Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.23.7.2020 C’est le jour “psychologie 1ère année” (Psycho 101 diraient les Anglophones, si concis). Cela fait longtemps que je tourne et retourne dans mes petites manines le concept de “respect”. Vu que le corona semble servir de prétexte à moults “vous ne nous respectez pas”, une petite réflexion, un os à ronger pour qui s’y intéresse.
Sur twitter je me suis même vu rétorquer : « tu n’as pas le droit d’écrire cela, je connais tes livres et je les apprécie, mais sur le corona tu dépasses les bornes, tu ne respectes plus les morts ». A quoi j’ai répondu : « j’ai un grand respect pour la mort et les morts, qu’ils soient du cancer, du diabète, des accidents de la route, de vieillesse ou de corona ». Cette focalisation sur « les morts du corona » me dépasse.
Revenons au respect. A chacun son moment de révélation dans un chemin de vie. Un des miens survint à l’âge de 23 ans où, forte des discours de mes copains trostkyistes, je me suis retrouvée à la table familiale d’une copine. Nous étions à l’époque de lois autorisant ou non l’interruption de grossesse. Son père, grande figure belge démocrate chrétienne pourtant : « Je ne vois pas pourquoi m’y opposer, du moment qu’on n’oblige pas toutes les femmes à avorter, où est le mal ? ».
Chamboulée est un terme doux pour ce que j’ai vécu. Imaginez, j'étais face au diable (un démocrate chrétien, vous pensez!) et il me donnait une leçon d'humanité. Tout d’un coup, je trouvais mes copains très primaires, très peu respectueux. Il faut les avoir fréquentés et être honnête : s’ils avaient pu, du haut de leur jeunesse fougueuse, ils auraient pendu tous leurs détracteurs. Allez, reconnaissez-le, chers Etienne et consorts !
Dès que je lis le terme « respect » dans un commentaire, je pense paille poutre et tout le bastringue. Cela ramène les choses à leur juste valeur. Je pratique avec amour le respect au quotidien : des autres, du vivre ensemble, de mon corps, des générations futures. Je capte vite les tempéraments de type araignée (1) qui nous engluent dans une toile subtile de mots, pour nous phagocyter sur de fallacieux prétextes.
C’étatit un petit os à ronger pour ceux qui sont blessés par les interactions en forum. Amis auxquels je rajouterais cette réflexion : non, personne ne fabrique des camps pro- et anti-masques, c’est l’humain qui fait ça tout seul. Je me répète : cette crise est politique et non sanitaire. Les commentaires sont donc politiques. Et dans ce domaine, c’est étripage à tous les étages depuis toujours. Je ne vois ici rien de bien différent de ce qu’on voit au café du commerce la veille des élections : don Camillo et le bon Peppone.
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On peut comprendre la panique des technocrates qui nous gouvernent : la complexité du vivant leur échappe (dans tous les sens du terme).
Illu en image en fin de billet. Vous avez une heure pour votre dissertation ;) Je sens chez eux comme une forme de
violence arachnéenne, différente de la brutalité du tigre que nous connaissions chez les dominants.
J'utilise la métaphore de l'araignée, car monte en puissance une forme de violence de l'araignée dans nos institutions -
cette violence sournoise bien plus difficile à détecter que la violence du tigre (le tigre serait Cantona quand il va vous donner un coup de boule, par exemple).
Je reprends la métaphore d’Olivier Clerc, dans son livre "Le tigre et l’araignée : Les deux visages de la violence" (http://blog.olivierclerc.com). Lire ses articles sur ce sujet plus que mon résumé.
La violence du tigre ? Facile à repérer : Poutine, Bush et consorts. Pas d’hésitation, on sait que ça va cogner, mordre, ronger. Bien plus malaisé de décoder la violence d’une araignée. Le temps que vous la repériez, vous êtes englué dans sa toile. Par des mouvements discrets, sournois, insidieux, l’araignée vous a piégé : vous êtes paralysé, vous ne pouvez quitter son emprise. Et pourtant qu’elle peut être sympa cette araignée! Qu’elle soit homme ou femme, d’ailleurs.
Dans le monde des régimes, que de tigres ! Pensons aux diètes dures et radicales. « C’est normal que tu souffres, c’est la détox’ ». Et que de douces araignées aussi, qui vous maintiennent dans des pratiques antiphysiologiques, comme l’hypocalorique. Tout en vous dorlotant, bien sûr. Si l’on a certes besoin d’être canalisé lorsqu’on fait ses gammes en nutrition, pour mincir ou pour des raisons de santé, il faut pouvoir se libérer d’une emprise quand elle n’a plus lieu d’être. Faute de quoi on continue à manger les menus d’un autre ou l’on se fait du mal en croyant se faire du bien. Comment alors trouver sa nature, son identité biochimique, celle qui ressourcera en profondeur ? Qui garantira énergie, calme et formes de rêve ?
Lire par exemple mon billet Les femmes araignées en nutrition: I 'm a skepchick -> https://www.taty.be/choisir/araignees.html
Des amis ou des coachs en nutri ont tissé une toile dans l’inconscient de chacun. En cherchant conseil dans mes livres et sur mon blog, certains s’attendent à recevoir une autre araignée dans la grande toile de fond de leur rapport à l’alimentaire. Or, je suis un petit dresseur minuscule, spécialisé en araignées : à l’aide de mon fouet de tendresse, qui claque parfois, je tente d’aider ceux qui sont prêts à les chasser de la toile — ceux qui sont en route pour... le devenir-soi nutritionnel
Pour les nouveaux venus -> https://www.taty.be/articles/devenirsoiTL.html