tous les virologues et épidémiologistes qui osent s’exprimer (au risque de prendre des volées de bois vert). Je prends donc une posture politique : je n’accepte pas de me voiler, euh pardon, de me masquer sans que la raison en soit impérative. Je n’accepte pas qu’on me musèle, je vis en démocratie. Je veux pouvoir marquer ma désobéissance civile, quand la loi est inique et quand mon choix ne met rien ni personne en danger, si ce n’est le portefeuille des labos pharma.
Je comprends qu’on ne partage pas ma posture anar’, mais on peut la respecter. C’est parce que je pense par moi-même que je ne suis pas certains diktats. La phrase de l’affiche n’est pas de moi, j’ai dû la lire quelque part et je l’ai gardée, j’aime trop.
Je manquerais de respect? J’aurais aimé qu’on montre du respect pour tous mes concitoyens qui souffrent des contraintes démesurées. Je recopie ma supplique à notre ministre de la santé, publiée ici fin mars:
Je l’implore donc de relâcher la pression du confinement. Car il y a moyen.
Au nom de tous les enfants battus, vivant avec des parents encore plus alcoolisés et énervés que d’habitude
Au nom des immigrés relégués dans les camps
Au nom des personnes âgées, seules, prisonnières des affffreuses nouvelles qu’elle voient à la télé
Au nom des personnes qui habitent à 5 dans 50 m2
Au nom de tous ceux qui vivent avec leur agresseur, femmes bien sûr (mais hommes aussi ?)
Au nom des petits indépendants, qui sortiront laminés de la crise
Au nom des personnes en difficulté financière, qui vont ensuite basculer dans la franche pauvreté
Je suis une privilégiée. Je suis confinée dans une grande maison, avec jardin, j’ai un atelier de hobbyiste chez moi, je peux entretenir le potager, je vis et je travaille déjà non stop avec mon compagnon depuis 20 ans, on est comme deux vieux galets dans une rivière, peu de choses pourraient provoquer une dispute. Mais j’ai parfois le sommeil léger lorsque je pense à tous ces autres...
Voir le chapitre "Pourquoi tu t’énerves?" - voir la table des matières du dossier