4.5.2020 Page 4 du dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), début 2020. Pourquoi tant de réactions épidermiques lorsqu'un esprit critique (moi, tiens) se risque à questionner le discours officiel sur le covid?
Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement.
16.5.2020 J’ai élaboré hier sur les tensions psychologiques, psychanalytiques et politiques entre les divers interlocuteurs, qui font qu’on me catalogue «complotiste» ou qu’on me rétorque «tu ne respectes rien».
Il faut aussi envisager la culture historique de chacun. Peu passionné d’histoire, un internaute ne peut pas comprendre à quel point le réel est façonné par le récit médiatique des puissants. Une toute bonne école à cet égard: toutes les conférences télé d’Henri Guillemin, que l’on peut retrouver 50 ans après sur YT. Il décortique avec faconde et érudition certains grands personnages, comme Jeanne d’Arc, Napoléon, Voltaire, Tolstoï ou de grands évènements. Le sujet importe peu: c’est la méthode qui est fascinante. Il ne prend rien pour acquis, il vérifie tout, à l’aulne de son humanisme chrétien. Il ne revendique même pas l’objectivité (ce que seul un ahuri ferait), il exige la précision des sources. Peu importe aussi les quelques erreurs de détail (pointées p. ex. ici https://venividisensivvs.wordpress.com/…/henri-guillemin-e…/). Dans son travail de titan, il était écrit que des erreurs se glisseraient. Voyons plus vaste et retenons les grandes leçons d’analyse historique de ce grand bonhomme.
Seul un familier de l’Histoire peut comprendre la citation de la philosophe Simone Weil: «croire à l’histoire officielle, c’est croire des criminels sur parole». Les internautres qui sont moins enclins à cet exercice de révision de nos annales nous trouveront paranos. Et voilà et dieu dit que c’était bon (hommage à Cavanna).
16.5.20 N'oublions pas dans l'analyse la contagion sociale, et l'insécurité fondamentale de ceux que j'appelle les scientistes. Dans "Jean-Dominique Michel : Imposteur de l’anthropologie médicale" - https://menace-theoriste.fr/jean-dominique-michel-imposteu…/, un zététichien aboie, ouh qu'on a peur! C'est amusant, ces petits roquets scientistes me donnent l'impression de vieux kroums très, très 19è... Je les ai vu agir en nutri: aboient sans connaître. Et s'en vantent! Il est très sympa pourtant le gars de Tronche en biais, on aime certaines de ses démonstrations. Mais parfois l'acharnement "une seule vision que c'est la mienne" sent son petit bouledogue. Qui pète en public. Pfffft! De l'air!
Plus sérieusement, j'ai la plus grande compassion pour ceux que j'appelle les petits zététichiens car ils sont mignons comme des chiots, ils ont peur de tout, en particulier de la forêt, des paradoxes, des visions alternatives. Il faut 1+1=2, ça rassure.
On revient ici à la dialectique maître esclave à la Hegel, que je préfère nommer "sujet/objet". Les penseurs/objets sont extra quand ils ouvrent la compassion, le partage, la solidarité. Ils deviennent sclérosés même jeunes quand ils jouent aux penseurs/sujets en se mêlant de domaines qui demanderaient une vision plus large. Or ils aiment suivre un train, un seul. C'est comme ça et c'est bien. C'est leur talent. Qu'ils laissent donc les penseurs/sujets ouvrir de larges perspectives. Chacun son rôle et l'église sera bien gardée.
Oui j'ose, j'ai 65 ans et j'en ai vu défiler dans ma vie professionnelle, de ces p'tits gars si catégoriques et si apeurés. Je les repère vite.
La pensée magique et« les stats m’ont dit que ». Les esprits qui se disent rationnels et que je qualifie de scientistes, qui glosent autour des chiffres d’atteinte, mortalité, létalité du corona, oublient que des logiciels peuvent se tromper (je n’ose penser que des chiffres soient délibérément falsifiés par l’agence Medicare). Lire l’article https://www.medpagetoday.com/infectiousdisease/covid19/86967
Où l’on découvre que des maisons de retraite sont choquées par des statistiques incroyablement incorrectes sur covid19. En lisant les rapports officiels, un établissement découvre qu’il aurait eu 8 décès par coronavirus pour chaque lit ! Des chiffres totalement différents de ce qu’ils ont transmis à l’agence… (et quelle partouze, rajoute un lecteur: 8 seniors par lit).
