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Gaston fait sécession : Bartleby fait contamination

9.8.21 "Ce sera sans moi"   ou "J'aimerais autant pas", la sécession selon l'expression de Bartleby -   que je pourrais reformuler selon ce que nous avons appris à  nos enfants, tous les deux: "Courage, fuyons".

Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.



J'ai choisi Gaston pour la bannière de sécession. Une autre figure de ralliement: Bartelby, personnage d'une nouvelle de Melville (mi-19è siècle), qui incarne non le contre-pouvoir mais l'anti-pouvoir.

Dans l'observation du quotidien, je lis souvent qu'il existe deux camps: les covidistes (ceux que j'appelle les hallucinés) et les questionneurs.   Les auteurs de cette classification oublient tous les Bartelbys, dont je connais quelques exemplaires.

Ils ont déjà  fait sécession, bien avant la pulsion totalitaire actuelle. Ils sont intéressés par mon analyse de la crise, mais peu leur importe; ils me la demandent pour me faire plaisir je crois. Ils sont déjà  tellement sortis de ce système, qu'ils vivent comme sur une île, indifférents au bruit du monde.

Wikipedia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Bartleby

"Le narrateur est un notaire qui engage dans son étude un dénommé Bartleby pour un travail de clerc, chargé de copier des actes.

Au fil du temps cet être qui s'est d'abord montré travailleur, consciencieux, lisse, ne parlant à  personne, révèle une autre part de sa personnalité : il refuse certains travaux que lui demande son patron. Il ne les refuse pas ouvertement, il dit simplement qu'il « préférerait ne pas » les faire, et ne les fait pas. Et cette phrase revient alors systématiquement dans sa bouche : « I would prefer not to », traduite en français par « je ne préférerais pas », « je préférerais ne pas », « j'aimerais mieux pas » ou encore « j'aimerais autant pas ». Peu à  peu, Bartleby cesse complètement de travailler, mais aussi de sortir de l'étude, où il dort. Il ne mange rien d'autre que des biscuits au gingembre, et refuse même son renvoi par son employeur.

Ce personnage de Melville a inspiré de nombreux théoriciens de ce qu'on a appelé les théories de l' « antipouvoir ». Ainsi Bartleby et sa fameuse phrase « Je préférerais ne pas » (qui conduit son employeur à  ne plus rien lui demander) constituent-ils l'illustration de la stratégie de la fuite qui, selon certains théoriciens actuels (Toni Negri, notamment), doit remplacer la lutte directe. Ces penseurs s'approprient souvent la célèbre phrase de George Jackson reprise par Gilles Deleuze : « Fuir, mais en fuyant, chercher une arme ». Il s'agit de combattre l'appareil d'à‰tat à  distance plutôt que de l'affronter directement. La fuite s'impose non plus comme simple défection mais comme une nouvelle stratégie de lutte."

Je retrouve par exemple des Bartlebys parmis les artistes et les   écrivains, etc.

Je les vois comme des moines du temps des cathédrales, avec comme mission de prier pour sauver leurs frères humains. N'auraient-ils pas au passage trouvé un refuge face à  ce monde qu'ils exècrent? C'est ce que moi en tout cas ai trouvé dans l'écriture: un îlot de cohérence dans un monde qui se déchire. Loin de ses gesticulations.

Cherchez d’autres Bartlebys près de chez vous, ils ont de l’avance dans le pas de côté, le « ce sera sans moi », « j’aimerais mieux pas ». Ils vous aideront à  trouver votre propre voie dans la confusion du jour.

NB nouveaux arrivés : la série sécession consiste à  saboter ou refuser la dépossession de l’humain qui se profile. Rien à  voir avec une posture politique, écologique, ou autre.



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