Les Ricains sont assez transparents dans leurs nouvelles. Ici, en Europe, c’est un peu plus glauque, mais j’imagine que de telles "erreurs" ont pu se produire aussi. Mais tant que le désir de magie persiste, un interlocuteur croyant dans le récit médiatique n'entendra tout simplement pas ces questions, légitimes.
15.7.20 C'est énervant pour beaucoup, je l'entends bien. Je partage la posture de beaucoup d'internautes qui me lisent ici, je la verbalise. Je pense que j'aurais été fusillée pour mutinerie dès le premier jour d'une guerre, ce qui aurait allégé le quotidien de certains. Je suis incapable d'obéir à un ordre du premier ou du dernier des généralissimes s'ils ne me justifient pas l'instruction ou la stratégie. "Vous avez les chiffres exacts? le contexte? les stats que je puisse me faire une idée? "
C'est ce que je demande ici que ce 23/7 on resserre encore la vis en Belgique "car le corona repart à la hausse": combien d'admis en hopital, service ordinaire, en observation? pour combien en soins intensifs? quel âge? avec quel traitement? s'ils sont aux soins intensifs a-t-on seulement traité au bon moment avec antiviral + antibiotique? s'ils sont morts, a-t-on intubé? quelle comorbidité? prenaient-ils des statines et des sartans, ce qui aggrave les complications? avaient-ils fait le vaccin antigrippe auparavant (qui augmente de 36% le risque d'aggravation)? Tant d'inconnues pour une phrase aussi catégorique que les nouvelles en radio: "les cas augmentent". Vous connaissez certainement ces personnes âgées de votre entourage mortes de crise cardiaque et déclarées covid, n'est-ce pas? Ou ces personnes à qui le médecin a demandé de rester chez elles "tant que ça ne s'aggrave pas" (texto!) et qui ont été à l'hopital bien trop tard...
J'entends encore le chimiothérapeute à Bordet il y a 25 ans: "madame on n'est pas au souk, on ne négocie pas son traitement ici!". Il ne savait pas, le cher Bleiberg, qu'il recevrait ensuite tant de fax (ben oui je n'arrivais plus à parler) avec des questions détaillées, par exemple sur les études justifiant le choix de chimios 5FU dans mon cas particulier, sur ma survie possible à 1, 3 et 5 ans, sur... et sur... C'est ma carcasse quand même, non?
J'aurais fait un bien piètre soldat. Chers tous qui me lisez et qui partagez cette particularité mentale, tenons-nous les coudes!
NB. A la faveur d'un commentaire, il m'est revenu que l'instit' au Congo avait convoqué ma mère au motif qu'à 4 ans je ne jouais pas à la cour de récré. Je m'asseyais à côté de la prof' et je la bombardais de questions. Elle trouvait ça inquiétant
Qu'elle se rassure: je ne joue toujours pas avec mes camarades, je les regarde et je me demande "mais pourquoi?". Comme quoi ça met du temps à percoler, chez moi.
NB2 Ce matin, je me suis rappelé que poser des questions coûte aussi cher. Un ami congolais de mon père (ministre) couvrait ma soeur aînée de cadeaux, sans rien me donner. Un jour, courage à deux mains (pour une ado en tout cas), je l'interroge: pourquoi pas moi? "Eh bien ma très chère fille de René, toi tu poses trop de questions, je n'aime pas ça"
A l'heure de notre nouvelle émission, "polémiques et masques", je suis étonnée de lire : "Mon fil d'actu est un territoire en guerre, où les "pro" et les 'anti"-masques s'entre-déchirent avec une agressivité et une haine qui fait peur à voir."
Quoi? La bataille d'Hernani n'a jamais existé? Les fougueuses querelles entre Anciens et Modernes? L'étripage systématique avant les élections? Que dire des violences sectaires dans les camps en nutrition?
Se battre comme des coqs à coups de vérités est le fondement de l'humain tel que je le connais. Ceux qui fréquentent facebook doivent savoir que leurs cogniticiens ont la prétention de piloter le mental des utilisateurs, entre autre par la haine et la trouille (1). Ce n'est pas un secret, c'est déclaré par l'équipe de zucky. Ce qui aggrave le phénomène naturel de l'humain, lorsqu'il n'utilise pas les réseaux avec la conscience d'être manipulé. Réseaux virtuels qui rendent ces sentiments encore plus forts. Au moins don Camillo et le bon Peppone partaient boire un verre ensemble après la chamaille.
Pour ma cas perso: je suis intriguée par le phénomène du port obligatoire, mais je ne vis aucune agressivité, ni haine. La phrase ci-dessus est bien généralisatrice, ma parole. Comme une vérité hihi.
J'ai transféré en affichette ce poème vu chez https://sortiesdemprises.wordpress.com/…/quest-ce-que-la-v…/ - Sorties d'emprises, ou ""Vivre nos CHemins en COnsciences PArtagées" (CheCoPa Asbl)
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(1) J'extrais d'un de mes billets antigafam: ""Là où coulent la Haine et la Trouille"
Un jour je réunirai ces arguments sous forme plus structurée, si j'ai envie d'écrire un livre sur le sujet. J'ai déjà le titre: "Là où coulent la Haine et la Trouille". Etudiante, j'ai habité près de Mons, dans le Hainaut belge. Deux rivières y coulent: la Haine et la Trouille. C'est en étudiant la géographie fluviale pour mon récent projet d'habiter sur un bateau que je suis retombée sur cette info, qui devait se cacher loin, loin dans les circonvolutions de mon cerveau. Info qui s'est directement greffée sur ce que j'observais en surfant sur facebook. Cela ne mérite même pas un billet entier, tant le phénomène est évident. Si j'écris ce roman, les personnages habiteront le triangle entre la Haine et la Trouille. Et voilà."
Je profite des techniques facebookiennes: je masque ou supprime des commentaires qui n’apportent rien à mes billets, je ne me sens pas grossière pour autant. Je vise l’efficacité avant tout, comme dans tous mes livres de cuisine et de nutri. Si ma réponse à un internaute hors sujet et me critiquant peut être utile à tous, je la garde (voir ci-dessous avec « la vérité »). Car, comme le dit Victor Hugo dans sa préface des Contemplations: “ »Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous ». Je m’identifie à Totor , pas moins ;) Peu me chaut qu’on me critique, je le fais très bien toute seule. Et 24h/24, en plus, c‘est à dire même dans mes rêves. En revanche, je pense les billets pour qu’un lectorat précis puisse y trouver son miel – tout comme je me nourris d’autres auteurs. On butine, quoi.
Vous aurez dû être confrontés, chers lecteurs, à des anathèmes similaires à ceci, que perso je supprime, car ce sont des réactions émotionnelles, totalement inutiles à faire avancer la moindre réflexion personnelle : « commentaires extrémistes » « ta croisade contre l’évidence de la pandémie», « une gifle aux centaines de milliers de morts ». Outre que ces messages marquent la volonté de leurs auteurs que je dise ce qu’ils veulent lire, ce sont des jugements de valeur, souvent par des extrémistes eux-mêmes, qui sont parfois en désir de devenir des héros de la nouvelle cause. Une autre partie des intervenants sont en désir de trouver un héros, un père protecteur, un sauveur.
Et je viens casser leurs espoirs en répétant : tu es ta seule autorité, fais-toi confiance, n’attends pas de sauveur. Le débat est quasi impossible -> je supprime.
Le plus drôle à mes yeux, que j’ai lu plusieurs fois depuis quelques mois que je baguenaude ici: « je ne supporte pas ce que tu dis ». Mais c’est facile, choupi, éteins le poste ! Désabonne-toi, désamifie-toi, c’est le principe de fb non ?
Ce que je ne supprime pas, par exemple :
--- internaute : « Bravo, vous détenez la vérité! »
-- Je : « Qui sait si c’est du second degré ? Je lis toujours tout avec tant de recul. Si c’est du premier degré, je revendique le droit de donner mon avis. C’est mon petit café du commerce et mon territoire. Si ça parait «ma vérité», eh bien c’est que certaines personnes croient qu’il existe des vérités. Et tant mieux. Moi je n’y crois pas. »
---- internaute: quasi la même phrase, je n’ai pas noté
--- Je : « C’est hilarant! la bulle de facebook dans toute sa splendeur... vous ne me connaissez probablement pas, pas grave. Je ne commente pas pour vous, mais pour que d’autres, plus sensibles aux interactions facebook, comprennent qu’on ne nous parle pas, chacun se parle à lui tout seul. Qui m’a un peu lue sait que «vérité» n’a pas de sens. Je répète à tous les plus sensibles que moi: ne répondez même pas! »
Il ne m’est venu que ce matin (ah ! l’esprit de l’escalier): ce que cette internaute appelle « vérité » est simplement que j’ai une personnalité et que je l’exprime.
C’est un principe de vie chez moi, qui me rend sereine en mes vieux jours: la plupart du temps, je sais que ce qu’on m’envoie n’a rien à voir avec ma personne, mais que je sers de mur de réflexion pour une problématique personnelle de l’interlocuteur. Je renvoie donc son paquet à l’expéditeur.
Si l’on prend pour soi la moindre remarque, on est démoli en un rien de temps. Les autres ne s’intéressent pas à vous, voyons. Ils vous instrumentalisent comme miroir dans leur développement personnel ou leurs ruminations. La plupart du temps, en tout cas.
Si ma vision des interactions fb peut aider certaines copines qui semblent souffrir des commentaires sous leurs billets…
Je collecte toutes ces interventions avant de les supprimer, j’en développerai des personnages de roman un jour. J’ai bien besoin de cette collection, car du plus profond de mon âme, je ne peux pas imaginer des schémas mentaux similaires sans les rencontrer dans le réel. Tant de diversité chez les humains !
Dans le contexte du chapitre «la tentation du complotisme», encore une belle brique, édifiante par l’excellente Caroline Vandermeeren, pour convaincre mes camarades que non, vraiment non, il n’y pas de génie malfaisant à la barre. Il y a des élus et des experts brillants et d’autres qui sont des andouilles, mais les deux catégories semblent incapable de sortir d’un noeud de fil de pêche qu’ils ont eux-mêmes entourloupé autour de leurs services. Nouvelle image branlante, je me comprends, je trouverai mieux pour le livre final. Equivalent de l’anglais: «paint yourself in a corner».
Je rebondis sur la dernière phrase de Caroline « ce pays n’est pas une entreprise». Hélas oui! Nos élus depuis quelques années ne pensent plus que comme des gérants de superette (flux, dernière minute, au jour le jour, etc.) sans aucune vision politique et citoyenne. Néolibéralisme oblige. Mais ils la gèrent avec une inconscience qui fait que la vraie superette aurait fait faillite il y a belle lurette.
Caroline Vandermeeren
19/10/2020
Au cours de ma formation d’aujourd’hui sur la «gestion des évènements inattendus», cette diapositive a beaucoup amusé les participants.
Et pour cause, ceci a fait écho à leur quotidien.
Ceci, ce sont les freins «humains» auxquels font face les entreprise.
Ainsi, comme vous voyez, nos chers décideurs et leurs conseillers sont des personnes tout à fait «banales».
Pas besoin de complot (en industrie, les gens se mettent parfois dans des situations impossibles en se laissant emporter par ces petits travers, à priori anodins).
Et ainsi, je m’interroge sur la gestion de la crise en Belgique:
* par des politiques qui ont passé tout le mois de septembre focalisés sur un seul objectif: arriver à évite de repasser par les urnes (comme je les comprends...mais quel mauvais timing).
* par des experts, toujours les mêmes, qui sont incapables de remettre en question leurs modèles, leurs idées, leurs solutions, parce qu’il est difficile de remettre en cause des décisions préalables.
* quelle est notre culture? (celle de la Suède, de la Hollande, de la France, de l’Allemagne...je comprends...la nôtre???)
En fait, la seule chose qui fonctionne dans ce genre de situation, c’est de changer certains experts (au minimum d’en embarquer de nouveaux, et de leur donner autorité sur les premiers).
C’est ainsi qu’en industrie on passe souvent d’une gestion d’évènements inattendus qui a échoué, à une résolution de crise qui découle de cet échec.
Et jamais on ne place aucun des experts qui ont échoué à la tête du groupe en charge de piloter.
Non, on place une personne spécialisée dans les méthodologies d’analyse des systèmes et de résolution des problèmes.
Voilà ce qu’on ferait en entreprise...mais ce pays n’est pas une entreprise (quelle entreprise peut se permettre de creuser sa dette indéfiniment?)
NB TL: Déviation/CAPA/CC sont des termes techniques de l’industrie pour «gestion des événements Inattendus», «corrective action/preventive action» et « change control» (2 processus qualité fortement encadrés).